« Le destin. Certains vous diront que ce n'est là qu'une des plus grandes conneries jamais inventés par l'humanité, tandis que d'autre pourraient y croire dur comme fer. Mais dans un monde où un dieu a créé toute chose, cela parait-il impensable que là, quelque part, des écrits retracent la vie de chacun, et que rien ne peut faire détourner quiconque de ce chemin ? Je ne pense pas. Cela dit, je peux comprendre que l'idée puisse effrayer certains. Le fait de ne pas avoir la moindre emprise sur quoi que se soit est en effet déstabilisant, tout comme les nombreux questionnements quant aux « pourquoi ? ». Ce monde ne nous crée pas égaux, ni même libre. Est-ce dû à la chance ? Sans doutes. Après tout, si ce n'est la chance, qu'est-ce qui détermine que l'on naisse dans la plus crasseuse des ruelles à la place du somptueux château se dressant au delà des remparts ? Qu'est-ce qui nous fait naître handicapé au lieu d'être en pleine forme ? Nombreux sont ceux à s'être posés de très nombreuses questions sur tout cela, et, il me semble que les seules réponses que nous auront un jour se fera après notre mort. Cependant, il arrive pour certains, de reconnaître le tracé du destin dans leur vie, ou du moins croyant voir ce fameux tracé. Comme si, tout ce qui avait été fait et vécu tout le long d'une vie ne servaient qu'à cheminer la personne vers un endroit précis à un moment précis, pour que quelque chose de précis se place. C'est ce qui se passa dans la vie d'un certain Gwayne. Laissez-moi vous conter son histoire.

Sa vie ne commença pas comme l'on pourrait l'espérer. Pour tout vous dire, personne ne connaît le commencement exact de son histoire, tout ce que l'on sait, c'est qu'un beau jour, dans les bas quartiers de Val Royeaux, une femme, âgée de la trentaine, trouva un nouveau né abandonné dans une ruelle. Sans doutes les parents ne pouvaient se permettre un enfant ? Sans doutes n'avaient-ils pas eu le courage de lui ôter la vie proprement ? Peut-être y eut-il un meurtre qui mena à cette situation ? Un vol qui aurait mal tourné ? Je ne sais pas, et cette fameuse femme n'en savait rien non plus. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle ne pouvait pas en concevoir elle-même. Elle vit cela comme un signe du destin et prit le bébé avec elle. Le garçon fut nommé Gwayne, comme son frère emporté par la maladie quelques années plus tôt. Ce même destin qui les unit, les sépara une poignée d'année plus tard, le laissant seul, une fois de plus. Sa « mère » fut à son tour emportée par la maladie. Ainsi, l'orphelin n'eut d'autre choix que de voler pour survivre, ce qui lui valu de nombreuses raclées par les commerçants le prenant sur le fait. La peur de représailles le rendit peu à peu plus prudent, plus discret et plus méticuleux, finissant, petit à petit par dérober sans se faire prendre, du moins, c'est ce qu'il aurait espéré. Notre ami n'était pas ce qu'on pouvait appeler un malin, cependant, il disposait d'une agilité innée qui lui permettait de s’échapper à chaque fois. De justesse certes, mais il réussissait. Agilité qui finit d'ailleurs par attirer l'attention d'un des gangs locaux, pensant pouvoir faire quelque chose de grand de cela. Ces derniers prirent l'enfant sous leur aile, le formèrent et l'envoyèrent voler pour leur compte, lui offrant en contre-partie un lit et une assiette remplie au sein de ce qu'ils appelaient leur Quartier Général.

Des années passèrent et l'enfant devint adulte. Gwayne engrangea de l'expérience, et malgré le fait qu'il n'était pas ce que l'on pouvait appeler une flèche, il était … Doué -à sa façon- dans ces larcins. Il devint même l'un des éléments clés de l'organisation, si bien qu'on l'envoyait lui récupérer d'importants objets dans des maisons de bourgeois, solidement gardées. Sans doutes se disaient-ils qu'il était capable d’échapper à n'importe quelle garde, vif, leste et rapide, personne n'avait mis la main sur lui depuis un bon paquet de temps. Avec le temps, il apprit à se battre, ou du moins à se défendre. Son style n'avait rien d'académique certes, mais, cela était suffisant pour repousser un assaillant et s'enfuir, voire légèrement blesser pour faciliter sa fuite lorsqu'il ne pouvait pas faire autrement. Pour tout vous dire, il se débrouillait plutôt bien avec ses dagues, loin d'être exceptionnel cela dit, mais il n'avait jamais voulu tuer qui que se soit. C'était un voleur, non un assassin, et il ne voulait pas en devenir un.

Un beau jour, on lui demanda de faire quelque chose qu'il n'avait jamais fait : pénétrer chez un noble et dérober une relique. Ce n'était qu'une maison mineure, mais, la tâche pouvait s'annoncer compliquée. Une bâtisse solidement gardée, par des gars solidement armés et prêt à en découdre. Bien trop gentil, et bien trop naïf, notre ami accepta, et après quelques jours de cheval, il se retrouva face à cette grande bâtisse. La nuit tombée, Gwayne escalada la demeure jusqu'à pouvoir tomber sur la cour intérieure. Là, il fit bien attention à éviter tous les gardes et se mit à chercher où cette relique pouvait se trouver. Cette fois-ci, il prit bien son temps de ne pas faire de bêtises, bien que loin d'être une lumière, il avait très bien compris que s'il venait à se faire repérer ici. Il lui fallut une bonne heure pour tomber sur une pièce, gardée par deux soldats, tout deux devant une cloche de verre. Cela ne pouvait être que ce qu'il cherchait. Le voleur lança la première chose qu'il trouva de l'autre côté, dans l'espoir d'attirer l'attention des deux gardes ce qui lui aurait permit de contourner, et de récupérer le fameux objet. Malheureusement, un seul des deux bougea, et il fallut improviser, chose pour laquelle notre ami n'avait aucun talent. Il tenta alors de passer dans le dos du garde restant pour l’assommer, mais, rien ne se passa comme prévu. Alors que Gwayne s'apprêtait à frapper, le second garde se retourna et le vit, prévenant ainsi par un cri celui qui allait être la victime, qui se retourna pour le frapper, tandis que le second alerta la garde. Le voleur esquiva de justesse, récupéra la relique en détruisant la cloche avant de prendre ses jambes à son cou, avant de traverser les couloirs, esquivant comme il le pouvait les gardes, devant passer à travers certains coups. Il avait un certain avantage sur eux : il était léger et pouvait courir, lorsqu'il en passait un, il y avait peu de chance que l'un d'eux le rattrape. Il dut aussi montrer qu'il savait frapper à deux reprises, devant mettre hors d'état deux gardes bloquant chacun une sortie. La seule sortie. L'enfant des rues prit une petit pause, lorsqu'il se croyait enfin en sécurité. S'il avait été plus malin, il aurait sans aucun doute remarqué que la scène était bien trop calme. C'est là qu'il prit la bille projetée par une fronde en plein dans le crâne, ce qui le fit tomber net, inconscient.

A sa plus grande surprise, Gwayne se réveilla. Car oui, après un tel vol, se faire arrêter rimait bien trop souvent avec se faire tuer. D'autant plus que l'objet semblait avoir une grande valeur, et qu'il avait nargué une bonne poignée de gardes en s'enfuyant devant eux, tout en réussissant à en mettre K.O. deux d'entre eux. Alors, pourquoi était-il encore vivant ? On lui expliqua qu'il aurait droit à une mort exemplaire, pour montrer aux autres « petits malins » ce qu'il en coûtait que de vouloir voler son seigneur. Le cambrioleur resta une semaine dans un cachot humide, à se demander ce qui allait lui arriver, jusqu'à ce qu'un beau jour, le plus terrifiant des hommes ne vienne lui rendre visite, accompagné par deux gardes à l'air nerveux. L'homme en question était une montagne. Il devait bien faire deux fois Gwayne dans tous les sens, et avait une hideuse figure, à moitié brûlée, ce qui rendait le tout encore plus effroyable. Était-ce son bourreau ? C'est ce que pensa le prisonnier, et un tel homme ne lui inspira que de l'effroi. Cependant, contre toute attente, l'homme vint le délivrer. Il se disait être garde des Ombres, et après avoir entendu parler de ses … Exploits, il se pouvait fortement qu'il ait le potentiel pour devenir l'un des leurs. Était-ce le destin qui l'avait placé là ? Sûrement. Dans tous les cas, sur le chemin, les deux se firent attaquer par un petit groupe de malandrins, et le rescapé put faire preuve de son agilité au combat et défaisant une partie des assaillants, démontrant ainsi à l'ogre qu'il n'avait pas eu tort.

Peu de temps après son arrivé à Churneau, on le fit repartir, avec trois autres aspirants, ainsi qu'un vétéran, pour chasser des engeances et récolter leur sang. Notre ami ne se posa pas vraiment de question et parti gaiement, parlant sur tout le trajet, ce qui agaça la plupart. Le combat fut … Horrible. Combattre un homme était quelque chose, combattre cette créature en était une autre. L'un d'entre eux perdit la vie dans l'affrontement, tandis qu'un des deux derniers abattit la chose après que Gwayne ait suffisamment détourné son attention. Le corps fut enterré, et, sur le retour, on leur parla du Rituel, ce que cela impliquait et pourquoi ils devaient le faire, ainsi que la fin qu'aurait leur vie. Le voleur, tout content d'avoir trouvé enfin un but dans sa vie était tellement excité qu'il n'écouta que la moitié de ce qui se dit, et, lorsqu'on lui tendit la coupelle, il but sans la moindre hésitation avant de tomber à genoux en se tordant de douleur. Durant ce fameux rituel, l'un des aspirants perdit la vie, mais, l'enfant des rues survécut, ce qui fit officiellement de lui un des membres de cet Ordre.

Est-ce le destin qui le conduit si loin ? Est-ce cela qui mit tous les rouages en place afin qu'il soit là au bon moment pour devenir un garde ? Gwayne en fut persuadé toute sa vie. La suite de l'histoire ? Je suppose que nombreux sont ceux à la connaître … Mais … Que pensez-vous réellement du destin ? »

PSEUDO ☩ Maewan ou Green-Moon AGE ☩ 24 ans COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ? ☩ C'est un secret FRÉQUENCE DE CONNEXION ? ☩ Tant que je peux CRÉDITS IMAGES ☩ Fassylover

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✥ [i]jamie dornan[/i] - <span style="font-size: 10px;">[url=http://chroniques-de-thedas.forumactif.org/u40]GWAYNE[/url]</span>