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 What do you do when you stop running ? ✲ Harand

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Harand
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peuple de thédas ∣ dalatien
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InfosRACE : Elfe dalatien
AGE : 26 ans
CONTRÉE D'ORIGINE : Marches Libres
LOCALISATION : Orlaïs
ARME/MAGIE : Magie de soin, magie arcanique, magie elfique
MÉTIERS/OCCUPATION : Archiviste
HUMEUR : Inquiet
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CÉLÉBRITÉ : Satō Takeru
MULTICOMPTES : Tristan & Clothilde
PSEUDO : Saile
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INSCRIPTION : 03/02/2015
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MessageSujet: Re: What do you do when you stop running ? ✲ Harand What do you do when you stop running ? ✲ Harand - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2015 - 18:13

Elle restait... Elle restait ! Harand avait senti ses lèvres se fendre d’un sourire en entendant cette réponse, un sourire qu’il n’avait pu ni réprimer, ni amoindrir. Il se retrouvait donc là, au pied de ce hêtre immense, à fixer la jeune femme d’un air niais et ravi, incapable de ravaler son sourire idiot.
Mais elle se rapprocha soudain de lui. Ses doigts tièdes s’enroulèrent autour de sa main ; il perçut, terriblement réelles, la douceur de sa peau, la pulsation du sang dans ses veines, la délicatesse de cette étreinte sur sa main. Ce qu’elle avait toujours désiré ? Son cœur rata un battement, comme lorsqu’ils se trouvaient autour du feu à prendre le petit-déjeuner et qu’elle avait nonchalamment ramené ses cheveux sur son épaule, et que leurs regards s’étaient croisés. Comme alors, le temps semblait s’être suspendu. De nouveau, Harand se perdait dans ces yeux pétillants, incapable de s’arracher à leur contemplation. De nouveau, par un geste simple, anodin, Aerin réveillait en lui des sensations qu’il pensait à jamais incapable d’éprouver, et elle le faisait avec tant d’aisance qu’il en était presque effrayé.
Il posa sa main libre sur celle de la jeune femme, pressa doucement ses doigts. Elle était si proche, à cet instant, qu’il ne voyait que son visage. La forêt autour d’eux disparaissait à sa vue, comme si un voile était tombé sur ce décor qu’il chérissait pourtant.

« Ce n’est ni un mensonge, ni un piège, ni un rêve, répondit-il, presque sans le réaliser lui-même. Demain, vous vous réveillerez au camp, et après-demain, et aussi longtemps que vous souhaiterez rester parmi nous. Je vous le promets. »

Elle relâcha soudain sa main, et le temps reprit son cours normal. Harand déglutit quand la jeune femme lui tourna le dos. Avait-elle perçu son malaise, ou était-ce autre chose ? S’était-elle tout à coup rappelé qui il était et, par gêne et par respect, l’avait ainsi lâché ? Ou avait-elle lu dans son regard ce qu’il redoutait de laisser transparaître et qu’elle n’approuvait pas ?
Il profita de la volte-face d’Aerin pour soupirer et se recomposer un visage plus digne. C’était ridicule. Il était Archiviste, pas un adolescent aux premières heures du printemps, et même si elle le surprenait par sa beauté et sa spontanéité, il ne devait pas se laisser distraire. La jeune femme venait d’accepter son offre de les rejoindre. Elle allait devenir sa Première, son apprentie, ce qui impliquait qu’ils allaient passer beaucoup de temps ensemble. Il devait reprendre le contrôle de ses émotions. Mieux, il devait les chasser avec résolution.
Elle se tourna de nouveau vers lui, sémillante et gracieuse, avec ce sourire qui semblait illuminer la forêt toute entière, balayant du même coup toute la volonté dont il s’était armé. Harand ne put s’empêcher de rire, avant de plonger son regard dans le sien. Des questions, il en avait au moins autant qu’Elorill et Paiven – mais ils étaient trop bavards, et lui trop réservé. Seul avec Aerin, il avait peut-être une chance de les poser à sa manière.

« Eh bien... En fait, j’aimerais mieux vous connaître. Savoir qui vous étiez avant d’entrer au Cercle, comment vous l’avez intégré, comment vous y avez vécu. Vous dites que vous avez laissé certaines personnes derrière vous là-bas. Parlez-moi d’eux. Étiez-vous proches ? »

La vie au Cercle était pour lui un véritable mystère, et la source d’une terreur indicible. Il avait toujours vécu libre, sans la moindre entrave. Souvent solitaire, plus encore lorsque sa magie s’était révélée, il avait erré de longues heures seul dans les bois, à étudier les mystères que les anciens Elvhens avaient abandonné derrière eux. La liberté lui était aussi indispensable que l’air ou l’eau. Souvent, Nesiara, son maître, lui avait parlé des templiers qui traquaient les apostats. Elle le mettait en garde contre eux, contre leur folie, et lui parlait de ces tours immenses où l’on gardait les mages prisonniers. L’imagination fertile de l’enfant avait fait le reste. Aujourd’hui encore, il imaginait les Cercles comme des donjons terrifiants, où les templiers assouvissaient leurs pulsions sadiques sur des mages apaisés ou torturés.
Il inclina la tête, conscient de parler d’un sujet peut-être douloureux pour Aerin. La veille, elle avait paru si triste en évoquant sa fuite, et encore ce matin, elle en parlait avec tant de nostalgie. De la nostalgie ? Interloqué Harand fronça les sourcils. Éprouvait-elle des regrets ? Y avait-il, parmi ces personnes qu’elle disait avoir abandonné, quelqu’un de plus important que les autres ? Quelqu’un dont l’absence lui pesait aujourd’hui... Et si tel était le cas, avait-il envie de le savoir ? Il baissa les yeux. La réponse était évidente – et résolument effrayante.
Mais le sujet semblait important aux yeux de la jeune femme. Cela comptait plus que sa propre frustration. C’était un poids dont elle devait se libérer si, comme il le croyait, elle se sentait coupable de ce qui était arrivé. Elle avait souffert. Il s’en voulut d’avoir posé cette question qui raviverait des blessures encore trop récentes, mais il était trop tard. Il était peut-être salutaire de crever l’abcès une bonne fois pour toutes, devant quelqu’un qui ne la jugerait pas et qui la conforterait dans son désir de liberté.

« Ne me répondez pas si c’est trop douloureux pour vous, ajouta-t-il précipitamment. Vous pouvez... me montrer ce que vous savez faire, pourquoi pas ? Un peu de magie ? Enfin... J’aimerais savoir, mais si vous ne voulez pas en parler, je comprendrai. »
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MessageSujet: Re: What do you do when you stop running ? ✲ Harand What do you do when you stop running ? ✲ Harand - Page 2 EmptySam 4 Avr 2015 - 1:59

Il lui faisait une promesse et elle le prendrait au mot. Elle n’arrêtait pas de penser à la chance qu’elle avait eu de l’avoir rencontré, d’être tombée sur son clan et pas un autre. Elle avait le sentiment que Harand la traitait déjà comme l’une des leurs depuis un moment, de par sa réserve qui s’effritait un peu plus à chaque fois. De par ses responsabilités envers le clan et son rôle d’Archiviste, elle avait cru comprendre qu’il devait garder une certaine… distance émotionnelle ? C’était ce qui l’avait frappé au moment de leur rencontre, puis après lorsqu’il lui avait tenu compagnie près du feu, la veille. Aujourd’hui, elle l’avait entendu rire plusieurs fois et encore maintenant, puis il avait souhaité qu’elle reste et il profitait de l’absence des autres pour se montrer curieux à son tour. A dire vrai, elle avait pensé que ses réserves seraient plus fortes que cela. Si elle mettait son attitude très respectueuse de côté, ainsi que le vouvoiement, elle ne le trouvait plus si distant. Un jour était bien peu pour connaître une personne, et la première impression n’était pas toujours la bonne.
Il lui posait donc des questions sur son passé, sur le genre de personne qu’elle était, ses proches et tous ces détails qu’elle ne pourrait jamais oublier, et qu’elle ne voulait pas oublier, car elle n’en serait pas là aujourd’hui sans ce passé. Si elle était restée sagement au Cercle, à aider les blessés et calmer les tensions, elle n’aurait peut-être pas été rongée par la culpabilité et la peur au point de ne plus fermer l’œil. Qui pouvait dire si elle aurait été plus heureuse en restant enfermée ? Elle aurait peut-être regretté d’avoir manqué sa chance, et sa frustration se serait répercutée sur les autres, sur ceux qu’elle aimait et qu’elle n’avait pas voulu abandonner. Il n’y avait rien de pire que vivre dans le regret, et peut-être qu’elle n’aurait plus été si pétillante. Elle avait pris des risques, elle avait souffert et son corps en avait pâti, eh oui, mais elle ne regrettait pas. Elle ressentait encore la douleur dans ses jambes, ses bras, ses épaules… mais sa tête allait bien, elle était heureuse et à partir d’aujourd’hui, elle aurait tout le temps de se reposer.

« Je vais vous répondre, je veux bien, mais par où commencer ? J’étais une jeune fille agitée, pas très gentille avec les autres enfants et je faisais beaucoup de bêtises. J’avais douze ans quand les Templiers sont venus me chercher, et je me suis laissée faire parce que je pensais que ça valait mieux que l’orphelinat. Alors j’étais contente de quitter la misère, je pensais que le Cercle était pour un temps et qu’un jour j’en sortirais plus forte. Quand j’ai su le vrai, j’ai été insupportable avec mes mentors. »

Elle se mit une main devant la bouche en riant, comme si ça tenait du secret ou qu’elle avouait quelque chose de honteux. Il y eut un silence durant lequel elle se mordit la lèvre, un signe qui annonçait une réponse difficile. Elle baissa les yeux pour les relever aussitôt avoir pris une grande inspiration.

« Si on se tenait tranquille, la vie était plutôt agréable. Tous les Templiers ne sont pas horribles, mais ils définissent tout de suite l’ambiance, c’est sûr. On n’est pas vraiment libre de faire ce que l’on souhaite, parce qu’on est constamment surveillé donc, on s’impose des réserves. J’ai changé avec le temps, j’ai découvert la lecture, la magie et l’amitié. J’étais particulièrement proche de quatre personnes, quatre amis bien différents. »

Elle lui parla alors de la gentillesse et la candeur d'Emrys, qui tempérait souvent l'enthousiasme de la jeune elfe et avec qui elle partageait ses quartiers. Elle était une amie précieuse. Elle lui parla aussi de Jain, un elfe qu'elle avait connu au bas-cloître et retrouvé au Cercle. Puis Hiccups, un drôle d'humain excentrique, qui partageait son goût pour les recherches et qui, comme elle, rêvait de parcourir le monde. Si le sourire avait été présent jusque-là, il perdit en intensité lorsqu'elle évoqua le dernier nom. Elle devait parler de lui, aussi. Elle le devait, n'est-ce pas ? C'en était trop.  

« Rodrick était particulier, on a vécu beaucoup de choses ensemble et je l’aimais, vraiment beaucoup. Pas au sens de… c’était un bon ami. C’est avec lui que j’ai fui, mais je ne le connaissais pas aussi bien que je le croyais. Elle s’arrêta un instant, il était étrange d’évoquer cela à voix haute, mais elle poursuivit. Deux jours après, j’ai découvert qu’il touchait à la magie du sang, pour me protéger qu’il disait, mais… non. Il m'a avoué faire partie des coupables, de ceux qui ont provoqué cette émeute et tout ce chaos… Moi, je voulais juste être libre, mais lui recherchait autre chose ; il disait qu’on ne serait jamais libre si on ne faisait rien, alors je suis partie. Ça m’a fait mal, parce que j’ai toujours pensé que c’est à cause de mages comme lui que nous sommes méprisés et craints.. Je me suis retrouvée seule et j’ai eu peur, j’ai pensé plusieurs fois à revenir sur mes pas, à renoncer quand ça devenait difficile, quand je ne savais plus où aller, ni quoi faire… »

Est-ce qu’elle se sentait mieux en le confiant à quelqu'un ? Elle qui gardait tout pour elle depuis ce jour, sans même avoir ne serait-ce que crié une seule fois ? Elle baissa les yeux définitivement, elle se mordillait encore la lèvre et ses mains ne tenaient plus en place. Elle voulait être forte, elle pensait pouvoir l’être. Elle devait tout dire maintenant, et comme ça… comme ça, elle n’aurait plus à y penser. Peut-être. Elle retenait ses larmes depuis trop longtemps, elle avait voulu être forte. Elle lui avait dit qu’elle le serait, mais ce n’était pas vrai. Elle n’était pas forte, et sa voix tremblait.

« Et je l’ai revu deux semaines plus tard, le destin quand il s’y met… Il m’a fait des promesses et j’ai voulu le croire, puis… je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je n’en sais rien, mais le fait est qu’il n’était plus là et que les Templiers ont failli m’attraper. Il y en avait partout. Je ne suis pas forte, ni courageuse… j’ai juste été chanceuse. Stupide, et chanceuse. »

Et après cela, elle avait longtemps marché et s’était cachée dans les bois jusqu’à ce qu’un beau matin, moins frisquet que les précédents, elle confondit un elfe avec un lièvre. Encore un peu de chance. Elle ferma les yeux et… un sentiment de honte la submergea lorsque ses premiers sanglots brisèrent le silence. Il était même étonnant qu’elle n’ait pas craqué plus tôt. Quand elle était seule, elle ne devait pas flancher et elle ne s’autorisait pas à craquer, jamais. Si elle l’avait fait à un moment ou un autre, elle se serait arrêtée. Elle aurait renoncé pour de bon, et elle aurait donné raison aux Templiers. Mais il y avait des limites à ce qu’elle pouvait endurer, et maintenant, elle ne se sentait plus obligée de ravaler ses larmes ou de refouler ces sentiments inconfortables.. Elle restait optimiste en toutes circonstances et elle le redeviendrait d’ici peu, il fallait juste qu’elle se laisse un peu aller. Cela dit, elle aurait préféré que ce soit… loin du jeune Dalatien, parce qu’elle avait terriblement honte. Elle avait dû installer un malaise et elle s’en voulait aussi pour ça, maintenant, et elle pleurait. Elle s’était accroupie et une seule main cachait ses yeux, parce qu’elle devait être affreuse.  

« Ça va aller, maintenant. Je n'ai plus besoin de fuir et… je ne suis plus seule. Alors ça va. Pardon, pour ça. »

Et même si elle sanglotait toujours et que ses yeux demeuraient masqués, ses lèvres dessinaient un beau sourire. Étrangement, tout ce qui lui traversait l’esprit à cet instant, était ce que l’elfe pouvait bien penser d'elle maintenant. Et ça lui faisait si peur, qu’elle n’osait plus retirer sa main pour le regarder. Surtout pas après avoir fait ça. Elle était bien trop embarrassée, alors elle restait silencieuse en essayant de calmer sa respiration, et de reprendre son calme. Ça allait, vraiment.




[HRP: Je vais me cacher maintenant, très loin, sous terre même]
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MessageSujet: Re: What do you do when you stop running ? ✲ Harand What do you do when you stop running ? ✲ Harand - Page 2 EmptySam 4 Avr 2015 - 10:15

Au fur et à mesure qu’Aerin parlait, Harand mesurait l’étendue du fossé qui les séparait. Il avait eu la chance d’avoir une famille dans son enfance, quand elle avait été seule. Il avait vécu libre, avec le ciel pour seul toit au-dessus de sa tête et les arbres pour murs. Aerin avait été enfermée plus de la moitié de sa vie – une éternité, en somme. Il avait grandi solitaire, mis à l’écart tant par sa réserve naturelle que par la crainte et le respect qu’il inspirait aux autres. Elle avait connu la richesse de l’amitié. Il avait trouvé un amour plus précieux que la vie, l’avait perdu ; elle disait n’avoir pas éprouvé ce sentiment. En définitive, ils ne se ressemblaient en rien, mais il se sentait toujours proche d’elle, et désirait en apprendre plus encore.
Une seule chose les liait, hormis la magie qui nimbait leur sang et marquait leur chair : les épreuves que le destin avait mis sur leur chemin. Ils avaient tous les deux souffert, chacun pour des raisons différentes, et tous deux avaient choisi de se relever et de continuer. Peut-être était-ce là l’essentiel.

Il l’écouta sans l’interrompre. Elle évoquait des noms qui semblaient lui être chers : ceux d’Elvhens et de Shemlens, mais au Cercle, il n’y avait pas de races, seulement des mages et des templiers. En temps normal, Harand aurait réprouvé son attachement envers des humains, mais les circonstances étaient particulières. Les mages enfermés dans les tours avaient été arrachés à leur vie d’enfant pour être conduits dans ces prisons, où on leur inculquait que la magie était une malédiction, qu’ils étaient des monstres en puissance, qu’ils devaient contenir toutes leurs émotions, ou mourir. À cet instant, l’Archiviste ne ressentait aucun mépris pour ces hommes et ces femmes enfermés, seulement de la pitié. Aerin avait puisé le réconfort dans l’amitié de ceux qui partageaient sa condition. Comment aurait-il pu la blâmer pour cela ?
Il sentit son cœur se serrer lorsque la voix de la jeune femme trembla. Sa peine était intense, mais en parler lui serait salutaire. Comme il le pensait, la culpabilité la rongeait et elle manifestait à présent sa terreur, sa déception, sa fatigue, ses espoirs aussi. Et si les larmes devaient couler, elles emporteraient avec elle la souffrance et la tristesse, pour enfin laisser place à la joie. Aerin pourrait goûter sans réserve à sa liberté si ardemment désirée, et si chèrement gagnée. Lorsqu’elle fondit en larmes, l’Archiviste sourit – non parce qu’il en tirait de la satisfaction, mais parce qu’elle avait besoin de pleurer, et qu’elle s’y abandonnait sans résister. Les jugements et les mots ne lui serviraient pas à cet instant. Il lui fallait du soutien, l’assurance qu’elle pouvait se laisser aller à ses émotions.
À cet instant, Harand se sentit presque soulagé, car il comprenait mieux quel pouvait être son rôle auprès d’elle. Le trouble qu’il éprouvait depuis leur rencontre parut le quitter, ôtant un poids de ses épaules et apaisant son cœur. Il s’approcha. Ses pieds nus sur le sol couvert de feuilles mortes étaient silencieux et souples. Sans bruit, sans brusquerie, il s’accroupit à ses côtés. Paiven et Elorill auraient sans doute entouré la jeune femme de leurs bras pour lui offrir une épaule sur laquelle se reposer. Harand avait bien conscience de ne pas en être capable, mais il pouvait tout de même apporter son soutien. Avec douceur, il prit sa main, celle qu’elle ne gardait pas sur son visage, et l’entoura des siennes.

« Ne vous excusez pas, souffla-t-il. Pleurez, jusqu’à ce que le chagrin vous quitte. »

Il pressa ses doigts. Elle souriait, en dépit des larmes qui coulaient toujours sur son visage. Elle avait toujours connu de hauts murs autour d’elle, et en quelques instants, d’une violence inouïe, sa vie avait basculé. Mais les Faiseurs les avaient guidés l’un vers l’autre. Ils avaient mené le clan vers le sud tandis qu’elle fuyait droit vers eux. Andruil avait orienté la flèche d’Aerin jusqu’à lui, pour qu’ils se rencontrent, pour qu’ils se trouvent. À présent, la jeune femme n’avait plus à craindre ni les templiers, ni les duperies, ni la solitude. Peut-être le regretterait-elle lorsque, le matin, elle aspirerait à dormir plus longtemps que ne le lui autoriseraient les hahls jouant près de sa tente. Peut-être maudirait-elle Paiven et Panoriel qui se chamailleraient pour un rien quand elle ne rêverait que de calme. Peut-être réclamerait-elle des haltes et du repos tandis qu’ils voyageraient de place en place. Mais le clan était une famille, la plus grande richesse qu’elle pourrait jamais trouver en ce monde.

« Vous avez fait ce qu’il fallait. Vous ne serez plus jamais seule, renchérit-il. Vous êtes en sécurité, à présent. Je ne vous promets pas que tous les jours seront faciles et agréables, mais vous ne regretterez pas votre choix. »

Et, avec douceur, il saisit la main qu’elle gardait sur son visage et l’abaissa. Elle fuyait son regard ; ses yeux étaient rouges et gonflés, et les larmes étincelaient sur sa peau claire.
Lorsqu’il était enfant, Nesiara n’avait jamais manifesté ni tendresse ni d’affection à l’égard de son apprenti. Elle avait toujours été stricte. La rigueur, la discipline, la mesure étaient pour elle des qualités primordiales – près de son maître, la réserve qui retenait Harand en toutes circonstances était pour une fois utile et appréciée. Mais parfois, l’enfant aurait aimé qu’elle montrât un peu plus de satisfaction et de compréhension. Il aurait aimé pouvoir lui confier ses questions, ses tourments, se plaindre même. Nesiara n’aurait pas accepté. Les Archivistes devaient être forts et dignes de respect. Il s’était toujours demandé quel genre de maître il serait, et Aerin faisait vaciller tout ce qu’il avait autrefois imaginé. Cela devenait une habitude.

« Ne vous défiez pas de moi. Si vous avez besoin de pleurer, pleurez. Si vous avez besoin de crier, criez. Si vous avez des choses à dire, dites-les. Mais faites-le face à moi, sans vous détourner. Vous n’avez pas à avoir honte. »

Il pressa à nouveau ses mains glacées. S’il avait été plus spontané, peut-être aurait-il osé caresser ses cheveux d’or. Sans doute lui aurait-il offert plus que cette si insignifiante étreinte sur ses doigts. Il aurait écouté la voix ténue qui lui intimait de l’étreindre, elle, ou au moins d’essuyer les larmes prêtes à geler sur ses joues rougies par le chagrin et le froid. Il lui aurait souri comme d’autres savaient si bien le faire, avec ce regard plein d’étoiles chaleureuses, en lui assurant que désormais, tout irait bien.
Mais il ne connaissait pas ces choses, et il n’était pas doué pour elles. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était serrer ses mains dans les siennes, avec dans ce geste toute la sincérité qu’il faisait peser dans chacun de ses mots. Il ne savait peut-être pas exprimer clairement sa compassion, mais il resterait là, près d’elle, jusqu’à ce que les larmes se tarissent pour de bon et que la chaleur égaye de nouveau son beau visage.


[HRP : Mais nooooooooon ! Pourquoi ? ^^]
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MessageSujet: Re: What do you do when you stop running ? ✲ Harand What do you do when you stop running ? ✲ Harand - Page 2 EmptyLun 6 Avr 2015 - 2:00

Il lui disait de ne pas s’excuser, qu’elle pouvait laisser ses larmes couler sans se soucier de sa présence… Elle ne se montrait pas souvent ainsi, et en vérité elle ne faisait jamais rien pour embarrasser ou déranger ses proches. Ce n’était pas la première fois qu’elle pleurait devant quelqu’un, bien sûr, mais quand elle pouvait l’éviter… Elle n’aimait pas particulièrement la tournure que prenait les choses, elle n’aimait pas le fait de pleurer à chaudes larmes devant lui, et elle n’aimait pas toutes ces pensées néfastes qui la traversaient tandis qu’elle laissait parler son cœur. Pour elle, cette sensiblerie n’était que faiblesse, mais Harand avait raison. Elle devait se laisser aller jusqu’à ce que le chagrin la quitte, que le poids de sa culpabilité s’allège, et jusqu’à ce qu’elle puisse laisser tout ça derrière elle. Doucement il saisit sa main libre pour lui prouver qu’il était là pour la soutenir, qu’elle n’avait pas à s’en faire et ce contact tout simple suffit à l’apaiser, même si les larmes ne cessaient de couler et que sa poitrine la comprimait, un peu. Elle ne dit rien de plus, mais elle gardait les yeux cachés, toujours pas résolue à le regarder.

Il insista sur le fait qu’elle était en sécurité et qu’elle avait fait les bons choix, il la rassurait tout en se montrant honnête en mentionnant que le quotidien ne serait pas toujours rose, et elle rit. A côté du Cercle, il était certain que les jours à venir seraient plus dynamiques et elle l’espérait, même. La routine avait fini par l’ennuyer, ces journées qui se ressemblaient et ces mêmes murs, toujours, avaient fini par réfréner ses motivations bien qu’elle restait toujours positive. Avec les Dalatiens, elle aurait un tout autre genre de vie et, même si les choses iraient sans doute trop vites pour elle au début, elle ferait des efforts, car elle ne demandait qu’à apprendre à vivre comme eux, et à penser comme eux. Cela dit, ses mots n’avaient pas suffi à lui donner assez de confiance pour retirer la main qui masquait ses yeux et il se chargea lui-même de ce détail. Elle n’opposa aucune résistance lorsqu’il dévoila ses yeux rougis par les larmes, mais elle ne le regardait toujours pas. Qu’elle pleure ou crie, il ne la jugerait pas, mais il aimerait qu’elle le fasse devant lui et elle fronça les sourcils, confuse. Pourquoi y tenait-il tant ? C’était embarrassant et même s’il disait le contraire…ah, se sentait-il lésé ? Cela dit, une fois encore, il avait raison comme à chaque fois. Ses paroles étaient sages, il avait dû avoir un bon mentor. Quand elle se décida enfin à tourner les yeux vers lui, elle fut surprise de le trouver si près alors qu’il était logique qu’il le soit pour ainsi retenir ses deux mains prisonnières. Avait-il les mains chaudes ou bien étaient-ce les siennes qui étaient trop froides ? Elle esquiva plusieurs fois son regard, hésitante, et finit par l’affronter sans se détourner.

« Merci. »

Il n’y avait pas que ses yeux, mais aussi son nez et ses joues qui rougissaient autant à cause du froid ambiant, que de son état. Elle n’arrivait pas à calmer ses sanglots, mais le plus gros était passé et elle ne ressentait pas le besoin de crier, ni de parler davantage. Rester ainsi lui suffisait à vrai dire, le simple fait d’avoir une personne à ses côtés qui trouvait les mots justes, tout en lui pressant les mains, était agréable. Elle ne le connaissait que depuis un jour, mais il en avait assez fait pour qu’elle ait confiance en lui. Elle se laissait souvent berner par les belles paroles, mais elle n’avait aucune raison de douter cette fois-ci, vraiment aucune. Elle ne parvenait toujours pas à lire à travers lui, son visage étant fermé, elle cherchait quelque chose dans son regard, un indice. Le silence n’était pas pesant, ni embarrassant, parce qu’il restait là et que ses mains ne se dérobaient pas. Il était là, l’indice. Ce n’était pas grand-chose et beaucoup à la fois, il n’aurait pas pu réagir de meilleure manière sans doute. Il était gentil, mais il savait garder ses distances et elle comprenait pourquoi, plus ou moins. Elle commençait à cerner cette partie de lui, mais elle ne savait pas encore s’il avait toujours été ainsi, ou s’il l’était devenu. A mesure que les minutes passaient, sa respiration se calmait aussi bien que ses larmes, qui bientôt cessèrent de couler. Elle ne s’en rendit pas vraiment compte, occupée à l’observer, ses yeux, ses lèvres, ses pommettes et tous les traits de son visage. Des minutes entières à rester silencieuse, l’esprit ailleurs à se poser des questions sur lui, et sur les autres. Ses maux s’en allaient et son regard devint plus doux tandis que le sourire lui revint. Elle sentit alors le froid sur ses joues et un léger étirement comme ses larmes avaient séchées, sourire lui donnait l’impression qu’elles allaient craquer ! Et cette sensation la fit rire un peu. Son visage la démangeait et elle voudrait bien l’essuyer d’un revers de manche, mais elle ne voulait pas non plus forcer Harand à la lâcher. C’était agréable, et c’était une occasion rare pensait-elle. Il ne lui reprendrait plus les mains de cette façon avant longtemps après cela, à moins qu’elle ne lui donne de bonnes raisons. Mais pourquoi pensait-elle à ça ? Heureusement que le froid était une raison suffisante pour que ses joues prennent des couleurs, mais c’était de sa faute à être si gentil, et à la consoler comme ça…

« J’ai arrêté de pleurer, vous avez vu ? Ça va mieux, maintenant. Ce sera à vous de parler, la prochaine fois. Je le dis trop, mais je suis curieuse aussi. »

Elle allait mieux, oui, même si elle était toujours un peu secouée. Disons qu’elle se sentait plus légère et que ses pensées étaient déjà tournées ailleurs. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée comme ça, mais Harand avait été patient. Elle voulut se relever, mais sans pouvoir prendre appui sur le sol et en étant restée sur ses chevilles depuis plusieurs minutes, elles cédèrent. Plutôt que de se relever avec grâce et souplesse, elle était retombée et se trouvait maintenant assise sur la terre froide et humide, les mains de chaque côté. Elle avait lâché Harand dans la foulée, de façon brusque peut-être, et il y eut un petit silence. Un court silence, car alors la jeune femme éclata de rire. C’était assez intense jusque-là, cette atmosphère pleine de sentiments indéchiffrables et d’embarras pour la jolie blonde, tout ça avait été balayé par une simple chute non contrôlée, et maintenant elle riait. Malgré tout, elle tendit la main vers le jeune homme de façon naturelle, alors qu’elle pourrait se redresser toute seule.





[HRP: Haha toute cette sensibleriiie x3]
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MessageSujet: Re: What do you do when you stop running ? ✲ Harand What do you do when you stop running ? ✲ Harand - Page 2 EmptyMar 7 Avr 2015 - 16:55

Harand était prêt à attendre aussi longtemps qu’il serait nécessaire à Aerin pour aller mieux. À mesure qu’il l’observait, si fragile et pourtant emplie de courage, il comprenait à quel point il souhaitait être différent de Nesiara. Son maître l’avait poussé dans ses retranchements, l’avait forcé à s’endurcir – à moins qu’elle n’ait fait que respecter la réserve de son apprenti. Il lui avait toujours reproché son manque d’empathie, et à présent qu’on lui donnait l’occasion de décider de sa propre vision d’un Archiviste, il voulait se montrer plus altruiste qu’elle ne l’avait été.
Leurs regards se croisèrent enfin. Le Dalatien se laissa piéger par la pureté de ces prunelles encore brillantes de larmes, au point que le monde entier sembla s’évanouir autour de lui. Comme pour graver ses traits dans son esprit, Aerin l’observait sans se détourner, et elle était proche, si proche qu’Harand pouvait compter jusqu’au moindre de ses cils, admirer la finesse de sa peau, retenir chaque détail de son visage. Il se laissa happer sans chercher à résister. Lorsqu’ils se relèveraient, elle serait sa Première. Chacun prendrait son rôle à la juste mesure que cela impliquait. Harand n’aurait alors plus jamais l’occasion de l’admirer ainsi, ni de serrer ses mains comme il s’y adonnait depuis de longues minutes. Cette pensée serra son cœur. Il préféra ne pas se demander pourquoi.
Elle rit tout à coup, le ramenant à la réalité. Il eut l’impression d’émerger d’un rêve. La forêt autour d’eux reprit vie ; les oiseaux poursuivirent leurs pépiements joyeux, les feuilles bruirent à nouveau, et une brise fraîche lui rappela que, s’il avait soudain chaud, cela ne venait pas du temps hivernal. L’embarras aurait dû lui faire détourner les yeux. Il en fut incapable. Pour quelques instants encore, il voulait prolonger ce moment, serrer ses mains dans les siennes, se tenir là, accroupi à ses côtés, même si des fourmillements naissaient déjà dans ses jambes engourdies. La fin viendrait bien assez tôt, et elle lui laissait un goût amer.

« Je crains de ne pas être aussi intéressant que vous le pensez, répondit-il avec un vague sourire. Si vous vous sentez mieux, j’en suis heureux. »

Et elle chercha l’impulsion pour se redresser, rompant enfin l’instant qu’il cherchait à prolonger sans raison. D’un certain sens, mieux valait que ce fût elle qui le fît. Il n’en aurait pas eu le courage. La situation aurait pu devenir plus embarrassante encore, alors qu’ainsi, elle se terminait de la plus naturelle des façons.
Mais la force manqua aux jambes de la jeune femme. Elle s’effondra en arrière et, dans le silence surpris qui suivit sa chute incongrue, ils s’observèrent avec les mêmes yeux ronds. Puis Aerin éclata de rire, un rire clair et joyeux comme celui d’une source sur la pierre. Quelque part autour d’eux, une nuée d’oiseaux s’envola. Harand la vit tendre la main. Le geste était spontané – elle ressemblait à une enfant oubliant tout à coup l’égratignure qu’elle s’était faite au genou, et qui reprenait ses jeux comme si rien ne s’était passé. L’Archiviste hésita un instant. Il n’avait jamais été joueur. Il n’avait jamais su se comporter ainsi, avec tant de naturel et de joie. Il avait envié les autres enfants du clan, autrefois, quand ils s’amusaient entre les arbres et les aravels, quand ils profitaient de chaque occasion pour tisser des liens auxquels il demeurait étranger. Une seule personne avait jadis réussi à briser la carapace qu’il avait érigé autour de sa timidité maladive. Et maintenant...
L’instant dura moins d’une seconde. Avec une souplesse entachée par les fourmis qui semblaient habiter ses mollets, il se redressa et saisit la main qu’Aerin tendait. Il ne rit pas – on ne pouvait changer sa nature en quelques heures –, mais le sourire qu’il arborait trahissait un amusement qui ne lui était pas coutumier. Il l’aida à se remettre sur pieds, vacilla sur ses jambes engourdies. Cette fois, le rire s’échappa de sa gorge. Il en parut presque étonné. Il s’amusait !

« Les autres vont se demander où nous sommes passés. Je crois qu’ils avaient encore au moins un millier de questions à vous poser. »

Il relâcha doucement sa main, presque à contrecœur. Le moment était venu. Aerin n’était plus une jeune apostate croisée au hasard d’un bois : elle était désormais son apprentie, ce qui les rapprochait plus que quiconque dans le clan, tout en les creusant le fossé entre eux. Il lui fallait revenir dans son rôle, à présent. L’Archiviste enseignait, dirigeait. La Première étudiait, écoutait. Leurs liens étaient à la fois inextricables et parfaitement définis. Il comprenait soudain pourquoi Nesiara ne lui avait jamais témoigné d’affection par le passé. L’Archiviste était un professeur, un maître, non un parent, un ami ou un amant. Parce qu’il conduisait le clan, et parce qu’il lui fallait tout apprendre à son disciple, il ne pouvait faire preuve d’aucun sentimentalisme. Le Premier était l’héritier. Comment savoir de quelle façon diriger un clan, si le professeur ne manifestait ni rigueur ni sagesse ?
Harand réprima un soupir. Sa gorge s’était nouée et il afficha un sourire presque forcé, plus triste, en tout cas, que celui qu’il avait eu un instant plus tôt. Aerin et lui deviendraient proches malgré tout. Ils passeraient de longues heures ensemble, à partager secrets et savoirs, à explorer des ruines anciennes, à rassembler les miettes du passé. N’était-ce pas suffisant ? Cela aurait dû l’être. Par les Faiseurs, pourquoi cela lui semblait-il tellement difficile ?
Avec douceur, l’Archiviste recula d’un pas. Ainsi, la distance entre la jeune femme et lui était raisonnable, et son esprit recouvrait la sérénité. Son cœur, lui...

« Bienvenue chez les Varalasan, Aerin, dit-il doucement. Bienvenue chez vous. »

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