Née à Tevinter, Arë a passé presque toute sa vie comme esclave chez un petit seigneur tombé en disgrâce. Si elle n'a jamais connu les sévices que certains de ses congénères subissent au quotidien, sa dure vie de labeur ne l'en a pas moins marquée, aussi bien moralement que physiquement. En plus de quelques cicatrices dans le dos causé par des corrections au fouet, elle reste constamment sur ses gardes quand des hommes sont dans les parages, d'autant plus s'ils sont humains.

Arë a réussi à s'affranchir en sauvant la vie de la vie de la fille de son maître. Alors qu'ils se promenaient dans les rues de leur petite ville, des brigands en quête d'argent ou de femmes les ont attaqués et il n'a tenu qu'au courage et à la réactivité d'Arë pour éviter le pire. Elle a réussi à s'emparer d'un couteau pendu à la ceinture de l'un des malfrats et à lui trancher la gorge, donnant alors assez de répit à la garde pour intervenir. La fille du seigneur a loué à son père l'exploit d'Arë et ce dernier, en reconnaissance a accepté de lui donner ce qu'elle voudrait. Arë a demandé sa liberté.

Cela fait maintenant trois ans qu'elle vit sur les routes, allant de village en village officiant comme alleresse. Elle ne demande en paiement qu'un peu d'argent, mais surtout et avant tout, le gîte et le couvert pour la nuit avant de se remettre en route. Il lui arrive parfois de s'attarder dans une bourgade si on lui propose un travail correct et décent. Depuis quelques mois, elle fait route avec Oden, un jeune apostat en fuite qu'elle a rencontré sur la route. Elle qui n'a jamais eu d'enfant y voit un moyen de combler son désir d'affection.

Née à la surface, Brelonde n'a jamais posé un pied à Orzammar et n'a jamais voulu savoir comment se passait la vie de ses pairs sous la surface. Très jeune sur les routes avec ses parents, elle a toujours connu la vie de nomades et le rythme des caravanes qui commercent le lyrium entre Orzammar, la Chantrie et le Cercle des Mages et c'est tout naturellement qu'elle en est devenue la chef lorsque ses parents se sont retirés pour passer leurs vieux jours tranquillement.

Elle est à la tête d'une caravane d'une vingtaine de personne en tout, qu'elle dirige d'une main de fer et qui compose une famille aussi disparate que puissante et soudée. Elfes, humains et nains se mêlent aussi naturellement et partage leur quotidien. Brelonde mène son petit monde à la baguette mais elle a en son équipe une confiance inébranlable et serait prête à donner sa vie pour chacun d'entre eux si la situation l'exige.

Depuis peu approchée par le Carta, elle s'est retrouvée à travailler avec eux et pour eux sans être vraiment affiliée à ce milieu mafieux. Cette collaboration a commencé avec une livraison de lyrium qui aurait pu mal tourner si la jeune naine n'avait pas défendu avec hargne sa cargaison, alors attaquée par des bandits. Et même si elle n'aime pas l'admettre, elle doit aussi sa victoire à quelques lieutenants du Carta qui tentaient de l'approcher depuis un temps et qui ont enfin vu une façon de parvenir à leurs fins.