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 [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice

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MessageSujet: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyDim 31 Mai 2015 - 23:32


Survivre à la Lice

Zoran & Volgar

✥ Date, mois, année Août, 12, 5:05 des Exaltés
✥ Lieu Orzammar
✥ Moment de la journée Après midi
✥ Autre -


« Frappe-le dans les jambes, c’est son point faible. Il traîne la jambe gauche : il n’est pas remis de sa blessure de sa dernière Lice. Frappe-le là, et tu gagneras à coup sûr. »

Fort de ces conseils bien avisés de mon entraîneur, j’empoignai mes haches et me dressai devant mon adversaire, bien décidé à lui faire mordre la poussière. C’était ma toute première Lice. J’avais vingt-cinq ans, beaucoup de courage et de folie, et surtout un crâne vide incapable de discerner les bons coups des mauvais. Le nain en face de moi était issu de la caste guerrière, tout comme moi. Je le connaissais de vue, mais j’ignorais son nom, et bien que le maître de la Lice l’eût crié en début de combat, les vivats de la foule avait noyé son patronyme dans un tonnerre d’applaudissements, de sifflements et de vociférations joyeuses. La Lice, pour une fois, n’exigeait pas la mort des concurrents. Le juge intercéderait au moment opportun pour sauver les belligérants. L’idée était, selon les termes de mon entraîneur, de s’amuser. J’étais à cette époque jeune et fougueux, insouciant, sûr de mon talent pour le combat, encore plus de mon charme. Et puis tu étais là, dans les gradins. Nos regards s’étaient croisés ; j’avais perçu l’éclat dans ton regard de saphir. J’allais dominer cet affrontement sans le moindre problème.
Nous nous précipitâmes l’un vers l’autre. Malgré mes certitudes, je résolus de suivre les conseils que l’on m’avait prodigué dans l’antichambre. Mon genou se déroba sous moi – j’entendis les beuglements du public, qui crut probablement à une chute involontaire. Tout comme mon adversaire. Dans son élan, il leva son épée haut au-dessus de sa tête pour frapper. Sans la moindre retenue, j’abattis le plat de mes haches droit sur son tibia. L’autre vola cul par-dessus tête, décrivit un magnifique soleil avant de retomber, hagard et sonné, les deux fesses dans la poussière. Je n’attendis pas qu’il reprenne ses esprits : me retournant d’un mouvement vif, j’abaissais mes deux fers droit vers sa nuque offerte, et le cri du juge interrompit mon geste :

« Cessez le combat ! La victoire revient à Volgar de la maison Berrana ! »

Il y eut un silence, quelques instants de flottement tandis que me regardaient, sidérés, les spectateurs de la joute. Le combattant qui enrageait en se tenant la jambe s’était toujours bien défendu jusqu’à présent, et voilà qu’un novice en la matière le chassait de son piédestal en deux coups bien placés. Je saisissais tout à coup l’importance de suivre les conseils de son entraîneur et de préférer la ruse à la témérité, de ce qu’on pouvait presque appeler un travail d’équipe, alors que la gloire était soudain mienne.
Car c’était bien de la gloire, quand la foule éclata en applaudissements et en sifflets joyeux, quand certains scandèrent mon nom – souvent en se trompant, mais je ne pouvais leur en vouloir de se tromper d’une lettre ou deux. Avec un sourire triomphal, je levai les deux mains. À mes pieds, le combattant vaincu maugréait dans sa barbe. Au-dessus de moi, tu t’étais levée, radieuse, folle de bonheur, et je ne voyais que le sourire sur ton visage.

Le retour dans l’antichambre s’accompagna d’une vigoureuse tape dans le dos et de félicitations matinées de promesses de bière. Mon entraîneur était un vieux combattant de la Lice, qui avait fini par raccrocher après avoir perdu une main dans la bataille. Désormais, il envoyait les jeunes loups au front, leur distillant toute sa sagesse par des remarques avisées et des astuces parfois grotesques, mais toujours pertinentes. Je lui devais cette première victoire – et d’autres qui suivraient, à l’avenir, avant ma déchéance.
D’autres combats étaient cependant prévus ce jour-là, et quelques guerriers se tenaient dans l’antichambre, attendant leur tour. Certains avaient, comme moi, un entraîneur. D’autres avaient un mécène – un noble, la plupart du temps, ou un riche marchand prêt à miser une forte somme sur leur victoire. Peu d’entre eux auraient parié sur un jeune guerrier ignorant tout de la Lice avant ce soir : je venais de leur prouver qu’ils avaient tort de sous-estimer la nouvelle vague. Cette victoire me rendait plutôt fier. En réalité, je ne la devais pas qu’à mon seul talent, mais bien à l’homme qui me prodiguait ses conseils.
Un guerrier vint vers moi, me félicita pour ma victoire. Je lui serrai la main en souriant. Il participait à la Lice depuis deux ans déjà, et en connaissait les ficelles mieux que moi.

« En plein dans le tibia, lui relatai-je avec emphase. Il a fait un de ces vols planés ! Et quand il est retombé, je me suis retourné et paf ! »

Ajoutant le geste à la parole, je tirai mes deux haches, fit une brusque volte-face et abattit mes deux haches. Mes bras se raidirent et je suspendis mon geste au bon moment. Les lames encadraient un visage couturé d’une vilaine balafre. Je connaissais bien ce visage, du moins de réputation, car un marchand qui sauve la vie du roi ne reste pas inconnu des hautes sphères d’Orzammar bien longtemps : Zoran Kriz, le Haut vivant en personne.

« Veuillez pardonner mon impudence, monseigneur, fis-je en retirant prestement mes haches de sous son nez. Loin de moi l'idée de vous causer le moindre mal : je m’emporte un peu trop en célébrant ma victoire. »

D’aucuns auraient pris la mouche pour ça, mais je n’avais pas entendu dire que Zoran Kriz fustigeaient les castes inférieures pour un égarement accidentel. Enfin, je l’espérais.
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyMar 2 Juin 2015 - 1:25

Voilà une journée qui démarrait fort bien. Le repas était servi pile à temps et chaud, des mets succulents, avec pour accompagner de la bière, ainsi que du vin. La boisson venait de la surface, au fur et à mesure du temps j'avais appris à apprécier cette boisson, pour les affaires avec la surface il était bon de pouvoir négocier autour d'un verre de vin avec les Humains. Et puis savoir boire de tout était la base du commerçant pour parler affaire.

Quoique qu'il en soit je devais assister aujourd'hui à la lice et même participer. Chose qui était rare étant donné mon statut de Haut je pouvais ne pas prendre part à ces combats si le désir m'en prenait, mais je pouvais aussi m'inscrire et combattre. Et c'est là précisément mon objectif. Être haut est bien, mais sans le soutien et l'admiration du peuple que suis-je ? Je ne suis pas noble de naissance, mais j'ai vite compris le fonctionnement du pouvoir. Certes il réside dans l'assemblée, mais il n'est pas le seul qu'on puisse invoquer. Les relations commerciales, l'or détenu, le soutien des autres castes. Voilà des portes qu'il faut savoir ouvrir. Mes premiers pas avaient été catastrophe auprès des autres Dashyrs, mais aujourd'hui je devenais de plus en plus incontournable. Après tout, j'étais un ancêtre vivant.

J'eu fini bien vite mon repas et je parti pour la lice, l'envie de voir quelques combats avant de réaliser le mien était fort. Cela donnait toujours une occasion de pouvoir admirer et d'apprendre des techniques des autres. La plus parts des guerriers qui se battaient avait avec eux un entraîneur ou un mentor. Enfin, les novices. Étrangement, aucun Nain ne voulait jouer ce rôle avec moi, ayant sans doute trop peur que je prenne pour offense ses conseils. Il me fallait donc observer mes potentiels adversaires, apprendre d'eux-même pour mieux utiliser ce qu'il m'apprenait contre eux. Il fallait juste espérer que l'entrainement de douze ans servait à quelque chose encore aujourd'hui.

Je m'installa dans l'arrière salle de la lice, j'avais une belle vue, dégagée de l'arène pour admirer le combat qui allait se dérouler. Le maître de lice annonça les combattants, il s'agissait de deux membres de la caste guerrière, l'un était plus âgée et plus expérimenté, il s'était fait un nom à la lice. Je l'avais même appris lors d'une discussion avec le seigneur Dace. C'était sans doute un combat facile, car le vétéran combattait aujourd'hui un tout jeune guerrier, Volgar de la Maison Berrana. Nom très peu connu, mais je ne sous-estimais pas cet homme. Il semblait téméraire et prêt à tout pour gagner, du moins ce que j'avais pu en voir en venant à ma place.

Le deux guerriers s'avancèrent l'un vers l'autre, volgar effectua une fausse chute et abattit sa hache dans la jambe, visiblement pas encore remise du dernier affrontement, de son rival. Le vétéran était à terre, en quelques secondes ! J'avais du mal à le croire, mais pourtant oui, le grand guerrier de la lice défait par un novice. Mais ainsi vont les choses de l'ordre naturel après tout. Le vieux laisse sa place au jeune, les vétérans leurs places aux novices. Ce n'était que justice. Il semblait que le fier guerrier reconnu de tous n'était plus d'actualité. Mais ce jeune Volgar, il semblait vraiment détenir la succession des grands dans chacun de ses gestes.

- Très prometteur ce garçon. Adressais-je au noble à côté de moi.

- Rien qu'un autre guerrier têtu qui finira dévoré par les engeances. répondit-il à mon affirmation.

Je pris ma chope de bière entre les mains et en bu une gorgée, en pensant. Il avait de visuel du moins, tout pour faire un champion, fort, téméraire dans son regard, un bon entraîneur et la force dans ses gestes.

- Peut-être, nous verrons ce que les ancêtres ont choisi pour lui. Sortis-je finalement afin de clore cette discussion qui s'avérait finalement très ennuyante avec un noble aussi peu pertinent.

Mon confrère de la noblesse ne semblait pas très enclin à croire au futur de ce guerrier, mais j'étais persuadé qu'il allait vite devenir un grand de sa caste et que son nom ferait échos dans la chambre de l'assemblée. D'une manière ou d'une autre. Il fallait que je le rencontre au plus vite. Des questions, mais également beaucoup d'admiration naissait en moi envers ce Nain encore inconnu.

Je partis donc en quête du vainqueur du combat afin de pouvoir lui parler et le rencontrer. Il n'était guère difficile de le retrouver avec toute l'agitation qu'avait provoqué sa victoire pour le moins surprenante. Je rejoignis tant bien que mal le gagnant qui parlait de sa victoire avec un autre guerrier, il semblait refaire les mouvements qu'il avait effectué lors de son combat lorsqu'il se retourna face à moi, ses deux haches devant ma figure.

Je compris vite fait qu'à sa tête, il venait de me reconnaître, surement à la cicatrice d'ailleurs, c'était plutôt bien en y repensant d'avoir ce genre de démarcation, cela me différenciait des autres et au moins, chacun pouvait me reconnaître grâce à ça. Il s'excusa bien vite en retirant ses armes et je lâcha un rire pour le détendre.

- Je sais que cette marque n'est pas vraiment belle, mais est-ce une raison pour m'en faire une autre ? Je pense avoir droit dans le futur à d'autres cicatrices, ne te donne pas autant de mal mon gars. Je tendis ma main vers lui pour lui serrer. Victoire impressionnante, je suis ravie de te rencontrer. Il semble que tu ais un grand talent pour vaincre les vétérans de cette lice et je ne doute pas qu'il te sera surement très utile pour la suite.

Autour de nous, les prochains combattants s'activaient, il allait bientôt avoir un autre combat, mais le spectacle pouvait attendre que mon entretien avec le héros du jour soit terminé. Cependant, j'espérais ne pas manquer le moment ou mon nom retentirait. Il serait mal avisé d'être absent pour la lice, surtout aujourd'hui, où un jeune guerrier venait sans doute de montrer à tous qu'il allait affronter un haut dans le tournoi si les ancêtres l'en jugeaient digne.
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyMer 3 Juin 2015 - 21:48

Bon, il n’avait pas encore pris la grosse tête – un atout pour la mienne, en vérité. Je me hâtai de rengainer mes haches et de serrer la main tendue. Si je devais mourir dans la Lice, j’aurais au moins le plaisir de dire que j’avais salué un Haut vivant, une prouesse dont tout le monde ne pouvait pas se vanter. Zoran Kriz semblait être un homme ouvert. Tant mieux. Je n’aimais pas les airs pédants dont s’affublaient la plupart des nobles. Ses compliments ramenèrent un sourire franc sur mon visage et je haussai les épaules, faussement modeste.

« Bah, j’ai juste exploité une faiblesse de mon adversaire, rappelai-je, amusé. Je suis sûr qu’au mieux de sa forme, il m’aurait mis une raclée dont mes descendants se seraient souvenus jusqu’à la fin des temps. »

Je n’en pensais pas un traître mot, certain que j’étais de mon propre talent. Néanmoins, m’étaler sur la défaite miteuse d’un estropié n’était pas dans mes habitudes. Ma victoire me réjouissait et je la fêterai dignement le soir venu, mais pour le moment, il me fallait garder la tête froide. Il me restait encore deux combats à mener pour être vraiment nommé héros du jour.
En matière de héros, j’en avais justement un sous les yeux. Son ascension fulgurante laissait n’importe qui rêveur : passer de la caste marchande à la caste noble en sauvant la vie du roi, cela valait au moins une histoire chantée dans les meilleures tavernes. À cette époque, la noblesse ne me tentait pas encore. Ce que nous entretenions alors, toi et moi, tenait plus de l’amourette que de la romance. Je n’imaginais pas à quel point tu réussirais à me lier à toi, à m’emprisonner dans tes rets, aussi n’envisageais-je pas encore le mariage. D’autant moins que nos rangs respectifs ne nous le permettaient pas. Plus tard, je repenserais à Zoran Kriz avec plus d’envie et d’espoir, mais ce jour-là, je voyais simplement le nain qui avait propulsé sa famille en haut de l’échelle sociale, grâce à un formidable jet de hache.

« Vous participez à la Lice, monseigneur ? demandai-je. Il me tarde de voir de quelle façon vous vous battez. Il paraît que vous avez le poignet sûr avec une paire de haches en main. »

Je désignai mes propres armes d’un signe du menton. Nous partagions visiblement le même goût pour la dextérité et la souplesse. L’idée de me confronter avec un Haut titillait ma curiosité et mon sens de l’aventure, mais j’étais un parfait inconnu dans la Lice. Les chances pour que les juges nous permettent de nous croiser dans l’arène étaient nulles. Il me faudrait faire mes preuves pour mériter un tel honneur. Cela dit, la chose pourrait se réaliser un jour ou l’autre.
Croisant les bras sur mon torse, je regardai autour de moi. Je me demandais lequel des guerriers ici présent serait l’adversaire de ce Haut – lequel oserait tenter de lui administrer une raclée. Assurément, personne n’aurait cette outrecuidance. Ils se contenteraient de faire semblant, se coucheraient au moment opportun, pour que le noble ait exactement ce qu’il désirait : un combat, une victoire, et personne n’en serait lésé. Sauf peut-être Zoran Kriz lui-même, s’il cherchait un peu plus qu’un opposant acceptant de se coucher au premier tour…

« Alors, lequel d’entre eux affronterez-vous aujourd’hui ? Le petit gros, là-bas, ou celui qui a un cou de bronto ? Lequel préférez-vous ? »

L’un ou l’autre, c’était pareil. Il n’y aurait pas de vrai combat et le Haut devait bien s’en douter. Les nobles ne se battaient pas, d’ordinaire : ils se choisissaient un champion et l’envoyaient au casse-pipe à leur place. Pourquoi risquer sa vie et son intégrité physique quand un autre pouvait le faire pour soi ? Pourtant, en matière de risque pour l’intégrité physique, Kriz avait donné sa part, comme en témoignait encore la balafre qui le défigurait. Que cherchait-il encore en allant dans l’arène ? Qu’avait-il encore à prouver, lui qui avait sauvé la vie du roi, lui qui possédait le statut le plus envié et le plus révéré de tous ceux de la cité ? Était-ce simplement pour l’exaltation d’un combat ? Pour plaire à une femme ? Je pouvais saisir cette volonté-là, mais je doutais que ce fût la véritable raison.
Je n’étais pas du genre à tourner autour du pot. Puisque le Haut avait manifesté une ouverture d’esprit dont ne disposaient pas ses compères, je pouvais peut-être me permettre d’aborder avec lui la question. Après tout, je ne lui manquais pas de respect en m’intéressant à ses motivations. J’étais curieux de voir quelle explication il comptait me donner.

« Dites-moi, si je puis vous poser la question, que vient donc faire un homme de votre rang dans la Lice ? La plupart des seigneurs préfèrent désigner un champion pour se battre à leur place. Pourquoi pas vous ? »
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyJeu 4 Juin 2015 - 0:10

Volgar, ce prénom résonnait déjà dans mon esprit comme un futur champion, il ne tarderait pas à se faire un nom et même une renommée auprès de l'assemblée. Après tout, chacun pouvait obtenir le regard de l'assemblée s'il s'avérait que l'on est suffisamment intéressant. Ce jeune guerrier l'était à tout point de vue. Les deux haches qu'il maniait m'affirmait que l'on avait plus en commun que ne pouvait l'admettre, certes issus de castes différentes, mais j'avais moi-même changé de caste depuis quelques années, pourquoi pas le voir nommer haut un jour. Mais cela semblait bien impossible aujourd'hui où j'avais lutté en vain pour le faire rester dans la cité en vain...

Il restait modeste, c'était appréciable, beaucoup de guerrier aurait alors sauté de joie affirmant qu'ils étaient désormais tel le Haut Aeducan en personne, que nul ne pouvait le battre et qu'il devait obtenir la couronne d'Orzammar etc, etc. Tant de Nains arrogants et voilà que le vainqueur du duel qui semblait joué d'avance en faveur du vétéran ne la ramenait et trouvait même une excuse à la défaite de son adversaire. J'étais intrigué par ce guerrier. Bien sûr, durant ces dernières années au sein de la noblesse je savais que les paroles cachaient une tout autre vérité qui se déroulait dans les pensées, je n'étais pas dupe, mais il était chose appréciable de savoir qu'il ne désirait garder cette victoire que pour lui, ne voulant absolument pas passer pour un vantard aux yeux de certains et d'un héros sortis de contes pour d'autres.

Voilà qu'il me demandait si je participais à la lice, pourtant était-ce réellement le but de sa question ? La suite semblait indiqué qu'il connaissait la réponse avant même que je ne puisse répondre, bien que cela ne soit pas très étonnant, ma tenue n'indiquait pas que je restais dans les gradins à regarder les combats et m'empiffrer en applaudissant à chaque goûtes de sang. D'ailleurs, je ne mettais que rarement les pieds dans une lice, si ce n'était pour faire honneur au Roi, ou pour participer.


- Je participe en effet, j'ai hâte également de voir si j'ai effectivement le poignet aussi sûr que ce que l'on dit. Peut-être a-t-on volontairement amplifié la réalité ?

Bien évidemment, cette phrase n'était pas à proprement parlé pour lui, il fallait également que d'autres guerriers l'entendent, sinon je n'aurais aucun adversaire volontaire, cela aurait été dommage que je ne me retrouve que face à un mannequin. Même si j'avais un adversaire volontaire, oserait-il vraiment me toucher ? Certes j'avais une cicatrice pouvant attester du fait que je me battais, mais désirait-il attaquer le seul haut d'Orzammar ? J'en doutais profondément. Chose que je regrettais hélas. Volgar me désigna plusieurs guerriers avec une particularité tel qu'on les reconnaissait rapidement, en me demandant s'ils allaient être mes adversaires. Je tournais la tête pour observer chacun d'eux avant de revenir sur Berrana.

- Il serait trop injuste de s'attaquer à un guerrier qui ne peut se mouvoir rapidement et il me serait un peu trop compliqué de combattre un homme qui me regarde de haut avec un si long cou. Plaisantais-je.

Au regard du guerrier, je pouvais deviner qu'il ne comprenait pas très bien ma présence, outre le fait que j'étais venu le saluer bien évidemment j'étais ici pour une raison, me battre. Cela pouvait être étrange et même ennuyant pour certains qui se devaient de respecter les principes d'honneur et de sacrifice pour la caste des Nobles de perdre le combat face à moi. Ainsi ils ne donnaient pas réellement ce dont-ils étaient réellement capable et assumait par la suite, une réputation de perdant. Pas très glorieux pour un guerrier il fallait l'avouer. Mais, peu importe, je voulais un adversaire et un vrai. Il me fallait montrer au peuple d'Orzammar que j'étais réellement un haut et un guerrier, il fallait qu'il soit derrière moi. Cela me donnait encore plus d'importance que je n'en avais déjà et encore plus de poids à l'assemblée.

La question brûlait les lèvres de ce jeune vainqueur et elle finit par sortir. Cette fois je devais lui sortir la réponse, mais la vérité était-elle nécessaire ? Je m'appliqua donc à lui sourire franchement, car oui cette question il était le seul à avoir le cran de la poser.


- Vous avez justement mis le doigt dessus. "La plupart des nobles", mais je suis un haut. Je le regardais avec un grand sourire il serait dommage que je sois comme la plupart des Nobles.

Les cris de foule de firent entendre, apparemment le combat plaisait aux spectateurs. Cela les divertissait bien, mais ceux dans les gradins pouvaient-ils réellement cerner les enjeux d'une lice ? Il fallait vivre l'excitation et l'adrénaline dans l'arène, voilà ce qui était exaltant dans une lice.

- Savez-vous qui vous affronterez dans votre prochain combat ?
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyVen 5 Juin 2015 - 16:35

Le Haut était moins ennuyeux que la plupart de ses pairs nobles, et en tout cas plus avenant en dépit de son visage mutilé. De par ma condition, j’en côtoyais fréquemment, et malgré ma position enviable on ne me regardait pas toujours avec autant de sympathie que lui. Les préjugés ont la vie dure, à Orzammar. Les luttes de pouvoir aussi. Les castes n’y sont pas qu’une vague notion : on y baigne en permanence – et je l’apprendrais à mes dépens quelques années plus tard.
Je gratifiai Kriz d’un sourire amusé, imaginant son combat contre les hommes que je venais de lui montrer. Il était sans doute trop modeste. Si la moitié des rumeurs qui couraient sur son compte étaient vraies, il aurait pu les coucher par terre sans le moindre effort. Peut-être exagérait-on une partie des exploits d’un Haut, mais il restait tout de même un combattant aguerri, et j’aurais apprécié de le voir lutter contre un adversaire aussi hargneux que l’un de ceux-là. Du moins, s’ils acceptaient une vraie joute, pas une mascarade. Si un noble voulait mettre sa sécurité en jeu en participant à un tournoi, pourquoi lui refuser l’ardeur d’un vrai affrontement ? Il prenait les risques en toute connaissance de cause.

« Je peux comprendre qu’un noble n’ait pas envie de participer à la Lice, vous savez, le rassurai-je cependant. Après tout, le rôle des seigneurs est de diriger la cité, pas de risquer leur vie dans l’arène. Mais avec tout ce qu’on dit sur vous, il serait décevant que vous ayez à combattre une marionnette. »

Il n’y avait nulle bravade, nul reproche dans ma voix. Je déplorais simplement la lâcheté des guerriers face à un Haut. À sa place, j’aurais détesté qu’on m’estime trop faible pour vaincre sans tricher et qu’on ploie le genou devant moi. La victoire n’avait de saveur que si la lutte était réelle.
Je balayais les coulisses du regard, estimant mes chances face à chacun des combattants présents. Après mon coup d’éclat quelques instants plus tôt, nul doute que la balance des paris allait se rééquilibrer. Pour autant, j’ignorais si j’avais mes chances face à ce nain au cou énorme, dont les mains ressemblaient à des pelles, ou face à celui-là, qui maniait une épée deux fois plus grande que lui, ou encore face à cet autre qui demeurait appuyé contre le mur, les yeux clos, et dont le silence et le calme me troublaient plus que les échauffements des autres concurrents. Et contre Zoran Kriz lui-même, le Haut vivant en personne, aurais-je eu la moindre chance ?

« Ce sera au juge de décider qui sera mon prochain adversaire, répondis-je en haussant les épaules. Si je le pouvais, je les affronterai tous, histoire de tester mes limites. Mais mon entraîneur ne m’a inscrit que pour deux combats aujourd’hui – il estime que je ne serai pas à la hauteur.
J’estime que c’est d’jà très bien pour commencer, rectifia le vieux guerrier. Quant à savoir si t’es à la hauteur, à toi d’le prouver.
On verra bien. »

Je haussai les épaules. Même si l’excessive prudence de mon entraîneur m’agaçait, il avait bien plus d’expérience que moi dans la Lice, et il avait prouvé avec ce premier combat qu’il était plus sage que je ne l’imaginais. Je lui accordais donc ma confiance malgré tout.
Une idée germait cependant dans mon esprit, l’une de celles que désapprouvaient généralement mes supérieurs, et que je me réjouissais d’exprimer néanmoins. Enfonçant mes pouces dans ma ceinture, je tournai la tête vers Kriz, l’air de rien, et reprit :

« Quoi qu’il en soit, monseigneur, si d’aventure nous venions à nous rencontrer dans l’arène, je vous promets d’ores et déjà que je ne vous ménagerai pas. »

Une gifle bien sentie m’atteignit derrière la tête et je poussai une exclamation de mécontentement, même si je m’attendais à cette réaction de mon entraîneur. L’homme me fixa d’un air mauvais. On ne parlait pas comme ça aux nobles. Pourtant, si j’étais resté à ma place chaque fois que j’en avais croisé un, je n’aurais jamais réussi à séduire la fille d’un de ces parangons de la société naine – preuve que tout le monde n’éprouvait pas le même intérêt pour la suprématie de certaines classes au détriment des autres. Haut ou pas, Zoran Kriz restait un homme. Il portait deux haches à la ceinture, une armure et s’était inscrit à la Lice comme n’importe quel autre combattant, plutôt que de se choisir un champion. Il avait quitté son siège rembourré pour venir saluer la victoire d’un jeune guerrier avant d’entamer sa propre joute. Aujourd’hui, il ne se comportait pas en noble, mais en lutteur, et à ce titre nous étions égaux. Oh, non, je n’aurais pas ménagé cet homme dans l’arène. Je suis sûr qu’il m’en aurait voulu de le faire.
Le sourire toujours rivé aux lèvres, insolent et gouailleur, je lui adressai un signe poli du menton. Dans la salle derrière nous, le juge annonçait d’une voix forte le nom des prochains combattants. On me laisserait encore quelques instants de répit – même si l’affrontement s’était déroulé si vite que je n’avais pas eu le temps de me fatiguer – avant de me renvoyer dans la bataille. J’avais hâte, néanmoins, de voir le Haut en action. Et qui sait, peut-être même aurais-je la chance de le retrouver là-dedans un jour ou l’autre.
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptySam 6 Juin 2015 - 15:16

Ce guerrier était vraiment unique. Un esprit fier, qui ne se sentait pas inférieur à moi. Voilà qui faisait plaisir pour une fois. Pas que je déteste ma position, mais il était plus facile de pouvoir passer pour quelqu'un de sympathique et faire grandir la popularité en ayant un interlocuteur qui ne vous idolâtre pas. Je voyais chaque discussion comme une pièce d'échiquier, j'avançais et combattais l'adversaire, l'assemblée des Nobles. Et ainsi chaque noble avait lui-même sa partie, mais tous nous avions en commun l'adversaire. Volgar semblait assez logique dans son comportement, il me traitait en égale et désirait vraiment se battre, plus qu'un enjeu politique, je me dis que cet homme pouvait aller loin, quitte à avoir un champion autant miser sur lui, mais pas pour la lice, pour son ascension sociale. Mais je m'emportais un peu, il me fallait d'abord le connaître mieux. On ne mise pas sur un cochard inconnu dans une course après tout.

« Je serais déçus si l'un de ses guerriers bafouait son honneur pour me laisser gagner. Je suis venu pour combattre, pas pour faire semblant. »

Je n'avais pas saisi si le début de sa phrase était une simple remarque pour me rassurer si je n'avais pas envie de combattre ou s'il s'agissait d'une réplique pour me mettre au défi. Après tout, cela pouvait tout à fait être les deux. Un guerrier aime provoquer ses adversaires il s'agit là d'une stratégie comme les autres. Enragé l'ennemi ne discerne pas le piège. Cependant, le son de sa voix était clair, ce n'était en aucun cas de la provocation ou de la moquerie. Chose que j'appréciais chez les non nobles était de ne pas discerner le subtil mélange entre parole et ton de la voix. Bien que je trouvais ce jeu extrêmement amusant. Je le voyais regarder les autres soldats avec envie. Le combat appelait sans doute le jeune Nain. Cela n'était en aucun cas surprenant, une fois dans les coulisses de la lice seul l'envie de se battre résidait dans les combattants inscrits.

« C'est bien fâcheux qu'il n'y ait que deux combats de plus qu'ils soient intéressants.» répondis-je alors. « Je suis sûr que le juge choisira un bon adversaire pour vous, L'on peut tomber sur des adversaires totalement improbable. »

La remarque de son entraîneur était peut-être fondée, mais je mettais moi-même entraîné jusqu'à bout de force la première fois. Je n'avais ni guerrier expérimenté pour m'aider, ni conseiller, cela n'était venu que plus tard, mais malgré tout cela j'avais réussi à me hisser à un niveau correct. Je pensais vraiment que Volgar pouvait tout à fait faire plus de deux combats aujourd'hui, mais si tel était la volonté de son entraîneur je n'avais ni l'envie ni la foi de contredire ce vétéran. Aujourd'hui il fallait que je garde toute cette énergie à débattre pour mes combats. Je n'avais pas défini le nombre de combats exact. Aussi j'avais eu l'insigne honneur de choisir mes combattants, excepté le premier, dont j'avais chargé le juge de me le désigner. Le guerrier de la maison Berrana commença à enfoncer ses pouces dans sa ceinture, le regard tourné vers moi. Je perçais déjà son intention ou du moins une bride de son intention. Et je lui retourna un grand sourire de satisfaction lorsqu'il l'annonça. La claque qu'il reçus derrière la tête était également prévisible, bien que je ne voyais rien d'irrespectueux. J'étais venu pour combattre, ceux qui ne cherchaient pas à m'affronter dans un combat sans pitié étaient simplement idiots. Ils avaient aujourd'hui l'occasion de faire passer un haut pour un guerrier de pacotille, un noble de plus qui ne sait pas se battre pour certains. Alors, pourquoi s'en priveraient-ils ? Mais ce jeune Volgar ne désirait qu'un combat avec de la difficulté, du moins ce que je pensais, il désirait un vrai défi. Quelque chose qui sortait de l'ordinaire, se confronter à ceux que l'on appelaient "la crème."

Comme il était facile de le comprendre, j'aurais moi aussi tout fait pour combattre une personnalité et sûr de mon talent je n'aurais pas hésité une seconde à le frapper, comme j'étais aussi sûr qu'il m'aurait frappé. La proposition de combat était donc lancée et cette idée me paru bien, assez intéressante, je devais combattre avant lui, son avant dernier combat. Une grande idée me venait là. Quelque chose qui saurait lui faire plaisir je n'en doutais pas une seconde.
La voix du maitre de lice était clair dans les couloirs de la lice, par une méthode que j'ignorais, cela facilitait la préparation des combattants pour entrer dans l'arène.


« Les prochains combattants offrirons sans doute un spectacle grandiose ! Aujourd'hui, le champion de la maison Helmi aura l'immense honneur d'affronter le Haut Zoran de la Maison Kriz lui-même !»

« Il semble mon ami, que nous soyons obligé de reporter cette discussion à plus tard, mais si je devais vous donner un conseil, ce serait certainement de gagner le prochain combat. Car après tout, l'on peut tomber sur n'importe qui dans cette arène. » Je partis donc en lui offrant un sourire et un signe de la tête. Le prochain combat serait certainement des plus intéressant, mais il fallait d'abord que j'assène une défaite cuisante au champion de la maison Helmi.

Un guerrier me tendit mon heaume, je le regarda et refusa gentiment sa proposition de protection supplémentaire. Certains en mettez, pour moi cela bouchait une partie de la vue et n'offrait qu'un poids de plus. J'entrai dans l'arène face à moi mon adversaire qui était sûr de lui. Après tout il était un champion. Je m'inclina comme le voulait la tradition et dégaina mes deux haches. Le guerrier face à moi manier un maillet à deux mains, voilà qui serait intéressant.


« Combattez ! »

Je ne bougea pas, lui fonça comme une chattemite attirée par l'odeur du sang. Le premier coup de maillet fut envoyé, en verticale, voulant le faire écraser sur moi, je me recula juste à temps et fit un pas de côté, prit dans son élan et le poids de l'arme je passa derrière lui et en accomplissant un tour sur moi-même j'envoya chacune à leurs tours, mes haches dans les mollets du guerrier. Avant de retomber dos à lui où je me retourna doucement l'entendant crier de rage et de douleur. Cependant, il ne semblait pas vouloir en rester là, il retenta la charge et cette fois le maillet décrivis un cercle horizontale. De ce fait il revenait plusieurs fois, je fonça en me baissant juste assez afin d'éviter les pointes du maillet et vint planter mes haches dans ses bras et lui refila un coup de boule afin d'être sûr qu'il s'écroulerait. Une fois à terre le maître de lice s'écria alors juste avant que je ne porte le coup fatal.

« Le combat est terminé, le Haut Zoran de la Maison Kriz est déclaré vainqueur ! »

Je salua la foule et mon adversaire qui gémissait au sol, avant de reprendre la route des coulisses où je fus accueilli par des applaudissements pour ma victoire. Les guerriers me félicitaient et surtout étaient bien contents de ne pas être tombé contre moi. Et pour cela ils se réjouissaient. Il ne me restait plus qu'à trouver le jeune Volgar, mais avant je donna une consigne à un guerrier de porter un message au juge. Le dernier combat de Berrana serait contre moi.
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyLun 15 Juin 2015 - 23:15

Le noble assurait de sa bonne volonté, et je ne demandais qu’à voir. Je connaissais leurs belles phrases et leurs grands principes de façade – j’attendais maintenant que l’on contredise cette opinion. Kriz m’assurait du contraire. J’avais envie de le croire sur parole. On le disait excellent combattant, et il pratiquait la Lice depuis plusieurs années maintenant. Il me tardait d’assister de mes yeux à ses prouesses, si elles étaient bel et bien réelles, et de constater moi-même la valeur de cet homme.
La voix du juge résonna tout à coup dans l’arrière-salle. Je levai la tête, reconnaissant le nom de Zoran Kriz, avant de lui désigner les hautes portes du menton.

« Je ne vais pas vous souhaiter bonne chance, simplement de tomber contre un adversaire valable. »

Ça n’avait rien d’une pique ou d’une boutade. C’était juste un souhait sincère, même si je doutais de sa réalisation. Je voyais mal l’un de ces guerriers si respectueux des castes oser braver un noble, et encore moins un Haut vivant. Certains auraient sans doute même préféré se faire couper un bras plutôt que de ruiner sa réputation. Un nain lui proposa un heaume, que le noble refusa. Voilà qui n’aiderait pas son adversaire à se battre honnêtement.
Je regardai Kriz franchir la porte pour pénétrer dans l’arène, puis me hâtai de gagner le balcon réservé aux participants de la Lice. La vue n’égalait pas celle des nobles, mais nous pouvions tout de même regarder les combats, ce qui nous donnait l’opportunité d’étudier nos adversaires. Mon entraîneur se pencha à la balustrade pour ne rien perdre du spectacle. Je l’imitai, bien décidé à profiter du duel moi aussi, même si j’en connaissais déjà l’issue.

« Un maillet est une arme redoutable, commentai-je à l’attention du vieux guerrier.
Une arme comme celle-là requiert beaucoup d’force, mais elle peut pas frapper vite. Kriz est rapide : ça lui donne l’avantage. Et puis, avec un maillet d’cette taille, Helmi s’ra emporté par son élan. S’il rate son coup, Kriz aura qu’à lui fondre sur l’gras. »

Je hochai la tête, approuvant l’expérience de mon professeur. Le combat débuta comme nous nous y attendions : Helmi fonça tête baissée et, incapable de freiner sa lancée, enfonça son maillet dans le sol. Un nuage de poussière s’éleva autour de lui. Déjà Kriz l’avait contourné et, avec une force non retenue, le Haut asséna un coup de ses haches dans les jarrets de son adversaire. Je sifflai, admiratif. Effectivement, il était rapide. L’autre tenta une nouvelle charge – stupide, avec le coup qu’il venait de recevoir dans les jambes. Kriz l’esquiva sans peine. Moins d’une seconde plus tard, le guerrier s’effondrait sur le dos, aussi inanimé qu’une pomme.
La foule explosa en vivats passionnés. Je joignis mes propres applaudissements à ceux des spectateurs, finalement admiratif de ce guerrier qui, bien loin de se démonter face au Haut, l’avait provoqué sans hésiter. Certes, il avait omis leurs différences de rapidité et de force, mais on pouvait au moins lui reconnaître une certaine forme d’honneur. Quant à Kriz, il s’était montré à la hauteur de sa réputation, même si je sentais qu’il n’avait pas démontré toute l’étendue de son talent. Il en gardait en réserve, et j’avais désormais hâte de voir son prochain combat, afin d’en savoir plus.
Je redescendis rapidement pour pouvoir l’accueillir avec autant de bienveillance qu’il en avait manifestée à mon égard. Les autres manifestaient déjà leur admiration avec force applaudissements et tapes dans le dos ; je me présentai devant lui, un large sourire aux lèvres.

« Belle victoire ! lançai-je. Il n’a même pas cherché à vous laisser gagner ! Votre réputation n’est pas usurpée. »

Je sentais maintenant quel feu couvait en moi. J’avais envie de me mesurer à cet homme, de lui montrer de quoi j’étais capable, moi aussi. On m’avait ouvert les portes de la Lice, et je comptais bien prouver ma valeur sans me soucier de la caste de mon adversaire. Lui-même se fichait bien de son rang. Dans son regard, au cours du combat, j’avais vu le plaisir de se battre, la joie d’affronter un belliciste digne de ce nom, et pas un noble écrasant un guerrier. Hélas, les cartes ne se trouvaient pas dans ma manche. L’ordre des combats devait déjà être fixé, et il y avait peu de chance qu’un débutant comme moi affronte un nain aussi apprécié que le Haut vivant.
Derrière Kriz, le juge annonçait déjà le prochain affrontement – toujours pas le mien, à ce qu’il semblait. Le gros guerrier que j’avais désigné un peu plus tôt sortit sous les applaudissements, ainsi qu’un autre, petit et râblé, que je n’avais même pas remarqué jusqu’à présent.

« Vous voulez qu’on les observe de là-haut ? » proposai-je au noble.

C’était l’occasion de faire plus ample connaissance, et de vérifier si ma première opinion à son sujet était bonne – ce dont je ne doutais pas, en réalité.
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyMar 16 Juin 2015 - 2:43

Alors, j'allais me mettre en quête du champion du jour avant moi, je fus surpris de le trouver juste en face de moi. Cet homme n'avait pas attendu que je revienne vers lui, il voulait me rendre l'appareil pour mon geste aimable de tout à l'heure. Visiblement il semblait heureux, le combat que je venais de livrer n'était pas difficile, mais contrairement aux craintes énoncées par le jeune Berrana, mon adversaire avait été franco avec les coups de maillet. Son but n'avait été que de gagner, rien d'autres. Voilà qui semblait bien faire plaisir au jeune guerrier, nouveau héro de la lice et qui m'avait également réjouis de pouvoir lui montrer une partie de mes capacités. Bien que mon amure soit de plates, elle avait été faites souple pour me permettre d'effectuer des mouvements rapides, elle assurait ainsi la protection et la rapidité en combat. Chose très utile lorsqu'on tombait contre un adversaire avec un maillet notamment.

Les félicitations de Volgar vint comme je me l'y attendais sur les envies de mon adversaire, il n'avait pas tenté de me laisser gagner, il avait fait son possible, mais j'avais été trop fort pour lui. Cependant, l'instant où je mettais baissé pour venir contre Helmi, m'avait procuré une sensation et une montée d'adrénaline, impressionnante. Ne laissant que mon instinct me guider, j'avais frappé là où j'avais accès, je mettais  imaginé prendre le coup de maillet ou un coup de tête avant de finir mon action, mais je n'avais pas été le seul surpris de voir que j'avais réussi à l'atteindre.  Donc, ma victoire reposait sur de la chance, mais en grande partie sur ma rapidité dépassant celle de mon adversaire. Je fixais le jeune guerrier et je me dis que c'était là un adversaire de taille, rapide et efficace dans son dernier combat comme je l'avais été.

La voix du maître de lice résonna de nouveau, les combattants se rendirent dans l'arène pour en découdre et nommer le prochain gagnant qui rentrerait accueilli par des acclamations dans les coulisses. Volgar me proposa d'aller observer le combat à partir du balcon et j'accepta sa proposition. Il était bon de discuter avec cet homme, bien que je ne l'enviai pas, j'aimais bien sa façon d'être, c'était un homme honnête, du genre qu'on peut facilement se fier et dont on sait qu'il ne trahira jamais. Un homme de parole de la caste guerrière. C'est de ce genre de personne que je voulais m'entourer afin d'éviter toutes trahisons possible. Bien que dans le futur je fus contraint d'abandonner cette idée.

Nous montâmes les marches jusqu'au balcon, non sans discuter, les armures émettant également leurs petits cliquètements habituel. Les guerriers montaient tous également pour observer le combat, nul ne voulait en rater un, malgré le fait que Volgar et moi-même avions déjà manqué d'autres duel durant notre entretien. Nous nous installâmes proche de la rambarde, à côté de l'entraîneur du jeune Berrana.


«Alors, dites-moi, avez-vous apprécié le spectacle d'ici ?»

Cette phrase était là pour détendre un peu l'atmosphère, une petite plaisanterie, comme s'il ne s'agissait que de spectacle. Bien que je ne sois pas sûr que Volgar saisissait toute l'importance politique d'une lice, elle n'était que pour les autres Castes qu'amusement et divertissement. Chose qu'on pouvait qualifier d'une aubaine alors pour la noblesse, qui s'amusait à divertir aussi bien que possible la plèbe pour être apprécié. Et quel divertissement de voir le Haut en personne se battre. Je pense que sur ce point j'ai largement dépassé mes concurrents de l'assemblée.

Dans l'arène plus bas, les deux combattants s'offraient une lutte acharnée. L'un possédant une masse d'arme bien grande à une main avec un bouclier, l'autre semblait se battre d'une façon peu conventionnelle, une lance avec un bouclier, mais même du balcon l'on pouvait distinguer une petite épée courte à la ceinture. Chacun possédant des armures à peu près égales et portant un casque. Ils semblaient aussi fort, quoique l'un était un peu gros et l'autre un peu petit, mais compensé par son attitude un peu trapus. Chacun semblait avec de bonnes chances de gagner, mais à observer le combat je penchais en faveur du lancier trapus que du gros avec la masse d'arme.


«Alors, Berrana sur qui miseriez-vous ?»

Mon regard porta alors sur l'entraîneur qui devait avoir décelé sans aucun doute ce que j'avais vus il y avait une seconde, une petite erreur de la part du trapus, un pas de côté très mal exécuté, dévoilant ainsi sa difficulté à esquiver d'un certain côté. Si j'avais pu le voir Volgar et son entraîneur aussi. Mais je ne perdais pas espoir, je savais que même avec un point faible, il pouvait gagner. Où alors j'étais mauvais pour déceler le talent et alors le jeune Berrana devait se faire du soucis.
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyLun 22 Juin 2015 - 14:47

Malgré sa victoire splendide, Kriz n’avait pas fait étalage de son succès – contrairement à moi qui m’étais extasié sur la raclée infligée à mon adversaire. Son humilité me laissa quelque peu contrit. Il avait la victoire modeste : la sagesse des Hauts était digne du respect que nous leur vouons. Durant un instant, j’imaginai à quoi pouvait ressembler de servir un homme tel que lui. La gloire du maître rejaillit toujours sur ses guerriers, et protéger quelqu’un qui en valait vraiment la peine, dans cette ville pleine de mensonges et de faux-semblants, aurait changé des missions quotidiennes de la garde d’Orzammar.
Mais je ne savais rien de cet homme, du moins, rien de concret. Ma première opinion était positive, mais j’ignorais si je pouvais m’y fier – même si je le désirais vraiment. Zoran Kriz était-il réellement le Haut auquel j’aurais pu prêter serment d’allégeance, ou juste le même parvenu que beaucoup d’autres ?
Nous grimpâmes au balcon pour observer le prochain combat, tout en discutant des endroits où se procurer les meilleures haches.

« Nous avons notre propre fournisseur, lui expliquai-je dans l’escalier. Mais ce qu’il nous donne n’est pas de bonne qualité. Il place trois rivets dans le fer – trois, vous imaginez ? Il y a un tel jeu que j’ai toujours peur de voir la lame partir quand je porte un coup. Alors j’ai cherché dans le cornal roturier, et figurez-vous que j’ai trouvé un forgeron au talent stupéfiant… »

Nous nous glissâmes au plus près de la balustrade, là où nous avions la meilleure vue sur l’arène. Je m’appuyais des deux coudes sur le parapet de pierre, prêt à commenter le combat à venir, et me tournai vers le noble. Les murmures allaient bon train autour de nous : le grand Zoran Kriz se trouvait dans la loge des combattants, comme un simple guerrier, et non dans celle réservée à sa famille ! Que faisait-il là, à discuter avec la piétaille ? Pourquoi le Haut se mêlait-il à la populace ?
Je tournai les yeux vers toi, de l’autre côté de l’arène. Tu avais fait semblant de relever la tête pour feindre l’indifférence, mais j’avais bien perçu ton regard et, amusé, t’adressai un clin d’œil discret. Ma tendance à fricoter avec les nobles commençait à se confirmer – bien que j’ignorais encore, à cette époque, qu’elle me causerait tant de problèmes par la suite.

« On a une vue imprenable, d’ici, répondis-je à la question de Kriz. Et on voit des choses très intéressantes. »

Observer les tactiques de l’adversaire m’apparaissait de plus en plus indispensable si je voulais briller dans la Lice. Je ne comptais pas servir de champion à un noble à l’avenir, mais bien briller en mon nom propre, par mes compétences personnelles, et recevoir la gloire pour moi seul. Il n’y avait là nul orgueil mal placé : je voulais simplement que le nom de Berrana soit prononcé avec respect, rien d’autre.
De par le rang que nous occupions dans la cité, je savais parfaitement à quel jeu s’adonnaient les nobles avec la Lice. Le pouvoir s’exerçait ici avec autant de subtilité qu’ailleurs. On y réglait ses comptes, on avouait son infériorité ou, au contraire on asseyait sa domination. C’était la façon la plus simple de régler un différend entre deux familles. Le perdant acceptait l’autorité du vainqueur, et ruminait sa vengeance dans l’ombre. Toutes ces manigances ne me concernaient pas.
Je me penchai pour observer les deux combattants, intrigué par les armes qu’ils avaient choisies. La masse d’armes me paraissait dangereuse. Lourde et agressive, elle accordait de nombreuses attaques dévastatrices, tant de face que de côté. La lance offrait elle aussi de belles opportunités : elle augmentait la distance vitale de son porteur, accroissant sa défense et limitant les ouvertures pour son adversaire, et permettait d’attaquer sans s’approcher. Le choix du bouclier n’était pas anodin, pour aucun des deux, mais le trapu avait un réel avantage.

« Je mise sur le petit. Son arme l’avantage. »

À peine avais-je prononcé ses mots qu’il ratait un pas de côté, autorisant à son adversaire une large faille dans sa défense sur le flanc gauche. La grossièreté de son erreur me surprit. Comment avait-il pu commettre une telle faute ? L’autre s’y engouffra sans hésiter. La masse d’armes décrivit un arc de cercle parfait sur la gauche. Mais le petit avait de la ressource, beaucoup plus que je l’avais imaginé. D’un mouvement sec de l’épaule, il envoya sa lance dans les jambes de son adversaire qui, incapable de frapper et d’esquiver en même temps, trébucha en arrière. Son coup de masse se perdit dans le vide – à peine frôla-t-il le bouclier du nain en face de lui. Il réussit à se rattraper tant bien que mal, mais déjà le fer de la lance fusait dans sa direction. D’un geste du bras, il dévia l’arme sur le côté, s’accordant le bénéfice d’une nouvelle tentative. Le trapu le contra une fois encore. Ils étaient maintenant trop proches pour que la lance trouve son utilité, et le nain abandonna son arme en l’envoyant, tel un javelot, sur le côté de l’arène. Il tira son épée, et le combat reprit de plus belle.
Les passes d’armes s’enchaînèrent, acier contre écu, sans qu’aucun d’eux ne trouve l’opportunité de vaincre la défense de son adversaire. Puis, soudain, le trapu se retrouva à proximité de sa lance. Contre toute attente, il jeta son bouclier à terre, et nous assistâmes à une étonnante démonstration du talent qu’il possédait, lance et épée en mains, duo improbable et diablement efficace. En quelques secondes, le gros nain à la masse d’armes se retrouva cloué au sol, la lame de l’épée sur la gorge, et le juge hurlait la fin du combat.
Je poussai un sifflement admiratif, réellement impressionné par la maîtrise incontestable de ce guerrier.

« En voilà un qui ne cèdera pas sa place facilement », commentai-je.

Je m’apprêtai à poursuivre quand le juge annonça le prochain combat, et la surprise, le contentement et l’impatience me firent pousser un cri de triomphe.

« Le prochain combat verra s’affronter le Haut Zoran de la maison Kriz au guerrier Volgar de la maison Berrana ! »
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MessageSujet: Re: [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice [FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice EmptyDim 28 Juin 2015 - 22:40

J'avais suivi Volgar tout le long de l'escalier qui menait aux balcon pour que les autres guerriers puissent admirer les combats également. Il aurait été idiot de faire patienter tous les participants sans leurs offrir ne serait-ce qu'un divertissement et un moment d'étude de leurs potentiels adversaires. Car c'était bien le but, que chacun observe l'autre, qu'on adapte notre méthode de combat face à chaque adversaire différent. Ce n'était pas chose aisée que de déceler faiblesses et point fort, mais la majorité des guerriers qui se trouvait là pouvait largement le faire. Ceux qui en était incapable n'était d'ailleurs même pas sur l'un des balcons, mais dans les loges en train de se vanter auprès des dames qu'ils sont les plus fort juste avant de revenir avec une main en moins. Le jeune guerrier m'apprit que le talent de forgeron ne sacquerait pas forcément par la naissance dans cette caste. La preuve était incontestable, Berrana m'appris que celui qui s'occupait de ses armes postait trois rivets de fer, était-il donc à ce point idiot ou créatif ? L'un pouvait souvent aller avec l'autre.

« A croire qu'il cherche volontairement à vous donner un handicap dans les combats. » plaisantais-je alors, avant de continuer sur sa dernière affirmation sur un forgeron de grand talent. «Cependant, si ce forgeron dont vous parlez avec admiration est un jeune prodige de la forge, il va falloir que vous me dites où est-ce que je peux le trouver. »

Nous nous installâmes sur le balcon, la place était correcte et au loin je voyais des nobles faire signes à leurs cousins ou frère ou autre membre de la noblesse que le Haut Zoran Kriz n'était pas avec les siens, mais avec les guerriers de l'arène. Je ne voyais pas en quoi ma place pouvait choquer, car après tout, un champion d'une maison noble se trouvait là, enfin, plus qu'un d'ailleurs. J'étais alors en ce jour champion de ma propre maison. Alors, ma place était tout indiquée. En plus, j'avais la chance de pouvoir parler avec l'un des guerriers qui allaient être mon adversaire sous peu et entendre les autres participants parler avec ardeurs et envie lorsqu'ils parlaient de leur combat qui approchait. Mais il vantait également les mérites de l'arme qu'ils avaient choisis et leur technique, souvent dites "Imparables". Tout cela donnait envie de les affronter, mais il fallait rester concentrer.

J'étais là pour discuter et observer certes pour l'honneur et tout ce qui s'ensuit. Mais j'étais surtout là pour des raisons politiques. Pouvait-on juger mes pratiques de plus perfides que les autres nobles ? Je ne sait pas, pour moi cela était plus méritant car, il fallait l'avouer, je donnais de ma personne pour augmenter mon statut et mon poids à l'assemblée, la cicatrice de mon visage attesté cette vision des choses. Après tout n'étais que question de point de vue je suppose.

Les guerriers avaient commencé le combat et j'avais alors regardé l'entraîneur et Volgar lorsque j'avais remarqué une erreur dans l'esquive du petit trapus. Il se battait d'une manière peu conventionnelle il fallait l'avouer. Cependant, j'avais un penchant qui m'indiquai qu'il avait plus de chance pour gagner le combat contre son gros adversaire. La lance était peu utilisée par les guerriers et ceux qui l'utilisaient faisait souvent pâle figure face aux autres. Il s'agissait le plus souvent de vantard et de beaux-parleurs. Mais, à la façon de tenir son arme, l'on pouvait être sûr qu'il était habile avec tel arme et que c'était un adversaire vraiment redoutable.

Le combat continua alors que Volgar venait de parier sur le même guerrier que moi. Voilà qui avait le don de me rassurer. Le maître d'armes ne broncha pas, alors que je guettais sa réaction. Il était utile de voir les réactions de guerriers expérimentés pour savoir si l'on avait bon ou tord. Mais, peu importait réellement je n'étais pas tout à fait sur ce combat, un autre événement m'occupait l'esprit. Je pensais déjà à mon prochain combat. J'avais hâte de nouveau fouler le sable de l'arène pour combattre, je sortis bien vite de mes rêveries lorsque le trapus saisit sa lance et envoya valser le bouclier. Voilà qui était inattendu, mais pas totalement insensé, bien que je n'aurais pas tenté cela dû à ma basse maîtrise de la lance, mais cela pouvait se tenter et le guerrier le compris, son talent inégalable eut raison de son adversaire.

« Quelle joute incroyable. Vraiment superbe.» Volgar et moi avions le même avis, ce guerrier serait difficile à déloger de sa place, mais on pouvait le faire. « C'est rare de voir des guerriers maîtrisant ce genre d'arme à la perfection en combat singulier, c'est plaisant. Et vous aviez raison Berrana, l'on voit des choses très intéressantes. »

Alors que le combat prit fin avec l'évacuation de l'arène par les jouteurs, le juge annonçait déjà le prochain combat, qui n'était autre que le mien contre le jeune Volgar. Je le regardas pousser son cri de triomphe.

« Êtes-vous prêt ? Rappelez-vous, je n'veux aucun ménagement, car je ne vous offrirais aucun répit. » Lui adressais-je en lui faisant un grand sourire. La joie de pouvoir combattre un haut était visible sur lui. Sans doute je venais de m'attirer la défaveur des anciens et j'allais perdre ce combat, mais j'avais autant de chance que lui. Alors, l'issu de ce combat résidait désormais dans nos capacités à pouvoir prévoir les mouvements de l'autre et à réagir assez rapidement.

Je tendis mon avant-bras à Volgar pour saisir celui de mon adversaire. Le salue officieux entre deux guerriers qui se respectent. Il en était ainsi actuellement. Je rejoignis ma sortie où un Nain me proposa encore un casque, mais je lui souris pour lui dire une nouvelle fois non. Ce combat allait sans doute durer, du moins je l'espérais, il ne me fallait pas de poids inutile.

Les portes s'ouvrirent et je rentrais dans l'arène, mes deux haches en mains, je jetas un regard vers les gradins des Nobles. Ils étaient remplis, voilà qui promettait. Je me stoppas à bonne distance de Berrana et me mis en garde.

La voix juge résonna alors dans la lice, avec un silence d'une seconde suivi des cris de la foule en liesse, prête à admirer ce combat. Je fixais déjà Volgar et je m'élança prêt à ralentir lorsque j'arriverais à sa hauteur pour une attaque rapide...
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[FB] Chapitre 5 : Survivre à la Lice

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