Sujet: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Ven 25 Sep 2015 - 17:41
✥ Date, mois, année☩ Wintermarch, 5:12 des Exaltés. ✥ Lieu☩ Domaine de Bonfils. ✥ Moment de la journée☩ Matinée. ✥ Autre☩ Une journée clémente, quelques nuages menaçant se profile à l'horizon qui risque d'arriver sous peu pour faire tomber la pluie.
La jument du Baron lâcha un hennissement, Uther réagit alors immédiatement plaçant sa main sur le cou du puissant destrier. Il avait dés que le temps lui permit, réunis sa garde et partit aussitôt pour le domaine des de Bonfils a Val Royaux, là où résidait aux dernières nouvelles son amie la comtesse Electre. Si les choses terribles avaient eu lieu sur Val Firmin ils n'en étaient qu'au début, d'autres rumeurs inquiétaient Uther, mais celles-ci venaient de l'est, d'Orzammar et de Jader. Un enclin, le mot avait prononcé tout bas par l'éclaireur et messager, mais il semblerait qu'ils soient témoin d'un enclin. Les engeances auraient prit Orzammar et Jader sans qu'aucune force ne puisse les empêcher de le faire, seulement garde des Ombres et les Nains présents pour retarder la conquête des monstres.
En ces temps troublés il fallait trouver réconfort et conseils, il n'y avait qu'auprès de son amie qu'il pourrait en trouver, bien qu'elle soit peut-être concentrée sur d'autres événements à Val Royaux. L'espoir s'amenuisait de plus en plus et il lui fallait quelqu'un pour discuter et faire le point sur la situation. Les soldats qui l'accompagnaient étaient eux aussi concentrés. Sur leurs maisons et leurs familles peut-être, eux aussi avaient eu accès aux nouvelles de l'empire et ils avaient de bonnes raisons pour avoir peur et avoir des penser pour chez eux. Au bout de deux heures de routes ils atteignirent enfin les portes du domaine de la comtesse.
« Qui s'avance sur le Domaine de Bel Endroit ? » Cria un garde qui étaient posté juste devant une pote, la lance à la main pendant que deux de ses camarades disposaient de flèches encochés sur leurs arbalètes.
« Le Baron Uther de Verchiel et sa garde. »
L'homme prit une seconde pour observer les gens puis hocha la tête tout simplement avant de s'écarter du passage et ordonner l'ouverture des portes. Le chemin était très bien entretenue et la colonne de soldats avança jusqu'à aller au domaine de la comtesse. Le porte-étendard qui hissait bien haut la bannière de Verchiel comme le voulait l'usage. Bien que ce soit plus une visite amicale qu'officielle il n'avait pas voulu priver l'homme du plaisir qu'il ressentait à hisser haut les couleurs du Baron.
« Soyez le bienvenue Baron de Verchiel »
Une fois devant la grande bâtisse principale, demeure secondaire, mais fière, de la famille De Bonfils Uther descendit de sa jument tapotant l'encolure de celle-ci. Tous les soldats de la Baronnie firent de même et déjà les portes s'ouvrirent pour laisser apparaître la comtesse, la grande amie du chevalier. Il sourit de soulagement de la savoir présente, il n'aurait guère aimé avoir fait le voyage pour rien, malgré le fait qu'il aimait profondément Orlaïs, cela n'était pas jusqu'à faire des jours de voyages juste pour le plaisir de voir le paysage.
« Votre Seigneurie De Bonfils » Uther s'inclina devant la comtesse comme le voulait l'usage en général pendant qu'elle approchait jusqu'à être à quelques mètres de sa position.
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Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Mer 7 Oct 2015 - 13:18
Le Calme avant la Tempête
Uther & Electre
Hier était le début. Demain sera peut-être la fin. Mais entre les deux, nous avons besoin d’amis sincères. ▬ Maxime nevaranne
Quelle excellente nouvelle !
La journée s’annonçait déjà assommante et ennuyeuse, avec l’arrivée de ce gros ingrat de Wilbur, le marchand de vins et charbons venu quémander une fois encore le paiement de sa dernière achalandise, comme si nous étions des maquignons qui se jouent des entourloupettes.
Ce gros ahuri me rabâchait les oreilles depuis une heure sur les impôts, les taxes, les frais fixes et que sais-je encore comme fadaises qu’il doit payer à tout va. Je me suis un peu amusée à ses dépends.
- Mais, cher Monsieur, si vous ne voulez pas vous retrouver en délicate situation, n’auriez-vous pas intérêt à ne pas faire de dette ? - Que si, Dame, mais il me faut également, comprenez, que mes propres débiteurs me paient, quoi. - Comment, vous voulez mon concours pour recouvrer vos dettes ? Mais bien entendu, cher ami. Voulez vous que je vous prête quelques solides gaillards ? - C'est-à-dire, Dame, que ma créance principale est ici, au domaine… - QUOI ? Qu’entend-je ? Un de mes sujets ne vous aurait pas payé ? Mais c’est scandaleux ! Faites moi indiquer de qui il s’agit, je lui ferai rendre gorge, soyez en sûr! Sur ce, je dois prendre congé, vous m’excuserez, une affaire urgente, mais Cicéron va vous reconduire… - Mais, Madame… - Bonne journée, Monsieur. Ha, et n’oubliez pas de me revenir bientôt avec ma commande de la semaine passée, les festivités approchent…
Son air déconfit m’a rendu un peu de sourire, et puis, le clairon a sonné. Quelle excellente nouvelle ! Uther qui vient me rendre une visite de courtoisie ! Bel équipage en vérité que le sien. Étonnamment nombreux, me dis-je en passant le nez à la fenêtre.
Le temps de descendre l'escalier monumental, et de rejoindre l'entrée, l'équipage approche déjà de la porte principale. Je m'avance sur les marches du perron de la demeure. Bel Endroit, en vérité, ne mérite pas le titre de château. Il s'agirait plus d'un manoir, vaguement clos de murs. Les Orlésiens sont très à cheval sur le fait d'être clos de murs. A mon avis, l'immense majorité ne résistera pas au premier cheval qui pètera dessus,mais bon. Ne parlons même pas de l’infamie qui s'annonce.
Ma robe de soieries rouge et or, aux couleurs du blason comtal des De Bonfils, met en valeur certains arguments de discussion, auxquels aucun homme ne reste insensible; il s'agit pourtant d'une coïncidence, tant je considère Uther comme un ami, et non un quelconque rival ou "partenaire", politique ou autre.
Au plus accepte-t-il parfois d'être mon partenaire d'escrime. La pensée d'une petite passe d'armes amicale me tire un nouveau sourire.
D'un ton protocolaire, comme il se doit, je déclame "Bel Endroit souhaite la bienvenue à son invité, toujours accueilli comme un parent trop longtemps éloigné. Baron de Verchiel, que le Créateur bénisse le jour de votre venue et veille sur vous! Grâces lui soient rendues de vous avoir amené à ma porte. Avez-vous fait bon voyage?"
Il est venu en équipage, ce qui peut être à la fois bon, et mauvais signe. Se pourrait-il qu'il ait entendu parler de l'appel aux armes, et vienne y participer? Ou bien, vient-il solliciter quelque privilège à la Cour, ne faisant qu'une halte éphémère chez moi?
Trêves de bavardage, tout est dit: Uther est ici comme chez lui, et les valets savent que sa parole égale la mienne en toutes choses. Sur un ton rien moins que politique, je lui lance Cher Baron, vous vous fîtes fort rare ces temps derniers. Vous aurais-je en quoi que ce soit offensé? Je m'apprêtais justement à vous rendre prochainement une visite, avec quelques centaines d'hommes, pour vous saluer en allant à Lydes. Est-ce la raison de votre visite?
Tout en parlant, je vois mon chambellan, Cicéron, qui revient d'avoir raccompagné Wilbur le vendeur d'alcools, et ordonne déjà aux domestiques de s'affairer. Brave Cicéron, que ferai-je sans une telle perle? Les palefreniers se sont avancés pour prendre soin des chevaux, et les valets préparent déjà la dépendance principale pour le Baron, et le corps de logement pour sa suite.
Espérons qu'il appréciera que nous ayons fait réaliser un blason de sa famille pour mettre au fronton de la demeure lors de ses visites...
Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Ven 16 Oct 2015 - 19:51
Le baron ne cachait pas sa joie de revoir son amie et même si le ton était protocolaire pour tous, ils savaient tous les deux que ce n'était qu'une façade. Bien que beaucoup s'en doute, dans le jeu il fallait faire attention à tout, des paroles aux gestes en passant même par les habits. Tout était réglementé et préparé à l'avance pour impressionner tel ou tel autre seigneur ou encore une personne plus haut placé. Bien sûr rare était les alliances à durer dans le temps au sein du noble jeu. Ils n'étaient que passades et ceux qui étaient amis risquaient encore plus à se lier pour le long terme, dans ces cas-là cette alliance était illustrée par le mariage, acte tout de même plus sûr et concret qu'une parole donnée.
Electre est charmante dans sa robe aux couleurs de sa famille pensa le chevalier pendant qu'il s'incline de nouveau en écoutant les paroles de la comtesse. C'est toujours une grande bienveillance naturelle et un peu forcé également qu'elle demande s'il la route entre verchiel et Val Royaux fut bonne.
« Le temps a été clément et nous avons évité la pluie, nous ne pouvons que remercier le créateur du voyage agréable que nous avons eu, votre seigneurie. Et nous sommes honorés d'être accueillis en votre demeure.»
Uther commença alors à se rapprocher de la comtesse venant à sa hauteur, puis tout en finissant sa phrase les deux nobles commencent à avancer au sein du manoir Bel Endroit. Une somptueuse demeure il est vrai. A chaque fois que le baron venait en cet endroit il se sentait humble et misérable face à tant de savoir faire, des plafonds sculptés et des cheminées à faire pâlir le plus habile des artisans. C'était une exposition de richesse bien sûr, mais aussi une véritable oeuvre d'art.
Il avait pu apercevoir quelques secondes sur le fronton un blason qu'il connaissait bien, flottant à côté de celui des De Bonfils. Il s'agissait de celui de la Famille De Verchiel. Le chêne aux feuilles d'or. Il se sentait honorer par une telle marque de respect et placer ainsi les deux blasons étaient un grand honneur, surtout lorsqu'il respectait profondément la famille d'Electre.
Il écouta ce qu'elle lui dit, aurait-il laissé passer le temps sans s'en rendre compte ? Il était vrai qu'en y repensant, il n'était pas venu à Val Royaux depuis des mois. Il ne fallait qu'une semaine de voyage pourtant entre sa cité et la capitale, mais ces derniers avaient été un peu chargé pour lui. Il avait embrassé corps et âmes son rôle de chef de Verchiel et faisait face tant bien que mal aux soucis que lui avaient posés ces derniers événements.
« Vous ne m'avez en rien offenser je vous rassure et j'en serais très sot de me voir offenser par votre resplendissante présence votre seigneurie. J'ai simplement eu d'autres occupations à Verchiel, du genre qui prennent plus de temps qu'on ne peut l'imaginer. Aussi, je suis navré de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt. »
Uther réfléchit un instant, si Electre s'apprêtait à passer par Verchiel pour aller à Lydes avec une centaine d'hommes, cela ne voulait dire qu'une chose, elle s'apprêtait à répondre à l'appel de Jader qui demandait des renforts immédiats après une débâcle des Gardes des Ombres a Orzammar. Uther aurait mené les Hommes de Verchiel à JaderJader depuis longtemps s'il avait pu, mais actuellement autant ses soldats que lui n'était pas dans une position à bouger et laisser la cité ainsi. Une histoire dérangeante s'élevait de Val Firmin qui préoccupait le Baron.
« Et bien non, je ne suis pas ici pour vous accompagner jusqu'à Lydes avec vos hommes, bien que cette idée ne soit en rien déplaisante. Je viens surtout quérir votre avis et vos conseils sur des événements récents. Si vous me les accordez. »
Il sourit, de manière courtoise. C'était un jeu et le chevalier trouvait cela triste et non amusant de devoir s'adresser si formellement à son amie du simple fait qu'ils n'étaient pas seuls. Mais les règles du jeu sont stricts et en rien modifiables. Une simple erreur peut être fatale. Il admira encore une fois la comtesse, qu'il paraissait sale face à elle. Lui qui portait une armure de cuir légère et ses bottes de voyages. Il était poussiéreux et sale de son voyage, alors que la femme qu'il avait face à lui était belle et dans une robe mettant en valeur ses « arguments » qui pourrait déconcerter plus d'un homme. Cependant, il se reprit rapidement, les habits ne devaient en rien changer son comportement, ici il n'était pas en terrain hostile.
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Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Sam 17 Oct 2015 - 16:19
Le Calme avant la Tempête
Uther & Electre
Hier était le début. Demain sera peut-être la fin. Mais entre les deux, nous avons besoin d’amis sincères. ▬ Maxime nevaranne
Lorsqu'un ami se porte à votre rencontre, les usages paraissent toujours pesants, ardus et empruntés. Les formules de politesse centenaires, les tournures, et la position physique de chacun, sont autant d'éléments de langage dont il est très difficile de s'extraire.
Néanmoins, c'est ce qui nous distingue de la plèbe, la sociabilité et l'éducation. Uther et moi devons continuer quelques moments la mascarade de l'accueil public, discutant du climat, de l'état des routes, et de nos petits tracas domestiques. Cela donne le change, et sacrifie aux exigences de la tradition...
Dans la cohorte des manants qui nous entourent, plusieurs sont certainement les yeux et les oreilles d'autres personnes, d'organisations curieuses, ou de rivaux. Tout peut être analysé, décortiqué, interprété, exploité par les uns ou les autres aux fins de chantage...
- Cher ami, je suis à votre disposition pour vous éclairer de ma faible expérience. Pour l'heure, vous souhaitez peut-être vous installer? Le Baron est en tenue de selle, et sauf à ce qu'il y ait urgence, j'imagine qu'il n'aurait rien contre déchausser, faire quelques ablutions, et changer de vêture. Toujours pour les même raisons, même en territoire allié, nous ne pouvons nous permettre de déambuler déguenillés et crasseux sans une raison d'urgence vitale.
Je le conduis à ses quartiers, que la domesticité finit de préparer. Un quelconque valet nous accueille. Je crois qu'il est à mon service depuis plusieurs années déjà, mais n'en suis pas sûre: ils se ressemblent tous un peu. Il se fend d'une révérence profonde devant nous, et nous informe que les quartiers seront bientôt disponibles pour mon invité. Je lui souris, et le remercie chaleureusement de son effort, le félicitant de sa célérité. Cela me coûte peu, et lui donnera motif à se rengorger quelques jours durant. La fidélité des petites gens n'est pas bien dure à entretenir; un peu de vin de temps en temps, de l'amabilité, du travail en quantité raisonnable... Mon origine névarranne pousse de trop nombreux nobles à se méfier excessivement de moi, et à déployer des trésors d'astuce pour s'immiscer dans mes petits secrets. Or, un valet fidèle et dévoué est un valet compétent, qui aura moins envie de les révéler en échange d'une bourse dodue. Deux qualités fort précieuses, aussi près de la Capitale.
A l'inverse, lorsqu'un domestique est pris en défaut, à voler, à espionner ou à tirer au flanc, Cicéron et moi nous montrons intraitables. Je veux bien être bonne avec eux, mais pas être prise pour une sotte. Le dernier espion avéré a même, sur les conseils de Cicéron, été proprement pendu pour trahison, juste derrière les quartiers des domestiques. Nous avons malheureusement oublié de le dépendre avant trois jours, ce qui a laissé le temps au message de porter. Je ne crains donc pas (trop) qu'Uther, ou moi-même, soyons espionnés ici.
Une fois dans le salon de l'annexe, je prends congé, lui proposant rendez-vous quelques moments plus tard.
- J'ai une ou deux choses à régler pour l'heure, mais si cela vous convient, nous pouvons nous retrouver avant dîner pour parler un peu, dans le petit boudoir. Je vous y attendrai d'ici une heure environ?
Voilà qui devrait lui laisser le temps de s'installer, tout en ne repoussant pas trop la discussion qu'il est venu avoir. Entre temps, je pourrais faire donner l'ordre aux cuisines de préparer de quoi rassasier tout ce monde, et avancer un peu dans ma correspondance pour le domaine.
Presque deux semaines me séparent du domaine de Bonfils, et il n'est pas toujours facile d'obtenir de mon sénéchal les éléments et les subsides que je requiers. Mais il faut impérativement que je sache si les hommes sont en route, et combien ils sont. Les paysans de Val Royaux ne sont pas bien intrépides, et les lames mercenaires, bien rares. J'aurais besoin des vaillants hommes de Bonfils pour apporter une contribution digne de ce nom à l'effort de guerre demandé par l'Impératrice, et obtenir la position à la Cour pour laquelle je me bats depuis tout ce temps, afin d'assurer l'avenir de mon fils.
Créateur, que les choses sont compliquées pour les puissants, et comme les manants ont de la chance de mener une existence simple et droite, où les seuls talents qu'on leur demande sont l'obéissance et le goût de l'effort!
Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Lun 2 Nov 2015 - 19:15
Le baron suivait avec attention le moindres des pas et des paroles de son hôte. Parmi tous les Nobles qu'il connaissait elle était sans doute la plus douée pour manoeuvrer la loyauté d'autrui. C'était sans doute un défaut quelque part dans ce monde, mais Uther voyait en cela un acte d'honneur, elle savait quand rendre loyal un serviteur et comment éviter qu'ils ne soient déloyale, bien que le chevalier préférait largement une relation basée sur la confiance et sur la parole avec les siens, la méthode d'Electre n'était en aucun cas à bannir, car elle montrait une grande efficacité et au final c'est ce qui compte dans la noblesse.
"Trop modeste" voilà ce qui est venu dans l'esprit du chevalier dés lors qu'elle ait annoncée qu'elle n'avait qu'une faible expérience. Elle était certes depuis moins de temps que lui en Orlaïs, mais elle avait largement plus d'expérience que lui. Il ne s'était pas intéressé aux affaires de la cours et depuis un long moment. Il évitait à vrai dire. Son passif faisait qu'il n'avait pas trop envie de se mêler aux intrigues, bien qu'il soit quelques peu forcés de part son titre et sa naissance à y jouer contre sa volonté. Tous les habitants d'Orlaïs étaient des joueurs, ils l'ignoraient simplement. Une révolte paysanne pouvait éliminer un seigneur rival, un assassin glissé dans une taverne, une catastrophe naturelle ou magique pouvait amener son lot d'avantages et d'inconvénients pour chacun. Et c'était dans le but d'obtenir conseil auprès d'une femme qui savait tourné nombres de situations à son avantage qu'Uther était venu ici.
« Vous êtes trop modeste, votre seigneurie. Je sais par expérience justement, que vous êtes toujours de bon conseil et qu'il est bon de venir chercher un autre point de vue en votre demeure. »
Les pas de la comtesse le mène dans ses quartiers, préparés tout juste à l'instant. Il n'était pas prévu c'est vrai et c'est tout de même triste de ne pouvoir annoncer sa venue à une amie proche. Cette femme était bonne dans son hospitalité. Un tout autre noble aurait pu refuser d'héberger le Baron. Mais pas Electre, elle avait joué sa composition tel un chef d'orchestre. Sans pression, ses serviteurs avaient fait leur travail. C'était remarquable le calme qu'elle montrait en public. Et pourtant avec ce calme légendaire, elle avait su donner ses directives en comptant sur son chambellan.
Ce n'est qu'arrivé dans un salon que la marche s'arrête. Elle avait encore des affaires à régler, c'était évident, Uther n'était pas arrivé en s'annonçant quelques jours avant, ce qui pouvait expliquer qu'elle avait déjà prévue sa journée et que des affaires importantes requéraient son attention.
« D'ici une heure, c'est bien compris. Nous y retrouverons dans ce cas. Merci votre seigneurie. »
Le chevalier s'inclina devant le départ de la noble avant qu'il ne rejoigne ses appartements pour se laver et changer ses vêtements apportés par un des serviteurs qui avait prit les sacoches sur son cheval. Le départ avait été rapide, mais des vêtements "présentables" avaient été emportés. Ce n'était pas le manant du coin à qui il rendait visite après tout. De l'eau avait été versée dans une baignoire et à en voir la fumée qui s'élevait, elle était chaude.
Ce fut un moment de détente qu'il s'accorda, profitant de la chaleur réconfortante après un long voyage qui avait été poussé pour qu'il soit le plus rapide possible. Il pensait déjà à comment amener la chose. Ce ne serait pas aisé d'aborder le sujet de rumeurs et de soucis qui ne concernaient pas seulement Verchiel, mais la nation tout entière cette fois-ci.
Il ressortit et après avoir changé ses vêtements, il partit pour le point de rendez-vous. Le petit salon était assez chaleureux et intime. Il était parfait pour discuter, qui plus est, Uther était en avance. Il s'assi donc sur l'un des canapés présents dans la salle et détailla attentivement la pièce, dans tous ses recoins, du moins jusqu'à ce que la propriétaire des lieux n'arrive le rejoindre.
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Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Sam 14 Nov 2015 - 17:37
Le Calme avant la Tempête
Uther & Electre
Hier était le début. Demain sera peut-être la fin. Mais entre les deux, nous avons besoin d’amis sincères. ▬ Maxime nevaranne
Avant de venir au rendez-vous convenu avec Uther, je passe par le cellier, chercher un cru bourgeois qui effacera la poussière du voyage et l'aridité des sujets politiques dont nous allons sans nul doute débattre ; puis, une fois ravitaillée, j'ordonne aux cuisines une collation légère, et me rends enfin au rendez-vous, avec juste quelques minutes de retard, ainsi qu'il se doit.
Uther est déjà là, installé, parcourant du regard la salle. Le parquet de pin ciré fait un joli contrepoint aux plafonds en stuc et moulures discrètes, pendant qu'un feu crépitant dans l'âtre projette des reflets lumineux sur le lambris bas des murs plâtrés. Sur le manteau de cheminée, une épée traditionnellement échue à l'aîné des Bonfils surplombe les armoiries des Decalupo, ma propre famille de naissance. Aux murs, quelques tableaux, des croûtes pour la plupart, égayent un peu le décor. Je n'ai pas encore réussi à trouver un artiste digne de ce nom, et je n'ai pas la vanité de me faire portraiturer à tout va. Les toiles représentent donc essentiellement des scènes de chasse, le château comtal, et mon petit Carles. Les seuls meubles de la pièce sont ici un guéridon, comportant en son flanc quelque vaisselle de réception, et une bibliothèque, dans laquelle je range essentiellement les ouvrages les plus futiles, récits d'aventures et histoires de coeur; et les études saintes, que j'aime à relire souvent.
Je m'approche du canapé où Uther a pris place, ma robe froufrouttant autour de moi. Il a mis un instant seulement à se rendre compte de mon arrivée. Je rapproche le fauteuil voisin, lui tendant une coupe et pose ma main sur la sienne.
- Alors,mon cher Uther, en quoi puis-je t'être utile? Tu veux connaître les derniers potins de la Cour, savoir comment l'Impératrice gère son entrée en règne? Ou bien, viens-tu m'avertir d'un événement qui ne me serait pas encore connu?
Les boiseries des murs étouffent les sons dans la pièce, et les tentures, bien qu'ouvertes en grand sur le maigre soleil hivernal, ouatent encore l'ambiance; quand on parle ici, la voix est presque sèche, blanche, sans écho. C'est un peu déconcertant au début, mais on s'y habitue très vite, et cette particularité s'avère très reposante et rassurante. On a l'impression d'être dans un cocon, malgré la dimension de la pièce, respectable pour un simple boudoir.
J'aime l'intimité et la tranquillité de cet endroit, et je n'y invite que mes amis et mes amants les plus proches. Uther le sait peut-être, ou pas, mais il sait en tous les cas que ce n'est pas un endroit habituel pour un entretien; et qu'en conséquence, l'endroit a moins de chances d'être espionné. Espérons que cela lui permette de parler librement...
Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Mar 17 Nov 2015 - 11:37
Lorsqu'il avait vu entrer Electre, c'était un sourire qu'était apparu en premier su le visage du Baron. Elle savait comment recevoir et l'intimité que proposait cette pièce ne faisait que le mettre à l'aise et à l'inverse de beaucoup d'autres Nobles, Uther n'avait pas à se méfier d'elle. Au sein de la Noblesse Orlésienne il s'agissait d'u n luxe rare, tellement rare qu'il était pratiquement impossible pour tous les hautes personnalités de l'empire de pouvoir dire ouvertement ce qu'ils avaient sur le coeur ou dans la tête. Le Baron de Verchiel se félicitait souvent d'avoir cette chance de pouvoir parer sans craindre qu'on utilise ce qu'il avait avoué contre lui et profiter de pouvoir livrer ses préocupations à une personne avec du recul sur les différents situations.
Electre lu tendit la coupe d'un vin dont il ignorait l'origine, mais là aussi il pouvait prendre la coupe sans se méfier, il la remercia continuant de garder son sourire en coin des lèvres, elle vint s’asseoir tout proche de lui. Posant sa délicate main sur la sienne, le contact n'était en aucun cas désagréable, même plutôt réconfortant apportant l'apaisement au moment ou la tourmente se faisait ressentir dans l'esprit du chevalier à savoir par quel sujet commencer leur discussion.
La salle semblait être idéale, le genre d'endroit où ne va pas tendance à discuter des sujets qu'ils allaient aborder, le genre de salle où un espion n'aurait pas idée de laisser traîner ses oreilles à cet endroit. Le protocole était désormais tombé, ils n'avaient plus besoin de faire semblant de respecter la hiérarchie sociale de l'empire et pouvaient parler entre amis pendant un petit moment.
« Les derniers potins de la cour sont hélas mes dernières préoccupations. Cependant, la façon dont la jeune impératrice commence son règne serait une bonne information, mais ce n'est toujours pas la raison de ma visite. Je viens vers toi pour trouver des conseils et un réconfort. Jader est tombée, la duchesse est à Val Royaux avec son fils, mais ne donne aucune information… »
Ce n’était pas tout, mais cela suffirait pour le moment, il espérait pouvoir lui dire le reste plus tard, si l’enclin arrivait à prendre Jader cela voulait dire que Verchiel tomberait à coup sûr. La ville n’était pas aussi fortifié que le siège du pouvoir de la famille ducal. C’était une fatalité. Il ne savait pas quoi manger à ses gens. Ses sujets attendaient des consignes de sa part, comme il avait attendu les ordres de la duchesse qui avait prit la fuite dés la chute d’Orzammar, mais n’avait pas prit la peine de prévenir les autres seigneurs vassaux du Duché.
Il but une gorgée de la coupe que venait de lui donner Electre. Ce premier sujet pourrait amener sur d’autres discussions, de plus il voulait savoir quand son amie prendra la tête de ses hommes pour aller au combat. Si une femme pouvait tenir tête à un chevalier Orlésien c’était bien elle, alors face aux engeances, c’était un entrainement pour cette femme qui se battait aujourd’hui pour un empire qui à sa naissance été son ennemie. Il porta son regard sur la main de la comtesse toujours posée sur la sienne et la tourna pour que les deux mains soient l’une dans l’autre, puis releva le regard pour le plonger dans les yeux de son hôte.
Alors que la comtesse donnait sa réponse, une petite frappe sur la porte se fit entendre, qui pouvait donc venir dans le boudoir pour voir la maîtresse des lieux ? Il devait surement s'agir des serviteurs qui venaient prévenir la comtesse d'un quelconques événements ou de la préparation agréable ou désagréable de quelque chose dans le domaine.
Ce n'était en fait qu'une servante qui apportait un plateau de quelques collations qui permettraient aux deux nobles de manger quelque chose avant que l'heure du repas n'arrive, même s'ils en étaient proche. La discussion déborderait sans doute après le repas et dés qu'ils seraient à table surement que le protocole se remettra en place pour faire bonne impression et ne donnera rien à ceux qui travaillent pour d'autres Nobles.
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Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Mar 24 Nov 2015 - 18:24
Le Calme avant la Tempête
Uther & Electre
Hier était le début. Demain sera peut-être la fin. Mais entre les deux, nous avons besoin d’amis sincères. ▬ Maxime nevaranne
Ainsi donc, Jader est tombé... La nouvelle de la chute de la cité naine avait de quoi ébranler tout le monde, et l'Impératrice ne s'y est pas trompée: elle avait demandé à tous les volontaires de se mobiliser. Les espoirs étaient minces concernant Jader, cité commerciale au bord de l'eau, proche d'Orzammar; trop proche pour renvoyer une troupe au secours de la duchesse.
- Je n'avais pas encore reçu la nouvelle de la chute de Jader dis-je d'un ton navré à Uther, mais je suis obligée de confesser que ça ne me surprend pas beaucoup. La Duchesse est une vieille femme peureuse, trop soucieuse de son propre confort pour avoir mobilisé des forces à autre chose qu'à sauver sa vie et celle de son fils. L'Impératrice est comme tétanisée de peur avec cet Enclin potentiel; et les festivités du sacre ont lourdement grevé les ressources impériales. Elle a fait appel à des bonnes volontés pour se porter au secours du Duché, mais personne ne veut mettre à mal sa position dans le Jeu pour quelques points glanés auprès d'une Impératrice encore trop jeune, trop faible.
Je me sens presque navrée de porter des informations aussi sombres, mais force est de reconnaître objectivement la situation...
Uther paraît soucieux devant mes paroles, aussi je continue Mais rassures toi, cher ami, mes propres troupes arrivent. Ce n'est pas beaucoup, pas autant que j'aurais aimé, mais le comté est riche. La famille de Ghislain est trop heureuse de contribuer à l'effort de guerre sans en supporter la dépense. J'ai reçu des lettres de soutien, une délégation officielle, un petit contingent en armes...
Je souris à mon ami, un peu tristement tout de même à vrai dire. J'ai l'impression que nos chers dirigeants n'ont pas pris la mesure de ce qui arrive, et j'espère qu'ils le feront suffisamment tôt pour que tout ne soit pas perdu.
Je me recule dans mon fauteuil, et porte la coupe à mes lèvres. Ce petit vin de pays est très rafraîchissant, et permet de garder les idées claires plus longtemps. Nous allons bien voir ce que ce petit galopin a en tête, et je suis à peu près sûre que ça va me plaire. De manière générale, je suis très rarement en désaccord avec Uther. Voilà un autre point tout à fait alarmant, dans le climat délétère de la cour...
Sujet: Re: Le calme avant la tempêtes - Electre de Bonfils Sam 5 Déc 2015 - 16:47
Uther remarqua que la nouvelle de la chute de Jader surprenait son amie. Ainsi elle n'était pas au courant ? C'était une bien triste nouvelle à vrai dire. Il aurait aimé ne pas se la rappeler à lui-même. Jader formait la première ligne de défense des attaques venues par l'Est, aussi la cité disposait des infrastructures assez fortes pour résister à une attaque importante, mais le fait qu'elle soit tombée aussi rapidement les coups des engeances, c'était simplement une horreur, même dans ses pires cauchemars le chevalier qu'il était n'aurait pas pu imaginer cela. Il ne restait plus beaucoup de défenseurs et à Lydes on parlait déjà d'un rassemblement de la garde et des survivants d'Orzammar et de Jader. Le comte Garolth ne pourrait certainement pas sauver le duché avec le peu d'hommes qu'il disposait.
Electre donna les nouvelles de l'impératrice et de l'état de la cour ainsi que des réserves de l'empire. Tout partait à volo. Orlaïs était-il sur le point d'être anéantit ? Non ce n'était possible, l'empire devait survivre à ça. Quel dommage que l'impératrice soit si jeune et innocente. Il aurait été agréable d'avoir un chef digne de ce nom qui aurait unifié la noblesse pour mener le combat. Mais même Emmelia de Jader ne semblait pas vouloir sauver ses terres, après tout seul le titre compte à Val Royaux. Malgré l'appel à l'aide lancé par la jeune Célévina, Emmelia ne la soutient pas officiellement pour appuyer l'importance de reconquérir le duché qui sera certainement perdu si Lydes tombe. Une époque où le jeu comptait plus que la survie de l'empire. Un triste constat de la situation. Au final il n'y peut-être que les vrais amis qui interviendront et Emmelia de Jader n'en disposait pas vraiment. Il lui fallait des alliances pour pouvoir récupérer Jader si tant est que la ville ne soit pas désormais trop maudites par ces créatures.
Uther prit surement un air soucieux, préoccupé par tout ce qu'Electre venait de lui révéler. Il vit bien son regard sur lui, le détaillant et cherchant la raison de ses préoccupations. Verchiel n'était pas une cité guerrière, certes les murailles étaient solides, mais les défenses n'égalaient pas celles de Jader et encore moins Val Royaux. C'était donc cela qui préoccupait le baron, sa ville était en danger.
Il sourit lorsque son amie de toujours l'informa qu'elle prendrai bientôt la tête de ses troupes pour aller défendre Lydes. Voilà une nouvelle réconfortante. Qui allait sans doute voir un espoir pour Lydes de ne pas tomber.
« Voilà une bonne nouvelle. Comptes-tu passer par Verchiel ? J'aimerais joindre mes troupes pour aller à Lydes. Cependant, quelque soit le sort de Lydes et du duché. Emmelia de Jader doit répondre de sa lâcheté. Je ne la laisserai pas reprendre le contrôle de Jader si l'Enclin est refoulé. »
Il prit une gorgée du vin offert par Electre, un breuvage agréable pour un sujet de conversation plutôt grave et important, fort heureusement ils étaient à l'abri des oreilles indiscrètes. Ce qui était une force pour eux, pouvoir parler sans gênes ni détours. Electre pourrait certainement l'aider pour la suite de ses déclarations.
« Mais en attendant, j'ai une autre préoccupation, Verchiel est vulnérable. Mais pas de l'enclin, d'une autre force plus ou moins dangereuse qui grossit à Val Firmin. Des fanatiques religieux qui se rassemblent. Ils parlent déjà de la tour de Montsimmard et de l'Enclin. »
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