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 Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout !

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Elliara
Elliara
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AGE : 23 ans environ
CONTRÉE D'ORIGINE : Rivein
LOCALISATION : Quelque part au large de Orlaïs
ARME/MAGIE : Du poison, des bombes artisanales, parfois des dagues et éventuellement un arc
MÉTIERS/OCCUPATION : Pirate ; capitaine en second du Démon Aveugle
COULEUR RP : #999966
CÉLÉBRITÉ : Nathalie Emmanuel
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MessageSujet: Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! EmptyJeu 24 Sep 2015 - 19:38

✥ Date, mois, année Drakonis 5:12. Vergil
✥ Lieu Val Royaux, à Orlaïs.
✥ Moment de la journée en début de matinée.
✥ Autre //




La journée commençait plutôt bien, de part son temps clément et la perspective de, ce soir, observer une pluie d'étoiles qui devait avoir lieu bien après la nuit tombé. Ce genre de choses titillaient toujours la curiosité de Elliara : en tant que navigatrice à bord du Démon Aveugle, elle se devait de s'intéresser à l'astronomie. Ce qu'elle faisait, d'ailleurs : plus que nécessaire, même. Les étoiles l'avaient toujours fascinés, autant par leur distance que par leur beauté. Et, en plus d'être magnifiques à observer, les astres étaient aussi d'une utilité sans bornes pour la navigation. Elli avait toujours une carte du ciel dans sa poche, qu'elle sortait quasiment tous les soirs, même si elle la connaissait par cœur.

C'est pourquoi, sur la place du marché, lorsqu'elle vit une carte qui ressemblait infiniment à la sienne, elle plissa les sourcils et observa celle-ci. Elle était bien trop propre pour que Elliara s'y intéresse davantage : elle préférait les choses vieilles qui gardaient un charme intemporel, et pas les nouvelles choses bien trop sophistiquées pour être honnête. Pourtant, le marchant de Val Royaux devant lequel elle s'était arrêté vendait des choses qui pouvaient intéresser une pirate mordue d'astronomie comme Elliara : des cartes, des petits globes, des boussoles, des figurines et d'autres choses toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Mais là n'était pas la raison de sa venue au marché. Elle cherchait certes des objets, mais pas de ce genre. Souvent, Elliara était donc la personne qui faisait l'intermédiaire entre l'équipage et les marchands qui avaient un pied à terre. Non pas qu'elle soit beaucoup plus diplomatique que les autres, mais c'était certainement la personne qui pouvait, de prime abord, qui pouvait paraître aussi abordable qu'intimidante. Celle qui pouvait le plus cacher son ressentie, et garder son sang froid. En tout cas, c'était ce que les autres pensaient. La raison de sa présence ici fit qu'elle détacha son regard de l'étalage du marchant, qui la regardait d'un drôle d'oeil. Les pirates n'étaient pas toujours la bienvenue, mais elle s'en fichait : ils n'étaient pas la pour être bien vus de toute façon, alors pourquoi faire état d'un simple marchand orlésien ? Marchand orlésien qui pouvait pourtant s'avérer très utilise aux pirates, pour quelque arrangement qui pourrait servir les deux personnes.

Toutefois, Elliara fit quelques pas en direction du bâtiment ou l'attendait leur contact orlésien. Elle s'apprêtait à y entrer, lorsqu'un des membre de son équipage la héla. Surprise, la jeune femme se retourna pour faire face à l'homme, plus petit qu'elle, qui portait la barbe longue d'au moins trente centimètres.
« - Capitaine, il y a quelqu'un en ville qui pourrait vous intéresser. Je l'ai vu à la taverne. »
« Qui donc ? » demanda Elli, dont la curiosité commençait à monter.
« - Vergil Rivenkreuz. Vous avez entendu parler de lui, n'est-ce pas ? »
« Oui, effectivement. » marmonna la jeune femme entre ses dents.

Un garde des Ombres, cela, elle le savait. Elle savait aussi qu'aidé de ses compagnons, il avait massacré bon nombres de pirates. Elle ne connaissait pas personnellement cet homme, mais savait que certains matelots du Démon Aveugle l'avaient déjà rencontré. Elle passa sa langue sur ses lèvres, essayant de chercher une raison pour ne pas se rendre à la taverne et rencontré l'homme qui avait aidé à perpétuer un complot contre les siens. Enfin, complot : plutôt massacre. Elle n'avait pas besoin de remettre les choses dans leur contexte pour comprendre que Vergil avait sans doute eu ses raisons, mais elle n'en avait que faire.

« Emmène-moi à la taverne. »
Ce qu'il fit. Sans poser de question. Le matelot était même en train de jubiler devant elle. Il savait que Elliara n'était pas du genre à se laisser faire, et il était sans doute en train de se demander ce que son capitaine avait prévu. Pourtant, elle n'avait rien en tête, ou tout du moins, pas encore. L'improvisation était le maître mot de ce genre de choses. Pendant tout le trajet, elle ne pensa même pas à ce qu'elle pourrait potentiellement dire à Vergil, mais bel et bien aux objets astronomiques qu'elle avait vu tout à l'heure chez le marchand. Finalement, elle se verrait bien avec une de ces choses, et un vol à l’étalage pourrait …

« - Voilà, c'est ici. Je vous retrouve sur le Démon Aveugle, capitaine. »

Elliara fit un signe de la tête, et pénétra dans l'établissement. Elle n'avait même pas demandé au pirate à quoi ressemblait Vergil, mais elle n'en eut pas besoin : il était la, attablé, un pichet devant lui, sur un table tout au fond. Ce ne pouvait être que lui, Elliara en était certaine. Pourtant, il y avait bien du monde ici, mais l'identité de l'homme qu'elle cherchait ne faisait aucun doute.

Ne faisant pas attention aux regards soupçonnaient qui la suivaient, elle s'avança vers celui-ci et s'installa en face de lui sans rien demander d'autre.
« Bonjour. » fut tout ce qu'elle dit dans un premier temps. Une politesse qu'elle n'avait parfois pas l'habitude de prononcer.


Dernière édition par Elliara le Ven 25 Sep 2015 - 17:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! EmptyVen 25 Sep 2015 - 2:12

Parfois, j'ai l'impression que l'ensemble des événements qui régissent ma vie ne sont dus qu'à rien d'autre qu'au Hasard. S'il n'avait pas mis son grain de sel là dedans, mon existence aurait pu s'en retrouver diamétralement différente. La plupart des gens ont une franche tendance à confondre le hasard et la chance ou bien à dire « Putain, quelle coïncidence amusante ! » alors que rien ne saurait être plus faux. Le hasard n'a rien à voir avec la chance, ce sont même deux notions aux antipodes l'une de l'autre. La fortune est purement positive, quelque chose apte à vous faire sautiller sur place avec l'air un peu niais. Le hasard quant à lui frappe au moment où on s'y attend le moins, il peut être positif ou bien terriblement négatif, vous assommer d'un coup de gourdin bien placé entre les deux yeux ou bien vous donner l'opportunité que vous n'auriez jamais escompté.

Encore aujourd'hui on ne saurait pas dire lequel des deux avait davantage sa place que l'autre, pour sur, mais il y était pour quelque chose à n'en pas douter. Un de ses tours malins et bien glissé entre deux bribes de vie tout à fait ordinaires, un tournant extraordinaire. De quoi n'en pas revenir entier.

Certains se plaisaient à penser, le front plissé et l'air académique, que le hasard n'est que conséquences, causes, évènements réglés comme des horloges, dans un monde réglé comme une horloge, des gens qui avancent comme des morts vivants Ce qu'on appelle hasard ne serait alors que la conséquence logique de causes que ne pouvons pas identifier, il naîtrait alors de l'ignorance humaine, de notre inaptitude à comprendre sa provenance. Ce que l'on ignore, est nommé hasard, pourtant, il est logique et analysable.

D'autres se plaisent à penser que le hasard est semblable à une entité, une force chaotique, une lutte de puissance, une tension magique entre un être et le monde, une sorte de point de rencontre qui fasse qu'à cet endroit précis, il y ait distorsion, un coup de pouce incroyable. Cette tension ferait alors surgir, poussée par une volonté, ou bien indépendante, des événements simultanés à peine croyables. Comme issus de scénarios fantasmés, des petits spectacles en amateurs que nous construisons sous le scalpe surchauffé de notre crâne avant de nous endormir.

Lorsque l'événement survient, nous n'osons plus y croire, nous sommes bouche bée, ou bien, conscients d'une manière que c'est un sourire malin à notre égard, nous rions.

Mais si je tenais cette théorie, c'était parce que j'avais complètement et définitivement trop bu, et que je broyais une nouvelle fois du noir dans une taverne sordide.

Assit sur une chaise de bois terne sans doute moins confortable que la table qui soutenait ma choppe, je ressassais les vagues souvenirs de la nuit passée en profitant amèrement de l'arrière goût de bière bon marché qui traînait au fond de ma gorge. Foutu pays, avec ses foutus alcools indolores, incolores,  sans le moindre goût, et ses femmes aux ongles si long que je sentais encore le sang s'écouler de trois profondes marques qui me barraient le côté du cou. Elle était parti, non ? Ou elles. Ou il ...
Rien à foutre.

Tranquillement, je laissais glisser mes bottes sur la surface non moins rude du sol parqué, et admira d'un œil morne la bouteille à moitié vide que je tenais encore dans mes mains. J'étais saoul, pas complètement, juste assez pour m'en rendre compte, pas encore assez pour brûler l'auberge simplement pour avoir été offusqué par un liquide auburn décevant ou par la clientèle ignorante.  Alors je soutenais mon crâne de mon poing fermé et observa les quelques badauds qui allaient et venaient, commandaient et riaient, profitant de cette interlude ordinaire dans ma routine qui ne saurait l'être moins, après tout, j'avais tout mon temps, non ?

Ouais … Tout mon temps.

Mais il ne me fallut que quelques secondes de somnolence avant que quelqu'un ne passe la porte craquelée de la taverne dont les éclats joyeux finissaient de me réveiller. Celle-ci grinça en s'ouvrant, mais cela, personne ne pouvait le remarquer, qui aurait eu le temps de s'inquiéter d'une porte dans un lieu tel que celui ci ? L'endroit exhalait de lui-même cette aura chaude et rassurante réservée aux lieux les moins bien fréquentés de Val Royeaux Les murs de pierre étaient décorés de trophées de chasse comme si ils avaient poussé à même les briques usées. Désormais éclairée bien trop vivement par l'astre solaire pour mes yeux habitués à la pénombre, la pièce me paraissait doucement perdre son charme onirique, mais elle me semblait trop pleine de félicité pour que je puisse seulement en tenir rigueur.

Je tournais mon visage vers le patron de l'endroit d'un geste de la tête, un petit homme barbu et ridé. Celui-ci ne me jeta même pas un regard, son attention accaparée par celle qui venait d'entrer. Il se contenta de la regarder la mine renfrogné tandis que cette dernière se dirigeait vers le fond de son établissement. Je jetais un coup d’œil circulaire autour de moi, et mis à part les regards soupçonneux, rien n'avait changé, rien ne sortait de l'ordinaire …

A moins que le Destin ne décide de me jouer un autre de ses tours.

Parce qu'a la la lumière terne et sans vie des bougies, je crus voir que la demoiselle vêtue de cuir se dirigeait vers moi. Non pas vers l'obscurité qui dissimulait quelques obscurs trafics dans lesquelles je m'étais inopinément situé, mais bien à ma table, se saisissant du tabouret libre pour prendre place juste en face de moi.

« Bonjour. »

Comme un papillon attiré par le feu, elle s'était approchée, l’intrus qui s'imposait à mes yeux, et là, d'une voix rendue rauque par les pintes qui s’enchaînaient inlassablement, je prononçais le plus distinctement possible une unique phrase, l'adrénaline dissipant l'alcool qui vrillait mes tempes aussi sûrement que n'importe quelle nuit de sommeil.

« Puis je vous être utile d'une quelconque manière ? Malheureusement bien peur de ne pouvoir vous aider, mis à part si une engeance a élu domicile non loin de chez vous. »
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MessageSujet: Re: Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! EmptySam 26 Sep 2015 - 10:53

Il sentait l'alcool. Une odeur qui n'était pas forcément désagréable aux narines de Elliara, elle qui avait l'habitude de vivre sur un navire ou boire était comme un art. Différents alcool, différents jeu de boissons, différentes façon de le goûter … les pirates aimaient ce genre de choses, aussi Elli avait finit par l'aimer également. Fruit d'un apprentissage par modélisation d'autrui, ou simplement émergence de sa personnalité, peu importait. Elle n'était donc pas du genre à juger les étrangers sur l'heure à laquelle ils aimaient apprécier la boisson. De toute façon, elle venait d'entrer dans une auberge  des quartiers modestes de Val Royaux alors que le soleil approchait de son zénith : elle ne pouvait donc s'attendre à rien de moins que des gens attablés.

Il régnait toutefois dans la salle une atmosphère qui dérangeait un peu Elli. Elle sentait certains regards posés sur elle, qui la scrutaient dans les moindres détails, l'analysaient sans doute malgré le fait que peu de personnes y parviendraient certainement vu la quantité de chopes vides qui traînaient sur leur table, ou encore à la toiser de haut, se croyant sans doute beaucoup plus dignes que cette femme là de se trouver ici. Dans les tavernes, les pirates n'étaient pas souvent bien vu. Le grabuge, les bagarres, tout cela ne plaisait pas souvent au chef de l'établissement. Cela, elle le savait par expérience. Combien de fois était-elle entrée dans une taverne de force, accompagnée de ses gars pour y mettre l'ambiance, si l'on pouvait dire cela ainsi.
Des centaines de fois.

Après la politesse quelque peu froide de Elliara envers l'homme, elle se mit à l'observer plus attentivement. En y regardant de plus près, il n'était, en réalité, pas vraiment à l'image de ce que la jeune femme s'était faite de lui. Il avait un visage beaucoup moins sévère que ce à quoi elle s'attendait. Déjà, il était plus jeune. Ses yeux étaient d'un bleu presque limpides et ses cheveux très noirs, ce qui formait un contraste assez intriguant et pour le moins agréable à observer.
Ensuite, malgré le fait qu'elle connaissait presque en détail l'histoire du massacre des pirates par les gardes des ombres, elle en avait oublié une chose essentielle en voulant rencontrer Vergil : ce dernier était un mage.

Les pirates accueillent peu de personnes de cette catégorie dans leur rang. Ils n'ont rien contre la magie, surtout pas les Rivéniens, mais ces personnes ne sont sans doute pas faite pour la navigation, d'après ce que Elliara a pu constater. De toute façon, un mage qui quittait le cercle, c'était souvent pour rejoindre la garde. Il existait beaucoup d'apostats, bien sur, mais en l'occurrence, l'homme assis en face d'elle n'en était pas un. De fait, les pirates ont beau n'avoir rien contre la magie, ils arrivait qu'ils s'en méfient tout de même comme de la peste. Tuer une personne rien qu'en se concentrant un peu intriguait Elli au plus haut point. Elle ne se sentait pas menacée, non, mais réellement curieuse vis à vis de ce genre de choses. A bord du Démon Aveugle, il n'y avait aucun mage et, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, il n'y en avait jamais eu.

« Non, je n'ai pas d'engeances qui ont élu domicile près de chez moi. »

Elliara avait stoppé net sa contemplation. Elle releva son visage, avec un air plus sévère que d'habitude, sans doute accentuée par la façon dont elle avait tiré ses cheveux : ils étaient noués à l'aide d'un ruban en cuir, et ses traits s'en trouvaient plus tirés et ses yeux agrandis. Elle avait voulu se donner cet air pour rencontrer le marchand qui leur servait d'intermédiaire mais, finalement, cela allait lui servir à tout autre chose. Elle doutait que le mage ne s'en trouve intimidé, mais rien ne l'empêchait d'essayer.  

Pendant un moment, la pirate voulut tenter la carte de l'instinct, de l'improvisation en faisant mine d'avoir entendu parler des exploits de Vergil et de l'aduler. Mais, finalement, au vu de son accoutrement, elle décida de ne pas le faire. Les piercings qu'elle avait sur le visage et les oreilles, son tatouage, ses vêtements de cuir et son accent Rivénien avaient de quoi trahir son appartenance à la piraterie. Autant ne pas jouer avec le feu en prenant son interlocuteur pour un idiot. Il était aisé de reconnaître un pirate, et la plupart des clients de l'établissement pouvaient aisément le reconnaître.

« Je suis venue car j'ai intercepté la rumeur comme quoi vous étiez en ville. J'ai beaucoup entendu parler de vos exploits, et j'avais envie de rencontrer en personne le garde des ombres qui a aidé à massacrer un navire entier de pirate. J'admire votre courage, et je suis très curieuse quant à vos motivations. »
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MessageSujet: Re: Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! EmptyLun 28 Sep 2015 - 4:35

J'en avais l'intime conviction à présent, cette rencontre n'était pas due au hasard, à cette force aussi étrange et incontrôlable que l'océan, quelque chose de si puissant et insouciant que cela semblait être une parfaite représentation de ma vie, frappant quand on s'y attend le moins, un immense raz de marée qui détruit jusqu'aux fondements les plus solides sur lesquels vous avez basé votre existence, mais bien au Destin. C’était lui qui avait fait en sorte que ma route ne dérive de son chemin initiale et que je fasse escale dans cette petite auberge méconnue. S'il n'avait pas donné un petit coup de pouce aux événements, il n'y aurait pas eu de rencontre, simplement du vide, le néant absolu dans la trame d'une quelconque prophétie inconnue de tous. Il y était pour quelque chose à n'en pas douter.

On aura beau dire « bah, ça devait arriver » mais mon œil, pas du tout, ça ne devait pas arriver et c'était bien là le majeur problème, ça n'aurait pas du arriver, ça n'avait rien à faire là et c'était tellement inattendu que je ne pus qu'hausser un sourcil en me murant dans le silence.

Pantois … Voilà bien l'état dans lequel le discours de la jeune femme m'avait laissé. Une prise d'opposition entre le bien et le mal, entre le passé que j'avais laissé derrière moi en entrant dans la garde, et le futur qui me semblait n'être qu'une toile peinte de sang d'engeance. Mettre fin à cette guerre atroce part tous les moyens était un but louable, bien trop pour que ceux que j'avais laissé derrière moi puissent le concevoir, ou même le comprendre et l'accepter. J'avais décidé d'emprunter une voie peu recommandable, de sacrifier ce que j'étais pour le bien commun, pour rendre justice aux morts et aux martyrs, et même si ça semblait dur à entendre, et d'avantage encore à s'en convaincre, il fallait que quelqu'un le fasse. J'avais fini par accepter le rôle ingrat, celui de « Héros » … Le genre qui crève dans une bataille et dont le nom s'oublie pour faire place à ceux des Légendes.

« Des exploits ? Je suppose que vous ne parlez ni de mon don de musicien, ni de ma capacité à jongler avec des bouteilles de rhum. »

En réalité, c’était un continuum, cette façon si spéciale qu'avait le temps et l'espace de se conjuguer. L'un ne pouvait vivre sans l'autre. Là où l'un existait, l'autre y était aussi, et au final, lorsque l'une mourrait, tout revenait au même point … C'est ainsi qu'on pouvait résumer ma situation.

L'espace, c’était l'endroit, le monde, cela pouvait être n'importe quelle taverne d'Orlaïs, une rue froide et inhospitalière des bas quartiers C’était ces bougies sales, exaltant une lueur maladive, comme morte, vide, dénuée de vie et de sens, la ruelle pavée de pierres terne ou séchait les vomissures perclus de morceaux de verre brisé. Le temps, et c’était là que ça se compliquait, c’était l'instant. Une seconde précise, et pas une autre, ou bien un an entier. C'etait ce moment, survenu dans mon esprit, directement après celui où la lame pénétrait un globe hideux, et où les cris des victimes résonnaient dans la nuit

Et entre, les deux. Il n'y avait rien.

Parce que sans les engeances, il n'y aurait de gardes, mais sans les gardes, il y aurait eu des engeances, et aucun survivant. Le monde est ainsi fait, et il ne peut en être autrement … A moins qu'on agisse pour.

« Laissez moi deviner. Au vu de votre tenue et de votre accent rivenien, je suppose que vous faîtes partie d'un équipage de corsaires ? »

Mes yeux dérivèrent un court instant vers la demoiselle qui me faisait présentement face. Si sa carnation n'aurait été une preuve suffisante de ses origines, cela aurait été ses cheveux sombres et ses vêtements propres à ceux qui traversent quotidiennement les océans. Ou peut être ses iris d'un marron presque noirs sur lesquels je me concentrait de nouveau dès le terme de mon investigation.
Nul doute qu'une louve de mer ne souhaitait nullement m'entendre scander l'histoire de guerriers en armure pourfendant les serviteurs des archidémons – Non. Si elle était entrée ici et s'était assise à ma tablée, c'était pour aucune autre raison que celle d'entendre de la plus sûre de toutes les sources le récit de la mort d'esclavagistes se dissimulant sous un Jolly Roger souriant. Et elle n'allait pas être déçue.

« Je pourrais bien vous relater les quelques anecdotes inconnues de l'histoire de mon entrée dans la Garde si c'est cela qui vous intéresse, vous jugerez bon de me percevoir comme une menace potentielle ou non, selon votre âme et conscience. »

Qu'y avait il d'autres à faire ? Mettre le feu à l'établissement et m'enfuir en laissant une nouvelle fois à la plèbe une mauvaise image de ceux qui sont liés à l'Immateriel ? Me lever et partir, au risque de voir les alliés de la jeune femme m'attendre à la sortie, ou pire, de passer pour un lâche ? Il en était hors de question, et je ne risquais rien à me faire, pour quelques minutes, le conteur de ce macabre périple.

« Vous savez sans nul doute que les bardes scandent à qui veulent l'entendre le lourd passé des membres de la Garde, aussi me contenterais je de vous répondre par une simple question. Si un navire quelconque aurait levé l'ancre chez vous, que ceux qui y naviguaient avaient massacré les vôtres, ceux qui, pour vous, avaient fait office de famille, pillés leurs bien, violés leurs demeures, leurs femmes et leurs filles, qu'ils avaient épargné les survivants pour en faire des esclaves à leur solde, sinon à celle de l'empire Tevintide, et que vous auriez eu l'occasion de vous dispenser de ce funeste destin d'une manière ou d'une autre, vengeant de ce fait l'ensemble de leurs victimes, qu'auriez vous fait ? »

La fumée s'élevait paresseusement de l'extrémité incandescente de la chandelle qui prenait place au centre de la table et qui éclairait nos visages d'une lueur presque malsaine. Un petit sourire aux lèvres, je regardais le panache pâle s’élever vers le plafond et se disperser devant la bouteille a moitié remplie que je tenais presque dans ma main. Un soupir s’échappa de ma gorge et je saisis le litre  par le goulot pour le porter doucement à ma lippe desséchée, avant de m'arrêter en plissant les yeux, comme si je venais seulement à l'instant de réellement remarquer la présence de la voyageuse.

« Votre curiosité est elle rassasiée ? Je peux peut être vous payer quelque chose à boire pour m'excuser de vous avoir fait faire le déplacement pour rien ? »
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MessageSujet: Re: Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout ! EmptyMar 29 Sep 2015 - 10:03

Après les paroles de l'homme, Elliara se remit bien droite. Un mécanisme de défense qu'elle utilisé lorsqu'on lui avait coupé la chique, qu'on lui avait dit quelque chose auquel elle ne pouvait pas répondre. Ce qu'il venait justement de faire en lui posant une question, rhétorique certainement, mais qui avait réussi à faire son petit effet. Le comportement physique de la jeune femme changea donc du tout au tout : maintenant bien droite sur sa chaise, le menton relevé, les narines gonflées et la mâchoire crispée. Ce n'était pas dans ses habitudes de se taire, elle qui était habituellement une pirate qui n'était pas du genre à se laisser faire. Mais elle devait bien avouer, aussi mal que cela puisse lui faire, qu'il lui avait lancé un ultimatum auquel elle ne pouvait répondre maintenant. C'est ainsi qu'elle se mit en position défensive. Étrange, comme ces comportements pouvaient se faire sans qu'on les commande. Des mécanismes, des réflexes qui, pourtant, étaient visibles à qui comprenait bien ce qui était en train de se passer. Bien sûr, dans le cas de Elli, ces mécanismes pouvaient être autre que physique. L'humour en faisait partie : l'ironie, le cynisme ou encore l’auto dérision. Le refoulement, aussi, le clivage, l'introjection … toutes sortes de choses que la jeune femme avait besoin d'utiliser, parfois, comme tout à chacun.

Qu'aurais-donc fait Elliara dans une situation comme celle que venait d'exposer Vergil ? Personne ne pouvait prédire avec certitude ses comportements, mais elle pouvait au moins essayer. Elle devait bien cela à l'homme qu'elle avait dérangé par cette matinée, et qui avait réussi à la laisser muette.
Oui, elle aurait défendu son équipage, bien sûr. De toute façon, elle n'avait connu que cela. Même son pays natal, elle ne l'avait pas beaucoup visité. Oh, bien sûr, elle savait à quoi ressemblait Rivein, elle en avait une belle carte dans sa cabine. Elle avait également déjà vu les côtes, parler avec certains habitants, mais n'était jamais rentré dans le pays en lui même. Cela pouvait paraître triste pour certaines personnes, de ne même pas connaître son pays natal, mais Elliara se considérait plus comme enfant de la mer qu'autre chose. De toute façon, même sa naissance c'était déroulée sur un bateau pirate, alors elle ne connaissait que cela.

Les pirates avaient cherché ce qui leur était arrivé. C'était ce que Vergil était certainement en train de dire : ils s'en étaient prit à lui, aussi il leur avait retourné la pareille, un juste retour des choses qu'il devait mijoté pendant son séjour forcé à bord d'un navire. Oui, cela pouvait paraître légitime. Mais pour les pirates, pour Elliara, c'était la vie. Comment convaincre quelqu'un qui avait vécu toute sa vie avec une philosophie, une manière de faire bien à elle, que ce qu'elle faisait n'était pas bien ? Si l'on avait été éduqué, élevé d'une certaine façon et que, durant l'âge adulte, on essayait de se remettre en question, ce qu'il en ressortait bien souvent était un échec cuisant. Encore, durant l'enfance, il était possible de changer : c'était l'âge durant lequel on était le plus modulable. Elliara se souvient que c'est durant son enfance qu'elle a le plus apprit, et qu'elle a bien vite compris ce qui l'intéressait le plus à bord d'un navire : la navigation en elle-même, l'astronomie … mais pour certains pirates, c'était la bataille, les pillages, les enlèvements, la destructions de vie, la propagation d'une réputation à travers le pays. Voilà bien des choses qui semblaient tout à fait normal aux yeux d'un équipage, dont celui du Démon Aveugle et que, si l'on adoptait un regard extérieur, pouvait paraître pour le moins cruel.

Alors, Elli essaya de se mettre à la place des autres.

« Je comprends ce que vous voulez dire. On vous a attaqué, vous avez riposté. C'est tout à fait légitime. La nature des pirates est une chose qui peut paraître bien cruelle, cela, je le conçois. Il n'y a qu'a voir les regards que me lancent toutes les personnes ici, dans la taverne. Nous sommes toutefois différents des autres, des mercenaires et tout cela. »

Cela, c'était peut-être vrai. Enfin, ce n'était pas confirmé. Elliara n'en avait aucune idée, et ne cherchait surtout pas à le savoir. Elle se plaisait à croire que les pirates étaient un peuple unique. Mais il fallait bien se faire respecter d'une certaine manière et, comme beaucoup d'autres personnes, les pirates avaient choisi d'instaurer le respect par la peur. La réputation du Démon Aveugle s’étendait donc avec cette idée de peur : personne n'avait envie de voir les pirates débarquer chez eux. Le meurtre gratuit n'était pas vraiment ce qui plaisait à Elliara non plus : les menaces, par contre, oui. Un mécanisme de défense, une façon de reculer face à une situation dangereuse et de ne pas se mouiller ? Elle aimait à croire que non. En tant que capitaine en second, elle pouvait ordonner à ses hommes de faire quelque chose … ou de ne pas le faire.

« Je dois vous avouer que je ne connais pas toute l'histoire. Ce qui nous a été rapporté ne l'a sans doute pas été fait en totalité, je veux bien croire cela. Certains se plaisent à édulcorer l'histoire pour ne pas forcément passer pour les méchants. Je sais bien que certains équipages pillent gratuitement, tuent gratuitement ou font des atrocités sans aucune raison. Je n'aurais pas le culot de vous dire que mon équipage est différent … mais presque. Je ne vous donne toutefois pas raison. Sachez que je suis une pirate qui peut se montrer civilisée. »

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait réussi à dire ce qu'elle voulait et, maintenant, elle se sentait comme exténuée, blessée dans son orgueil d'avoir pu avouer cela. Pensait-elle tout ce qu'elle avait dit ? Elle ne le savait pas. En tout cas, elle n'avait pas usé de ruse pour se repentir, non. Le bénéfice du doute était permis et, même si elle venait d'avouer certaines choses, elle n'était pas forcément ouverte au pardon, et gardait toujours une certaine méfiance envers l'homme. C'est ainsi avec malice qu'elle prononça sa demande :

« Et merci pour la proposition. Je prendrais bien quelque chose à boire, effectivement. »
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Mais cherchez pas à faire des phrases pourries... On en a gros, c'est tout !

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