Sujet: Event : La défense de Lydes Mer 22 Juil 2015 - 17:21
La défense de Lydes
« Orzammar, Jader, et maintenant, Lydes… »
« Orzammar, Jader et maintenant, Lydes… »Voilà des mois que la Garde et les survivants du peuple Nain bataillent pour rester en vie et pour les peuples de Thédas contre l'avancer fulgurante des engeances. Jader n'avait pas pu tenir face à la Horde et voilà désormais que les survivants d'Orzammar se retrouvaient à Lydes, l'avant-dernière ville du duché de Jader. Les défaites s'étaient enchaînées et, hélas, seuls les habitants avaient pu être sauvés. Leur foyer était désormais aux mains putrides des engeances. L'Archidémon ne s'était pas encore montré, mais c'était bien un Enclin, une force ravageant tout sur son passage. Les forces des Gardes des Ombres et la garnison des Nains diminuant de plus en plus à chaque fois. Duerine Jorgen menait tant bien que mal les combattants, les Nains suivaient encore leur vieux Roi Beremor Aeducan, alors que les nobles le jugeaient coupable de la perte de leur cité. Les différends apparaissaient facilement en des temps troublés et surtout lorsque l'on fuyait depuis des mois face à la mort. Mais fort heureusement, c'est bien avant leurs ennemis que les gardes et les Nains sont entrés en Lydes. Cette fois, il est dit que personne ne veut abandonner cette ville, Duerine Jorgen prépare les défenses de la cité avec Garholt de Lydes et le Roi Beremor. C'est ici, au crépuscule, que la ville termine ses derniers préparatifs, les deux cents soldats de la ville sont tous terrifiés à l'idée de combattre l'engeance, malgré la présence de la Garde. Certains civils ont été envoyés plus à l'Est, mais pour les autres, c'est avec la peur au ventre qu'ils ont pris les armes pour aider leurs défenseurs et passer la nuit. Alors que le calme règne pour l'instant sur l'ensemble de la région, seul les chahuts des soldats courant pour apporter flèches, épées, pieux, pierres se font entendre. Dans le domaine du Comte de Lydes, le plan de bataille s'organise.
▬ « Les murs sont solides et nous avons assez de réserves pour tenir un mois. J'ai envoyé un message à Verchiel pour qu'ils viennent nous prêter main forte. Les hommes du Baron ne seront sans doute pas de trop. » Annonça le compte de Lydes. ▬ « Combien de temps risquent-ils de mettre avant d'arriver ? » demanda alors Duerine, perplexe devant l'idée qu'une cité puisse envoyer des renforts avant qu'il ne soit trop tard. ▬ « Si Verchiel envoie des cavaliers, alors ils seront là en trois jours. Sinon en une semaine avec tous ses hommes. » ▬ « Orzammar était dans la roche, Comte et cela ne l'a pas aidé à tenir plus que quelques heures. » S'exclama le Roi des Nains. La perte de sa cité ancestrale avait été un coup dur et voilà qu'un comte d'Orlaïs pensait que les murs de sa ville allaient le protéger pendant des mois. ▬ « Pour l'instant nous n'avons guère le choix de toute façon. J'ai envoyé un éclaireur pour nous avertir sur la position de l'ennemi, il est revenu il y à une heure et il a dit que les engeances n'étaient qu'à quelques lieues d'ici. » Annonça le tribun de la légion des morts. Son ordre n'était désormais plus constitué que des combattants en fuite avec la Garde et le peuple Nain, la cité qu'ils avaient jurés de protéger n'était plus. ▬ « Quoique qu'il en soit, tenons-nous prêts à nous battre. Envoyez un détachement de soldats tenir la porte, elle ne doit pas céder ou bien nous périrons tous ce soir. » Conclut Duerine. ▬ « Votre seigneurie ! » coupa un soldat qui venait d'entrer dans la salle du conseil de guerre. « Les champs autour de Lydes ont été complètement huilés comme vous l'avez demandé. » ▬ « Bien, faisons cramer ces sales bêtes alors. Et Votre seigneurie, veuillez envoyer d'autres corbeaux à la tour du cercle et à Val Royaux. S'il faut attendre, autant que ce ne soit pas pour rien. »
Le ton était donné, les hommes et les femmes à Lydes allaient se battre dans l'espoir que Verchiel, Val Royaux ou Montsimmard envoient des renforts. Que le créateur puisse accompagner les défenseurs en cette nuit qui allait sans doute être très longue.
Informations
Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, il n'y a pas d'ordre de poste. Vous pourrez faire intervenir des pnj dans vos rp si besoin est, tant que cela reste cohérent. Dans la mesure du possible, essayez de privilégier des messages courts (entre 200 et 300 mots environ).
▬ Pnj présents dans l'intrigue☩ Brynjolf Thorok (tribun de la Légion des Morts), Duerine Jorgen (commandeur de la Garde des Ombres),Roi Beremor Aeducan, Comte Garholt de Lydes, Gardes PNJ, Légionnaires PNJ, nains militaires PNJ, humains Militaires PNJ.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Mer 22 Juil 2015 - 23:33
La défense de Lydes
Le calme avant la tempête... Et bon sang qu'est-ce qu'on se fait ch*** !
Ça fait des heures que nous sommes là, à nous préparer pour le siège contre les engeances. Des heures qu’on attend, coincés comme des rats dans cette foutue ville orlésienne. Tout autour de moi, je vois des gens prêts à combattre. Je suis auprès de mes frères de la Garde, résolus à défendre le monde de la menace de l’Enclin. Les nains sont aussi là, rassemblés derrière leur roi, fatigués et affaiblis par notre défaite à Orzammar et la perte de leur cité. Il y a également les soldats de la ville, inquiets mais fiers de faire face pour protéger leur ville. Le reste enfin, ce ne sont que des civils à qui on a donné des armes. Ils sont terrorisés et bien incapables de se battre, mais ils le feront quand même, parce qu’ils n’ont pas le choix.
Je sais que le comte espère que Verchiel enverra des renforts, mais même si c’est le cas, je doute qu’ils arrivent à temps pour sauver nos fesses… Je ne pense pas que la bataille sera longue, quelques heures, quelques jours tout au plus, suffiront à sceller le destin de Lydes. Et probablement aussi le destin d’Orlais.
Le temps commence à devenir long alors que j’attends à l’extérieur du domaine du comte de Lydes, Duerine Jorgen, notre commandeur-garde, est toujours à l’intérieur, à discuter stratégie avec les autres gros bonnets. Je pousse un profond soupir, je n’aime guère cette période de calme qui précède la bataille, elle me tape sur les nerfs.
Appuyée contre un mur, je joue distraitement avec une de mes dagues. Je jette alors un œil aux gardes nerveux qui se tiennent devant les portes du domaine, dansant d’un pied sur l’autre sous l’effet de la nervosité.
« Hé, détendez-vous les gars ! » Je leur lance avec un grand sourire. « Je sais que vous avez hâte de vous frotter aux engeances, mais il faut savoir être patient dans la vie ! »
Ils me foudroient tous les deux du regard et je laisse échapper un petit rire amusé. Visiblement, ma tentative pour détendre l’atmosphère est tombée à l’eau. Eh bien tant pis pour eux ! S’ils ont envie de ruminer le combat à venir, libre à eux ! Moi, je préfère penser à autre chose.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Jeu 23 Juil 2015 - 4:43
Shay scruta les remparts des yeux, les soldats continuaient de se préparer au mieux. Certains attendaient déjà, assis sur une caisse que l'armée ennemi soit en vue. S'ils savaient, ils ne l'auraient pas attendu. Chaque déplacement de caisses, chaque changement de position de soldats donnaient l'impression qu'ils pouvaient remporter la victoire. Et pourtant, Duerine semblait bien décidée à faire de Lydes la première défaite des Engeances. Une ambition respectable, mais pas forcément réaliste.
Plus tôt dans le mois une jeune recrue était partie avec un cheval en direction de Churneau. Les griffoniers y étaient encore et une garde restreinte gardait l'endroit sous protection ainsi que quelques gardes des Ombres. Shay se doutait qu'il atteindrait Churneau à temps pour prévenir de l'enclin et ainsi prévenir Weisshaupt pour que les Anders prennent part au combat. Mais pour la Garde des Ombres d'Orlaïs il fallait l'admettre, la partie allait se finir avec un ultime but, retarder autant que possible la Horde.
Le vieux recruteur fit la grimace en montant les marches qu'il y avait menant à la demeure du comte de Lydes. La blessure qu'il avait subit à Orzammar le faisait encore souffrir de temps à autres, mais heureusement pour lui, rien de grave. Juste une horrible douleur qu'il devrait avoir pendant un moment encore. Il vit deux gardes tremblant comme des feuilles sous le vent, voilà donc les valeureux soldats de Lydes de la grande armée d'Orlaïs. De piètres guerriers qui chient dans leurs bottes quand la fin du monde arrive. Même les Nains sont plus courageux.
En venant il avait vu des hommes et des femmes prendre des armes et ce qui ressemblait être une armure, soit de cuir ou de mailles. Ils n'étaient pas expérimentés et allait sans doute se faire tuer pendant la bataille, mais cela en valait la peine si seulement ils arrivaient à tenir assez longtemps pour voir les renforts les aider. En parlant de renfort, Shay ne savait même pas qui était concerné, il avait vu un corbeau partir en direction de l'Est, mais il n'en connaissait pas la destination.
Avec les deux gardes se trouve une jeune Elfe qui joue avec ses armes, était-elle impatiente de se battre ou juste nerveuse ? Shay s'en moque bien. Il s'agissait de Keira, la jeune avait elle aussi était esclave dans l'empire Tévintide, cela rapprochait les deux gardes et Shay l'avait prit sous son aile. Tous deux avaient connu l'enfer du servage et la peur au ventre de trouver la mort lorsque le maître l'appellerait pour un rituel de magie du sang. La mort avait été quotidienne pour l'ancien garde durant plus de trente-cinq longues années. Aujourd'hui il affrontait avec une ancienne esclave à ses côtes des monstres qui d'après la chantrie andrastienne avait été créée par les mages de l'Empire Tévintide. Drôle d'ironie pensa-t-il, lui qui avait fuis l'empire, il devait affronter les échecs de celui-ci.
Shay s'assit près de Keira sur une caisse tout proche. « On se fait belle pour accueillir nos hôtes ? »
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Jeu 23 Juil 2015 - 21:46
La défense de Lydes
Quoi, défense? J'ai la rage de les étriper, ces saloperies! S'ils se grouillent pas d'arriver, c'est moi qui irait les chercher!
Pour changer, tout le monde est en train de broyer du noir, d'écrire de longues lettres déchirantes à femmes, enfants et cleb's, de pleurer sur sa mort imminente au terme d'une vie trop courte, et de se mettre la rate au court-bouillon... Pas un seul de ces baltringues n'envisage sérieusement de gagner contre les raclures en slip qui arrivent. Pas un seul n'envisage de faire mieux que tenir, le temps qu'un quelconque blanc chevalier vole à notre secours. Merde, les secours, c'est nous. Les griffoniers sont prévenus, donc Weisshaupt le sera très prochainement. De tout Orlais, convergent les forces vives de la Garde. Mages de guerre, archers, griffoniers, sapeurs, cavaliers et machines de siège, tout est présent aujourd'hui, qui manquait hier à Orzammar (où ils ne pouvaient pas manoeuvrer) et à Jader (où nous avons été pris de vitesse).
Mon seul regret, concernant Jader, c'est que mon vieux croûton d'imbécile de bâtard de père ait réussi à sauver son cul. Il y aurait eu une forme de justice à ce que le père d'un Garde des Ombres, qu'il avait renié, crève le bide ouvert par une Engeance. Tant pis, faut tout faire soi-même, de toute façon.
Pendant que les perdreaux se terrent derrière les murailles, je me suis porté à la rencontre d'un contingent de cavaliers de la Garde, qui ramène également quelques Chevaliers Orlésiens. S'ils sont moitié aussi efficaces qu'ils le prétendent, et qu'ils s'en donnent l'air, chacun de ces Chevaliers vaut dix hommes, et donc vingt Engeances. Ils se sont retranchés dans un hameau à l'ouest, d'où ils viendront enfoncer le flanc de la horde d'Engeance lorsque les fumées se calmeront.
Les champs sont enduits de naphte et d'huile, des balles de foin ont "malencontreusement" été oubliées à des endroits stratégiques, et quelques trous garnis de pieux complètent le tableau: je plaindrai presque les couillons qui nous attaqueront de front.
Sur la colline voisine, à l'est, j'ai vu les sapeurs entreprendre la construction de deux mangonneaux, avec des seaux de poix à foison, et des blocs de pierre tout à fait impressionnants, qui devraient ouvrir de belles trouées dans les rangs ennemis, et en briser la charge le cas échéant.
Le fossé devant la porte de Lydes n'est pas bien grand, mais une petite surprise attend les raclures quand elles y pénétreront: bien qu'il ne soit plus étanche, le barrage que nous avons saboté devrait leur mettre la tête sous l'eau lors de leur assaut.
J'ai rassemblé, en ville, dans les faubourgs et dans les villages voisins, un contingent d'hommes d'environ deux cent têtes. Je les reconduit en ville, où ils grossiront les rangs des défenseurs.
Et avec tout ça, la bleusaille panique. Certains Gardes, même, perdent leur sang froid. C'est un comble.
Je me tourne vers les "hommes" derrière moi, qui pissent dans leur froc en imaginant les horreurs que les Engeances commettront. Et au lieu de se motiver à leur botter le train avant, ils tremblent et pleurent par anticipation. Il est temps de remonter le moral des troupes.
"Messieurs, il y a là dehors une jeune femme, une blondinette au joli minois. Elle mesure une tête de moins que moi, et je la soulève avec une main. Mais elle bave d'excitation à l'idée de casser quelques os d'Engeance et de leur tailler le bas ventre. Il y a, sur ces murailles, une ancienne esclave, une Elfe. Elle a été fouettée toute sa vie, traitée comme une merde par les vôtres. Et pourtant, elle est prête à se battre. Pour vos mères et vos masures. Il y a un grand père cacochyme, avec un chapeau à plumes pour qu'on le retrouve s'il se fait manger, qui boite et qui pète, et lui, il va se battre avec courage. Un peu plus loin sur la plaine, il y a une mère de famille, qui se prépare à faire rôtir les Engeances par tous les moyens à sa disposition. Il y a un tueur, et un voleur, un maquignon et un mage en fuite, un manchot et un barbare. Tous, ils vont se battre, pas pour tenir, pas pour gagner du temps, mais pour gagner, tout court.
En ville, il y a une troupe de nains. Des nains, messieurs. Et ces nains, qui ont peur des nuages, vont défendre vos murailles et vos foyers.
Alors, rassurez moi, vous avez au moins l'intention d'en faire autant, non? Parce que vous entendre chouiner dans mon dos commence à me donner la nausée.
Les Engeances sont beaucoup, certes, la belle affaire. S'il n'y en avait qu'une poignée, j'y serais allé tout seul, rassurez vous. Mais chaque Garde en tuera cent, et continuera encore le combat. Ne me dites pas qu'un ramassis de repris de justice, de gibier de potence, et de pépés décatis comme moi, va vous mettre la honte au nombre de victimes?
Je sens que j'ai capté leur attention, et que le moral remonte doucement.
"Je vous propose un petit jeu rigolo, auquel on joue dans la Garde. On ramène une oreille par Engeance tuée. Celui qui en a le plus gagne une plein tonnelet de cognac antivan; celui qui en ramène le moins, doit payer le tonnelet. Je double la mise, pour vous, et j'offre un tonnelet à chacun d'entre vous qui tuera plus de ces saloperies que moi. Je suis un vieux, hein."
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Ven 24 Juil 2015 - 15:52
La défense de Lydes
Le calme avant la tempête... Et bon sang qu'est-ce qu'on se fait ch*** !
Soudain, alors que je menace de m'endormir sur place à cause de l'ennui de l'attente, je vois un autre Garde arriver. Je le reconnais immédiatement grâce à ce chapeau à plumes qu'il porte en permanence, Shay Howard, mon "mentor en quelque sorte". C'est lui qui m'a recruté dans la Garde il y a cinq de cela, alors que je n'étais encore qu'une fugitive de l'Empire, réfugiée chez les dalatiens. Le bougre boitille un peu, sûrement à cause de cette blessure qu'il a récoltée pendant notre déculottée à Orzammar, mais je sais que malgré ça, il est autant prêt que moi à en découdre.
«Bien sûr. » Je réponds à sa question avec un grand sourire. «Il serait dommage de les décevoir, non ? Je n'aime pas décevoir mes hôtes ! »
D'un geste vif je m'imite en train d'éventer une engeance de bas en haut avec ma dague. Je vois les deux soldats me fixer avec incompréhension et mépris et je lève les yeux au ciel, quels rabat-joie ces deux-là !
En bas des remparts, je perçoit soudain du bruit et je vois approcher des soldats, ils doivent être deux cent environ, pas plus. A leur tête, je reconnais ce vieil imbécile de Bedwyr. Je le vois s'énerver, battre des bras alors qu'il leur dispense un discours moralisateur. Il est assez loin, alors je n'entends pas tout distinctement, mais je perçoit quelques bribes qui me font sourire. Il évoque certains membres de la Garde, ce qui me rappelle à quel point elle est hétéroclite. Quel orateur il fait tout de même, il parviendrait à coup sûr à motiver même le dernier des trouillards.
Il leur propose alors ce fameux petit jeu qui a cours dans la Garde, celui où se tire la bourre pour savoir lequel a tué le plus de ces saloperies d'engeances. Ca peut paraître idiot, mais en réalité, c'est une bonne motivation, la compétition ça réveille des instincts. Excitée par cette idée, je m'approche des remparts et crie pour attirer son attention :
«Hé papi ! » J'attends qu'il ait tourné la tête vers moi et ajoute : «Je tiens la mise ! »
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Sam 25 Juil 2015 - 11:52
La défense des Lydes
"Cette fois-ci, nous n'échouerons pas."
Une défaite. Une terrible défaite. La défaite de trop en fait. J'ai cherché, en vain, ce qui a pu causer notre perte, leur perte. Nous étions préparés, nous le sommes toujours et pourtant, nous n'avons pas pu remporter la victoire, nous avons dû plier, céder. Nous avons perdu. Orzammar... Jader... Les villes sont tombées les unes après les autres et nos efforts ont été vains. Ce sont là des moments difficiles à vivre, des faits difficiles à accepter et pourtant, nous devons faire avec : nous avons échoué. Et nous voilà maintenant ici, au sein de la cité de Lydes, prêts à en découdre, prêts à tout faire pour défendre la cité et ses habitants, et nous ne sommes pas les seuls : les nains sont là également, d'autres soldats nous accompagnent mais aussi ceux en âge et capables de manier une arme : chacun fait comme il peut et il va véritablement falloir que nous donnions le meilleur de nous-mêmes. Nous devons les protéger, nous devons réussir : l'échec n'est pas envisageable, ce serait la fois de trop. Les heures passent, j'observe autour de moi mes frères et sœurs, en silence. Je vois l'inquiétude sur le visage de certains, la tension sur le visage d'autres, l'impatience aussi chez certains. Mes mains sont refermées sur le manche de mon épée et je reste dans mon coin, comme c'est souvent le cas.
On ne se refait pas.
Je termine par esquisser un petit sourire quand j'entends la voix de Keira s'élever pour essayer de détendre deux hommes qui semblent véritablement éprouvés par leur nervosité mais sa tentative échoue vu le regard qu'ils lui lancent. Je ne dis rien, j'écoute, j'observe et oui, cela me fait vraiment sourire parce qu'elle adopte la bonne attitude. Du mouvement et je détourne mon attention de Shea et Shay qui vient tout juste de la rejoindre. J'aperçois Bedwyr et les hommes qu'il a réussi à recruter. Je fronce alors les sourcils en observant les hommes et en évaluant leur nombre : peut-être deux centaines, mais pas plus. Pas assez en somme. Nous allons cependant devoir faire avec. Je me redresse légèrement pour tenter de mieux entendre le discours dans lequel Bedwyr vient de se lancer et c'est le second sourire de la nuit qui vient étirer mes lèvres parce que ses mots sont à la fois cinglants et motivants. Puis, vient le moment où il propose de la boisson pour motiver les troupes et je secoue légèrement la tête, pas étonné le moins du monde mais toujours pas habitué à ce genre de pratique. J'entends soudain Shea aboyer qu'elle tient la mise et, j'ignore pourquoi, ou même comment, mais voilà que je décide de me laisser prendre au jeu. Peut-être est-ce simplement une façon de détendre l'atmosphère comme mes frères et sœurs s'évertuent à le faire, mais je me surprends donc à lever la main.
« Je tiens la mise aussi ! » je dis, prononçant quelques mots pour la première fois depuis plusieurs jours.
J'imagine que ça va en surprendre plus d'un mais pas plus que cela me surprend moi. Peut-être est-ce aussi l'odeur de la mort qui plane qui me fait réagir de cette façon, allez savoir. Au moins, si je meurs ce soir, j'aurais pour une fois partagé autre chose que des regards ternes et mornes avec mes frères et sœurs de la garde.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Sam 25 Juil 2015 - 16:12
Drathir ∞ Les gardes
A warning to the people, the good and the evil, this is war. To the soldier, the civilian, the martyr, the victim, this is war. It's the moment of truth and the moment to lie, the moment to live and the moment to die. The moment to fight, the moment to fight.
Elle était lasse, lasse de cette guerre qu’elle estimait ne pas être la sienne alors même qu’elle faisait partie de ce monde et aurait dû vouloir le défendre. Elle était lasse de la majorité de ses comparses, lasse des pleurs, de la peur, de l’optimisme, du défaitisme. Lasse de tout. Trop de sentiments se mélangeaient en un seul lieu, il y avait trop de monde, trop de bruits parfois, trop d’inquiétude. Ces sentiments la bouffaient, elle, l’assassin habituée à ne pas en éprouver. Et c’est pour cela que toute cette histoire commençait à lui peser, parce que l’humeur des autres influençait chaque jour la sienne et l’empêchait d’appréhender les combats comme elle le ferait d’ordinaire : froide et insensible. Elle était Corbeau, cela ne changerait jamais, pourtant il était certain que si elle retournait dans son ancienne guilde, elle ferait tâche. Une sale tâche dans le décor, une erreur, une anomalie que l’on jugerait sentimentale en plus de la blâmer pour sa médiocrité. Elle avait changé, à peine, ce n’était pas assez pour être considérée comme bonne et serviable mais suffisant pour s’éloigner de la parfaite image du tueur qui ne réfléchit pas lorsqu’il plante sa lame dans le ventre d’une gamine. Et ça l’énerve. Ça l’effraie que de constater que son masque de femme sans pitié puisse s’effriter et enfin ça la perturbe d’imaginer qu’elle puisse s’éloigner d’une ligne de conduite qu’on lui a inculquée dans le sang depuis son enfance. Lâchant un soupir destiné à laisser de côté tout ce qui pouvait monopoliser son attention, Drathir se contenta de reprendre sa marche au travers de Lydes.
Depuis un moment déjà elle vagabondait de la sorte, trouvant une sorte d’apaisement digne de n’importe quelle séance de méditation dans le simple fait de se déplacer sans faire attention à ce qui pouvait se passer autour d’elle, ignorant l’espèce de chaos qui régnait déjà. La blonde s’arrêtait toutefois lorsque l’on réclamait son aide pour préparer les défenses et finit par guider une vingtaine d’hommes rejoindre le gros des troupes, leur trouvant ainsi une fonction plus efficace que celle qu’ils s’étaient octroyés d’eux même. Ce fut d’ailleurs lorsqu’elle arriva vers Bedwyr, invitant ainsi la bande de blaireaux qu’elle avait emmené jusqu’ici comme du bétail à prendre place, qu'elle l'entendit entamer son discours. Un discours qui ne l’étonne guère, prévisible de la part du vieil homme. Pourtant elle l’écoute sans un mot, nullement transportée par les mots qu’il prononce mais toutefois admirative de sa capacité à obtenir l’attention sans avoir à menacer comme elle pouvait le faire. Mieux, il semble réussir à remonter le moral des hommes qui le suivent. Levant les yeux au ciel, faussement exaspérée par les talents d’orateur de l’homme, elle adressa finalement à ce dernier l’ombre d’un sourire amusé. Il ne fut pas non plus étonnant de l’entendre proposer un concours, avec à la clé un cognac antivan pour le gagnant, comme d’habitude. Les volontaires ne tardèrent pas et Drathir observa ainsi Keira se prêter au jeu, suivie alors de Mance. Haussant un sourcil surpris, la blonde jeta un coup d’œil à ce dernier avant de lâcher à son attention, prenant un air faussement choqué : « Par le Créateur, le grand Mance, protecteur de la veuve et de l’orphelin, a besoin de picoler pour finir correctement une journée ? Moi qui croyais que tu ne buvais que du thé. Ce n’était un secret pour personne : si elle appréciait les défauts et l’impulsivité du brun, elle soupirait plus facilement dès lors qu’il se laissait aller à des élans chevaleresques. La surprise feinte laisse alors place à un large sourire moqueur tandis qu’elle poursuit en usant de son habituelle ironie. Me dis pas qu’en plus tu voudrais boire en notre compagnie, je te croirais pas. Elle se foutait de lui, sachant parfaitement à quel point il pouvait être solitaire. Haussant alors les épaules, la blonde conclut en observant Bedwyr : Ce sera sans moi, de l’alcool de qualité ça se trouve à Antiva et ça se déguste à Antiva, c’est tout. » Ce serait mentir que de dire qu’elle n’a jamais apprécié un bon cognac de chez elle en compagnie des gardes, cela ne changeait cependant pas le fait que rien n’égalait le plaisir que de boire dans une taverne de sa région natale. Ce fut sur un dernier sourire, toujours chargé d’ironie, qu’elle s’éloigna de quelques pas pour prendre la direction des remparts, ainsi équipée d’un arc qui lui permettrait de faire des dégâts dès le début, avant d’enchaîner avec ses habituelles tueries une fois armée de ses dagues.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Sam 25 Juil 2015 - 17:33
La défense de Lydes.
Et merde, ça r'commence.
Je sortis de la demeure du Comte de Lydes. La discussion avait finalement aboutis pour ce qui était des préparatifs. Des messages avaient été envoyés, Churneau serait prévenu soit dans la nuit soit demain par une recrue que la garde envoyée avant d'arriver à Lydes. Tout sembler se bousculer, une cascade d'événements tragique et joyeux. Enfin l'empire Orlésien prenait conscience de la menace de l'Enclin, mais hélas Orzammar avait du tomber pour cela. Chose bien triste quand on repensait à tout ce que j'avais fait pour obtenir le statut le plus haut de la société et le garder. J'aurais aimé pouvoir en profiter un peu plus, cela m'aurait grandement arrangé. Mais qu'il en soit ainsi, si je pouvais dans le futur être l'inspiration de mon peuple pour aller reprendre notre cité je n'hésiterai pas. Pour le moment il fallait se concentrer sur la bataille.
Pour certains cette bataille allait être rapide et une grande défaite, nous allions tous mourir et la fin du monde avait sonné et je pense avoir oublié d'autres horribles choses concernant cette nuit. D'autres pensaient que nous allions défaire les Engeances ici-même à Lydes et que l'Enclin prendrait fin, ainsi ils seraient tous glorifiés ainsi que leurs enfants et les enfants de leurs enfants et ceux jusqu'à ce que leur prétendu prophétesse ne revienne à la vie sous la forme d'une divinité flamboyante. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre comme connerie. Cette nuit serait effectivement une bataille, vu les préparatifs on s'attendait au pire, mais la victoire ou la défaite ne dépendrait pas d'une divinité toute puissante ou du temps qu'il fera ce soir. Non, la victoire dépendra du moral des troupes et des absurdités que nous ne commettrons pas. En somme, si les humains sont compétents, on a une chance de gagner, ce qui est déjà pas mal.
J'ai été invité par le Roi à siéger au conseil de guerre, mais j'ai préféré laisser Beremor parler au nom de tous les Nains. Il est notre souverain et même si je suis un Haut il ne m'appartient pas de parler au nom des anciens habitants d'Orzammar. Je respecte ce vieux Nain. Il est aussi dur dans ses opinions que la pierre qui nous abritait, c'est un Aeducan, il porte un nom célèbre et il est bon et juste. Nul souverain ne l'égale. Pourtant, le comte de Lydes, cet Humain se la ramène un peu trop, il pense connaître les engeances alors que c'est la première fois qu'il en voit une. C'est parfois sidérant de voir que certains humains se prétendent intelligent sans l'être réellement, sans doute le ciel au-dessus de leur tête. Si c'est cela, il faut vite mettre un terme à l'enclin que nous rentrions chez nous.
A la fin du conseil le Roi Aeducan est venu me voir. Il voulait s'entretenir avec moi en privé avant que je ne parte pour les préparatifs du combat. Les Nains allaient tenter de soutenir l'armée Humaine et la garde, mais sur les remparts nous ne servirons à rien. Nous allons tenir la porte et tuer ceux qui osent tenter de la passer et en cas d'arriver de renforts nous sortirons pour aller cueillir ces sales bêtes avec nos armes directement sur le champ de bataille. Mais ce n'est pas tout, les archers Nains seront postés sur les remparts et devront faire de leurs mieux pour aider les Humains. J'ai reçu des consignes de mon souverain pour les soldats de l'armée Naine. Et c'est avec grande joie que j'ai serré comme un frère Beremor, avant de le quitter pour me préparer.
Sortant enfin de la demeure avec mon armure je m'apprête à faire un tour dans la cité, tout en sifflant pour regarder l'état actuel de nos défense. Un homme est venu nous interrompre tout à l'heure pour nous signaler que les champs étaient prêts à s'enflammer à la moindres étincelles, magnifique, nous ferons griller ces monstres. En passant devant les gardes terrifier je vois également un vieux garde des Ombres qui a combattu à Orzammar également et une Elfe, une garde des Ombres aussi à tous les coups. Aucune de ces oreilles pointus n'est là hormis ceux de la garde. Puis une voix m'interpelle, celle du vieux garde des Ombres qui avait joué les touristes à Orzammar. Ce vieux cochard avait ramené de la bleusaille, visiblement des fermiers pour la plupart. Ils seraient certainement assez pour les engeances et pour nous permettre d'en tuer encore plus.
Les pari prennent forme pour la promesse d'un cognac Antivan. J'aurais préféré du vin, mais je ne tiens pas à prendre part à ce genre de pari. Simplement la peur de perdre, mon honneur et mon ego en prendrait un coup, très certainement. Vers la fin du discours alors que quelques gardes tiennent le concours que Bedwyr - c'est comme ça qu'il s'appelle j'ai appris - je me rapproche du garde en question avant de l'interpeller à mon tour en m'appuyant sur le mur à côté de moi.
« Quel talent d'Orateur, vous devriez tenter votre chance à l'assemblée des Nobles un jour. Je suis sûr que vous feriez un carton. On y fait de magnifique réunion pour savoir qui parle le mieux et qui frappe le plus fort. »
Quelle douceur en ce monde que pouvoir enfin parodier cette assemblée. Il n'était que trop doux de savoir qu'elle n'avait plus de pouvoir pour l'instant.
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Dim 26 Juil 2015 - 15:50
La défense de Lydes
Dalmar était arrivé voilà quelques jours avec un petit contingent de nains encore blessés de la bataille d'Orzammar et de toutes nouvelles recrues de l'armée exilée. Ces-dernières avaient décidé de s'enrôler après la débâcle, afin de suivre le roi Aeducan et pouvoir espérer un jour rejoindre leur demeure. Les pauvres gars n'avaient qu'un équipement pitoyable troqué chez de modestes marchands de la surface. Il fallait ajouter à cela qu'ils -à l'instar de Dalmar- s'étaient mis à dégobiller en voyant le ciel. Une troupe amoindrie avait ainsi franchi les portes de Lydes. Le jeune forgeron de la Légion avançait encore péniblement avec des béquilles à son arrivée ; la situation s'était améliorée les jours suivants malgré quelques pas boiteux et maladroits, mais la chute de l'ogre sur lui avait laissé des traces.
La ville était en état de siège, les guerriers s'activaient ça et là, Dalmar revit les Gardes qui avaient combattu à ses côtés dans les Tréfonds et à Orzammar. Tous avaient l'air résignés et déterminés. A cela s'ajoutait d'autres compatriotes nains, en meilleur état que lui et des humains. Les chevaliers et les soldats étaient bien armés, prêts à en découdre ; en revanche les troupes levées dans la population avaient l'air de gros ploucs. On avait raclé les fonds de tiroirs pour leur trouver des armures rouillées et cabossées et des armes érodées par le temps. Ils avaient l'air ridicules ainsi et encore plus lorsqu'ils s'entraînaient. Par chance, un arrivage de matériaux parvint jusqu'à la ville. Dalmar qui avait été un des forgerons les plus prodigieux d'Orzammar avant de rejoindre la Légion et de parfaire son savoir à Bownammar -apprenant dans nombre de manuscrits anciens de la forteresse et d'autres thaigs perdus- fut naturellement appelé à l'aide. Faut dire que les forgerons de la surface étaient souvent des blagues ambulantes. Ainsi pendant des jours et des jours, Dalmar forgea armes et armures de très bonne qualité pour les miliciens, les soldats, les chevaliers, les nains et pour certains de la Garde qui en avaient besoin. Il put ainsi se rendre utile malgré ses blessures aux jambes sans pour autant aggraver sa santé. Le légionnaire était satisfait de voir la mine heureuse des miliciens, qui troquaient leur attirail ridicule contre un équipement de première main. Du matériel de qualité ne pouvait que leur donner du baume au coeur et le courage conféré compenserait leur manque d'entraînement. Même si au vu du discours que prodiguait Bedwyr le Garde des Ombres, du courage ils n'allaient pas en manquer.
Mais alors qu'il se reposait à côté de la forge, un de ses supérieurs lui annonça qu'en tant que légionnaire confirmé et aguerri, il aurait un détachement d'une trentaine de miliciens sous ses ordres pour défendre une place dans la ville. La place était stratégique car elle servait de point de repli pour les gars sur le front. Et il faudrait la tenir le temps qu'ils puissent se replier et reformer une ligne de défense solide. Néanmoins on l'avait assigné à cette tâche avec ce genre de combattants inexpérimentés car malgré son caractère stratégique, elle n'était guère périlleuse...si les murailles ne cédaient pas... Dalmar équipa ses hommes qui devaient encore l'être avant de partir faire un état de la zone qui lui faudrait protéger. Elle présentait deux avantages ; elle était surélevée et ne disposait que de deux points d'accès principaux -les ruelles seraient condamnées après le replis éventuels des soldats-, un devant et un derrière sachant que l'arrière était déjà protégé. Ils n'aurait donc qu'à défendre un seul accès ; ce qui est un avantage lorsque l'on est en infériorité numérique. Le jeune nain marcha dans la rue qui montait vers la place et donna ses consignes aux miliciens. - Bon cette rue est trop large au moins douze hommes tiennent de front c'est beaucoup trop, remarqua-t-il, alors allez chercher des pieux en métal et plantez les de parts et d'autres de la rue, à intervalle réduit et jusqu'à la place. Il faut que seuls 3-4 hommes tiennent de front, on résistera mieux en étant compact et ça entassera ces crevures en contrebas, et nos archers les dégommeront à coup sûr. Le forgeron leva les yeux et observa les maisons qui jouxtaient la rue. Leurs toitures étaient toutes très proches et leurs balcons donnaient sur la rue. - On va mettre les archers les plus agiles sur ces balcons, déclara-t-il donc profitez-en pour chercher des plaques de taule à foutre sur les contours des balcons et d'autres sur les toits en guise de passerelles. Comme ça les toits seront accessibles depuis la place, sans qu'on ait besoin d'en sortir. Et allez demander de l'huile inflammable, on en posera sur les balcons et vous leur balancerez à la gueule pour les faire brûler.
Les miliciens avaient l'avantage d'effectuer un autre travail en temps de paix si bien que ses consignes furent respectées et les défenses mises en place très rapidement. Ainsi Dalmar eut encore le loisir d'exercer ses hommes au combat afin qu'ils maîtrisent les rudiments au moins et qu'ils puissent remplir leur mission. Les archers s'entraînaient sur des tas de pailles humanoïdes et les combattants au corps à corps luttaient entre eux mais sans malveillance. Dalmar, lui, les observait tour à tour en leur prodiguant des conseils, appuyé sur son maillet et parfois lorsque ses jambes ne le faisaient pas trop souffrir, il faisait de la pratique pour montrer l'exemple. Si la situation générale était précaire, à son échelle, il ne s'en tirait pas trop mal pour le moment.
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Lun 27 Juil 2015 - 17:13
Lydes est une ville magnifique. De hautes tourelles blanches, des parcs, des fontaines, des rues pavées qui montent, descendent, se croisent dans un joyeux enchevêtrement de rues et de ruelles. Hélas, les habitants ont déserté les avenues pour se terrer dans leurs maisons, délaissant du même coup les boutiques aux enseignes pourtant prometteuses. Par les minces carreaux d’une vitre de tailleur, Hersent a vu une superbe robe de taffetas mauve, bordée de dentelle et de perles et cousue de fil argenté. Rien que pour le plaisir, elle aurait bien aimé l’essayer. La solde d’un Garde n’est pas suffisante pour s’offrir une telle splendeur – mais peut-être que les Traités auraient pu lui permettre de l’obtenir quand même. Hélas, elle ne sera peut-être plus là à l’issue de la bataille. Les Engeances arrivent, leur a-t-on dit. Après avoir perdu Orzammar et Jader, les Gardes des Ombres et la Légion des Morts occupent à présent Lydes dans l’espoir de la sauver de ces monstres. Cette fois, il n’y a pas eu de préparation à la va-vite. Les pièges sont posés, les escouades embusquées, les barricades montées. Il n’y a plus qu’à attendre la vague qui va déferler, et prier le Créateur pour avoir enfin de la chance. Comme ses camarades Gardes, Hersent attend, appuyée contre le mur. Les plus anciens ont l’air de s’ennuyer ferme. Les recrues encore en vie, elles, font leur possible pour ne pas montrer leur terreur. Dans ces moments-là, il n’y a hélas rien à dire pour les réconforter. Le temps passe lentement et chacun rumine dans son coin en se demandant à quelle sauce il va être mangé, jusqu’à ce que le vieux Bedwyr se décide à leur secouer les puces. Il n’a rien perdu de sa verve habituelle. Hersent hésite entre s’en amuser, ou s’inquiéter pour ceux qui se montreraient un peu trop téméraires dans leur quête de victoire.
« Voilà qui est parfaitement injuste ! proteste-t-elle alors que tout le monde s’emballe pour ce pari grotesque. Je vais en tuer plus que chacun d’entre vous, et je n’aurai pas l’occasion d’aller ramasser leurs oreilles pour le prouver. Peut-être même que certains vont tricher et prendre les miennes ! »
Elle lève le menton et défie quiconque de lui rétorquer quoi que ce soit, non sans insister sur Drathir Linath. La haine qu’éprouve la jeune femme pour les mages n’a pas échappé à Hersent. Pour le simple plaisir de la faire enrager un peu, elle aurait aimé lui ramener deux fois plus de trophées, mais, malheureusement, quand on reste en dernière ligne pour pouvoir se concentrer sur ses sorts, on ne peut pas aller récupérer ses prises de guerre. L’horizon n’annonce rien pour le moment, mais les gradés et les autorités de la ville sont certains que les Engeances vont passer par Lydes. Il n’y aura alors plus de répit jusqu’à… Hersent grimace. Revivre la débandade d’Orzammar ne serait pas bon pour le moral des troupes – en tout cas pas pour son moral à elle. Il faut défendre la ville coûte que coûte. Mais Bedwyr a raison de donner un objectif aux combattants. Sans cela, les plus fragiles céderont à la panique au premier monstre venu. Ce n’est pas tant le cognac promis qui doit motiver, mais la satisfaction de ramener plus d’oreilles que ses petits camarades et, par voie de conséquence, rester en vie.
« Allons, essayons de faire tenir cette ville debout et de repousser ces saletés ! leur enjoint-elle en souriant. Il y a une robe magnifique que j’ai bien l’intention de réquisitionner à l’issue de cette bataille, alors tâchons de la conserver intacte jusque là. »
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Ven 31 Juil 2015 - 20:48
Lydes. Il parait que c'est une ville importante en Orlaïs. Rancan n'y prêtait que peu d'importance. A vrai dire, il ne connaissait même pas cette ville il y a quelques jours. A vrai dire, s'il se trouve sur place, c'est par un concours de circonstances. Alors qu'il faisait route vers Val Royeaux, Rancan a entendu parler de l'effort de guerre dans le Sud. Les Orlésiens semblaient beaucoup plus inquiets que ceux des Marches Libres. Etait-ce une différence de caractère ou simplement le fait qu'il s'agisse de leur pays? Difficile à dire, le forgeron n'est pas très porté sur la psychologie.
Se trouvant un objectif, Rancan se met à longer la côte de la mer de l'éveil afin de se rendre dans ces endroits dangereux qui nécessitent de l'armement. Il n'a pas un grand sens de l'orientation dans ses territoires qui lui sont étrangers mais il sait qu'il est sur le bon chemin à force de voir des gens aller dans le sens inverse. Les seules personnes qui se dirigeaient dans sa direction étaient, pour la plupart des guerriers, des groupes très hétéroclites souhaitant prêter main forte à la résistance contre l'engeance. C'est un peu par la force des choses que le forgeron se retrouva intégrer à un de ces groupes. Oh non, rien de permanent. Ils faisaient route ensemble. Les guerriers y gagnaient quelqu'un pour entretenir leur équipement et le Marchéen trouvait des guides et une protection pour le trajet.
Finalement, ce petit contingent parvint lentement à Lydes, cette cité des Hommes au Sud-est d'Orlaïs. Plusieurs troupes armées étaient sur place, de vraies troupes armées. De celle qui sont constituées pour faire la guerre et non pour prêter main forte, aussi ridicule soit cette aide. Plus Rancan s'était approché de la ville plus il avait compris qu'une bataille d'envergure allait avoir lieu à Lydes, ce genre de bataille qui peut déterminer l'avenir un peuple. Plus Rancan s'était approché de la plus, plus sa détermination vacillait. Est-ce qu'il était lâche? Peut-être mais quand on affronte les engeances, on a bien le droit, non? Heureusement, le fait de se déplacer en groupe lui redonnait un peu de courage. Finalement, il était arrivé... et il se sentait inutile. Tout le monde se trouvait sur le pied de guerre et la guerre, il ne connaissait pas.
Rapidement, il se proposa d'aider en tant que forgeron. Surement qu'il irait au front s'il y avait besoin et s'il en trouvait le courage mais pour l'heure, il était plus utile en fournissant des armes de qualité. Enfin, utile, il n'en avait pas vraiment l'impression. Il y avait d'autres forgerons et d'un tout autre niveau. Il n'y avait qu'à regarder les nains, notamment ce Delmar ou quelque chose comme ça. On dirait qu'il faisait ça aussi facilement qu'il respirait et ne parlons pas de la qualité. Les deux hommes, à entendre par là, de sexe masculin, pas d'offense pour le nain, ne jouaient pas dans la même cour.
Pour l'heure, Rancan était à l'ouvrage, il voulait fournir un maximum de pointes de flèches bien affutées. Même si l'infanterie est indispensable dans une armée, les archers sont toujours les plus meurtriers.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Mer 5 Aoû 2015 - 20:13
La défense de Lydes
« Nous tiendrons la ville… »
Le temps passe et la nuit recouvre désormais la ville et l'horizon. Les torches sont allumés, les braseros indiques à toutes personnes ennemies que les hommes et les femmes tiennent cette place forte qu'est Lydes et que vous n'en partirez pas sans combattre. Les troupes sont à leurs places, les Nains devant les portes, sur les remparts les archers qu'ils soient de simple paysans, Nains ou humains, sont en place scrutant avec appréhension la venue de la Horde. Les mouvements de panique ont cessé et le discours pour galvaniser les recrues et soldats en garnisons semble avoir eu son effet. Ils sont tous prêt à se battre comme un seul être, prêt à défendre sa patrie, même si pour certains elle est bien loin.
C'est dans le silence le plus total que les premières lueurs apparaissent à l'horizon. La Horde d'engeance approche et rapidement maintenant. Tous les soldats sont dans la cité, attendant le signal de foncer au contact de leurs ennemis ou de tenir la position qu'on leurs a attribuée. Les généraux commencent à hurler leurs ordres, alors que même les plus courageux tentent de se remotiver intérieurement à affronter les monstres des profondeurs. Cependant, ils ne sont plus dans l'optique de gagner du temps, mais de survivre en cette nuit et de repousser l'envahisseur. Le Comte de Lydes passe parmi ses hommes, ceint de son armure et de sa belle épée brillante aux lueurs des flammes. Le moral des troupes est à bloc, encore plus qu'à Orzammar.
Au loin la Horde s'arrête un instant, la contemplation commence entre les deux ennemis. Puis vint le premier orage grondant tel la colère du Créateur que des créatures impures souillent la surface de Thédas. La pluie s'annoncera certainement dans peu de temps. Puis vint enfin la charge. Les premiers Hurlocks chargeant, des colonnes entières suivis de près de par des Genlocks et des Ogres. Alors qu'ils s'approchent de la cité les premiers Ordres fusent.
▬ « Archers ! Enflammez flèches ! Tendez ! »
Le bras levés, le général humain de Lydes attend que les monstres se rapprochent. L'attente encore de quelques minutes. Puis le bras fini par descendre
▬ « Tirez ! »
La volée de flèches enflammées part alors, filant vers les cieux avant de retomber comme une pluie mortelle sur les engeances. Tuant quelques Hurlocks et donnant au champ devant Lydes la seule étincelle nécessaire pour embraser une bonne partie de la plaine, c'est avec des cris de joie qu'une bonne partie des premiers assaillants sont arrêtés et flambés.
▬ « Archers ! Encochez ! Tendez ! Ne laissez aucune de ces raclures passer le champ de flammes ! Ce soir nous tiendrons ! »
La seconde vague d'assaut commence et avec la Horde entière s'élance. Les engins de sièges construits sur la colline proche de la cité envoient des projectiles fort impressionnant faisant de gros ravages dans les rangs adverses. Le combat commence réellement lorsque le gros des troupes adverses atteignent la muraille avec encore une surprise pour eux, les Ogres s'élancent alors pour tenter une brèche dans les remparts.
Le Roi Aeducan estimant qu'il était le moment idéal pour foncer, voyant des charger des chevaliers Orlésiens de loin. Il s'en retourna à la cour principal voyant toutes les forces Naines rassemblées.
▬ « Messieurs ! Vengeons ce soir Orzammar et nos ancêtres, puisse la pierre vous recueillir si vous mourrez et puisse-t-elle ne faire vivre qu'un cauchemar à ces sales chattemites puantes ! »
Ce fut dans un écho impréssionant que tous les guerriers du peuple de la grande Orzammar crièrent alors en cœur comme un seul homme.
▬ « Pour Orzammar ! »
Les portes s'ouvrirent et les Nains foncèrent hors de la cité, armes à la main, quelques troupes humaines accompagnant la charge avec les chevaliers Orlésiens.
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Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, il n'y a pas d'ordre de poste. Vous pourrez faire intervenir des pnj dans vos rp si besoin est, tant que cela reste cohérent. Dans la mesure du possible, essayez de privilégier des messages courts (entre 200 et 300 mots environ).
▬ Pnj présents dans l'intrigue☩ Brynjolf Thorok (tribun de la Légion des Morts), Duerine Jorgen (commandeur de la Garde des Ombres),Roi Beremor Aeducan, Comte Garholt de Lydes, Gardes PNJ, Légionnaires PNJ, Nains militaires PNJ, Humains Militaires PNJ, chevaliers Orlésiens PNJ.
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Ven 7 Aoû 2015 - 0:14
L'attente semble une éternité au garçon de la forge qui finit par délaisser son boulot pour tenter de se reposer avant la bataille. Mais, comment réussir à trouver le sommeil dans de telles circonstances? Certains gardes des ombres semblent y arriver mais ils ne font pas partie du commun des mortels, pour eux, c'est leur lot quotidien. Enfin, d'après le point de vue de Rancan. La nuit finit par tomber et la horde ennemie se trouve aux portes de la ville. Tous les combattants rejoignent leur poste de combat. Le garçon ne regarde pas vraiment alentour, il est surtout concentré pour ne pas s'en aller en douce. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il attend derrière la porte avec le reste de l'infanterie. Il y a beaucoup de nains autour. Ils ont l'air d'avoir hâte de dire un mot ou deux aux engeances. Il y a aussi le groupe des Orlésiens qui ont peut-être l'air un peu moins virulents. Notre petit forgeron, lui, se trouve parmi les autres. Oui, les autres, c'est un terme adéquat. Cet amas de personne qui n'auraient rien à faire là si ce n'était pour tenter de ne pas perdre la vi(ll)e. Le grand marchéen, équipé d'un lourd bouclier et d'un marteau de guerre se tient prêt sans avoir la moindre idée de ce qu'il se passe derrière le mur d'enceinte.
Le tonnerre se met à rouler dans les environs de la ville. Ce célèbre observateur des batailles épiques. C'est comme si le ciel se prépare déjà à nettoyer le sol bientôt gorgé du sang des vaincus. Les premières flèches sont décochées et, par-dessus le mur, la lumière des champs en flamme parvient aux yeux du guerrier improvisé. Un nouveau roulement de tonnerre se fait entendre mais il n'y a eut aucun éclair dans le ciel. Ce n'est que le pas des centaines, voire de milliers de pieds qui foncent vers la cité. Le coeur de Rancan, pourtant si rapide depuis la matinée, devient lent, très lent. Chaque battement ressemble à un coup de marteau dans sa poitrine. Le monde autour devient d'un silence assourdissant. Ses yeux ne voient plus que cette porte massive qui le sépare du danger.
Il reprend soudain contenance grâce à la clameur des nains. Ce cri d'une seule voix mais qui en dit plus sur la haine et la vengeance qu'une encyclopédie en cinq volumes. Les portes s'ouvrent alors et c'est la charge générale. Le forgeron suit le mouvement sans vraiment réfléchir, il prend de la vitesse mais ralentit vite en voyant ce qui l'attend dehors. L'espoir de victoire ou même de survie semble s'éloigner. Soudain, c'est le gros choc contre son bouclier. Ca le stoppe presque net. En écartant sa défense, il remarque une créature difforme au sol, un peu hagarde. S'il avait été un peu plus attentif, il aurait vu ce Hurlock, en première ligne ennemie, se faire balader par le choc des deux avant gardes. il avait plus ou moins rebondi de bouclier en bouclier avant de se faire arrêter par Rancan, l'esprit ailleurs. Alors que le monstre commence à remettre ses idées en place, le Marchéen commence à avoir le comportement adéquat à la situation. Ne plus réfléchir, juste agir. Ses articulations blanchissent sur le manche de son arme qui s'abat sur le crane de son adversaire.
Aussi stupide que ça puisse paraitre, Rancan est soulagé d'un gros poids. Quoi qu'il se passe maintenant, il est gagnant. s'il se fait tuer, il ne peut qu'emporter avec lui un nombre supérieur d'adversaires.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Ven 14 Aoû 2015 - 23:06
La défense de Lydes
C’est bon, elles sont là les fillettes ? A la baston !
Les heures s’égrènent lentement et je commence à désespérer de voir un jour les engeances pointer le bout de leur nez quand la nuit tombe. Rapidement, mes yeux s’habituent à l’obscurité et même si je ne vois pas aussi bien qu’en plein jour, je parviens à me repérer aisément.
Prudente, je m’empare de mon arc et scrute avec attention l’horizon au-delà des remparts. Le silence est tombé sur Lydes, la tension est palpable. Je suis aux côtés de certains de mes compagnons Gardes, nous échangeons un regard. Il est évident que nous sommes prêts, qu’elles viennent ces foutues engeances !
Au loin, les premières lueurs apparaissent et je me raidis. Autour de moi, les choses s’accélèrent, les généraux crient leurs ordres et les troupes se mettent en place. La lumière rouge-orangée à l’horizon s’intensifie à mesure que les engeances marchent vers nous.
Arrivée à quelques lieues de là, la Horde des engeances se stoppe et nous nous jaugeons en chien de faïence durant de longues minutes. Mon sang bouillonne à l’intérieur de mes veines, je n’ai qu’une envie, c’est d’en découdre. L’orage gronde, puissant et les éclairs fendent le ciel, comme annonciateurs de l’affrontement sanglant sur le point de se tenir.
Enfin, les engeances chargent. Le général de l’armée humaine crie des ordres à ses hommes, il doit s’égosiller pour couvrir le bruit du tonnerre. De mon côté, j’encoche calmement une flèche et attends patiemment que les engeances arrivent à porter. L’attente me paraît interminable, le temps passer au ralenti, mais finalement, je vise la tête d’un hurlock. Je retiens ma respiration, bande mon arc, et lâche la flèche. Elle file et fends l’air avant de se planter entre les deux yeux du monstre. Tué sur le coup, il s’effondre et je ne peux m’empêcher de ressentir une immense satisfaction.
Partout, la bataille fait rage, les nains se sont mis à charger, les archers enchaînent les vagues de flèches enflammées, la peur a laissé place à la détermination.
J’enchaîne les tirs et fait mouche quasiment à chaque fois tandis qu’en bas les armes s’entrechoquent et le sang fuse. Je prends garde à me concentrer pour ne pas viser un allié, ce qui n’est pas forcément évident étant donné les conditions…
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Mer 19 Aoû 2015 - 18:26
La défense de Lydes
Que le Tango des Tréfonds fasse résonner sa douce mélodie en surface!
La bataille fait déjà rage ; la danse s’est engagée, un tango que je pratique depuis 15 ans déjà, mais que je n’avais jamais dansé à la surface. La horde des Engeances a déferlé sur la plaine, s’amassant durant une bonne heure au crépuscule, avant que le ballet ne commence. Je trépigne.
Je n’ai pas pu retenir un ricanement joyeux lorsque la plaine s’est embrasée, annihilant l’avantage tactique que la nuit donnait à nos adversaires, tout en emplissant l’air de l’odeur caractéristique du lard frit, et des cris de douleur des raclures corrompues qui nous attaquent. Puis, les mangonneaux se sont mis en marche, le premier balançant des blocs de pierre de plusieurs centaines de livres, qui ouvrent de larges percées dans les flancs de l’ennemi. L’autre balance des rochers de la taille d’une tête, ou d’un gros poing, qui font une pluie mortelle sur les assaillants. Lorsque la cervelle dérangée de nos adversaires finit par réaliser le danger que représentent les engins de siège, une large frange de leur meute se détache et se dirige vers la position où je suis, en surplomb de la colline. Nous sommes la « deuxième vague » de défense, celle qui entre en jeu pour offrir un répit à la première, celle qui meurt pour détourner l’attention des portes de la ville. Mes petits camarades sont majoritairement ignorants de ce fait ; les seuls qui puissent prétendre à une quelconque expérience militaire sont mes frères de la Garde, qui comme moi ont bien l’intention de vendre chèrement leur peau ; et les Chevaliers Orlésiens, cachés derrière le mamelon rocheux. Cent vingt hommes et chevaux, cuirassés, étincelants dans la lueur des feux qui embrasent la plaine, ici et dans le village au nord, d’où un contingent d’archers harcèle aussi l’ennemi.
A l’avant, la première ligne ennemie a atteint les portes ; et je les voit se noyer dans la vague libérée par le barrage que les défenseurs ont fait rompre : en même temps, l’incendie est éteint sur deux ou trois toises, de quoi commencer le combat dans des conditions pas trop désastreuses pour nous… Les flancs de la horde, victimes de ce harcèlement, ont rompu la discipline déjà très approximative des Engeances. Il faut croire que leurs « lieutenants » n’ont qu’une faible emprise sur les monstruosités qu’ils commandent. Au nord, les archers se livrent à un feu nourri, qui jonche la plaine de corps sur le chemin du village. Chez nous, les corps sont plus ramassés, mais plus nombreux. Les piétons que nous menons, mes frères et moi, tremblent en voyant approcher les Engeances. Nous les calmons d’un mot, d’un geste, d’un encouragement. Je hurle « rappelez vous du tonnelet ; rappelez vous du pari. Et rappelez-vous vos enfants, vos femmes et vos mères qui comptent sur vous. » Une femme me fait remarquer qu’elle n’a pas de femme, et qu’elle est là quand même. Celle-là, je la retiens, plaisanter à cette heure est le signe d’une force de caractère hors norme. Si elle survit, je devrais lui trouver une place à nos côtés…
Devant la ville, une nouvelle clameur monte, et un essaim de frelons très énervés se répand par les portes ouvertes. De petits frelons trapus et belliqueux. Des plus grands, qui couvrent la percée des nains, lesquels ont visiblement décidé de faire payer chèrement la perte d’Orzammar à leurs « chers ennemis ». Les hommes de Lydes et des environs empêchent suffisamment les Engeances de se détourner pour permettre aux nains de faire un carnage. De genoux, d’accord, mais un carnage quand même. Non mais vraiment, vous êtes chafouins, parfois. Fâcheux, je dirais même.
Bon, c’est pas le tout, j’ai moi aussi des invités. Les Engeances sont à cinq cent pas, peut-être, quand je donne le signal convenu. D’un seul geste, cent vingt cavaliers bardés d’acier éperonnent cent vingt destriers de guerre massifs et belliqueux, qui entament d’un même souffle un galop de charge. Cent vingt sabots percutent le sol une, deux, trois fois, avant que le premier rang n’atteigne le sommet de la colline, et que le capitaine des Chevaliers Orlésiens ne lance son cri de guerre « Pour l’Impératrice ! ORLAIS! »
J’ai un peu de bouteille sur les champs de bataille ; et je ne suis pas exactement un perdreau de l’année, mais foutredieu, ça donne le frisson ! J’ai rarement vu quelque chose d’aussi magistral, implacable et magnifique que cette charge de cavalerie lourde. Même l’envol des griffons ne me donne pas ce frisson. L’acier luisant de l’éclat de l’incendie, la chair frémissante et puissante des chevaux, le roulement de tonnerre –qui n’a rien à voir avec l’orage qui menace à l’arrière- des sabots percutant le sol, et ce cri puissant et vibrant donnent immédiatement le goût du sang et l’envie d’en découdre. La clameur des orlésiens, qui tient presque en une seule voix chorale, s’étend sur la minute que dure leur course, jusqu’à l’impact. Les premiers rangs de nos assaillants, voyant surgir la cavalerie, ont eu un instant de stupeur qui leur a été fatal : ils ont été piétinés par les leurs ; les suivants ne perdent rien pour attendre, et le fracas de l’impact est phénoménal. Un instant plus tard, le même son traverse la plaine depuis l’autre « rive ». J’ai un goût de fer dans la bouche, et j’empoigne ma dague et ma lame à deux ou trois fois, pour affermir ma prise.
La cavalerie a fait un massacre, et les corps s’amoncèlent sous leurs sabots. Quelques chevaux courent sans cavaliers ; quelques cavaliers ont été désarçonnés, leurs chevaux massacrés, et les Engeances leurs tombent déjà dessus. Mais le rapport est infiniment en notre faveur. Pendant que les chevaliers rompent, je me précipite avec mes piétons pour secourir les cavaliers tombés. Moi aussi, j’ai le droit de hurler comme un damné, merde « SALOPERIES DE MERDE DE COCHARD ! »
A un moment donné, la pluie s’est mise de la partie ; elle a opportunément rincé le sol, provoquant des ruisselets de sang sur les combattants et par terre. Elle a nettoyé mon visage de la boue, des matières, du sang qui s’y encroûtait. Elle a douché mes plaies, nombreuses.
Elle a aussi raviné et provoqué une boue immonde, dans laquelle je vois un nain se noyer, la tête maintenue par un hurlock grimaçant. Un jeune homme bâti comme un tronc d’arbre balance un marteau et le fait fracasser le crâne du hurlock, lequel s’effondre sur le nain, qui ne bougeait déjà plus.
Un peu plus loin, un ogre écartèle vivant un archer, dévorant le bras qu’il vient d’arracher tout en secouant le corps flaque de sa victime par une jambe, qui lâche à son tour. Je plante ma dague dans l’épaule d’un genlock qui attaquait ma copine, je prend un coup de masse dans l’épaule, qui gémit. Inutile de retirer ma dague, je n’arriverai plus à la manier. Je répond à mon agresseur d’un coup d’épée dans les jambes, qui le laisse hurlant. Un souffle enflammé me frôle, et je vois un éclair roux qui fait déjà demi tour, pendant que l’ogre se met à courir en tous sens, boutant le feu à tous les malheureux qui croisent sa route. Magie.
Ce qui est sûr, quoi qu'il arrive, c'est que les nains et les hommes auront fait face. On aura vendu chèrement notre carcasse. L'Archidémon va avoir mal au cul en voyant ses pertes.
Les portes sont là. A un jet de pierre. Où on en est ? Je sais pas. Je suis épuisé. Faut que je me traine. Là bas. Debout. J’ai un doute. Tellement loin. J’ai envie, besoin. De m’asseoir, là. Jusque cinq minutes. Le temps. De reprendre. Mon…
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Sam 22 Aoû 2015 - 6:00
Quand on s'engage pour la toute première fois de sa vie dans une bataille, sans avoir la moindre expérience, on s'attend à quelque chose de violent. Mais pas à ce point. Pour Rancan, ça dépasse ses pires craintes. Tout est extrêmement confus mais deux choses ressortent très distinctement de la masse. La haine et la douleur.
Ce n'est pas une de ces batailles où des soldats qui ne se connaissent pas sont obligés de livrer un combat au nom d'un seigneur caché loin derrière la ligne de front. Non, il s'agit d'une guerre d'extermination, une guerre sans reddition où seule la mort de chaque adversaire est importante. Le moindre survivant devra être traqué et abattu. La pitié n'a pas cours dans ces affrontements et ça, ce n'est pas le style de vie de Rancan qui lui est plutôt là pour tenter de sauver des vies, doit-il y laisser la sienne. Enfin, s'il pouvait en sortir indemne, ça lui va très bien aussi, hein.
La douleur, elle, elle se lit sur les visages de tous, dans les cris de tous. Très rapidement après la sortie de l'infanterie, les blessés s'accumulent, généralement suivie par la mort. Il est compliqué pour les humains de tenir une cohésion de groupe, du moins, c'est le cas pour le forgeron improvisé guerrier. Il ne sait plus vraiment où donner de la tête. Il observe ce qu'il se passe mais est submergé par les informations. Il se passe tant de choses. Il y a la charge ennemie, ce véritable rouleau compresseur. Il y a des tirs d'engins de siège qui viennent s'abattre sur les engeances. On retrouve également le feu nourri des archers qui rend réticent le fantassin car il n'a pas vraiment envie de se prendre une flèche amie dans le dos. Pour finir, et pas des moindres, la charge de la cavalerie lourde qui enfonce violemment le flan de la horde. Comment se sentir utile au milieu d'une telle démonstration de puissance?
Finalement, Rancan finit par trouver sa voie au milieu de toute cette folie. Il a toujours essayé de protéger les gens, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il se trouve sur ce champ de bataille. Il prend donc la décision de faire tout son possible pour protéger ses... comment est-ce qu'on peut dire? Collègues? Confrères? Compatriotes? Bref, les gens de son camp quoi. Utilisant son énorme bouclier, il traverse le champ de bataille d'un pas lourd mais rapide pour aller porter secours à ceux en difficulté. Il arme des coups lents mais puissants avec son bras défensif et profite d'un court répit pour assener un coup de marteau dans les parties disponibles. S'il peut tuer une engeance, il ne s'en privera pas mais s'il se contente de la neutraliser, ça ne l'inquiète pas, il y aura bien une personne pour finir le travail. Sa priorité est que la personne qu'il a protégée soit capable de poursuivre le combat ou de tenter de l'évacuer de ce lieu qui se transforme en charnier. Fort heureusement, la plupart du temps, sa mission est un succès. Malheureusement, il y a aussi des échecs durs à vivre.
Rapidement, le combat semble interminable au jeune homme. Il a besoin de reprendre son souffle mais les engeances ne semblent pas désireuses de lui offrir le moindre répit. Dès qu'il pose un genou au sol dans l'espoir de prendre un bol d'air et soulager ses bras de la masse qu'ils supportent, il se trouve là un adversaire prêt à tenter sa chance. Quand comprendront-ils que ce n'est pas parce qu'il est grand qu'il est dangereux? Il n'y a qu'à regarder les nains qui sont en train de se préparer une salade de rotule à coup de hache de guerre.
Combien de temps s'est-il écoulé depuis que les grandes portes se sont ouvertes? Impossible à dire mais vu les nombreuses bosses sur le bouclier du Marchéen, beaucoup trop longtemps. Son marteau de guerre est maculé de sang portant la souillure. Le bras du combattant n'est pas beaucoup mieux. Ses muscles le font souffrir mais quelle autre option que de continuer? Fuir? Pour aller où? Si Lydes tombe, il faudra repousser l'engeance dans une nouvelle ville avec encore moins de moyen. Et de toute façon, ce n'est pas une option acceptable. Non, Rancan passe d'un objectif à un autre. Des objectifs brefs. Ne réfléchir qu'à court terme. C'est pour facile pour gérer les difficultés. Le fait de n'avoir reçu aucune blessure le rend un peu plus confiant, ce qui l'aide. Il faut dire qu'il ne se bat pas vraiment au front. En protégeant les blessés, il a tendance à être à l'arrière. Ceux qu'il affronte sont souvent isolés. Peu courageux? Peut-être. Mais il faut bien quelqu'un pour retenir les petits filous qui arrivent en douce près des portes.
C'est dans ce contexte qu'il aperçoit un vieil homme qui tente de se diriger vers les portes de la ville. Rancan pense d'abord que c'est un paysan, ou quelque chose comme ça, qui veut défendre sa ville. En s'approchant un peu, il voit qu'il est trop bien équipé pour être juste un vieux péquenot. Ceci dit, ce qu'il l'intéresse le plus, c'est cet Hurlock qui poursuit l'homme. Celui-ci ne semble pas voir le danger arriver. Les pas lourds de Rancan s'enfoncent dans la terre imbibée du sang de ses défenseurs mais mènent tout de même l'homme vers son nouvel objectif.
Le monstre, plein de rage, s'apprête à assener un coup dévastateur. Soudain, la masse de l'engeance produit un grand bruit de métal. Rancan est parvenu à plaquer l'homme au sol pour les recouvrir tous les deux de son pavois. Le résonnement de la défense vrille les tympans du forgeron mais pas trop le temps de s'inquiéter de la migraine à venir. De son pied, il fauche la cheville du monstre qui glisse. Le Marchéen se relève le premier et affiche un sourire mauvais lorsqu'il abat son marteau sur le crane de cette abomination.
Sans prendre de pause, ni même ménager le combattant blessé qu'il vient d'aider, Rancan l'attrape et le traine en direction de la porte. Ca semble être l'endroit qu'il visait, et le plus adapté à son état de forme.
- Occupez-vous de lui. Il a besoin de soin.
Quelques hommes ayant trouvé l'abri des murs se précipitent pour donner un coup de main
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Lun 24 Aoû 2015 - 1:48
Le temps de la guerre
L'attente du combat était difficile, l'envie d'en découdre était très forte et le fait de savoir qu'il fallait simplement patienter rendez les choses encore moins facile. Ce n'était pourtant pas le moment de se déconcentrer de s'affaiblir ou de faire preuve d'insubordination. L'heure était à la cohésion, mais si quelques anciens nobles de la cité d'Orzammar pouvait périr dans la bataille, cela ne pourrait que m'arranger lorsqu'on nous récupérerons notre ville. Après tout, il fallait voir sur le long terme. L'envie d'ouvrir les portes grandissait, jusqu'à ce que les pas de milliers d'engeances se fit entendre. Marchant comme un seul homme, avançant vers la cité pour tout raser. Puis ce fut le silence pendant quelques secondes, ou minutes ? Je ne sais plus très bien. Et enfin je vis les archers commencer à décocher leurs flèches enflammés sur ces monstres avides de destruction.
Il était hors de question d'abandonner cette ville qui représentait la seule position idéale pour mettre une défaite mémorable à la Horde des engeances. Il fallait absolument remporter une grande victoire en cette soirée pour avoir un temps de répit afin de préparer une contre attaque ou une plus grande défense. Après tout, peut-être que la Horde présente ici n'était qu'une partie ? Les engeances avaient-elles un plan de bataille ? J'espère bien que non, car elles pourraient contrer le nôtre. Par-dessus les remparts je vois les lueurs d'un immense bûcher et l'odeur d'engeances brûlées ainsi que les cris de douleurs qui retentissent dans l'air. Nous allons bientôt avancer vers les portes, je vois déjà le Roi Beremor descendre les escaliers pour annoncer aux soldats d'Orzammar qu'il est l'heure de venger notre cité. Pour cela il est sûr d'unifier tous les survivants, aucun Nain encore en vie ne voudrais pas venger la perte de leur foyer. Et moi le premier, j'étais prêt à me lancer en première ligne pour dégommer un tas d'engeances, mais y aller ainsi serait aussi signer mon arrêt de mort. La première ligne survivait rarement aux combats. Aussi, il me faut garder mon sang froid.
Le roi finit son petit discours pour galvaniser les troupes, j'unis alors ma voix avec celles de mes frères et sœurs Nains.
« Pour Orzammar ! »
Qu'il est bon de sentir l'unisson des Nains, comme si les ancêtres nous guidaient encore et nous exhortaient d'aller raser cette prairie embrasée de ces monstres impies. Si c'était le cas nous nous ferions un plaisir d'accéder à leur demande. Quoi qu'il en soit, la troupe s'élance, les humains nous suivent et la le contact, violent, fort et plein de hargnes. Je combas avec mes deux haches à une main. Utilisant mon avantage qu'est ma taille et la vitesse que me procure des armes légères. Un carnage, les engeances tuent énormément, mais nous tuons aussi beaucoup. La noblesse et les guerriers étaient entraînés pour survivre face aux engeances. Aussi, on apprenait à ne pas se faire blesser par l'une d'entre elles sinon c'était la mort quasi assuré. Enfin c'est ce qu'on disait, mais je n'étais pas volontaire pour aller vérifier. Enfin, la danse avec les monstres est parfaite, les chevaliers Humains font de leurs mieux et sont rudement efficaces. Taillant des belles percées je vois déjà la seconde vagues de soldats Humains arriver pour suppléer ceux qui ne sont plus en états de combattre. Je vois là un moyen de gagner cette bataille épuiser l'ennemi avant qu'il ne nous épuise. Couper les assauts et l'élan qu'il prend. Voilà un plan ingénieux !
Un grand gaillard passe derrière moi écrasant son bouclier sur une engeance et m'empresse de la décapiter pour m'assurer qu'elle restera bien à terre. Je le remercie, ce gars et très grand il faut l'avouer et avec son marteau et son bouclier il semble presque titanesque. Cependant, au lieu de foncer contre les ennemis il semble préférer défendre ceux qui se battent et ne voient pas les monstres arriver derrière eux.
« Colosse ! Derrière toi ! »
Je lance alors l'une de mes haches dans le genlock qui s'approchait de lui. Venant sans doute exploser la cage thoracique de ce-dernier. Mais sauvant également le grand gaillard. Pas très loin j'ai vu le grand-père qui faisait le tourisme se battre, mais n'est désormais plus dans mon champ de vision. Cette bataille est très rapide et avoir ce ciel au-dessus avec l'eau qui ruisselle sur l'armure et vient devant les yeux, n'est en rien pratique. Surtout quand on est pas habitué. Ca risque d'être difficile pour les Nains.
« Nains d'Orzammar aux portes ! On défendra les portes !! Repliez-vous aux portes de Lydes ! »
C'était la meilleure décision, ici dans la boue nous y péririons tous et cela ne servirait à rien.
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Jeu 3 Sep 2015 - 17:07
La défense de Lydes
Hersent
Il y a quelque chose d’étrange à voir les Engeances déferler à la surface. Non pas qu’elles n’aient jamais atteintes la terre – elles s’y aventurent bien souvent, hélas – mais c’est la première fois qu’Hersent en voit tant. Une armée se masse à l’horizon, monstrueuse et terrible, et bientôt l’assaut déferle des deux côtés. Les Engeances foncent vers Lydes, les défenseurs se précipitent en avant. Un tonnerre de sabots retentit, presque aussitôt suivi de la clameur des guerriers qui se ruent sur les monstres. En arrière, avec les autres mages, Hersent frappe pourtant parmi les premiers. La magie la remplit toute entière. Elle sent la vague affluer en elle, monter de la terre vers son esprit, comme si c’était l’énergie du sol lui-même qui s’élevait à travers ses veines. La chaleur du feu l’envahit. Cette sensation lui faisait peur autrefois, non parce qu’elle redoutait de ne pouvoir la contrôler, mais parce qu’elle l’enivrait de puissance. Le torrent brûlant s’amoncèle dans sa tête avant de déferler vers ses mains. Hersent les lève au-dessus de sa tête. Là, un groupe de hurlocks s’avance, presque dans un couloir. Ces idiots se collent les uns contre les autres en espérant pouvoir faire bloc. Une pluie de feu s’abat sur leurs têtes immondes et ils hurlent. Hersent, elle, exulte. Mais l’ivresse du combat ne se limite pas à jeter des sorts derrière tout le monde. La magie a des limites, celles que le mage repousse petit à petit, à force de concentration et de travail. Mais dans le fracas de l’escarmouche, la concentration n’est pas optimale, et Hersent aime se frotter au danger. Elle accourt elle aussi, implacable, furieuse, son bâton lui servant aussi bien de catalyseur que d’arme. L’Immatériel martèle ses tempes. La magie se débat à l’intérieur d’elle, avide de se déverser sur le champ de bataille, mais la Garde retient ses forces pour le moment. Elle aura besoin d’user de magie sur le long terme, pas seulement quelques fois. Pour l’heur, elle frappe de son bâton et enfonce sa pointe dans les faiblesses des armures adverses. Les Engeances ne manifestent aucune pitié pour leurs ennemis. Les hurlocks frappent, éventrent ; les genlocks taillent dans les chairs, laissant pourrir dans la boue les corps encore frémissants de vie. Certains mages tentent de s’approcher, mais l’heure n’est pas encore venue pour les soins. Hersent tend la main. Une boule de feu repousse un archer qui la menaçait de ses traits meurtriers. Puis elle aperçoit l’immense créature aux bras aussi gros que la mage elle-même. Le malheureux qu’il tient dans ses mains n’a pas le temps de hurler. Tant mieux, peut-être. Hersent sent la fureur l’emplir toute entière et, cette fois, elle laisse la magie exploser comme elle l’entend. La boule enflammée atteint l’ogre de plein fouet, embrase le peu de vêtements qu’il porte. Une odeur de chair carbonisée s’élève – d’aucuns la jugent atroce ; Hersent, elle, y voit le couronnement de son art. L’ogre court dans tous les sens en espérant trouver un moyen d’éteindre le feu qui le dévore. D’ici peu, elle pourra revenir chercher ses oreilles. Mais le regard de la Garde est soudain attiré par un visage connu, celui d’un homme à qui elle doit sa liberté et sa sauvegarde. Et il est mal en point. Sans réfléchir, elle se précipite vers lui, le soutient alors qu’il s’effondre.
« Tiens bon, Bedwyr », souffle-t-elle.
Peine perdue. Avec le bruit de la bataille, il n’entend sûrement rien. Mais le vieux Garde pèse un âne mort, avec son harnachement et sa blessure qui lui fait tourner de l’oeil. Quelqu’un hurle de se replier aux portes de Lydes. Hersent lève les yeux. Par le Créateur, comme elles lui paraissent lointaines ! Serrant les dents, la mage soutient son camarade du mieux qu’elle le peut et se fraye un chemin vers les lignes arrière. Un genlock tente de lui faucher les jambes ; elle le repousse d’une vague de flammes bien sentie. Non loin d’eux, quelqu’un chute dans la boue, se relève en vitesse et repart à l’assaut. Hersent n’ose pas tourner la tête pour voir de qui il s’agit. Les ordres de repli sont relayés par d’autres guerriers, mais beaucoup tardent à l’exécuter. Tant mieux pour elle et son camarade blessé.
« Ne t’avise pas de crever maintenant. On y est presque. »
Ou pas. Les portes ne lui ont jamais paru aussi éloignées. Mais les Gardes-Mages se tiennent prêts, eux aussi. Ils attendaient le reflux probables des troupes, et, sur les remparts de la citadelle, Hersent voit déjà crépiter la foudre, naître la glace, flamber le feu. Elle ne peut réprimer un sourire. Que les Engeances approchent de la cité. Les siens les attendent de pied ferme.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Lun 7 Sep 2015 - 13:02
La défense de Lydes
« Le replis n'est que stratégie...»La bataille est déjà bien entamée, les flammes réduisent en cendres alliés et ennemis, la pluie vient se mêler au combat, transformant la terre en boue, les guerriers se retrouvent parfois bloquer dedans, les Nains meurent enfoncés dans la boue se faisant noyer sous ce tas de terres. Les engeances ne lâchent rien et rien ne semble arrêter ces monstres, bien que les soldats y mettent tout leur cœur. Les vagues d'ennemis semblent infini. Les chevaliers Orélsiens se battent au cœur de la mêlée la majorité s'en sont retournés au créateur pendant que comme tous les hommes de Lydes les autres tiennent bon face aux créatures de l'ombre.
L'ordre de replis est hurlé pour défendre la cité en terrain moins boueux, aux portes de la cité de Lydes. Les Nains et les soldats se replient petit à petit, laissant la place aux engeances pour avancer, beaucoup d'hommes périssent encore dans le replis, mais une grande partie des survivant qui se sont repliés arrive à la porte lorsqu'elle se ferme. Certains sont blessés, d'autres à moitié mort, mais tous sont prêts à tenir tant que les murs tiennent bon. Sur le flanc droit des engeances les morceaux de roches viennent encore couper les assauts avec l'aide des trébuchets construit sur la colline.
La bataille continue sur les remparts et au niveau de la porte pour la garder debout, alors que le cri des ogres se fait entendre. Une dizaine de ces créatures géantes s'approchent pour venir fracasser les remparts et la porte...
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Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, il n'y a pas d'ordre de poste. Vous pourrez faire intervenir des pnj dans vos rp si besoin est, tant que cela reste cohérent. Dans la mesure du possible, essayez de privilégier des messages courts (entre 200 et 300 mots environ).
▬ Pnj présents dans l'intrigue☩ Brynjolf Thorok (tribun de la Légion des Morts), Duerine Jorgen (commandeur de la Garde des Ombres),Roi Beremor Aeducan, Comte Garholt de Lydes, Gardes PNJ, Légionnaires PNJ, nains militaires PNJ, humains Militaires PNJ.
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Jeu 17 Sep 2015 - 4:07
Pendant quelques instants, la combat devant les portes de Lydes change radicalement dans la tête de Rancan. Il était arrivé totalement naïf des combats pour défendre une cause qui se matérialisait à ce moment là par des murs et des habitants. Lorsque le plan de stratégie avait été mis en place, il n'avait l'impression de n'être qu'un individu dans un groupe parmi d'autres groupes. Sa présence se faisait aucune différence.
Pourtant, à cet instant, il se voyait presque comme en harmonie avec les Nains. Bon, ok, avec UN Nain... pendant un court instant... et le mot "harmonie" est peut-être un peu trop fort. En tout cas, ça n'a peut-être duré que peu de temps mais il a eut l'impression d'avoir quelqu'un pour protéger ses arrières. Alors qu'il avait protégé cet homme, celui-ci avait achevé la cible. Un peu comme s'il avait été un seul corps. Rancan était le bras gauche, celui portant les défenses et le Nain, le bras droit, celui qui intervient une fois le danger écarté. A la suite de quoi Rancan intercepte un Genlock lancé vers le duo et son acolyte le protège en lançant sa hache sur un adversaire dans son dos. Se défendre les uns les autres. Est-ce cela le principe de frère d'arme? Quoi qu'il en soit, cette personne lui a donné un surnom. Certes, ce n'est qu'un rappel à leur différence de taille mais, selon l'opinion du colosse en question, c'est quelque chose de positif.
Peu de temps après, le nouvel ami de Rancan lance un appel au repli vers les portes de la ville. En voilà une bonne idée, tout le monde pourrait prendre quelques minutes de repos bien méritées. D'une manière bien obscure, tous les nains comprennent l'ordre de retraite malgré le tumulte de la bataille. Ca n'a pas l'air simple pour tout le monde de reculer sur ce sol boueux tout en combattant les engeances. Une fois n'est pas coutume, Rancan s'est trouvé du courage pour aller en première ligne, tenter d'extirper le plus de soldats possible de ce guêpier. La tension du front n'est pas pour plaire à l'homme qui sait que les portes de la ville ne resteront pas éternellement ouvertes. Plus les soldats se mettent à l'abri de l'ennemi, plus il est facile à la horde de progresser Inévitablement, les autres n'hésiteront pas à en abandonner peu pour en sauver plein. Une attitude que Rancan comprend peut comprendre même s'il n'arriverait pas à le mettre en application. Il a, d'ailleurs, encore moins envie d'être celui coincé derrière la porte. Lorsqu'il voit qu'il ne tient plus, il recule. Ses jambes trouvent une nouvelle vigueur. Rancan arrive presque à courir et à dépasser les gardes à la porte. Une fois en sécurité, il se met au sol à grand fracas. Il laisse son lourd bouclier et son marteau tomber avant de s'allonger à même le sol. Il est grandement recouvert de sang. Difficile de dire s'il est en train d'agoniser ou juste épuiser. Il va prendre quelques minutes de repos avant de retourner aider à la défense de la ville.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Mer 23 Sep 2015 - 18:14
Shay était sur les remparts depuis le début de la bataille avec nombres de ses semblables, aujourd'hui il n'avait pas vocation à aller dans la mêlée, enfin pas maintenant en tout cas. Il dirigeait un groupe d'archer, leur donnant l'ordre de tirer là où il fallait tirer. Ses confrères de la garde qui étaient avec un arc ou encore avec leurs magies semblaient s'accommoder de ses ordres et ne rechignait jamais, en même temps dans la garde ils étaient habitués à suivre les ordres du plus vieux d'entre eux lorsqu'ils étaient en champ de bataille, en escarmouche serait plus juste, c'était la première fois pour la gade des Ombres toute entière qu'ils étaient face à l'engeance en bataille rangée. C'était effrayant, mais aussi exaltant.
Shay regarda un de ses confrère mage et lui sourit alors avant de lui répliquer : « Même si ici, ces enfoirés de tevintides m'emmerde. »
Le mage prit sa blague, mais ne rigola pas, trop concentré sur ce qu'il faisait, Shay avait pourtant apprit qu'il était de Tevinter avant de rejoindre la garde des Ombres, aussi il aurait pensée qu'avec une petite plaisanterie cela pouvait l'énerver et le rendre plus efficace si bien sûr il faisait passer les engeances avant son honneur.
Le cor de retraite sonna, pour le recruteur sur les remparts c'était la panique, c'était trop tôt, les potes ne tiendraient pas longtemps et si la retraite se faisait maintenant ils perdaient un temps précieux, il descendit les escaliers aussi vite que possible et rejoignit la porte en courant aidant les derniers arrivés à rentrer afin que les gardes ferment les portes. Voilà que maintenant ils allaient devoir tenir la porte et les murs.
« Ogres en approches !! »
Ce fut le cri d'alerte que Shay soupira et repartit sur les remparts pour guider ses frères et sœurs, il avait vu Bedwyr blessé, mais Hersent prenait soin de lui, visiblement il ne manquait pas de chance même blessé ce vieux bougre. le recruteur vit en arrivant sur le chemin de ronde l'horreur, une dizaine d'Ogres qui allaient dans les instants qui allaient suivre, enfoncer mur et portes. Voilà qui ne s'annonçait pas très bien pour eux.
« Enflammés les flèches, visaient les têtes de ces créatures puantes et visqueuses ! »
Pourvu que des renforts arrive, ils n'allaient pas tenir cette cité bien longtemps, déjà il entendit la porte tambourinée par les coups des engeances géantes.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Mer 23 Sep 2015 - 21:22
La défense de Lydes
C’est bon, elles sont là les fillettes ? A la baston !
C’était de plus en plus le bordel en bas. La pluie battante et l’orage n’arrangeant rien, il devenait difficile de viser correctement des cibles sans risquer d’embrocher un allié… D’un coup d’œil j’observe Shay : c’est lui qui dirige les archers et c’est donc de lui que je prends directement mes ordres, ce qui est une très bonne chose. Je le connais depuis des années, il est mon mentor et une des seules personnes à connaître mon passé et je dois m’avouer rassurée de l’avoir à mes côtés aujourd’hui.
Soudain, retentit le cor de retraite. Je peste bruyamment : c’est trop tôt, beaucoup trop tôt ! La panique ne tarde pas à gagner les rangs, les soldats pataugeaient dans la boue en tentant de gagner les rangs, suivis par des hordes d’engeances assoiffées de sang. Je m’élance à la suite de Shay alors qu’il dévale les escaliers pour gagner les portes. J’aide à abattre les quelques engeances qui sont parvenues à pénétrer dans l’enceinte avant la fermeture des portes.
« Engeances de m… » Je crie agacée mais la fin de mon injure se perds dans la cohue ambiante.
A présent que les portes sont sécurisées, je m’empresse de gagner de nouveau des remparts. Je pousse un nouveau juron fleuri en voyant arriver les ogres en direction de la porte, juste avant qu’un soldat ne se mette à brailler l’information.
« Bon ! » Je grogne. « Il va falloir sortir l’artillerie lourde ! »
J’entends alors Shay s’égosiller en demandant aux archers d’enflammer leurs flèches et d’abattre ces saloperies le plus vite possible. Ne perdant pas un instant, je tends mes flèches à un mage non loin de moi et une fois la pointe embrasée, je la braque directement sur le premier ogre près des portes.
Je prends quelques secondes pour me calmer puis je prends une profonde inspiration. Je lâche enfin la flèche qui fend l’air avant de se loger dans l’œil droit de l’immonde créature. L’ogre hurle de douleur et, désorienté, il recule, bousculant les autres au passage. Je tire une deuxième flèche qui vient se loger un peu au-dessus de la première.
Assailli d’une pluie de flèches, l’ogre finit par succomber et s’effondre. Bon ! Ca en fait déjà un de moins…
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Jeu 24 Sep 2015 - 1:11
A chacun de mes pas semblait résonner les cris désincarnés de ceux dont l'âme viciée se comprimait dans des carcasses de fer, ceux dont les mains opalines agrippaient le sol en hurlant lorsque le contact d'une lame les précipitait vers les abysses. Je ne pouvais lancer un regard pour ceux qui, plus jamais, ne verront un soleil se lever, et c'est difficilement que j'essayais de me souvenir du nom des personnes que j'avais sauvé, de celles que j'avais laissé mourir dans la fièvre de la guerre. Je mets fin la vie dans la mort, à la corruption, celle qui, à chaque fois, se dérobe au toucher de la Faucheuse, contraints de parcourir les tréfonds en une errance éternelle, piétaille d'un faux dieu, qui pour une Rage primordiale, condamne les jours à l'extinction.
Les hurlement résonnent au loin, et la souffrance reste la même, les gens meurent et le roman continue, l'encre ne cesse de couler, pareille à l'ichor écarlate, le fluide de vie qui abreuve les entrailles du monde, où les martyrs se fendent de leur dernier soupir.
Le vent souffle, et il disperse les cendres, soulevant des panaches sombres qui nous occultent la vue, dessinant les concours de la robe de la consœur de la Vie, un voile annonciateur de la fin des temps. Une toile d'un blanc maculé par la poussière et le sang, le trop macabre baptême de ceux qui n'ont jamais volé fait s'abattre l'épée de Damoclès. Mais nous étions des guerriers, habitués à purifier les corrompus, à promettre rédemption à ceux qui, par volonté inavouable de « défier leur Créateur », ont pactisé avec le Démon.
Nos cœurs étaient anesthésiés, à l'abri dans une cage de glace éternelle, nous n'en souffrons plus lors de la clameur des batailles. Mais il ne pouvait qu'être brisé lorsque nos frères tombaient au combat, lorsqu'ils rendaient leur dernier soupir dans l'attente abject du châtiment du Faiseur.
Que m'importait ces fadaises, au fond, seul comptait le fait que je posais pied à Lydes, et que le chaos regnait sur ce qui, autrefois, était une ville magnifique.
Bien heureusement, je ne venais pas seul.
Chacun de nos compagnons répondait à l'appel, fidèle au poste, les torches éclairaient dans la nuit noire les lames tirées au clairs, celles des miens, certes, mais également l'armure rutilante des chevaliers de Val-Chevin venus prêter leurs forces et leurs boucliers contre l'enclin, et les becs aiguisés des griffons n'attendant qu'une injonction pour dépecer nos ennemis.
Les renforts étaient enfin là, ni trop en retard pour sauver la ville de la destruction imminente qui l'attendait aux mains des félons déchus du Dragon, ni trop en avance pour annihiler chacun des prétoriens corrupteurs.
Mais l'orage se levait, le tonnerre grondait, et la Horde était avide de chaire fraîche.
Ils essayaient en vain d'atteindre les murailles, et de notre position, nous étions prêts à les prendre en tenaille et à plonger nos lames dans le corps vicié de chacun de ces ersatz d'êtres humains.
Et alors que les gardes et leurs montures, ailées les chevaliers et les soldats n'attendaient qu'un mot pour se jeter au secours des leurs, je m’avançais en bon émissaire, me sentant chanceux de pouvoir prononcer quelques mots en l'absence de vétérans, avant que notre armée de soutien ne vienne prêter main forte aux survivants et que je n'incante le courroux des cieux sur chacune de ces créatures impies.
« Il y'a certaines choses que les engeances devraient craindre en ce monde, on va leur en montrer quelques unes. »
Dernière édition par Vergil Rivenkreuz le Jeu 24 Sep 2015 - 22:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Jeu 24 Sep 2015 - 21:44
La défense de Lydes
Val Firmin à la rescousse
Le propre des renforts est d'arriver trop tard pour les troupes régulières, et trop tôt à leur propre gré ▬ Précepte de l'Académie.
Ca fait seize. Seize heures de marche forcée, limitée uniquement par l'endurance de mille fantassins ; des chariots transportent barda et vivres, pour alléger les piétons. Les berruriers ont laissé leur harnachement sur leurs chevaux de bât, ne portant que l'équipement léger de voyage.
Les cavaliers encadrent le cortège ; cinq cent spadassins, nobliaux et cadets, réunis dans Val Firmin et ses alentours, prêts à se faire un nom à la pointe de leur épée. Les archers, enfin, et la troupe de mercenaires névarrans, complètent le groupe. Leur valeur compense leur faible nombre, du moins je l'espère.
A Verchiel, nous avons rencontré un contingent de Gardes des Ombres, de chevaliers-griffons, de soldats envoyés depuis les Anderfels, et joint nos forces ; les griffons ont trouvé le temps long sur la route, eux qui d'un battement d'aile puissant parcourent cent pas de soldat. Mais nous voici, à la nuit bien entamée, arrivant sur le champ de bataille.
Il nous a paru préférable de nous regrouper, et de ne pas nous quitter, même si nous sommes tous douloureusement conscients que chaque minute de perdue se compte en dizaines de vies sacrifiées. Je récite en mon for intérieur le Cantique en l'honneur des braves qui offrent leur vie en rempart au mal. Qui traite les faibles sans veulerie ni dédain Mais respecte la loi Et les œuvres du Créateur, celui-là connaîtra La pureté bénite du Créateur. La Lumière lui fera traverser dans la paix Les voies de ce monde et de l'au-delà.
Un jeune homme, un mage visiblement, s'avance, à l'avant-garde des chevaliers-griffons, et prononce quelques mots, que je saisis difficilement. Je m'approche rapidement de lui : visiblement, l'envie d'en découdre le démange et il s'apprête à lancer ses troupes à l'assaut. « un instant, beau prince, il faut laisser à mes hommes le temps de s'équiper avant de tailler cette horde en pièces » dis-je, laissant le soin aux sergents de reformer les rangs. Il ne nous faut pas longtemps ; un quart d'heure peut-être, mais je m'efforce, dans l'intervalle, de rester sourde aux cris et aux hurlements qui montent de la plaine ; aux râles des agonisants, au fracas des armes. Les hommes se répartissent sur les collines, prenant chacun une torche éteinte, comme prévu, et se répandant petit à petit tout autour du champ de bataille.
Le mage, Vergil, trépigne, et je le comprends. Les derniers berruriers terminent de boucler leurs énormes armures de guerre, tenant fermement leurs fléaux à trois têtes et leur bouclier de brèche. Je les crois véritablement capables, comme ils le prétendent, d'affronter un ogre en face à face. Les fines lames, mercenaires névarrans conscients de la menace de l'Enclin, se déploient également. S'ils ne résisteront certainement pas à la force brute d'un ogre, leur équipement léger leur permet de se faufiler et de s'esquiver tout en portant des coups mortels. Ils feront leur part, mon cœur me le dit.
Il est temps ; tout est en place, et les Gardes n'attendent plus que nous. Je donne le signal.
Un mage embrase la première torche d'un mouvement sec de la main ; deux nouvelles torches s'allument à celle-là, et très vite, le feu se propage sur les collines, comme une trainée étincelante, un message d'espoir pour nos alliés retranchés derrière leurs murailles, une promesse de destruction pour la horde qui nous tourne le dos. Tout comme le papillon de nuit voit la lumière et s'approche de la flamme, Elle doit voir le feu et s'approcher de la Lumière, dit le Cantique.
Je hurle à tue-tête les Mots Sacrés, propres à embraser le cœur des hommes face aux démons qui nous font face, et à solidifier leur sang dans leurs veines, pour que le Saint Courroux du Créateur leur prête la force d'affronter le Mal qui s'est répandu sur le monde, et le terrasse. Les Transfigurations ont toujours été mon passage préféré du Cantique, et dix ans plus tard, chaque mot brûle dans mon esprit, gravé au fer rouge.
Qui sème le conflit et nuit Au moindre de Ses enfants sans y avoir été contraint, Celui-là est maudit par le Créateur.
Qui de ses actes est parjure, menteur, Et cherche à duper, qu'il sache ceci : Il n'est qu'une Vérité. Notre Créateur est omniscient Et jugera de leurs mensonges.
Tous les hommes participent, même ceux qui ne connaissent pas les Mots. Leur cœur est là, trempé dans l'airain de la Foi et de l'amour du Créateur.
Vergil a raison : les Engeances ont massacré, pillé, ravagé et terrorisé le monde depuis qu'ils sont sortis des Tréfonds. Il est temps que nous leur rendions la politesse.
« A vous l'honneur, beau prince. Déchaînez donc le courroux du Créateur sur ses ennemis » soufflé-je, le goût du sang déjà aux lèvres.
Sujet: Re: Event : La défense de Lydes Dim 27 Sep 2015 - 21:22
Chroniques d'Emeline Automne, Garde des Ombres, ancienne Barde.
"Que dire du spectacle horrible qui s'offrait à nos yeux? Lydes assiégée par une horde... une armée d'engeance. Mon cœur cognait en ma poitrine comme s'il voulait prendre la fuite. Le son des armes, l'odeur du sang... tout m'agressait! Mes jambes flageolaient, mon souffle était court... je ne savais que penser. Je tournais mon regard vers Bjorn-Dahl. Le géant Ander était impassible devant les morts, devant la ville qui essayait de survivre. Son regard glaçant se portait sur ses ennemis... ses proies: les engeances! Nous avions ralliés un groupe de mercenaires, et avions rattrapés les renforts des Anderfels et de Churneau ainsi qu'un groupe de Berriers et d'autres lames à louer. Ces autres renforts nous permettaient d'être assez nombreux pour constituer une solide force de frappe. Avant de les rejoindre, nous étions un peu plus de 70 hommes et femmes en armes, plus une dizaine de Gardes des Ombres. Avec ce monde, nous pourrions faire face, mais tiendrions nous?
Je fut impressionnée par la vue des Griffons. Ces bêtes fabuleuses m'hypnotisaient par leur taille et leur majesté. On m'en avait souvent parlé mais je ne m'imaginait pas en voir un jour. Je me demandais même si ce n'était pas un conte de fée.
Bjorn-Dahl eu ce sourire carnassier que je lui connaissais si bien: ce sourire qui annonçait que le sang tant rêvé allait couler! Un homme se porta à notre hauteur pour jauger la situation. Il secoua la tête: -Par Andrasté! Bjorn-Dahl! Rappelle-moi pourquoi j'ai accepté de vous suivre. -Zi tu afais refuzé, che t'aurais tué! Répondit cette espèce de fou furieux d'un ton presque joyeux. Tilmen, le chef des Libres Compagnons d'Arozan, une unité de mercenaire où Bjorn-Dahl avait servi il y a plusieurs années, leva les yeux au ciel -Je savais qu'il y avait une bonne raison.
L'homme s'éloigna. l'Ander embrassait le champ de bataille du regard. Les engeances étaient toutes absorbées par leur envie de faire tomber les portes lourdes de Lydes et ne prenaient pas garde à nous. -Zalopes d'Enchanzes! Elles zont infoutues de faire ein trafail korrekt! Y'a pas azsez de kadafres de Nains! Marmonna-t-il. Peu importe le danger immédiat, sa haine des Nains, connue de toute la Garde des Ombres, était toujours tenace. Je me souvins que les Gardes Seniors avaient refusé qu'il parte pour Orzammar. L'un d'eux avait même dit, en plaisantant, qu'il craignait que Bjorn-Dahl ne se rallie aux Engeances pour massacrer les Nains.
Tilmen revint: -Les hommes sont prêts. Tu devrais leur parler: je me rappelle que tu as un style.... efficace, pour motiver les troupes. Il remarqua ma présence. -Oh! Et qui est cette charmante demoiselle? Comme si c'était le moment! -Ne pensez-vous pas que ce n'est pas vraiment le moment de jouer les jolis-cœurs?! Demandais-je, agacée par ces manières idiotes. -Z'est Emeline! Elle n'est Karde des Ombres que depuis kquelkques mois et a eu le malheur de m'afoir pour mentor. Emeline, voici Tilmen, des Kardiens de la Lanze Rouche Renseigna Bjorn-Dahl. Tilmen parla dans une langue que je ne comprenais pas: l'Ander -{Mentor? Lui as-tu montré ta férocité nocturne, mon frère?*} -{Necht! Elle n'aurait pas survécu!*}
Tous 2 rirent de leur dialogue. Je ne comprenais rien, mais leur regard complice et le ton salace de leur voix me faisaient penser que j'étais la cible d'une plaisanterie en dessous de la ceinture! -Crétins de barbares! Fit-je, outrée! Non loin, une jeune femme blonde hurla des Mots du Cantique afin de galvaniser les troupes. Cela me réchauffait le cœur, mais Bjorn-Dahl se contenta de la regarder en souriant d'un air moqueur: il conchiait le Créateur et n'avait rien à faire du Cantique de la Lumière. Dire qu'il en connaissait chaque mot! Dire qu'enfant, il était plus dévot qu'une nonne chantriste! Certains Gardes et mercenaires se recueillirent.
Bjorn-Dahl ajusta son écu et prit en main son arme. Je dégainais les épées courtes qu'il m'offrit quelques mois auparavant et qui avaient prouvé leur efficacité. Il se campa devant les mercenaires et hurla d'une voix puissante: -Che ne fais pas fous bazsinner afec des konneries komme l'honneur et autres foutaizes! Fous allez kombattre kar il n'y a pas d'autres choix! Fous allez kombattre kar rekuler, z'est mourir! Frappez pour tuer! Frappez pour fifre! Frappez pour kque meure ze kqui fous menaze!
Il écarta les bras, brandissant son arme et son bouclier. -Fous zafez kqui fous êtes! Fous n'êtes des payzans apeurés! Fous êtes les Kardiens de la Lanze Rouche! Chaque groupe lança une clameur à son nom. -Frappez kar fous safez le faire! Fos armes ont zoif! Abreufez-les du zang de zes chozes! Montrez-leur ze pour kquoi fous êtes là: LES MAZSAKRER!
Tous frappèrent leurs boucliers, entrechoquèrent leurs armes en poussant des grogrements sauvages. Ils étaient prêts à se battre! Bjorn-Dahl aussi! Je me laissais emporter par la fureur collective et entrechoquais mes épées, comme en transe! Mon mentor avait raison: comme eux, j'étais là pour massacrer les Engeances... et c'est ce que j'allais faire! Bjorn-Dahl fit volte face et s'apprêta à charger!"
« Orzammar, Jader, et maintenant, Lydes… »
« Nous tiendrons la ville… »
Il y a quelque chose d’étrange à voir les Engeances déferler à la surface. Non pas qu’elles n’aient jamais atteintes la terre – elles s’y aventurent bien souvent, hélas – mais c’est la première fois qu’Hersent en voit tant. Une armée se masse à l’horizon, monstrueuse et terrible, et bientôt l’assaut déferle des deux côtés. Les Engeances foncent vers Lydes, les défenseurs se précipitent en avant. Un tonnerre de sabots retentit, presque aussitôt suivi de la clameur des guerriers qui se ruent sur les monstres.
« Le replis n'est que stratégie...»La bataille est déjà bien entamée, les flammes réduisent en cendres alliés et ennemis, la pluie vient se mêler au combat, transformant la terre en boue, les guerriers se retrouvent parfois bloquer dedans, les Nains meurent enfoncés dans la boue se faisant noyer sous ce tas de terres. Les engeances ne lâchent rien et rien ne semble arrêter ces monstres, bien que les soldats y mettent tout leur cœur. Les vagues d'ennemis semblent infini. Les chevaliers Orélsiens se battent au cœur de la mêlée la majorité s'en sont retournés au créateur pendant que comme tous les hommes de Lydes les autres tiennent bon face aux créatures de l'ombre.
