Les grands Nains attendent qu'on raconte leur vie dans des livres relatant leur exploits, extrapolé le plus souvent. Pourquoi serais-je comme eux ? Arès tout ce n'est parce que je suis Haut que je dois attendre patiemment que la pierre nous tombe sur la tête. Je vais donner aux érudits des temps futur un texte qui restera sans doute le plus réaliste parmi tous ceux qu'on peut trouver auprès du façonnât.

Je suis né dans le cornal Roturier, un lieu remplit d'autant de personnes cupide que bonnes. Un lieu diversifié par les caractères de chacun et remplit de danger pour chaque instant. Le carta mène la vie dure aux marchands, mais les tavernes adoucissent les esprits. Ou les échauffes un peu trop parfois.

Oui, c'est au milieu de cela que je suis né, fils de la caste Marchande. Certains vous diront qu'il n'y a aucun honneur à y être né, mais je leur répondrais simplement que cela est sans doute ma plus grande chance aujourd'hui. Jusqu'à mes 13 ans j'ai pu apprendre le métier de marchand, allant parfois dénicher en surface les contrats les plus avantageux, les partenariats rapportant le plus, alors que pendant ce temps les Guerriers ne faisaient que combattre. Oui, la force est importante, mais l'esprit doit être également échauffé voyez-vous. Il devient primordial lorsque nous rencontrons un problème. Cependant, je ne dis pas cela car je me suis arrêté à ce talent de diplomate et de baragouineur. Non, je dis cela car si on le désire la force peut être acquise avec de l'acharnement. Ce fut dans la période avant mes 15 ans, que l'envie de sensation de combats me hantait, chaque jour les bagarres dans les tavernes me tentaient encore plus. Je voyais les membres de la milice cognaient contre les membres du carta et les ivrognes, je voulais devenir comme eux, jeune Nain que j'étais.

Alors, lorsque je fus assez fort pour porter une hache, j'en emprunta une dans la boutique de la famille et sortit caché dans Orzammar pour m'entraîner et un jour dans mes rêves devenir le plus grand des guerriers d'Orzammar. Chose que vous le remarquerez sûrement est accompli. Cela dura un certain moment. Pendant plus de deux ans je m'entraînai dans mon coin en secret le soir et en journée j'étais simple marchand dans la boutique de famille. Mais tout changea lorsque je croisa la route de Ser Dornell Morygh, un membre de l'illustre caste guerrière, mais les circonstances de notre rencontre furent plus embarrassantes pour lui que pour moi. Alors que je me rendais simplement à mon endroit habituel, je suis tombé sur Ser Dornell en train de forniquer avec une Naine, plus tard j'appris qu'il s'agissait d'une femme de la caste Noble. Ce qui poussa ce charmant guerrier à me courir après pour me faire jurer de ne rien dire à personne. Chose que je fis en l'échange de bon procédé, s'il m'apprenait à me battre. De mes dix-sept à mes vingt-huit ans, toutes les semaines nous nous retrouvions pour qu'il m'enseigne l'art du combat.    

Pendant plus de onze ans, une fois par semaine. Je me suis tellement bien entraîné qu'il m'a enseigné l'art du maniement des deux haches à une main, chacune pouvant accomplir un geste différent, voilà qui montrait un talent qui n'était que le fruit du travail et de la passion. Mais aussi l'art de manier le bouclier avec ma hache. Ces rencontres étaient pour moi le prix de l'élévation sociale puisqu'un jour où l'autre je savais que cela pourrait me servir. Pour lui il s'agissait de la survie, pourtant nous côtoyâmes assez longtemps pour devenir amis et les leçons qu'il me donnait n'étaient plus des obligations, mais du temps passé entre amis de différentes caste.  Cela étant, j'ai beaucoup appris autant sur les héros célèbres que sur le maniement des armes avec cet homme. Que la pierre soit avec lui. Je ne serais pas là aujourd'hui sans lui.  

Ce fut l'année de mes vingt-huit ans que je connus la gloire et le succès auprès de la noblesse. Alors que je me rendais simplement à ma séance hebdomadaire d'entraînement avec mon ami, que j'ai bousculé un autre Nain un peu pressé lui aussi. Le renversant et lui faisant tomber une arme, une dague imposante. Il rugit de colère se releva vite et fonça jusqu'au cortège du Roi Aeducan qui était en visite dans le Cornal ce jour-là et qui m'avait forcé à faire un léger détour pour aller à destination. Comprenant vite qu'il allait tenter de tuer le Roi j'ai lancé ma hache dans les jambes de l'assassin le bloquant au sol et lui faisant lâcher son arme une fois de plus juste avant qu'il n'atteigne sa cible.  Bien sûr comme on peut s'en douter, j'ai aussi été arrêté, mais dans les jours qui ont suivi j'ai été libéré comprenant alors que je n'avais fais que sauver la vie de notre suzerain. C'est là que six semaines marrantes ont commencés. J'ai été surveillé, interrogé et enfin convoqué pour obtenir ma récompense, celle désirée par tout Nain digne de ce nom. Je fus nommé Haut d'Orzammar.

Un accomplissement et une chance diront alors les admirateurs. La suite logique d'un acharnement et d'un entrainement je répondrais. Je ne suis devenu haut que parce que je l'ai mérité et parce que je l'ai désiré. Tout cela n'est qu'une suite logique d'événements récompensant ma loyauté et mon obstination. Enfin bref, il y a eu une magnifique cérémonie et je fus nommé Ancêtre vivant, un Haut, j'ai eu droit d'ailleurs à quelques tailleurs qui commencèrent ma statue. Tant de frivolités, mais pourtant j'étais heureux, enfin je devenais important pour ma cité. Les années qui suivirent jusqu'à aujourd'hui ne furent que tractation politique et approbation ou non des décisions de l'assemblée, ma famille avait formé une nouvelle Maison Noble et l'assemblée nous était désormais accessible, je réussi même à rallier d'anciennes Maison Noble à ma cause grâce aux liens commerciaux que je m'appliqua de conserver jusqu'à aujourd'hui. Fort d'un commerce important et d'une position sociale grande, je m'applique à devenir incontournable. Encore aujourd'hui je tente de l'être, mais au plus loin des tréfonds une menace résonne, les éclaireurs reviennent inquiet et la cité d'Orzammar à acceuilli le passage des Gardes des Ombres en masse, rien de bon se profile à l'horizon de la pierre...