La soirée avait bien commencé; Rosélie s'était brillamment sortie d'un exercice complexe de tissage de sortilège, et son ami et mentor Louis avait proposé de marquer le coup, cela validant sa maîtrise des arcanes spirituelles. Les copains de promotion de Rosélie s'étaient tous réunis pour un bon festin en commun, et un tonnelet de bière légère avait même exceptionnellement été mis en perce, malgré le jeune âge des convives.



La petite fête battait son plein, avec Louis en chaperon, raisonnable pour une fois sur la boisson, et vigilant sur les consommations de chacun. Et puis, Bloedwenn était entrée. Comme on ouvre la porte sur le blizzard, qui s'engouffre dans une maison à la chaleur agréable, glaçant les habitants jusqu'aux os, l'arrivée de la brune volcanique et calculatrice figea les rires et les plaisanteries sur toutes les lèvres. Même celles de Louis.
La moitié des jeunes hommes dans la pièce devaient rêver le soir de la brunette; l'autre moitié n'en rêvait plus. La moitié des filles lui devait une somme mirobolante pour de "menus" services rendus. L'autre moitié avait eu à pâtir de ces services. Personne, nulle part dans la Tour, n'était à l'abri de la prédatrice.
Sauf les Templiers, qu'elle accablait d'un mépris si épais et absolu que Louis doutait qu'elle connaisse seulement le nom des deux hommes présents. Jensen, Richard.
Plus que n'importe qui dans la pièce (peut-être plus qu'eux tous cumulés) Louis connaissait le prix de la proximité avec la petite fleur blanche et carnivore.

Bloedwenn s'était invitée, sans gêne, comme à son habitude, vêtue (dévêtue, plutôt) d'une robe incroyablement érotique, provocante, translucide, fluide et soyeuse, et s'était lovée sur le banc entre deux jeune gens dont le teint faisait peine à voir, oscillant entre la pivoine et la tomate.

En un quart d'heure, tout le monde avait prétexté la fatigue, les exercices du lendemain ou des activités urgentes et avait pris congé. Non sans que Bloedwenn accompagne un jeune homme, pour "lui montrer un dernier petit détail".




Et maintenant, Louis se retrouvait seul devant l'âtre, une bouteille de vin à la main, et un coffret de bois exotique sous le bras. Il avait tenté de résister à la morbide pulsion qui le poussait à se gratter là où ça fait mal; en vain.
Le souvenir de la relation qu'il entretenait avec la jolie fleur, avant, le hantait toujours.

Il ouvrit le coffret, et remonta le cours de sa mémoire.

Le premier document était le petit carnet d'accueil qu'il avait voulu mettre en place avec ses premiers élèves.

"Je m'apele Bloedwen, j'ai 12 an, et je sui arrivé il y a cinque jour au Cercle de Mont Simard, pour évité à mon paire des souci avec lé tanpliers"
Un sourire s'épanouit sur les lèvres de l'homme, encore jeune, mais qui se sentait mille ans, à l'instant.

Huit ans à travailler avec la jeune fille. Quatre en tant que mentor bienveillant. Deux en tant qu'amoureux rétif. Deux en tant qu'amant. Six depuis. Une vie.

Reposant le petit carnet, il se saisit d'un petit mot, écrit de la main de son ancienne disciple, et se mit à lire.

Bloedwenn était de méchante humeur, il y avait une fête et elle n’y était même pas conviée ….ces petits salaupiots d’élèves ne l’avait pas invitée car soit disant c’était pour Rosélie l’élève de Louis et que de toute façon les autres professeurs non plus n’étaient pas invités…

C’est ce qu’un des retardataire lui avait dit, enfin il avait réussi à sortir vaguement deux phrases incomplètes et à la syntaxe douteuse. ...comme si elle était un démon tout droit sortie de la cité noire… Vraiment ces élèves étaient d’un sensible par le créateur ! S’ils craignaient une femme qui savait a peine se servir d’un couteau pour peler une pomme, ils allaient faire quoi face à un démon ?

Enfin ce n’était pas à elle de juger de l’enseignement dispensé par ses pairs, mais sincèrement elle n’en pensait pas moins. Elle avait donc décidé d’y aller, même si elle n’était pas invitée, elle pouvait bien aller dans une pièce pour en saisir la température, surtout celles qui lui étaient autorisées…

La brune avait donc enfilé une de ses robes les plus échancrées celle qui n’aurait pas fait tache dans une partie fine de l’impératrice tant elle était travaillée qui avait le mérite de lui aller comme un gant et de dévoiler juste assez pour que l’imagination de ceux qui la regardent se mette à galoper.
Elle avait enfin rejoins la fête, qui pour une raison qui lui échappa s’éteignit comme une bougie sans suif… ce n’était pas la robe qui leur avait fait cet effet-là ? Deux élèves un peu moins prudes, bien que forts rouges, lui avaient fait une place et elle avait tenté de deviser avec eux... Mais peu de temps après la salle c’était vidée aussi vite qu’un pot de chambre, bandes de petites natures…néanmoins elle avait accompagné l’un d’eux sous un prétexte fallacieux pour lui expliquer que c’était mal de la tenir à l’écart des choses, surtout lorsqu’on lui était redevable n’est-ce pas ?
Elle l’avait ensuite laissé fuir comme le vermisseau qu’il était et était revenue dans la salle ou se tenait la fête. Il y avait de l’alcool et ce ne serait que péché de le laisser ainsi.

La brune trouva Louis, son premier en beaucoup de domaines qui sirotait un verre de vin face à l’âtre en regardant des vieilleries elle décelait chez son ancien professeur une certaine mélancolie en regardant ses vieux souvenirs elle prit place a ses cotés face au feu de cheminée mais préféra le sol pour s’asseoir.

- S’ils te mettent dans cet état tu devrais les bruler tu ne penses pas ?

Elle étendit ses jambes et le tissu flotta lascivement dans la manœuvre, l’effet était juste magnifique .

- Enfin moi c’est ce que je ferais…

Comme un enfant pris en faute, Louis sursauta. Il tentait puérilement de cacher la lettre en entendant la voix de son ancienne amante, mais s'interrompit.Dans un sursaut d'orgueil, il se ressaisit, en voyant la jeune femme s'installer à ses pieds.

Il regarda Bloedwenn, s'étonnant encore de la beauté hors norme de la jeune femme. Elle avait beau dissimuler un cœur d'airain et une âme en acier trempé, la petite fleur était toujours parée d'atours charmants et il était dur de résister à la tentation.

Un peu étonné, il se rendit pourtant compte que son regard restait purement objectif, et qu'il n'était plus vraiment attiré par la jeune femme. Peut-être était-il temps de rétablir des ponts qu'il avait coupés depuis trop longtemps, maintenant que le temps avait fait son œuvre?



"Les brûler? Certainement pas, jeune péronnelle. Ils me rappellent un autre temps, une personne que j'ai follement aimée. Que j'aurais aimé amener sur un chemin lumineux, rempli d'affection et de bonheur, et qui a choisi une voie plus facile, de confort et de satisfaction, au péril de son âme. Mais, la lucrosienne que tu es doit trouver assez risible de préférer l'amour au confort, non?"

Se rendant compte de l’agressivité relative de cette saillie,  Louis se mordit immédiatement la lèvre et s'excusa.

"Pardon, petite fleur. Je n'ai pas de raisons d'être désagréable avec toi. Tu es une grande fille (il ne put retenir un regard évocateur vers les formes aguichantes de son interlocutrice) et je n'ai pas à te faire la leçon sur la façon dont tu vis. J'aimerais être ton ami, et toi la mienne, si tu veux bien.

Il se leva, pour chercher une seconde coupe, qu'il emplit de vin avant de la tendre à son amie. Il en profita pour récupérer l'un des plaids en laine cardée que les vieux faisaient à la chaîne, dans la salle commune. Quitte à passer la soirée ici à discuter, autant le faire dans le confort et l'intimité relative d'une soirée entre amis.

S'installant confortablement dans le grand fauteuil, il offrit la couverture à sa jeune collègue, pour lui permettre de retrouver un peu de confort.

"Je présume que tu n'es pas revenue pour partager ma nostalgie du passé? Pourtant, le passé nous appartient, comme tu disais souvent, et il est bon de faire un inventaire de temps en temps... Ca aide à construire l'avenir, tu ne crois pas?
Tu voulais me parler de quelque chose en particulier? Me demander un conseil? M'en prodiguer un, peut-être?
Ou alors, tu veux cette revanche à la Grâce perfide? L'occasion d'essayer encore une fois de me plumer? Je te préviens, cette fois, je ne m'arrêterais pas sous prétexte que tu devra passer toute nue devant les casernements des Templiers! "

Un petit défi gratuit, pimenté d'un érotisme limité, ne pouvait que faire tourner les sangs de la jeune femme. Il la connaissait bien, après tout...

il avait sursauté quand elle avait parlé pourtant elle avait fait connaitre sa présence , le silence n'étant pas spécialement son fort . mais le pauvre bougre devait être tellement dans ses pensées qu'il ne l'avait pas entendue. pour le reste il lui répliqua par une pique, Blœdwenn aurait voulu dire qu'elle était au dessus de cela et que ses mots ne l'affectaient pas. Si elle avait gardé une expression continue à l'intérieur elle avait eu mal. Mais il lui faudrait des heures de torture pour le reconnaître.

" Je pense que compte tenu de notre condition, de notre statut ce que tu désires est un luxe. Ce dernier nous ne pouvons ni nous l'offrir et encore moins nous le permettre. Et je ne comprends pas en quoi ma fraternité à a y voir avec cela, je suis encore capable de penser par moi même. De toute façon les lucrosiens oeuvrent pour les mages et leur condition bien plus que les égalitaires. "

Si les premières années Bloedwenn avait été une gentille petite c'était uniquement pour comprendre les règles de la tour, elle les avait vite et bien assimilées et si a présent elle testait régulièrement la patience de ses geôliers elle n'avait jamais fait plus que cela. Bloedwenn restait dans les limites des règles imposées par le cercle. au grand dam de tous ...

" Celle dont tu été je te cite " follement amoureux" était un miroir aux alouettes, une illusion car des que je me suis montrée telle que j'étais tu m'a rejetée...il n'y a donc juste à regretter la non existence de cette personne plutôt que son changement."

Bloedwenn faisait des efforts , pour paraître nonchalante et non affectée par ça mais Louis lui avait fait de la peine et même maintenant elle été déçue par son comportement . Elle l'avait pris pour meilleur qu'il ne l'était et le réveil avec leur séparation avait été brutal.

La brune se laissa servir du vin et posa la couverture à coté d'elle et une fois que son ancien amant eu parlé elle se leva et s'installa confortablement sur ses cuisses et lui faire poser sa coupe de vin. Dans cette position les flammes dans l'âtre réveillaient la transparence du tissu qu'elle portait . S'il voulait jouer, Bloedwenn n'allait pas le priver elle jouait juste selon ses règles .

" Il y a bien des choses que je voudrais que l'on soit, mais "amis" n'en fait définitivement pas partie "

Elle ponctua sa phrase d'un sourire carnassier et d'une délicate caresse sur la joue.

" Effectivement le passé nous appartient et nous pouvons le créer et le modeler à notre convenance, le futur est incertain donc on ne peut se baser dessus.... Il ne reste que l'instant qui est un cadeau ou tout est possible , c'est pourquoi on l'appelle le présent."

C'était cela la vraie maxime, profiter de l'instant et sans supposer de l'intelligence de son vis a vis Bloedwenn de part sa position et ses mots ne pouvait être on ne peut plus claire sur ce qu'elle désirait faire de l'instant présent.

Pour info ce n’était pas d'une partie de cartes qu'il s'agissait.

Bloedwenn savoure le moment que se soit la proximité avec Louis et le jeu qui s’en dégage naturellement ou juste son air surpris et irrémédiablement tenté. Elle est certaine de ses atouts et de ses charmes, mais son vis-à-vis possède pour sa part une jolie volonté. Ce n’est pas grave après tout la nuit est longue et toute à eux …et aux deux vicieux qui les observent. Car oui les templiers ne les ont pas quittés et doivent être gênés des tournures des évènements.

A sa première réplique Bloedwenn glousse doucement car ce n’est pas de son ex ce genre de réflexion, mais bel et bien d’elle, c’est charmant de voir qu’elle l’a influencé au moins un petit peu.

« Oh ? Mais cela n’est pas contraire à ton statut d’égalitaire que de demander quelque chose en contrepartie ? aurais-je eu une influence néfaste sur toi mon cher ? »

Elle sourit quand il s’attaque sans honte à son oreille et ne peux s’empêcher de se blottir contre lui , de caresser ses boucles blondes et de couvrir sa joue à proximité de baisers. Une attitude docile qui contraste avec son caractère bien trempé, mais après tout dans l’intimité relative qu’ils partagent elle peut se le permettre.

« Parole Louis, tu aurais dû être jardinier plutôt que mage…. »Rit elle

Avant d’attaquer son cou de baisers tout aussi délicats, Bloedwenn lui susurre.

« J’ai toujours détesté ce surnom, petite fleur, il me fait paraitre faible fragile et insignifiante »
Ce qu’elle n’est pas, ce qu’elle se refuse à être, peut être si elle se laissait aller la brune trouverai plus facilement un partenaire digne d’elle. Mais au bonheur, elle a préféré le pragmatisme…et l’argent.

« Tu ne m’a toujours pas expliqué en quoi mon statut de lucrosienne était responsable de quoi que ce soit… en ce qui concerne le passé. Je ne te propose pas le changement, mais la vérité. Ce qui n’est pas si mal»

Parce qu’elle a donné dans cette relation, sa première fois et les suivantes ce qui n’est pas rien Louis se doit de le reconnaitre. De plus lui après à eu d’autre après elle des idiotes et des idiots pour la plupart qui ne lui arrivait pas à la cheville, alors que c’est un secret de polichinelle qu’il y a presque six ans que la brune n’a pas été avec quelqu’un plus que quelques nuits d’affilé.

Le vernis de jeu est fin, entre ces deux là. A peine une mince pellicule, et apparaît soudain leur cœur à vif.

"Ho non, très chère, ce n'est pas un surnom de faiblesse ou de fragilité, mais de beauté délicate et de subtilité. Et puis, c'est à la fois éphémère et immortel, une fleur".

Voilà qu'elle revient à l'assaut avec ses factions! Louis a toujours considéré ces groupes de pression comme une vaste fumisterie; depuis quand le fait d'appartenir à un parti oblige-t-il à en devenir l'émanation? Bloedwenn l'avait poussé, à l'époque, à se choisir un camp, qui n'a logiquement pas été le même qu'elle, mais cela les réduit-il à leur idéologie respective?

"Ce n'est pas ta faction qui m'intéresse, ma jolie. Ni même ton goût pour le luxe. Ce qui est responsable, c'est ta manie de tout ramener au profit. C'est ton absence de considération pour le ressenti, en faveur de l'intérêt. "

Il réfléchit, tout en continuant à effleurer la peau de la jeune femme.

"En fait, le problème, c'est ni toi ni moi, c'est nous deux ensemble. Je veux être le seul qui compte pour toi; alors que tu n'apprécie une personne qu'en fonction de son intérêt objectif.

Tu sais quoi? Niveau sentiments, tu n'es pas si éloignée de ces Apaisés que tu redoutes tant. En réalité, l'homme qu'il te faut, plein d'égards, d'humeur égale, n'éprouvant ni jalousie ni envie, analysant froidement et avec précision les intérêts et désavantages de chaque chose, c'est un Apaisé!"

Il disait cela pour la charrier, mais se rend compte en prononçant ces mots, qu'il le pense réellement. Bloedwenn est une femme magnifique, mais froide et calculatrice. Il se rend compte qu'il apprécie chez elle des qualités identiques à celles qu'il trouve à ses "amis" Apaisés, et lui reproche ce qu'il leur passe. Pourquoi?

Changeant brutalement d'humeur - l'un de ses défauts les plus rédhibitoires- Louis cesse soudain son flirt, et s'ouvre à Bloedwenn avec gravité:
"Ma petite fleur, en fait, ce que je regrette, c'est de ne pas te sentir concernée émotionnellement dans notre histoire. Je sais bien que tu l'as été, un peu, plus qu'à ton habitude; mais moi, je m'investis complètement à chaque fois, et j'éprouve de la peine à te voir regarder d'autres hommes. je serais jaloux, encore, et ça me rongera. Nous nous disputerons, encore, et nous quitterons, encore, fâchés à mort. Je ne veux pas de ce futur.

J'ai beaucoup d'affection pour toi, mais je crois sincèrement que ce n'est pas possible entre nous.  Ce qui n'empêche pas que je serais ravi de te voir heureuse!".  

Louis se rend compte que ce qu'il dit est un peu cruel, et injuste, puisqu'il punit Bloedwenn par avance pour ce qui pourrait arriver. Il se dit qu'au fond, pour une fois, il serait peut-être judicieux qu'il adopte le point de vue de son interlocutrice; alors, il se penche vers son visage, et écartant la lourde mèche qui barre son visage, il se prépare à l'embrasser.

"Et si on essayait d'être bons l'un envers l'autre, juste pour un soir?"

Bloedwenn était déjà de méchante humeur, mais cette entrevue risque de la mettre en rage plus sûrement qu’autre chose. Elle s’est rapprochée de Louis, son ancien amant en lui proposant une nouvelle relation basée sur la vérité et l’expérience non sans plaisir réciproque. elle c’était offerte dispose et alanguie à tous les désirs que pourrait avoir Louis, a la seule condition qu’ils reprennent leur relation. Mais ce n’était pas suffisant, Monsieur désirait de l’exclusivité, des sentiments réciproques et de la fidélité par-dessus le marché ! Se rendait il seulement compte que sa demande pouvait la mettre en position de faiblesse par rapport aux templiers et aux autres membres de sa fraternité ?

Que ferait-il si c’était le cas ? Il se contenterait de la regarder avec un air penaud et un sourire charmeur ? Comme si cela pouvait faire changer les règles implicites du marché ? C'était un fou redoublé d'un idiot s'il croyait cela .

De plus non content de se refuser a elle il en profitait pour lui assener de trois piques bien senties qui avaient le don de frapper là ou elle était sensible, la brune n'en montra rien mais son corps lui perdit toute souplesse au fur et a mesure de ses mots, pour finir raide et pas dans les bons endroits .
" Un apaisé ? Ma foi je dois l'admettre, il ne manque que cela à mon tableau de chasse . J'ai déjà eu apprentis, mages confirmés , enchanteurs seniors et même mon illustre professeur. je l'admets cela clôturerais le cercle et bouclerais la boucle."

Elle fit semblant de réfléchir, pour détendre son corps qui était malmené par les mots horribles de Louis et se rapproche de son interlocuteur jusqu'a se presser contre lui , pose soin bras sur son épaule en une mimique de réflexion. Il lui sort ensuite encore des horreurs et mensonges sur son comportement.

Au final Bloedwenn s'aperçoit de pas mal de choses : au début elle avait cru qu'il la comprenait et avait tout fait pour qu'il tombe amoureux d'elle. à leur rupture la brune c'était rendue compte que ce n'était pas le cas pour l'un des deux , sans véritablement être sure que duquel entre amour ou compréhension; Maintenant , froidement ,Louis n'a jamais été l'un des deux envers elle.
il ne reste que des moment de plaisir qu'elle ne peut qu'espérer avoir partagé avec lui , mais puisqu'elle a eu sa part ce n'est pas si important qu'il ait eu la sienne. Aussi lorsqu'il lui propose de remettre le couvert mais juste sexuellement et pour une nuit , sa réponse est claire ; ses lèvres s'étirent en un sourire et elle murmure


" Combien tu me payes pour coucher avec toi ?"

Après tout quand on est pas amoureux de l'autre il est nécessaire de percevoir un dédommagement pécunier pour services rendus non ?

Le visage de Louis devient blanc comme un linge. Bloedwenn l'aurait giflé qu'il aurait eu l'air moins atteint.

D'une voix qu'elle ne lui connaît pas, bouillonnant d'une froide colère rentrée, le visage figé comme un marbre du grand hall, il pose ses mots l'un derrière l'autre:
" Comment oses-tu? Je me demande si tu l'as réussie, ta confrontation, ou si tu n'es pas possédée par un démon de l'Envie.
Tu n'as donc aucune estime de toi-même? Je savais que tu n'avais honte de rien, mais je ne pensais pas que c'était à ce point. Va t'en, va répandre ton venin ailleurs. "

Il se lève, la jetant à bas de ses genoux sans ambages. Du regard, il fouille la scène. Il lui tourne le dos, et balance la boîte directement du guéridon dans les flammes, d'un coup magistral. Les Templiers perçoivent le changement brutal dans l'ambiance, et manifestent une certaine agitation. Ils hésitent manifestement à rejoindre les deux mages; mais vu de loin, il ne s'est pas passé grand chose, après tout. Ils ne peuvent pas s'en rendre compte, mais Bloedwenn, si: Louis concentre de la force spirituelle.

Toujours sans se retourner, il ajoute "Je te parle d'amour, d'attachement, du fait que nous n'attendons pas la même chose de notre relation. Notamment, parce que tu ne sembles pas très investie. J'essaie, pour une fois, de te comprendre, et d'aborder les choses avec plus de détachement, comme tu me l'as si souvent demandé. Et toi tu joues les putains de bord de mer.

Ne comptes pas sur moi pour te laisser faire ça. Je ferais ce qu'il faut pour t'en empêcher.
Poses toi donc les bonnes questions, Bloedwenn: qui sont mes amis, entre ceux qui me paient et ceux qui se soucient de moi. Ou encore: que penserait mon père en me voyant vendre mon cul comme ça?  

Peu de personnes ont réussi à mettre Louis en colère. Il est d'un caractère heureux, et plutôt bienveillant; toujours à voir le meilleur en chacun. Mais là, Bloedwenn peut se vanter de faire réagir son ancien mentor avec force. Son visage tendu et son regard baissé témoignent de sa tempête intérieure. Si elle avait des doutes sur les sentiments qu'il entretenait à son égard, la force même de son dépit est une indication limpide.
Elle l'entend murmurer ce vieux mantra qu'il trimballe depuis sa confirmation:
Dans mon esprit
Brise marine
calme océan

Malgré cette recette mystique, il lui faut plusieurs minutes pour recouvrer son calme. Pendant tout ce temps, les flammes de l'âtre luisent d'un éclat bleuté, comme si les flammes étaient comprimées, concentrées, canalisées.

Intérieurement Bloedwenn sourit, la réaction de Louis est au-delà de ses espérances. Le regard et la voix remplies de rage sont une bonne indication du tourment interne d’émotions dont il est la victime. La brune est heureuse car il prouve ainsi qu’il a encore des sentiments à son égard, sinon sa phrase serait soit tombée dans l’oreille d’un sourd ou alors il aurait tout simplement accepté. Là peut-être aurait-il compris que ses mots n’avaient été là que pour le déstabiliser...

Le fait de payer pour un acter charnel était une ligne blanche que bien peu franchissaient, pour le reste elle pratiquait des tarifs suffisamment prohibitifs pour être tranquille de ce point de vue. Le mieux était quand ses collègues lucrosiens lui posaient la question de tels tarifs qu’elle aimait à répondre qu’elle ne faisait pas la charité.
Comme elle avait toujours aimé le faire, elle le déstabilisait, depuis qu’il l’avait récupéré elle n’avait eu de cesse. L’avoir charmé n’était peut-être au final qu’une façon de le faire vaciller de plus en plus


- Ne viens pas jouer les grands seigneurs blessés avec moi tu m’a déjà injurié par deux fois alors que je me montrais tout à fait charmante et dispose par deux fois j’ai passé ce comportement qui était indigne de toi et de moi. Je te propose la vérité et tu es assez fou pour ne pas comprendre ce que j’offre.

Elle est plus calme que lui mais Bloedwenn n’est pas douée pour montrer ses sentiments ou leur accorder de l’importance. Ce n’est pas qu’elle n’en possède pas (comme beaucoup veulent le croire) mais elle les garde dans une cage fermée à double tour. Seuls quelques sujets sont capables

- Je te rappelle que tu n’as aucun droit sur moi, tous ceux que tu avais en tant que …qu’amant se sont effacés à la seconde même ou nous avons rompu.

Il y a eu un flottement dans sa phrase qui peuvent être interprétés de bien des façons, Bloedwenn aurait-elle hésité ? Et pourquoi spécifiquement sur ce terme ? Est-ce un signe que son esprit est perturbé ? Louis en profitera-t-il ? La brune en doute mais ne veux lui laisser aucune marge de manœuvre. Elle reprend, cette fois Louis sait qu’il touche une corde sensible pour chaque mage ici, parler de la famille qui est à l’extérieur est un sujet très douloureux pour beaucoup.

- Laisse mon père en dehors de ça si tu tiens à ramener encore des jeunes filles dans ton lit.je suis sure que défiguré tu auras tout de suite moins de propositions.

Il ne transparait rien dans sa posture, sa voix ou son visage qui peuvent présager d’une menace quelconque, mais ses mots feraient mieux de le mettre en garde.

C’est son visage après tout dont il est question.

Spoiler:

Louis a un rire bref et sans joie. Comme si quelqu'un pouvait le menacer, lui, de sévices corporels. Surtout une brindille comme Bloed, aussi profondément qu'elle veuille planter ses griffes, il ne faudra guère de magie pour rétablir la beauté de son visage.
La pathétique menace de sa tigresse de salon lui arrache un sourire, mais il comprend le message. Comme prévu, la mention de son père a rappelé à Bloedwenn qu'elle aussi, a des liens, des affections, et qu'elle n'est pas qu'une mécanique bien huilée.

"Je n'ai aucun droit sur toi? Admettons que l'amitié et les années passées à se fréquenter ne m'en donnent aucun; admettons que le fait que ton père t'ai remis à moi il y a si longtemps ne m'en confère pas non plus.
Non, pas de droit, mais j'ai un devoir: celui de t'empêcher de nuire au Cercle, d'attenter à l'harmonie et la tranquillité des résidents de cette Tour. Comme tu le sais, il n'y a que deux moyens de quitter la société du Cercle. Je ne te laisserai certainement pas mourir. Mais s'il le faut, je demanderai à Cousland de t'Apaiser pour t'empêcher de nuire.
Ton brillant esprit et ton intelligence perdureront, mais cette rébellion puérile que tu cultives depuis si longtemps, et ton attitude haineuse du monde entier et de toi même, disparaîtront avec ta personnalité. Tu te crois maline, à détester tout et tout le monde, à rejeter chacun d'entre nous et à corrompre tout ce que tu approches?"

La colère est toujours palpable, et ses paroles ne font rien pour arranger les choses, mais Louis ressent un besoin impérieux de sauver son amie malgré elle s'il le faut.

"Ce que tu me proposes, ce n'est pas de la vérité, Bloed. C'est du cynisme, brutal et aigri, toxique. La façon dont tu mènes ta vie est toxique. Pour moi, certainement, mais aussi pour les autres. Regardes la pauvre Aerin, qui a l'air gênée à chaque fois que tu poses le regard sur elle. Elle était une jeune fille sans histoires, et j'entends son nom revenir dans des rumeurs atterrantes. Ton apprenti trimbale partout un air de bête apeurée. A-t-il une chance de réussir sa Confrontation dans cet état de nerfs, selon toi?

Louis s'interrompt. Il faut savoir jusqu'où aller trop loin, et là, il dépasse les bornes. La colère l'aveugle, c'est toujours très mauvais.

Allons, je me mets à dire n'importe quoi... Ton apprenti a ses propres angoisses, tu n'es pas responsable de toute la misère du monde..
Tu vois, petite fleur, c'est justement de ça que je parlais. Tu n'a pas d'égal pour me mettre hors de moi. C'est pourquoi je ne crois pas qu'il soit réellement possible d'imaginer un "nous deux"."

De longues secondes se passent, qui semblent durer des heures. Louis transfère sa colère dans les flammes, et les templiers s'agitent. La magie est proscrite de manière spontanée, mais cela ne semble pas faire de mal... Et Louis est populaire chez les Templiers, toujours souriant, bienveillant, amical avec eux, exerçant une bonne influence sur ses pairs...
Il sourit intérieurement: peut-être sa compagne a-t-elle suivi le même chemin de pensée, peut-être comprend-elle mieux à quoi cela sert d'être aimable. Peut-être.

"Bloedwenn, je voudrais vraiment être ton ami. Mais tu ne veux pas d'amant, tu ne veux qu'un partenaire de baise. Tu ne veux pas d'amoureux, juste une distraction sexuelle. Tu ne veux pas d'ami, juste des relations.
Tu ne veux pas que je me préoccupes de toi, que je m'intéresse à ta vie, que je pense en faire partie. Et je ne veux pas devenir ton pantin.

Voilà ma vérité: il y a un monde entre coucher et faire l'amour. C'est ce monde qui nous sépare. Mène ta vie comme tu l'entends, mais prends garde aux victimes collatérales. Je suis un guérisseur, je tolère mal les éléments néfastes.
Quoi qu'il en soit, lorsqu'un jour tu te rendra compte que tu es seule, et que tu as besoin d'un ami, je serai là. Parce que malgré ton attitude détestable, je t'aime profondément, et je me soucie de ton bonheur."

Il laisse encore passer un moment, rassemblant ses esprits.

"Je crois sincèrement que tu devrais jeter ton dévolu sur quelqu'un, et essayer, au moins quelques temps, d'être gentille, prévenante et exclusivement tournée vers ce quelqu'un. Aimer, c'est très important pour la santé de l'âme".

Sur ces mots, il fait mine de prendre congé.

Sa petite menace n’a pas eu l’effet escompté, en même temps Louis est un battant il n’allait pas juste reculer parce qu’elle le menaçait de représailles. En plus avec les deux templiers présents elle ne pourra pas lui faire de vrais dommages avant d’être purgée de sa magie…Mais le voici qui continue qui la menace de ce qu’il y a de pire d’une vie en tant que coquille qu’elle n’aura même pas le loisir de pouvoir regretter quoi que ce soit. En plus que ce soit lui et pas un enchanteur lambda ou un templier quelconque… elle a mal, vraiment mal.

C’était un idiot déjà de ne pas chercher a la comprendre, mais là il est non seulement blessant mais encore plus dangereux envers elle . Jamais elle ne finira apaisée, la mort est semble-t-il bien plus douce, sur le long terme tout du moins. Elle se pendra dans sa chambre avec sa robe s’il le faut derrière le paravent, Helene * je –suis-une-porte-de-prison* Sutter n’ira jamais la chercher alors qu’elle la croira en train de se changer et elle mènerait à bien son action. Louis commet une erreur en doutant comme cela de sa volonté.

Il continue sa diatribe en lui parlant d’Aerin, l’ancienne compagne de chambrée qu’elle avait en disant ni plus ni moins que c’est partiellement de sa faute si elle s’est enfuie. Ce n’est pas vrai, pour l’incitation au suicide qu’est sa nouvelle camarade de piaule qui ne l’éviterait pas ? Même elle préfèrerait rester pendant deux heures au milieu d’apaisés plutôt qu’une demie heure avec Sutter. Elle avait fait des efforts en plus au départ elle lui avait même proposé un verre … Quand à son apprenti, ma foi elle n’est pas responsable s’il échoue. Qui avait déjà dit cette phrase sublime …

*Ils sont à nous comme la flèche appartient à l’archer, il nous appartient juste de les tirer le plus droit et le plus loin possible *


« Ca y est tu as fini de déverser ton venin ou il t’en reste encore un peu ? Si ce n’est pas fini je peux attendre … J’ai l’habitude même si venant de toi cela me surprends un peu, je m’y ferais ne t’en fais pas »

Son ton est froid, la différence est palpable… Passe encore qu’il se refuse à reprendre leur relation où elle en était il serait idiot de lui en vouloir. Mais avoir la mémoire sélective sur la tendresse dont elle a fait preuve avec lui les petits mots qu’elle glissait un peu partout et les recherches qu’elle accomplissait sur la bagatelle pour être capable de le satisfaire … pour lui ce n’était rien ? Maintenant au moins elle le sait elle ne se fera plus reprendre.

« A mon tour maintenant? Tu ne veux pas m’accepter telle que je suis. Tu voudrais me changer pour me conformer à ton image. Si un démon de l’Envie à pris possession de moi pour ta part c’est bien celui de l’Orgueil qui te gouvernes »

Il continue en arguant qu’elle est néfaste et qu’elle devrait changer qu’en tant que soigneur il n’aime pas les gens toxiques comme elle. C’est pour cela qu’il cherche a lui faire passer l’apaisement ? Ce que tu recherches chez moi

« Tu n’a pas ce genre de sentiments envers moi ce que tu cherches c’est quelqu’un a sauver pour te sentir mieux et moins seul tu auras beau t’entourer de gens…peut être même de ces tueurs-là ! La vérité c’est que tu veux te sauver de toi-même en sauvant les autres, pour combler le vide de ta vie.Alors entoures toi tant que tu veux , d'apprentis d'autres mages de templiers, mais laisse moi je ne suis plus ton faire-valoir »
Cette fois elle en as plus qu’assez elle a même désigné par le terme tueur les deux templiers dans la salle, ce n’est pas un mensonge ils ont bien tué qu’importe la raison ils ont du sang sur les mains. Elle veut partir et oublier cette soirée, s’engouffrer dans ses draps sans regarder la porte-de-prison qu’elle a pour camarade de chambrée … ou prendre un long bain jusqu’à ce que sa peau fripe ….peut être même les deux.

« Je crois qu’on en as bien assez dis pour ce soir toi et moi »

Cette fois c’est Bloedwenn qui se dirige vers la sortie, elle ne fait pas semblant …

Spoiler:

Ils se quittent fâchés à mort; mais Louis se connaît: sa propre fâcherie ne durera pas. Il est par contre désolé de ce dialogue de sourd. Il y a peu de chances que quoi que ce soit change à l'issue de cette "discussion", chacun étant buté, encore plus par l'engueulade mémorable qu'ils viennent de se prendre.

Elle, ne voulait que lui faire accepter ce qu'elle devient. Lui, voulait la raisonner et lui rappeler qui elle était. Au final, elle croit qu'il ne l'a jamais aimée que comme faire-valoir, et lui, pense qu'elle ne l'a jamais aimé, tout court.

Pourtant, tout partait si bien. Il ne se retourne pas pour regarder ses souvenirs flamber, mais il regrette déjà son geste de colère. Elle a raison, peut-être qu'il a aimé une utopie... Mais elle a beau être très forte, elle n'aurait pas pu le leurrer tout le temps, veut-il croire.

Bloedwenn a été la première jeune fille à trouver le chemin non de ses draps, mais de son cœur. Elle fut la première avec qui il ait eu envie de construire quelque chose; et la première à briser ses rêves idylliques, aussi.
Il faut dire qu'il a été en dessous de tout, à cette époque, espionnant ses conversations avec ses amis apprentis, jalousant ses compagnons d'étude, se donnant des airs de propriétaire sur son corps et son cœur. Ca ne pouvait que mal finir. Par son entière faute.  
Mais depuis, ils ont changé.

Depuis, Bloedwenn a continuellement, et avec une constance digne de respect, poursuivi son chemin vers le détachement émotionnel et le lucre, au point qu'aujourd'hui il lui semble normal de proposer une relation basée uniquement sur le sexe, quitte à tarifer cette relation, chose qu'il veut croire qu'elle n'aurait jamais envisagé à 20 ans.
Si lui est devenu moins possessif, il s'est encore plus attaché à l'authenticité et à des relations saines et franches. Le fossé s'est creusé.

Elle lui reproche de ne chercher que la satisfaction égoïste d'un désir de sauver les autres. Elle lui jette son orgueil à la face. Cela mérite réflexion.
Qui veut-il sauver, dans sa démarche: lui, ou les autres? Se sent-il mieux lorsqu'il a volé au secours de la veuve et l'orphelin? Se sent-il valorisé d'aider ainsi les autres?
Certainement, mais surtout parce qu'il apprécie de donner du sens à sa vie. L'argent, ou le nombre de relations sexuelles, ou encore le prestige, ne constituent pas pour lui un sens valide à une vie.

Non, décidément, ils ne se comprennent pas. Elle se préoccupe d'intérêts et de bénéfices, alors que lui n'a jamais rien eu à faire de ces concepts. Il pense bien-être, elle pense confort. Il pense estime de soi, elle entend profit matériel. Il veut faire des choses utiles, elle veut faire des choses rentables.

Peut-être que le fait de n'avoir jamais eu de besoin inassouvi, de n'avoir jamais connu la misère, de n'avoir jamais eu à s'inquiéter du repas du lendemain, avait comblé un vide chez lui, qu'elle ressentait intensément.

Il se promet de lui écrire, lorsque la colère sera retombée. Elle ne lira probablement pas la lettre, ou l’interprétera à sa manière; mais au moins, il aura essayé. Il l'apprécie trop pour laisser les choses en l'état. Aujourd'hui, ils ont tous les deux atteints les noirs tréfonds de leur âme. Espérons que ça ait été cathartique.  

Non, vraiment, mon pauvre Louis, tu t'y es pris comme un manche...
Il se rend compte aussi qu'il l'a brusquée, et violentée verbalement, en la menaçant d'Apaisement, sa pire crainte, et d'impliquer son père, son seul talon d'Achille.

Mais il se rappelle la discussion qu'il a récemment eue avec Balnir Kahrs: les Templiers sont sur les dents, et la première incartade sera sûrement lourdement sanctionnée. Il faut dire que les rumeurs de projet d'évasion se multiplient.
Elle doit comprendre qu'elle doit veiller à ne pas dépasser les bornes.