Emmelia a toujours côtoyé le gratin de la société en Orlaïs et en particulier à Jader. Héritière de l'une des familles les plus influentes de la ville, elle a été fiancée dès son plus jeune âge à l'héritier de la famille régente de la ville. Elle a été dès lors éduquée dans le but de devenir la Duchesse de Jader.

Emmelia est un pur produit de Jader, façonnée par les lois de l'apparence et avec le temps, elle a appris à maîtriser toutes les règles de cette société en constante lutte pour le pouvoir. Elle a dû très tôt apprendre à jouer avec les armes à sa disposition pour défendre sa place au sein de la noblesse Orlésienne. Mariée à quatorze ans, proclamée Duchesse à vingt-et-un ans à peine, Emmelia n'a eu d'autres choix que de s'endurcir très vite, apprendre à ne faire confiance à personne d'autres qu'à elle-même. Elle accorde très difficilement sa confiance, même à ses ministres, encore moins aux gens qui composent sa Cour ; et dans le but de parer à toute éventualité, elle a une armée de Bardes mêlés à ses sujets qui lui font quotidiennement des rapports détaillés sur chaque conversation se tenant en aparté dans son palais.

Veuve depuis deux années, elle règne à présent seule sur Jader et prépare avec soin son fils qui prendra un jour sa succession et dirige Jader d'une main de fer. Loin d'être tyran ou despote, elle est néanmoins très attachée aux règles et coutumes dans lesquelles elle a baigné toutes sa vie et si une partie de la population espère un jour voir les lois s'assouplir, ce n'est sûrement pas du vivant d'Emmelia que cela arrivera.

C'est dans le château de la cité de Lydes que Maëlys vit le jour. Issue d'une union prestigieuse entre deux grandes familles, elle fut élevée dans l'optique de remplir son rôle de grande dame à la perfection et s'avéra être excellente dans le domaine de la danse, du chant et de la conversation. Une digne Orlésienne qui pratique l'art de la manipulation et de l'hypocrisie tout aussi bien que sa mère qui perdit la vie en donnant naissance à un fils mort né.

Adolescente, elle fit sensation dans le milieu mondain, éblouissante par sa beauté et son caractère aimable dissimulant un côté plus tranchant et calculateur. Son père l'a toujours regardé avec une grande fierté, la trouvant plus accompli encore que sa nouvelle et jeune épouse qui lui donna un fils, Iwain, et une fille : Aelia. Il se mit alors en tête de lui trouver un époux, chose que Maëlys accepta sans sourciller dans la mesure où elle savait qu'elle servait ainsi sa famille et l'honneur de son père.

Le mariage fut prestigieux, et rapidement elle donna naissance à des enfants en bonne santé et pleins de vigueurs. Ainsi elle ravit son époux qui voyait ainsi sa lignée renforcée et son pouvoir s'enraciner en Orlaïs. Mais visiblement son mari ne pouvait se contenter uniquement d'elle. Il n'était ainsi que peu présent auprès de sa famille, côtoyant d'autres femmes sans même prendre la peine de le cacher à Maëlys. Blessée dans son orgueil elle prit ses enfants et retourna auprès de son père, à Lydes où elle séjourne depuis près de cinq ans.

Aeducan, un nom que nul ne peut ignorer dans la grande cité des nains d’Orzammar. C’est de cette grande famille que Daore est issue, et même si elle n’est qu’une petite cousine du souverain actuel, la naine sait jouer de son statut de membre de la famille royale pour obtenir ce qu’elle veut. Fille de la haute noblesse naine, elle méprise ouvertement les sans caste et paraît vraiment très peu sympathique aux yeux du peuple et même de ses semblables.

Son père étant mort alors qu'elle n'était qu'une enfant, elle fut élevé par une nourrice naine, sa mère ayant d'autres préoccupations que de s'occuper de cette enfant. Daore nourrit une rancune tenace contre sa mère depuis bien des années et ne se gêne aucunement pour lui mettre des bâtons dans les roues ou se moquer d'elle en public. Une conduite impudente que son cousin à bien remarquer et tente de réprimer en essayant de lier de nouveau la mère et la fille sans grand succès.

Un projet de mariage est désormais en cours, mais la jeune femme ne veux pas de n'importe quel nain pour devenir son époux. Le caractère de la jeune femme faisant fuir les meilleurs partis au grand désespoir de sa famille qui aimerait bien se débarasser de cette naine un peu trop encombrante.

Si Zoran fait aujourd’hui parti de la caste des nobles rien ne l’y prédestinait à l’origine. En effet, c’est dans le cornal roturier qu’il vit le jour, premier fils de parents appartenant à la caste des marchands. Il ne fut pourtant pas plus malheureux qu’un autre, bien au contraire. Le jeune nain se montra plein de vie et particulièrement bagarreur, s’attirant parfois la réprimande d’une mère, et le regard fier d’un père qui rêvait de voir son garçon devenir un membre important de la milice.

Lorsqu’il fut assez âgé il commença à s’entraîner au maniement des armes et notamment de la hache avec laquelle il semble se montrer particulièrement adroit. C’est un jour alors que le roi Aeducan se rendait dans le cornal roturier, que Zoran le sauva d’une tentative d’assassinat mené par un membre du carta un peu agité. C’est ainsi qu’il s’attira l’attention de l’Assemblée des Nains. Après plusieurs semaines de délibérations musclées, le jeune Zoran fut ainsi nommé officiellement Haut. Le statut le plus honorifique que peut posséder un individu dans la société naine.

Cela fait plus de dix ans que Zoran appartient à la caste des nobles et il s’est mis en tête de trouver une épouse qui pourrait lui convenir. Il y a quelques semaines de cela, le roi auquel il a sauvé la vie lui a proposé une cousine éloignée. Une cousine qui lui permettrait ainsi d’avoir un statut encore plus élevé dans la société. Reste encore à en convaincre la bougresse qui semble faire fuir tous les hommes qui l’approchent.

Dernier de la famille d'Otrois, Francis a toujours su qu'il aurait beaucoup de mal à représenter sa famille et rendre honneur à son nom. La famille d'Otrois gère depuis quelques générations un petit fief d'exploitations forestières. Seigneurie modeste, tout le monde se connaît dans ce baronnie qui relève plus du petit village que d'un grand domaine et ce n'est sûrement pas Francis qui en héritera un jour. Félicien, son frère aîné gère déjà les affaires courantes avec leur père en vue de son prochain héritage tandis que Frank poursuit de brillantes études à l'université de Val Royeaux. Fiona, troisième enfant de la famille préparait un mariage faste avec un seigneur de Val Firmin. Bien difficile pour lui, le petit dernier de la famille, de s'imposer dans sa famille. Lui qui ne se savait pas fait pour les études et qui ne se voyait pas accepter un mariage arrangé afin de s'élever dans la noblesse.

C'est pourquoi il a décidé de rejoindre les chevaliers orlésiens, cette faction si prestigieuse où il pourrait honorer sa famille. A la place, c'est une véritable vocation qu'il a trouvé. Il s'est révélé plutôt doué dans les domaines martiaux, d'une endurance qu'il ne soupçonnait pas du tout. Après six années passées comme recrues, il attend avec impatience le jour où il pourra porter avec fierté le titre de chevalier, mais avec la mort de l'Empereur et les préparatifs du prochain couronnement à venir, Francis sait que son sacrement devra attendre, d'autant que ces temps troublés donnent deux fois plus de travail aux chevaliers qui ont doublé les patrouilles dans la capitale.

Et c'est avec plaisir qu'il aide ses aînés du mieux qu'il le peut, se portant volontaire chaque fois que c'est possible afin d'aider au mieux au fonctionnement interne de l'académie des chevaliers. Depuis peu, il s'occupe des cadets, ces jeunes recrues qui viennent d'arriver et qui doivent tout apprendre.    

Si Théodore a toujours su qu'il devrait rejoindre les chevaliers orlésiens en tant que fils aîné de sa famille, suivant ainsi la tradition du duché de Ghislain. Né dans une famille de barons ayant donné leur allégeance à la famille ducale régente, le jeune homme a toujours vécu dans l'angoisse d'atteindre ses 18 ans et de devoir tout quitter pour rejoindre l'académie des chevaliers à Val Royeaux. Là où il aurait préféré s'adonner à des études plus théoriques à l'université, apprendre la musique ou tout simplement partir sur les routes à la découverte de Thédas, Théodore a été contraint d'apprendre à manier l'épée, se plonger dans l'étude de stratégie militaire. Enfant calme, doux et rêveur, il a quitté du jour au lendemain ses rêves de preux chevalier pour devenir une recrue des Chevaliers Orlésiens.

Et s'il a appris à contre cœur à se battre, le jeune homme est devenu un bretteur d'excellence au fil du temps. Au bout de six années d'un rude apprentissage, il est enfin devenu un Chevalier confirmé. Avec le temps, Théodore s'est fait à l'idée d'appartenir à cette formation d'élite, mais au fond de lui, il n'a jamais vraiment oublié ses rêves de jeunesse de devenir un jour un héro d'une façon où d'une autre et surtout de pouvoir se libérer de ce fardeau. Pour autant, c'est presque une mission impossible, puisque la seule façon de quitter l'ordre est de mourir, chose qu'il n'a pas prévu avant quelques années… La solution serait d'entre dans la Garde des Ombres, option qu'il envisage de plus en plus sérieusement.

En attendant, il est retourné dans son domaine, qu'il apprend à gérer auprès de son père, veille sur ses petites sœurs et profite de son temps libre pour se promener sur ses terres et méditer sur son futur. Depuis peu, il est de retour à Val Royeaux en représentant de sa famille afin de renouveler l'allégeance de sa famille à la nouvelle impératrice une fois qu'elle sera couronnée.

Fils héritier du duché de Ghislain, Isaac a toujours tenu le rôle du fils modèle à qui tout réussi : promu au rang de chevalier quatre ans après le début de sa formation là où il faut six années, Isaac n'a jamais cessé dès lors de briller. Un mariage réussi, des faits d'armes retentissants lors de la dernière Marche Exaltée, rien ne semble pouvoir arrêter Isaac dans son ambition dévorante. Mariée à l'une des filles de Sebastian de Valmond, régent de l'Empire, il a su avec le temps se tailler une place importante au sein de la politique Orlésienne et en fait l'un des hommes les plus respectés et craints de l'Empire.

Derrière ses sourires charmeurs et son apparence polie, il manie avec une rare dextérité les rouages du pouvoir, des alliances et des trahisons. C'est d'ailleurs l'un des rares nobles à participer au Jeu sans en être vraiment inquiété puisqu'il a toujours un ou deux coups d'avance pour contrer ses opposants ou les tourner les uns contre les autres.

De retour à Val Royeaux depuis peu à cause des derniers événements, la mort de l'Empereur et le couronnement à venir de Celevina, il a laissé femme et enfants à Ghislain. Et s'il sait que bientôt il devra régner sur le Duché de Ghislain, il se contente pour l'instant de mettre en place le plus de pions possible pour parer à toute éventualité.