Eirlys est la fille illégitime d'une ménestrel qui, disait-on, possédait une telle beauté qu'elle n'eut besoin que d'une soirée pour charmer son Seigneur de père, alors très jeune. Elle ne la connue jamais à vrai dire, et le Seigneur Silrior s'en tenu toujours à un vague haussement d'épaules face aux questions de la jeune fillette sur ce sujet. Elle ne fut pas à plaindre : son père la reconnue à part entière dans sa descendance, et bien qu'elle ne pu prétendre à sa succession ou quelques droits que ce soit sur la maisonnée, elle fut toujours traitée avec amour. La petite Dame de Lys du Seigneur, comme l’appelaient avec affection les serviteurs. Elle bénéficia d'une éducation stricte mais riche et se vu exposée très tôt à la croyance de la Chantrie. Si son père n'était pas un homme extrêmement pieux -d'aucun pourrait d'ailleurs le qualifier de volage-, il s'assura néanmoins que sa jeune enfant puisse plus tard prétendre à la prêtrise : le récit d'Andrasté et les histoires contés au travers du Cantique de Lumière la fascinait.

Cependant, là n'étaient pas les ambitions de la jeune enfant. Bercée depuis son plus jeune âge par les récits extravagants d'héroïques chevaliers, Gardes des Ombres et Templiers triomphant contre quelques maléfiques apostats, Eirlys eut tôt fait de s'armer d'un bâton -qui ressemblait davantage à une majestueuse épée dans son imagination- et s'entrainer à son maniement. « Comme ça Père, si jamais un jour l'on venait à vouloir vous tuer, je vous protégerais ! » disait-elle innocemment. Cela faisait beaucoup rire le Seigneur Silrior, qui n'avait pas encore mesuré le sérieux de la jeune enfant. Jouant le jeu, il ne tarda pas à faire venir un maître d'arme, pour le plus grand bonheur de sa fille. Étant donné que le Seigneur était vu comme une personne extravagante qui ne se soumettait que rarement aux usages, pour le plus grand bonheur de ces dames de la Cour, on ne fut pas étonné de voir son enfant unique s'intéresser à la barbarie des combats. Après tout, la famille Silrior était un petit peu la curiosité locale, par ici, connue pour le caractère bien trempé et frivole de ses membres, mais d'autant plus appréciée. Un adage disait même "invitez un Silrior à votre soirée, et jamais vous ne vous ennuierez !". C'est d'ailleurs bien cette excentricité qui permit au Seigneur de la maison, le père d'Eirlys, de repousser toutes fiançailles. Il disait souvent avec un accablement feint que sa fille lui apportait déjà bien assez d'ennuis pour qu'il puisse se permettre de détourner son attention sur une femme. Aujourd'hui encore, tous deux partagent une grande complicité.

Eirlys ne s'est jamais vraiment intéressée aux subtilités politiques et aux intrigues qui occupent souvent le temps de la noblesse orlésienne. Si elle s’avéra être une jeune femme respectable au fil des années (contrastant étrangement avec le comportement de son père), son cœur penchait vers la Chantrie. Elle était adolescente lorsqu'elle prit la décision de se joindre aux Templiers. La première réaction de son père fut de lui rire au nez, avant de poser consciencieusement sa main sur le front de la jeune fille pour vérifier qu'elle ne couvait pas une mauvaise fièvre. Lui-même s'était toujours débrouillé pour ne jamais avoir à faire avec la faction armée de la Chantrie, le fait que sa fille veuille si subitement se lié à eux l'effrayait. Il ne s'y opposa cependant pas farouchement, lorsque sa fille lui fit comprendre que sa décision était réfléchie. C'est ainsi qu'elle rejoignis l'Ordre en tant que toute jeune novice.

Ses années d'entrainement à la Flèche Blanche fut sans doute les plus difficiles de sa vie. S'il n'était pas si rare de rencontrer des enfants de bonne famille en ces lieux, des demoiselles éduquées, en revanche... Dans ce milieu principalement masculin, Eirlys dut faire ses preuves à grande peine, sous l’œil ironique de ses camarades. Si elle n'avait pas grandit dans une petite prison de cristal comme la plupart des autres rejetons de la noblesse, elle n'en était pas pour autant préparée à la rude vie qui l'attendait. Elle ne se découragea cependant pas. Son ambition valait bien quelques railleries, quelques « Peur de te casser un ongle ma jolie ? » imprudents et autres injonctions quelques peu imagées qui aurait fait frémir de dégoût une dame de la Cour. Cependant, Eirlys appréciait la discipline qui régnait lorsqu'un instructeur était présent, les longues séances d'entrainement, les cours de stratégie théorique. Elle fit la rencontre de nombreux autres novices, tous de castes et de rangs différents, et cela l’émerveillait. Elle fut également mise en contact pour la première fois avec le Lyrium. Elle n'aimait pas cela. Devenir dépendante d'une pierre magique. Mais c'était nécessaire, elle le comprenait.

Au terme de sa formation, elle fut nommée Templier. Le regard que portaient ses anciens compagnons sur elle avait changé au fil du temps, et même si quelques supérieurs ont encore grand mal à la prendre au sérieux, Eirlys sait qu'elle ne sera pas inutile dans l'aide qu'elle apportera à la Chantrie. Mais était-elle vraiment devenue ce fervent défenseur du peuple qu'elle avait toujours souhaité être ? La formation lui avait fait comprendre qu'être sans pitié était primordial. Et cela lui faisait peur. C'était bien la chose qu'elle aimait encore moins que le Lyrium : elle avait l'impression qu'on lui demandait de devenir un outil. C'était peut être le cas. Mais qui était-elle, pour douter du bien fondé des décisions de la Chantrie ?

Pour le meilleur et pour le pire.

PSEUDO ☩ Solaris  AGE ☩ 19, mon capitaine ! COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ? ☩ En cherchant "Dragon Age RPG" sur google, mon capitaine ! FRÉQUENCE DE CONNEXION ? ☩ Dépend de la période, mon cap... Ouais c'est relou en fait. CRÉDITS IMAGES ☩ Tumblr est mon ami. Oui. En parlant de ça, je n'y connais absolument rien en célébrités toussa, c'est mon tout premier forum du genre, soyez indulgents sivouplai ;w; *regard de cochard battu*

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