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 I'm not a glutton, I'm an explorer of food. ♠ Eliana

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MessageSujet: I'm not a glutton, I'm an explorer of food. ♠ Eliana I'm not a glutton, I'm an explorer of food.  ♠ Eliana EmptyDim 7 Déc 2014 - 0:42

I'm not a glutton, I'm an explorer of food.


La routine s’installait petit à petit dans la vie du Garde des Ombres. Expéditions dans les tréfonds, représentation de l’ordre auprès de diverses cours de Thédas, recrutement et formation des nouvelles recrues …. Galorerd s’imaginait avoir un peu plus d’action lorsqu’il avait accepté de les rejoindre. Bien qu’il devait s’avérer heureux de ne pas avoir à combattre un enclin, il s’ennuyait ferme et irait même jusqu’à regretter sa vie antérieure .. s’il y avait quelque chose à regretter. Après tout, il n’avait plus de terre, juste un titre de papier et sa fortune personnelle s’apparentait à ce qu’il portait, c’est-à-dire, pas grand-chose, puisque même son armure lui avait été fournie par la Garde. Et quand bien même il porterait des sous-vêtements, ces derniers auraient probablement la même provenance que son armure. Qu’il semblait loin, ce temps de son adolescence insouciante dans les rues de Dénérim, celui des longues cavalcades sur les bords de mer de Lochlainn ou des longues chasses à l’ours dans les arrières terres. Parfois, lorsque Galorerd parcourait seul les contrées orlésiennes ou féreldiennes, cette féroce nostalgie s’emparait de lui et il se complaisait à s’imaginer ce qu’aurait pu être sa vie si sa famille n’avait pas été dépossédée de ses terres. Il n’aurait certainement pas vu autant de pays, mais se serait peut-être plu dans ses fonctions d’Iarl. Et il n’aurait pas une épée de Damoclès au-dessus de la tête qui le contraindrait à s’exiler dans les Tréfonds tôt ou tard. Non pas qu'il n’aimait pas la compagnie des Nains, bien au contraire, mais dun Lochlainn aurait préféré vivre quelques années de plus et mourir de sa belle mort. Bien qu’il avait été élevé dans les récits héroïques des différents Gardes, c’était une partie du rituel qu’il avait oublié lorsqu’il s’était porté volontaire pour les rejoindre.  Il ne se plaignait pas. Galorerd, très fataliste, acceptait son sort, se contentant de remplir son rôle et de se montrer à la hauteur de la réputation de sa famille. Après tout, c’était tout ce qu’il lui restait. Des souvenirs, bons ou mauvais, et des frères d’armes.  Il fallait se rendre à l’évidence : l’héritier de Galothen ne repousserait jamais un Enclin à lui tout seul et il était clair qu’il ne passerait jamais Garde-senior, sauf malentendu.  Cette pensée lui arracha un rire franc, qui résonna sur les pavés de la voie Royale. Il est vrai que depuis le coup de Weisshaupt, Galorerd était loin d’être dans les petits papiers du Premier Garde. Alors de passage pour escorter un convoi de nouvelles recrues vers la maison-mère de la garde, dun Lochlainn avait été surpris par le Haut Agent dans la réserve personnelle du Premier Garde, de nombreux cadavres de bouteilles gisant à ses pieds, ripaillant avec un comparse voleur qui l’avait aidé à fracturer la serrure de la porte.

L’obscurité gagnait tout doucement les abords du lac Célestine, et Galorerd observait les étoiles se lever. Venant de Cherneau, il était chargé de rejoindre un groupe de gardes dans les Dorsales de Givre, afin de sécuriser un réseau de grottes dans lesquelles s’étaient manifestées des engeances.  Il lui faudrait bientôt faire une halte pour la nuit. Bon nombre de tavernes ornaient les rivages du splendide lac, mais le noble avait déjà son idée en tête. Il ne dormirait évidemment pas à la belle étoile –il devenait trop vieux pour ces conneries- mais passerait au moins la nuit au sein de la Tour de Montsimmard qui se profilait à l’horizon. Le Garde des Ombres n’était pas connu pour son amour des mages, mais plutôt pour celui des bonnes choses. Et la seule bonne chose qu’il connaissait dans cette tour était une jeune femme qui répondait au nom d’Eliana ; une splendide rouquine dont sa beauté n’avait d’égale que sa cuisine. Leur rencontre s’était faite à l’occasion du dernier passage de Galorerd au sein de la tour de Montsimmard. Alors qu’il ne comprenait rien à la magie, et qu’il ne s’y intéressait pas le moins du monde, il avait été chargé de recruter de nouveaux mages pour la Garde des Ombres. Tâche pour le moins ubuesque, lorsque l’on connaît l’aversion et l’incompréhension du noble déchu aux choses de la magie. Dun Lochlainn avait fait du mieux qu’il put, mais dut se résoudre à n’embaucher que les volontaires et invoquer le droit de conscription pour ceux qui lui en avaient mis plein les yeux. Au sens esthétique du terme, bien entendu, car il n’avait aucune idée de la portée de leur magie. Toutefois, il était sensible à la taille des boules de feu ou de l’emprise des glaces. Mais le soir venu, alors que chacun était parti se reposer, Galorerd s’était une nouvelle fois aventuré dans les réserves de la Tour, bien décidé à mettre la main sur une quelconque chopine de bière, ou un autre alcool, après avoir eu la déconvenue de ne pas avoir été servi pendant le souper. Pensant être seul, le garde avait mis à sac le garde-manger des mages, sans parvenir à trouver la moindre goutte d’alcool, ne serait-ce que de cidre. Pourtant habitué à être entouré d’ennemis, dun Lochlainn s’était laissé surprendre par la voix de la cuisinière de la tour, armée d’une poêle à crêpes. Ils avaient fini par passer la soirée ensemble, Eliana l’abreuvant en hydromel, Galorerd en racontant des récits plus ou moins vrais tout en rangeant le foutoir causé par le garde.

Arrivant au pied de la Tour, dun Lochlainn mit pied à terre avant de frapper sur la lourde porte métallique du Cercle. Bien connu des lieux, il pénétra à l’intérieur dans le silence le plus absolu. Il laissa son cheval aux bons soins des palefreniers de l’écurie, avant de se diriger d’un pas presqu’automatique vers les cuisines de Montsimmard. Galorerd salivait de plus en plus au fur et à mesure qu’il s’approchait et que les effluves de viande grillée et de pommes de terre s’emparaient de son nez pourtant abîmé. Le repas était terminé depuis bien longtemps déjà, mais il n’était jamais contre quelques restes. Sauf que cette fois-ci, il tâchait de ne pas oublier les bonnes manières et s’empressa de parcourir les cuisines à la recherche de la jeune femme. Probablement occupée ailleurs, Galorerd décida de s’installer à la table des servants. Cette fois-ci, connaissant les lieux, il savait parfaitement où trouver l’alcool de table et les différents couverts. S’affairant à remplir son estomac, dun Lochlainn fut une nouvelle fois surpris par un bruit d’assiettes s’entrechoquant. Il jeta un regard curieux par-dessus son épaule pour tomber sur Eliana, visiblement occupée à nettoyer et ranger les couverts du souper. Il s’arrêta aussitôt dans ce qu’il faisait et se leva soudainement, lui adressant un large sourire. « Je .. désolé. J’ai fait comme chez moi .. » confessa-t-il en se grattant la nuque. « C’est que .. je passais dans les environs, et je n’ai pas résisté à l’appétissante odeur de votre cuisine qui a envahi la région. J’ai reconnu votre patte depuis Val Firmin. » Et la marmotte …. « Je suis ravi de vous retrouver, Eliana. » conclut-il avec un petit sourire charmeur.

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MessageSujet: Re: I'm not a glutton, I'm an explorer of food. ♠ Eliana I'm not a glutton, I'm an explorer of food.  ♠ Eliana EmptyDim 7 Déc 2014 - 11:48

I'm not a glutton, I'm an explorer of food.


Cela avait été une journée comme les autres pour la rouquine et pourtant elle ne s’en plaignait pas le moins du monde. Passer sa journée dans les cuisines, expliquant ce qui allait être préparé le jour même avant de se mettre au travail, c’était le plaisir de toute une vie et elle ne s’en lassait définitivement pas. Et quand elle ne cuisinait pas, elle filait à la bibliothèque lire un livre ou deux, à moins qu’elle ne préfère courir après Jain plus ou moins subtilement. Aujourd’hui encore elle avait essayé de présenter au brun une assiette plus soignée, contenant quelques sous-entendus plus ou moins subtils eux aussi, avant de se souvenir, comme à chaque fois, qu’il ne pourrait de toute manière pas les voir. Ce fut donc en se mordant férocement la lèvre et en se retenant de se tailler les veines avec ses propres couteaux qu’elle s’était replongée dans ses tâches, attendant que le repas du soir ne s’achève  afin qu’elle puisse nettoyer en compagnie des autres serviteurs et ainsi boucler définitivement sa journée, éreintante au possible comme à chaque fois. Eliana s’activait donc en compagnie de ses comparses, sifflotant quelques chansons elfiques apprises tant par les elfes de la tour que par quelques représentants du dit peuple de passage dans les environs. Faut dire qu’ils étaient d’excellents chasseurs et la jeune femme se souvenait parfaitement de la visite d’Ishtari, cette dernière lui ayant donné quelques proies dont la chair n’avait presque pas été abimée ce qui témoignait de la qualité de son travail et lui donnait la possibilité de faire de la cuisine digne de ce nom. La demoiselle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était plainte de la qualité médiocre de ses produits, hurlant à qui voulait bien l’entendre qu’on brimait sa créativité et ses compétences en la matière, qu’on lui refourguait des tâches trop ingrates et indignes d’elle. Ses jérémiades avaient au moins le mérite de ne jamais durer toutefois et ses plats, finalement de qualité quoi qu’elle puisse en dire, aider à compenser. Quoi qu’il en soit, la cuisinière achevait de nettoyer quelques assiettes et couverts, s’apprêtait désormais à les ranger quand ses prunelles captèrent la silhouette d’un homme au beau milieu de la salle qui leur était réservée, à eux les servants de la tour. Ses traits se figèrent aussitôt sous la surprise et elle en fit tomber toutes les fourchettes et couteaux qu’elle tenait à la main, les couverts échouant au sol dans un bruit fracassant qui la fit sursauter.

« Galorerd ? Qu’est ce que… Je… Oh flûte. Estimant dans un éclair de lucidité que ce n’était peut-être pas le bon moment pour se soucier des raisons de la présence du garde dans ses locaux, la rouquine s’agenouilla plutôt en hâte afin de récupérer ce qu’elle avait eu le malheur de laisser tomber, le tout en quelques gestes nerveux, en se raclant la gorge en guise d’excuse vis-à-vis du spectacle qu’elle offrait. Se redressant tout aussi précipitamment, elle délaissa bien vite ses biens dans un coin avant de se frotter prestement les mains le long du tablier parsemé de tâches qu’elle arborait. Daignant de nouveau s’intéresser à son interlocuteur, ce dernier s’excusait déjà et elle secoua la tête comme pour lui signaler que ce n’était pas nécessaire. Ce n’était pas grave après tout, elle avait juste été prise au dépourvu, force étant d’admettre qu’il y avait de quoi être surpris. Elle ne s’était pas attendue à sa venue, et les compliments qu’il lui offrit finalement sur sa cuisine la firent rougir jusqu’aux oreilles, à moins que cela ne soit dû au fait qu’il affirmait être ravi de la revoir, ou peut-être encore étais-ce ce sourire qu’il lui adressait, de quoi donner des bouffées de chaleur même à la plus pieuse des sœurs de la Chantrie. Tout du moins le pensait-elle en cet instant, alors qu’elle baissait les yeux dans l’espoir de masquer sa gêne, teintée de satisfaction et de plaisir à l’idée qu’il puisse vraiment être heureux de la retrouver. Instinctivement la jeune femme s’était mise à jouer avec quelques mèches rousses, les remettants en place, s’assurant ainsi d’être présentable, avant de prendre la parole dans un sourire timide et toujours aussi gêné. Vous me flattez, ils font pourtant de très bon plats à Val Firmin. Il y avait ses parents, entre autre, dont elle savait qu’ils avaient réussi progressivement à retrouver une bonne place dans le milieu, la concurrence se faisant moins dérangeante désormais. Quoi qu’il en soit le regard de la cuisinière se mit finalement à étinceler et son sourire se fit plus franc. Mais moi aussi je suis heureuse de vous revoir. Surprise, mais heureuse. » Admit-elle dans un léger rire. Cela changeait de leur première rencontre où, n’ayant que peu appréciée de découvrir un intrus dans sa cuisine, elle l’avait plus ou moins menacé d’une poêle, rare moment où on pouvait lui connaître une assurance digne de ce nom et des airs farouches propres à une mère protégeant ses petits.  C’est que sa cuisine, c’était sérieux, et tout le monde n’y rentrait pas comme dans un moulin. Encore que… Avec le temps elle s’était mise à tolérer beaucoup de monde.

Laissant un bref silence s’installer, Eliana sursauta de nouveau lorsqu’elle se rendit compte qu’il avait commencé à se préparer une place à table, mais qu’elle n’avait pas daigné lui proposer quoi que ce soit. De nouveau terriblement mal à l’aise, se jugeant aussi sotte que malpolie, elle demanda alors, bredouillant ses quelques propos. « Oh je… Désolé, vous devez avoir faim. Il reste du lapin et des pommes de terre du repas de ce soir si… Si ça vous convient. Ou je peux aussi préparer autre chose, mais ce sera peut-être un peu long et je me dis que peut-être vous êtes pressé. Alors je ne sais pas trop et… Et elle se mordilla la lèvre inférieure, soucieuse, avant de soupirer. Et je crois que je parle un peu trop. Désolé. Malgré cette conclusion, elle ne résista pas à la tentation et demanda dans un souffle, ancrant son regard dans le sien. Vous êtes pressés ? » Cette fois ci, et l’on pouvait le deviner aisément, ce n’était pas tant pour savoir si elle avait le temps de lui préparer quelque chose en particulier, que pour savoir combien de temps elle pourrait profiter de sa compagnie. Outre le fait que cela la flattait systématiquement que l’on daigne passer du temps avec elle, ce qui changeait du dédain de certains, elle devait admettre apprécier grandement la compagnie du garde. Les récits, peu importe qu’ils soient véridiques ou non bien qu’elle n’en ait jamais douté, avaient le don de la faire rêver. N’ayant jamais eu l’occasion de voyager, et se disant qu’elle n’était de toute manière pas faite pour ça, elle se plaisait à vivre par procuration. Or, quoi de mieux qu’un garde des ombres pour voir du pays, découvrir ce que personne n’a vu jusque-là. Même si les engeances, ça avait l’air de faire peur quand même.
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