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 Au petit matin - Drathir

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MessageSujet: Au petit matin - Drathir Au petit matin - Drathir EmptyMar 2 Déc 2014 - 18:20


♫ En attendant les temps qui feront de nous des héros
En attendant les temps, veux-tu les conter ?
ɤ

« La garde était une bonne chose en fin de compte. Beaucoup s'imaginaient une vie des plus difficile, remplis d'affrontement, de monstruosités en tout genre, de gens peu fréquentables, de combats pour la survie en tout genre ou encore d'officiers hautains qui verraient leurs subalternes comme des déchets. Ça, c'était plutôt la vie qu'avait connu notre très cher Gwayne avant de rentrer dans cette fameuse garde des ombres. Où il devait voler pour survivre, parfois en étant obligé de combattre pour ne pas finir embroché ou dans un cachot, ce qui, au final n'était qu'une question de temps pour que le résultat soit -à peu de choses près- le même. Désormais, l'enfant des rues avait trouvé une sorte de famille sur qui compter en cas de coup dur, qui n'attendait rien en compensation. Oh certes, l'on ne crachait pas sur quelques gestes en guise de remerciement, mais, rares étaient ceux à demander quelque chose. L'on vivait sous un toit solide, sans peur d'être aspergé par une pluie battante à cause des nombreux trous ça et là dans la charpente et les murs. Il y avait certes des entraînements quotidiens pour être en forme et prêt à tout, mais, l'on ne risquait pas vraiment sa vie, et surtout l'on pouvait manger à sa faim. En plus de quoi, le voleur pouvait se laver régulièrement et avoir des vêtements propres, ce qui l'empêchait, entre autre, de ne pas sentir le fennec malade en fin de vie. Chose qui en soit, était plutôt bien pour lui et son entourage. Mais plus que tout, Gwayne avait enfin trouvé un sens à sa vie, le sentiment chaque matin de faire quelque chose d'important, d'utile aux autres, et de ne plus être un parasite pour cette société.

Concernant les entraînements, le jeune homme était conscient de ses lacunes en terme de combat. Bien qu'idiot, il était difficile de ne pas se rendre compte d'être inférieur à bien de ses nouveaux frères. Lui, ne possédait qu'une grande agilité et d'une grande vitesse d’exécution. Si notre ami avait survécu à la rue ainsi qu'aux gardes tant d'années, c'était uniquement grâce à ça, il arrivait à échapper à tout cela, et lorsqu'il devait frapper, il se débrouillait toujours pour esquiver un coup pour contre-attaquer dans l'espace créé par cet échec. L'enfant des rues était parfaitement conscient que s'il devait combattre quelque chose de suffisamment fort, ou quelqu'un de suffisamment entraîné, il ne ferait pas le poids. D'autant plus que ça spécialité était de courir après avoir mis un coup, afin de ne pas avoir à continuer le combat. Bien sûr, il lui était arrivé de devoir sortir ses dagues pour combattre réellement, mais, les rares fois où cela se produisit, Gwayne eut de la chance de combattre sur des gars aussi peu entraînés que lui, ce qui lui laissa une chance. Il était de ces personnes qui durent apprendre par leur propres moyens pour survivre, ce qui n'était pas au mieux. Fort heureusement, l'homme avait fait la connaissance d'une certaine Drathir, maître du combat aux dagues, pour tout vous dire, le jeunot l'avait vu combattre quelques fois, et il en fut vraiment impressionné. C'était une fort belle femme, qui était … Effrayante, et froide avec beaucoup. Cependant, le jeune homme étant sûr qu'elle avait bon fond, lui demanda de l'entraîner. Enfin … Disons plutôt qu'il la harcela jusqu'à ce qu'elle dise oui. Cela semblait bien plus proche de la réalité. Dans tous les cas, lui n'avait pas peur, étant sûr que son entraînement se passerait bien et qu'il deviendrait vite doué entre ses mains expertes.

Le début de l'entraînement ? Ils n'en avaient pas vraiment discutés, Gwayne pensant sûrement que son nouveau mentor viendrait le chercher dès qu'elle aurait le temps, il ne s'attendait guère à ça. Voyez-vous, alors que lui dormait paisiblement dans son coin, parlant légèrement, et bavant grandement, l'assassine arriva jusqu'à lui, sereine. Lui rêvait de sucreries en tout genre, de délicieux gâteaux et de boissons sucrées à en faire saliver n'importe qui. La scène semblait se dérouler dans une plaine luxuriante, la nature les petits oiseaux, et … Tout le reste. Mais très vite, le rêve tourna mal, le ciel s'assombrit et une averse lui tomba sur le coin de la figure, ce qui eut pour effet de le réveiller en sursaut. A ce moment, il y eut une chose que le nouveau garde ne comprit pas … Enfin … Il y avait de très nombreuses choses qu'il ne comprenait pas, mais disons une en particulier. Hors de son rêve aussi il était trempé. Était-ce de la sorcellerie ? Il se perdit quelques instants en pensant à ça, rêveur et encore baveur, avant qu'une paume de main bien ferme vint lui fouetter la joue pour le faire revenir à la réalité, et accessoirement le réveiller complètement. Il fallut quelques instants au voleur pour remettre ses idées en place, avant de comprendre que Drathir était derrière tout ça. Cette scène avait quelque chose de particulier. La jeune femme était dos à la lumière ce qui lui donnait un aspect quasi divin. Chose qui fit rire Gwayne. Chose qui ne la fit pas rire elle. Notre ami tenta un léger sourire, encore empâté, et humide, espérant faire calmer la tension, mais, elle ne semblait pas des plus patiente. Le jeune homme se frotta les yeux tout en essayant de s’essuyer de sa main. Fin prêt à se lever, une chose lui revint en tête. Une chose qui se passait tout les matins lorsque l'on était un homme. Un soldat se levait avant tous les autres pour monter la garde et s'assurer que tout se passer bien. Malheureusement, l'enfant des rues n’était pas certain que sa nouvelle enseignante apprécie la vue de son instrument, alors il eut … Une idée.

« Drahir, je … Heu … Je voulais dire quoi moi déjà ? »


Gwayne se gratta le menton quelques instants, essayant de se remémorer cette fameuse qu'il avait eu, une dizaine de secondes plus tôt. La mémoire enfin revenue, il leva un doigt au ciel, victorieux.

« Tu veux bien me laisser une poignée de minutes? Le temps de m'habiller, retrouver mes armes dans mon bordel et je suis tout à toi pour faire ce que tu veux. »


Sans doutes n'était-il pas assez malin pour déceler les nombreux double-sens, mais, il était heureux d'avoir pu retrouver ce qu'il tenait tant à dire quelques instants plus tôt, et le reste ne lui importait que peu. Aussi étrange que cela puisse être, la belle quitta la chambre, laissant quelques instants à son élève pour se préparer. Sautant du lit, notre ami commanda à son fameux garde de se mettre au repos, mais ce dernier ne semblait pas des plus coopératif. Désespéré le jeune homme fit par enfiler son uniforme, avant de retrouver ses deux dagues qu'il accrocha à sa ceinture, pour enfin donner un dernier ordre au fameux rebelle, qui avait fini par céder, pour se rendre là où la demoiselle l'attendait. Gwayne tenta un large sourire, espérant amadouer cette assassine, avant de commencer à parler.

« Alors madame le professeur ? On commence par quoi ? Je ferais tout ce que tu diras! Par contre essaie de pas trop m'sortir des mots trop compliqués, j'suis pas sûr de tous les comprendre, et j'vais encore passer pour un gros débile. »


Il s'arrêta pour rire, se moquant au final de lui-même avant de reprendre.

« Alors ? Alors ? Alors ? Je t'écoute, je veux devenir aussi doué que toi avec des dagues ! J'veux pas mourir comme un con contre ces machins là, les eng …. Gants ? Fin les machins qu'on doit tuer là ! J'veux pas être un poids lourd ni rien pour mes frères, et tu sais, j'sais faire quelques trucs quand même ! J'suis pas si nul que ça ! »


Malgré des propos pas toujours très clairs, le bleu semblait heureux, au moins autant qu'un gosse à qui l'on offrait un nouveau jouet. Fier de son agilité, il voulait a tout prix montrer qu'il n'était pas si nul que ça. Rappelons aussi que le voleur avait un petit béguin pour sa nouvelle mentor, il la trouvait tellement belle qu'il en resta bouche bée la première fois, alors, il tentait, comme il pouvait, de l'impressionner. Faisant quelques foulées vers l'avant, Gwayne s'élança pour exécuter un salto arrière, avant d'exécuter un vers l'avant dès que ses pieds avaient touchés le sol. Une fois à nouveau sur la terre ferme, notre ami dégaina ses deux armes et mima un combat, montrant une certaine célérité, mais surtout un manque cruel de bases, si bien que l'une des deux lames fut lâchée pour partir quelques mètres plus loin, et, alors qu'il tentait de la ramasser, il faillit s'embroncher dans un petit trou, se rattrapant de justesse en rigolant tel un idiot. »
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MessageSujet: Re: Au petit matin - Drathir Au petit matin - Drathir EmptyMar 2 Déc 2014 - 22:26





Au petit matin.

Désolé, je t’avais pas dit que je comptais te tuer ?
Feat Gwayne




Elle ne savait pas vraiment ce qui avait pu la pousser à prendre Gwayne sous son aile. Probablement le fait qu’il l’avait harcelé jour et nuit pendant près d’une semaine avant qu’elle ne finisse par craquer et accepte sa demande. Elle avait bien vite compris qu’il était un adepte des larmes courtes et, à sa connaissance, elle était l’une des rare à les manier. Ou tout du moins les manier à la perfection. A force d’observations, elle avait apprécié la façon qu’avait le garde de se mouvoir, témoignant de sa souplesse, une agilité dont il saurait tirer parti. Mais il était cependant certain qu’il n’avait reçu aucune éducation militaire, car ses attaques étaient hasardeuses, témoignant du fait que le brun avait procédé jusque-là par tâtonnement en se basant sur ses expériences, mais en le voyant faire elle ne pouvait s’empêcher de songer à sa propre existence. Ses propres coups, ses propres tentatives, avaient été tout aussi médiocres lorsqu’elle était rentrée chez les Corbeaux. Elle ne savait rien, n’avait jamais tenu de lame de sa vie et à l’époque la seule chose qu’elle tranchait c’était une rondelle de saucisson quand elle parvenait à en voler. Mais on lui avait appris, de prime avec d’autres élèves dans le cadre de leçons communes. Avant qu’un tri ne soit exécuté, qu’on lui demande de tuer ses camarades pour pouvoir progresser. Tuer ou être tué. Son entraînement a été brutal, mais aujourd’hui elle ne s’en plaignait guère. C’est cette brutalité qui l’a forgé, l’a rendu meilleure qu’autrui et elle n’envisage pas meilleur entraînement, estimant qu’il s’agissait là de la meilleure façon de progresser. Oh elle n’irait pas aussi loin avec Gwayne, la Garde des Ombres ne tolérerait de toute façon pas qu’elle maltraite ainsi ses frères d’armes, mais force était d’admettre qu’elle n’irait pas de main morte pour autant. Son compagnon finirait souvent blessé, avec des entailles destinées à lui montrer qu’il aurait pu mourir mainte et mainte fois, des hématomes à chaque fois qu’elle placerait un coup de poing ou de pied afin de signaler les failles dans sa garde. Elle lui avait expliqué, brièvement, que ce ne serait pas aisé et pourtant Gwayne avait insisté, heureux au possible. Peut-être n’avait-il pas conscience de la rigueur qu’elle imposerait, de ses exigences, de sa cruauté diraient peut-être certains. Et une fois encore Drathir songeait aux raisons qui l’avaient poussé à encadrer ainsi l’entraînement du brun et, comme à chaque fois qu’elle se posait la question, le visage de son propre mentor lui revenait en tête. Elle avait aimé et vénéré ce dernier, plus que n’importe qui, et elle lui serait toujours reconnaissante pour ce temps qu’il lui avait consacré, cet entraînement offert.

Au fond elle avait toujours espéré pouvoir, un jour, elle aussi former un apprenti de la maison des Corbeaux.  Elle aurait aimé faire ses preuves à ce niveau également, pouvoir être fière du travail accompli et de l’individu forgé. Mais elle n’en avait pas eu l’occasion et ne l’aurait plus jamais désormais. Gwayne incarnait cet élève qu’elle n’aurait pas et bien qu’elle ne souhaite pas lui révéler son ancienne appartenance à ce groupe d’assassins, tout comme elle ne comptait pas lui révéler les secrets propres à ces derniers, cela lui semblait intéressant de l’entraîner et de pouvoir assister aux progrès qu’il ferait. Car il en ferait, avec elle, c’était certain. Peut-être que cela donnerait un sens à ce qu’elle avait appris, à cette profession qu’elle avait dû mettre de côté. Sa vie chez les Corbeaux ne serait peut-être pas balayée si facilement. En tous les cas, cette possibilité d’être une sorte de mentor à son tour et la satisfaction qu’elle pourrait en tirer, n’était que les avantages de ce marché. Car malgré tout cela, Gwayne avait aussi le don de l’agacer prodigieusement, lui donnant tant des envies de meurtre que de suicide. Cet abruti parlait trop, vraiment trop, de tout et de rien, il ne savait pas se taire. Certains de leurs camarades, bien plus loquaces, peinaient eux même à supporter l’énergumène, il était donc évidemment que Drathir ait plus de mal encore. Elle craignait que les entraînements ne suffisent pas à le calmer de ce côté, mais elle ferait son possible pour l’y contraindre. Un coup de poing dans la gueule, voir plusieurs, afin de lui exploser la mâchoire … ça pourrait être utile. Et puis, quitte à lui montrer quel genre de femme elle était et surtout quel genre de tutrice elle était, autant faire ça bien. La blonde finit donc par se diriger de bonne heure en direction des dortoirs, à la recherche du jeune garde. Elle le trouva endormi, en train de baver et de sourire, probablement en train de faire un rêve particulièrement agréable. Un sourire ironique aux lèvres, songeant à la forte probabilité que ce soit érotique pour satisfaire à ce point l’homme, le dit sourire disparut toutefois bien vite alors qu’elle prenait une grande inspiration. La seconde qui suivit, elle balança un seau d’eau en plein dans la poire du brun et force était de constater qu’elle n’avait pas lésiné sur les quantités, avant de lui coller une gifle au passage, histoire d’être sûre. Dardant ses prunelles d’émeraudes dans celles de celui qui venait de sursauter brutalement, elle ne daigna pas prendre la parole, sachant parfaitement que son geste suffirait à lui-même. La blonde conserva pendant un moment le mince espoir qu’il se contenterait de la suivre au plus vite sans dire un mot, mais la réalité la rattrapa bien vite quand il prit la parole, pour oublier aussitôt ce qu’il voulait lui signaler.

« Grouille toi ou je t’en recolle une pour que ça aille plus vite. » Il y avait tellement de boulot qui l’attendait, Gwayne était loin d’être un expert, elle n’avait donc pas de temps à perdre en politesses ou futilités en tout genre. Cependant, lorsque la mémoire revint, son interlocuteur lui demanda juste une poignée de minutes pour se préparer. Une demande légitime si bien que la blonde ne s’éternisa pas, hochant la tête pour signaler son accord avant de s’éloigner sans un mot de plus. Elle avait hésité à commenter le fait qu’il ne savait même pas où se trouvaient ses armes mais s’en était abstenu. Tout le monde ne pouvait pas se méfier constamment, encore moins ici, lorsque vous étiez entouré de ceux qui sont censés être des frères et des sœurs et elle ne pouvait peut-être pas se permettre de le juger pour cette confiance qu’il portait à l’ordre, alors même qu’il n’en faisait partie que depuis quelques semaines à peine. Cela ne l’empêchait pas de ne pas comprendre pareil laxisme, elle-même ne se sentant bien qu’en sachant ses lames à proximité, à défaut de les avoir sur elle. Quoi qu’il en soit, n’ayant pas relevé les sous-entendus salaces que son esprit avait analysé suite aux propos de son compagnon, la guerrière se contenta de prendre la direction des salles d’entraînements afin d’y attendre le brun. Fort heureusement ce dernier ne se fit pas trop attendre et si elle en fut satisfaite, l’agacement reprit bien vite le dessus à peine ouvrit-il la bouche. Par le Créateur, il parlait vraiment trop. Drathir faisait de son mieux pour garder son calme, évacuant ses élans meurtriers en laissant ses doigts pianoter le long de ses bras, ces derniers croisés contre sa poitrine. Elle tentait aussi de s’apaiser en se disant qu’il avait au moins le mérite d’accepter son piètre niveau et de lui faire part de son intelligence… Moyenne. Sauf que cela ne suffit pas, et voilà que Gwayne poursuit, assurant qu’il n’était pas qu’un imbécile et qu’il savait déjà faire quelques trucs. Résistant à l’envie de lui répliquer sur le champ qu’il ne savait rien, ou alors que des conneries, la guerrière se contenta de froncer les sourcils et de l’observer tandis qu’il se donnait en spectacle. Si ses acrobaties rappelèrent à l’instructrice qu’il était particulièrement agile, un bon point pour ce qu’elle s’apprêtait à faire de lui, sa manière de jouer avec ses dagues lui arrachèrent une grimace désapprobatrice, plus encore quand il manqua déjà de s’empaler sur ses propres lames en trébuchant pour ramasser l’une d’elle. Si lui riait, ce n’était clairement pas son cas à elle et la garde décidé de mettre fin à cette comédie en brisant la distance qui la séparait de son élève, tout en prenant soin de se méfier des gestes brusques et donc potentiellement dangereux de cet abruti.

« Si ton objectif est de crever comme un con en te tranchant une artère, crois-moi tu vas y arriver plus vite que prévu. Arrivant près de lui, elle le choppa sans ménagement par le col de ses vêtements, l’incitant ainsi à la regarder alors qu’elle poursuivait, le plus sérieusement du monde. Voilà ce qu’on va faire : tout ce que tu crois savoir, tu vas l’oublier, parce que c’est des grosses conneries. T’as, au mieux, quelques qualités à exploiter mais pour ça je te conseille de m’écouter et surtout d’arrêter d’essayer de m’impressionner. Tu n’y arrivera pas. Personne n’avait réussi, si ce n’est son propre mentor qu’elle respectait, Sohane probablement d’autant plus que le passé avait démontré qu’elle était meilleure que la blonde, et potentiellement Galorerd pour avoir réussi à échapper à un assassinat qu’elle avait orchestré, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir fortement envie de récidiver par instant, mais qu’importe. Sa prise sur les vêtements du brun se fit plus délicate et Drathir se concentra finalement sur les lames que le garde tenait entre ses doigts. Ses propres mains glissèrent sur les siennes et, l’incitant à plus ou moins serrer autour du pommeau de la lame, elle expliqua alors. Commence déjà par la tenir correctement pour qu’elle ne s’échappe pas comme tout à l’heure, mais ne serre pas trop fort non plus, ça ne servira à rien à part te bousiller les phalanges. Et afin de donner un exemple, elle dégaina sa propre lame et l’exhiba, ainsi entre ses doigts. La prise était délicate, pourtant elle avait beau agiter la main en tous sens, la dague ne flanchait pas, ne filait pas à l’autre bout de la pièce non plus. Ses prunelles s’attardèrent alors sur les couteaux de son interlocuteur et elle s’assura ainsi qu’il les tienne correctement. Ce ne fut qu’une fois cette étape franchie qu’elle expliqua alors. Bien, maintenant met toi en garde. Oh ne t’en fais pas, tu feras sûrement des conneries mais je vais être là pour te les pointer du doigt. Essaye. Rangeant ses propres dagues, elle recula d’un pas afin de lui laisser le temps de se mettre en position, le laissant y aller à l’instinct. Et si quelques paroles étaient suffisantes pour lui apprendre à tenir correctement ses armes, Drathir ne se voyait pas procéder de la même façon en ce qui concernait sa façon de se protéger. Jaugeant un bref instant la position que venait de prendre son élève, elle finit brutalement par lui décocher un coup de poing à hauteur du ventre avant de se reculer de nouveau aussitôt l’assaut terminé. Sa voix s’éleva de nouveau, impassible, alors qu’elle se justifiait. Tu ne protèges pas assez ton abdomen, descend un peu plus l’un de tes bras. Et elle s’assura qu’il comprenne, lui laissant ainsi le temps de corriger sa position.



(c) MEI SUR APPLE SPRING

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MessageSujet: Re: Au petit matin - Drathir Au petit matin - Drathir EmptyJeu 4 Déc 2014 - 21:03


♫ Alors, pour un empire, je ne serai plus jamais le dernier
Sourire à lʼavenir me fait danser
ɤ

« Ah, si seulement Gwayne savait dans quoi il s'embarquait en voulant s'entraîner avec Drathir … Si seulement il savait ce qu'il allait endurer, et à quel point il allait s'en prendre plein la mouille avec elle … Après tout, si l'on racontait des choses sur la jeune femme, il y avait peut-être des raisons. Peu sociable, froide, nerveuse, peu patiente et plus ou moins sanguine, tout portait à croire qu'elle ne pourrait pas vraiment bien s'entendre avec le nouvel arrivant, mais pourtant lui n'hésita pas une seule seconde à aller la voir, relativement confiant dans sa demande. Était-ce du courage ? Certains pourraient voir cela comme ça. La réalité était … Différente. Pour tout dire, notre ami était peut-être trop idiot pour vraiment avoir peur de quoi que se soit, et encore plus de répercussions sur ce qu'il pourrait faire. Sans doutes le bleu imposa un certains respects envers ses nouveaux frères pour aller directement voir la belle et la harceler pour l'entraîner, et ce, sans même prendre une châtaigne. Mais, il ne réfléchit tout simplement pas à ce qui pouvait se passer, voyant en cette maîtresse du combat des dagues la meilleure enseignante possible. Tout ce qui importait pour l'enfant des rues était de devenir habile au combat, pouvoir aider au mieux sa nouvelle famille, ne pas être un boulet et pouvoir protéger les siens. Le reste lui importait peu.

Malheureusement, très vite, l'orphelin déchanta au vu des manières de la belle, un seau d'eau puis un joli revers de la main pour le réveiller et lui remettre les idées en place, tout en lui laissant une belle marque rouge sur la joue, qui, au moins, avait le mérite de le réchauffer quelques peu. Alors, pour ne pas passer pour plus bête qu'il ne l'était déjà, Gwayne tenta tant bien que mal de montrer ce qu'il savait faire. Un acrobate, sans aucun doutes qu'il l'était. Capable de passer à travers de nombreux coups, d'effectuer des sauts dans des positions inimaginables, ou encore escalader plus ou moins n'importe quoi. Certains au sein de la garde le savaient, c'était d'ailleurs pour cela que le pouilleux eut sa place au sein de cet ordre. Ainsi, lorsqu'il dut montrer ses capacités dans ce domaine, tout se passa plutôt bien, préférant montrer quelque chose de relativement basique pour commencer, afin de l'impressionner encore plus par la suite. Malheureusement, lorsqu'il fallut sortir les armes et faire démonstration de ses capacités martiales …. Cela fut bien moins glorieux, tellement qu'une de ses lames finit par terre le faisait rire tel un idiot, avant de prendre une remarque de son nouveau mentor, qui elle ne riait pas du tout. Avec la délicatesse dont elle faisait habituellement preuve, pour lui expliquer tout simplement que c'était le meilleur moyen de mourir comme un con. Puis, avec vitesse et aisance, la demoiselle rompit la distance qui les séparaient pour le prendre par le col, pour lui expliquer qu'il devait oublier tout ce qu'il savait, parce que c'était pas du tout comme ça qu'il fallait faire. Elle lui avoua néanmoins qu'il avait quelques qualités intéressantes et que surtout, l'élève ne devrait pas essayer de l'impressionner il n'y arriverais pas. Gwayne finit par lever les yeux au ciel, pensif, la bouche entrouverte avant de prendre la parole à son tour.

« Ouais mais heu … Comment qu'on fait pour oublier des choses ? Je sais pas faire ça moi. »

Il rigola comme un abruti un bref instant avant de reprendre tout content.

« Mais tu sais ! Je sais faire des trucs ! Je suis un voleur, j'ai pu échapper à tout plein de gardes et de soldats, évitant les coups ! Et j'suis sûr que j'peux aller n'importe où, s'pas bon ça ? Non allez, j'suis sûr que s'pas mal comme trucs non ? Puis après j'peux faire des saltos pour arriver dans le dos et Bim, je met un coup et je tue. S'bien ça non ? Hein, dis ? Mais heu … Du coup, comment j'fais pour oublier des choses ? Je sais pas comment on fait moi ! »

Pour tout vous dire, il s'était toujours passé tellement de choses dans l'esprit du bleu que, forcément, il lui arrivait d'oublier des choses, des phrases, des mots, ou même le fait qu'il venait de dire quelque chose. Alors oui, son agilité était sa fierté, sa façon d'escalader n'importe quoi, de faire des acrobaties pour échapper au danger, ou encore faire preuve d'une certaine souplesse pour passer sous un coup d'épée tout en continuant de courir. C'était sans doutes la seule chose pour laquelle l'enfant des rues était bon. Abandonner cela lui ferait mal. D'ailleurs pourquoi est-ce qu'il l'abandonnerait ? L'horrible homme lui avoua le recruter après avoir entendu parler de son exploit. Echapper à une garde entière d'une famille noble, dérobant un artefact ancien et rarissime, tout en mettant KO deux des hommes armés lorsqu'il n'eut pas le choix. Malheureusement, peut-être trop idiot pour avoir réellement conscience du danger, il s'était arrêté sur un toit après leur avoir échappé et contempler la déroute de ses adversaires, tout content de son exploit personnel, avant de se prendre une bille dans la tête projetée avec force par une fronde, ce qui le fit chuter. Alors pourquoi devoir y renoncer ? Il ne comprenait pas.

Malgré les spécificités de son nouvel apprenti, Drathir se montra patiente et quelques fois douce. Voyez-vous, après l'avoir enguirlandé, elle finit par relâcher sa prise pour glisser ses mains sur les siennes, ce qui le fit d'ailleurs rougir, pour lui montrer et expliquer comment tenir ses dagues, expliquant qu'il devait tenir le manche suffisamment fort pour qu'elles ne s'échappent pas, mais avec suffisamment de légèreté pour ne pas se broyer les doigts. L'idée le fit rire. Mais l'idée de s'en prendre une le calma assez vite. Non pas qu'il avait peur, mais disons que comme un chien de compagnie, Gwayne venait de comprendre un principe des plus simples, s'il faisait une connerie, il en prenait une , tout simplement. Et entre nous, avoir mal, il n'aimait pas vraiment ça le petit.

Ainsi, le jeune homme tenta de reproduire la poigne de la belle, admirant la façon qu'elle avait de tenir ses armes, tout en les faisant bouger avec grâce sans que les armes ne veuillent se faire la malle. Une fois fin prêt, le mentor reprit la parole, expliquant qu'il devait se mettre en garde pour la juger. Le rassurant sur le fait qu'il ferait sans aucun doutes des conneries mais qu'elle serait là pour le corriger. Il sourit bêtement avant de se mettre en garde. Enfin … « En garde » il fallait tout le même le dire vite en toussotant pour que cela reste crédible. Disons qu'il avait une main un peu haute et une main un peu basse alors qu'il tenait ses armes. Pour une des rares fois de sa vie, l'orphelin était concentré sur ce qu'il faisait, voulant bien faire. Tellement qu'il ne fit guère attention au coup qui arriva à toute vitesse, bougeant mais pas suffisamment vite pour l'éviter complètement. Le coup lui érafla le ventre. La douleur fut évité, mais, l'élève n'en demeura pas moins pas super content.

« Hé ! C'est pas trop beaucoup gentil ça ! Moi j'me concentre pour faire ça bien tu m'frapes, s'pas trop beaucoup gentil dis donc !  J'peux pas m'concentrer du coup ! S'pas très gentil ça !»


Contre toute attente de la part de Gwayne, le fameux coup n'était pas par pur plaisir, mais parce qu'il ne faisait pas ça comme il faut. La demoiselle lui expliqua calmement qu'il ne protégeait pas son abdomen. A ce mot, l'enfant des rues tira une tête ahurie. De quoi pouvait-elle bien parler ? Il n'en avait aucune idée. L'anatomie, notre ami n'en connaissait que les bases, tête, buste, ventre, bras, jambes, et plus ou moins ce qui tournait autour, mais le reste … Il n'en avait absolument aucune idée. Ainsi, on lui demanda de baisser un bras, et Drathir attendit qu'il fasse ce qu'on lui demandait. Lui ne put s'empêcher de sourire timidement.

« Heu, comment dire … Moi j'veux bien essayer de me protéger le bedomène mais c'est quoi du coup ? Et je le protège comment ce machin ? »

Sur ses mots, et malgré son sourire affiché, bien qu'idiot, l'enfant des rues se pencha légèrement vers l’arrière, près à éviter le coup qui restait d'arriver. Le fameux concept du coup si l'on faisait une connerie commençait à rentrer, et il en était déjà fier. »
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MessageSujet: Re: Au petit matin - Drathir Au petit matin - Drathir EmptyVen 5 Déc 2014 - 16:17





Au petit matin.

Je vais t'en donner moi du bedomène.
Feat Gwayne




Drathir se retint à grand peine de soupirer, ou encore de le frapper de nouveau dans l’unique but de calmer ses nerfs mis à rude épreuve. Elle avait parfaitement conscience du monde dans lequel ils vivaient, elle-même n’aurait jamais eu l’occasion d’apprendre quoi que ce soit si les corbeaux ne l’avaient pas pris sous son aile. L’éducation était un luxe que tous ne pouvaient pas s’offrir, beaucoup ne sachant pas même lire ou écrire, alors comment leur demander de comprendre tout ce que l’on pouvait leur dire ou juste d’activer leur matière grise correctement, si tant est qu’ils en possèdent. Gwayne, comme il le lui affirmait lui-même, était un voleur. Probablement aurait-il dû finir en prison dans l’attente d’un châtiment adapté à ses crimes, mais le destin en voulut autrement et le voilà désormais enrôlé parmi les gardes, à lui faire face, dans l’attente d’un entraînement qu’elle s’était promis de lui offrir. Et le défi était de taille, car son élève ne savait vraiment rien, elle peinait également à lui faire comprendre sa pensée, ce qui ne facilitait pas les choses. Lorsqu’elle lui demandait d’oublier ce qu’il avait pu apprendre jusque-là, elle parlait bien évidemment de sa posture, sa façon de tenir ses lames ou de les brandir. Pour rien au monde elle ne voudrait qu’il oublie ses capacités d’acrobate, voyant en elles un véritable atout dont il pourrait abuser, mais apparemment son compagnon ne le comprit pas. La blonde en grimaça, prenant conscience du fait que ce serait sincèrement compliqué de lui enseigner quelque chose. Qui plus est, elle n’était clairement pas d’un naturel patient et faisait donc en cet instant des efforts considérables pour faire rentrer quelques instructions dans le crâne du brun. Un brun qui parlait toujours trop d’ailleurs et la garde ne put qu’essayer de le faire, en lui coupant volontairement la parole, comme elle le fit en cet instant, expliquant : « Pitié tais toi. Je ne te demande pas d’oublier tes acrobaties ou ton agilité, c’est un atout, mais d’oublier tout ce que tu crois savoir sur les armes. Tu te tiens mal, tu les tiens mal, t’as pris de mauvaises habitudes de ce côté-là et c’est ça que je te demande d’oublier. Enfin, essayer… » Soupirant, elle se frotta l’arête du nez avant de demander à Gwayne de se mettre en position, après lui avoir montré comment tenir correctement ses dagues. Drathir voulait avant tout jauger avec précision les connaissances de son interlocuteur, désireuse d’évaluer ses capacités et d’estimer son niveau afin de voir ce qu’elle aurait à travailler avec lui. Sa garde était loin d’être parfaite et elle le lui fit comprendre en lui décochant un coup à hauteur du ventre, violent et vif. Vif, mais pas assez apparemment car bien qu’elle le toucha malgré tout, le début d’esquive de son adversaire était plutôt satisfaisante. Il avait des réflexes, des bons réflexes et cela avait probablement dû lui sauver la vie à plusieurs reprises. Cela ne suffisait pourtant pas toujours et elle serait là pour lui apprendre le reste, pour qu’au final il puisse se reposer sur autre chose que des réflexes on ne peut plus instinctifs.

Peu envieuse de lui faire trop de compliments en une fois, la blonde ne daigna pas commenter cette esquive et se contenta de froncer les sourcils, menaçante, quand il se plaignit du coup de poing offert. S’il s’attendait à une instructrice tendre au possible, compréhensive et patiente, il se trompait lourdement et elle le lui signala froidement, désireuse de mettre les choses au clair. « C’est comme ça que ça va se passer Gwayne. Tu te boufferas coup sur coup pour apprendre à les parer efficacement, et quand moi-même j’emploierais mes dagues je te ferais saigner sans hésiter. Je suis persuadée qu’il n’y a que comme ça que l’on apprend et si ça te plaît pas tu peux foutre le camp, je t’en tiendrais pas rigueur. Hors de question toutefois de perdre son temps, alors soit il acceptait ses conditions, soit il se cassait. Mais elle ne tolérerait pas des plaintes en continue, d’autant plus qu’elle commençait à peine, gentille au possible. Gentille, elle le fut même plus encore quand son élève se permit d’ajouter qu’il voulait bien protéger ce qu’elle voulait, si tant est qu’on daignait lui expliquer de quoi il s’agissait. Silencieuse durant un instant si bien que l’on s’attendait à ce qu’elle crie de nouveau ou frappe pour lui montrer où ça se trouvait précisément, la guerrière n’en fit rien et se contenta de s’adoucir. Encore une fois elle avait oublié qu’il ne pouvait pas tout connaître, d’autant plus qu’il n’avait pas pu jouir comme elle d’un cours sur l’anatomie. De son côté il était certain que le corps humain n’avait plus de secrets pour elle, les points clés, les artères, elle savait systématiquement où frapper pour faire mal. Tout le monde ne possédait pas de telles connaissances et elle avait tendance à l’oublier. Drathir se rendit ainsi compte qu’il était difficile d’enseigner, un précieux rappel pour ce qui allait suivre. Hochant finalement la tête, compréhensive, elle commença à désigner sur sa propre silhouette l’abdomen avant de s’assurer d’un simple coup d’œil que son élève parvenait ensuite à le situer sur son propre corps. L’abdomen c’est ici. Un coup à revers… Enfin sur le côté, c’est plutôt efficace ici. Bon et puisqu’on en parle… » La garde se lança alors dans une explication plus poussée des différentes parties du corps humain. Lorsqu’il ne parvenait pas à trouver un point précis, elle guidait sa main jusqu’à ce qu’il trouve et s’assurait qu’il retienne, répétant si nécessaire. Elle lui parla ainsi de diverses artères telles que la carotide, ou l’artère fémorale à hauteur de la cuisse que tout le monde ne pensait pas à protéger. Elle lui désigna le plexus solaire pour couper momentanément la respiration de son adversaire et parfois le mettre k.o, à moins que l’on veuille l’en priver définitivement en s’attaquant aux poumons. Elle évoqua la tempe pour assommer de manière efficace, les tendons pour empêcher l’adversaire de se servir de ses mains ou de ses jambes. Elle lui parla de la fragilité de la nuque, la possibilité de plier en deux son adversaire uniquement à l’aide d’un doigt placé avec précision entre les côtes. Elle essayait de ne pas trop se perdre dans ses explications non plus, tentant d’aller à l’essentiel, mais les possibilités étaient si nombreuses qu’elle peinait à les restreindre.

Finissant par achever sa leçon, elle jeta un coup d’œil au brun comme pour être sûr qu’il n’allait pas se pendre sous le coup d’une incompréhension trop dévorante. « Bon, t’as à peu près compris ? Du coup essaye de nouveau de te mettre en garde, tu sais ce qui est important à protéger donc tu devrais savoir comment te placer pour en protéger le plus possible. » Evidemment ce n’était pas avec deux poings armés que l’on pouvait défendre l’entièreté de son corps, il y avait des choix à faire mais ce serait à lui de les faire désormais, sachant quels coups seraient mortels s’il n’y prêtait pas attention et connaissant de toute manière son habileté à esquiver, il pouvait ainsi savoir les coups qu’il pourrait éviter autrement. Le laissant ainsi faire, Drathir fini par le jauger sans un mot pour ensuite approuver d’un hochement de tête. A priori, c’était bon, maintenant il fallait bien s’en servir pour parer des coups aussi le frappa-t-elle de nouveau, au même endroit. Et elle enchaîna ainsi quelques coups, s’assurant de le voir les dévier correctement, le contraignant à réajuster sa position si nécessaire. Il était évident qu’elle parvenait parfois à le toucher, mais au moins il pouvait progressivement comprendre comment parer ou contrer tel ou tel coup. Il n’y avait décidément rien de mieux à ses yeux qu’un entraînement du genre, il finirait certes avec des bleus, mais au moins n’irait-il pas affronter quelqu’un sous prétexte qu’il s’en était tiré à l’entraînement, pour ensuite découvrir que c’était un jeu d’enfant comparé à la dureté des coups dans un véritable combat. Personne en dehors de cette pièce ne lui ferait de cadeaux. Les engeances, ne feraient pas de cadeaux. Alors elle ne pouvait se permettre de lui en faire, sans quoi il perdrait la vie bien plus vite que prévu. Or le bruit courrait que bientôt ils retourneraient dans les tréfonds pour jauger la dangerosité de la situation, de manière définitive. Il serait dommage qu’il crève durant ce petit séjour chez les nains et même si elle savait qu’elle garderait un œil sur lui, la blonde se savait aussi encore trop égoïste pour prendre des risques pour autrui. Il ne devait pas compter sur elle, pas trop, tout du moins.



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MessageSujet: Re: Au petit matin - Drathir Au petit matin - Drathir EmptyLun 8 Déc 2014 - 3:47


♫La nuque baissée, pieds nus, immobile telle une statue de pierre,
Le torse dévêtu, rompu à ne pas se laisser faire,
ɤ

Gwayne n'était pas le plus intelligent, ni le plus perspicace et il le savait très bien. Tout comme le fait que parler encore et toujours, agaçait les gens au plus haut point. Malgré tout, il ne pouvait s'en empêcher, un besoin vital, au même titre que respirer, ou manger. C'était aussi quelqu'un d'assez naïf qui avait tendance à tout prendre au pied de la lettre, chose qui lui valait bien des incompréhension et des remarques. Cependant, malgré tout cela, rares étaient les gens à ne pas l'aimer ou le détester, il était comme le petit canard boiteux d'une portée, qui attirait l'attention et la tendresse. Était-ce cela qui agissait sur sa nouvelle enseignante ? Je ne sais pas. Quant à notre ami, il n'avait même pas conscience de ce dont nous parlons, si ce n'est que certaines personnes prenaient du temps pour lui expliquer des choses pourtant basiques pour eux, patient et tolérant. La blondinette elle, n'était pas réputée pour son calme d'ailleurs, et pourtant, elle faisait ce qu'elle pouvait pour ne pas s'énerver, prenant le temps d'expliquer et de réexpliquer ce qu'elle voulait dire à son élève. Lui, voyait ça, comprenait ça, et en était heureux, et reconnaissant. Certes, Drathir ne pouvait s'empêcher de soupirer en se frottant le nez -geste que le voleur savait être un signe d'agacement- mais elle restait là encore, à lui détailler ce qu'elle voulait dire au sujet des armes et de son agilité, lui suppliant de se taire. Il voulut lui répondre, mais, vu que son enseignante avait imploré la pitié de ce dernier, il préféra s'abstenir ... pour l'instant.

Très vite vint alors le coup de poing dans « le bedomène» que notre ami faillit éviter, mais fut retenu par une concentration trop grande. Il s'en plaint, et le visage contrarié qu'eut la jeune femme ne lui plut pas vraiment. Alors, elle décida de lui expliquer les choses, froidement : il allait s'en manger des gnons, c'était le meilleur moyen de comprendre comment les arrêter, et que lorsqu'elle emploierait ses dagues, il saignerait sûrement sous les coups. La garde finit en lui expliquant que si ça lui plaisait pas il n'avait qu'à partir. Le sourire habituel du bavard disparut bien vite, baissant les yeux au sol, timidement, tout en jouant du pied avec un bout de pierre, avant de reprendre la parole.

« C'est juste que tu m'as frappé quand je me concentrais, j'essayais de faire ça bien, pour pas que tu sois pas contente d'avoir un élève débile. Je … Je peux pas partir, je suis devenu un garde maintenant, un jour je partirai en mission, et la vie de personnes dépendront peut-être de moi. Je sais très bien que je suis un bon à rien, on me l'a assez dit. Mais là, je … Je veux pas servir à rien. Je dois être utile. Si c'est que moi, je m'en fous. Je réussis à courir, escalader et me faufiler pour me sauver, et puis si j'meurs bah … S'pas si grave au final, j'ai pas de famille ni rien. Mais là c'est pas pareil. En plus, t'es la seule qui veut bien m'aider. Je .. Tu sais, je sais bien que je parle trop, ça agace les gens, demander à quelqu'un de m'aider de ce côté c'est impossible pour beaucoup. Et toi pourtant, les gens disent que t'es pas trop beaucoup gentille, pas trop beaucoup patiente non plus, et tu m'aides, et tu cries même pas ! Alors, merci. Je vais essayer de pas trop faire de conneries. Promis. »

C'est avec un sourire à moitié triste à moitié joyeux que l'orphelin releva les yeux -presque larmoyants- vers Drathir, il savait bien qu'il avait merdé. Il savait bien qu'il était très loin d'être le meilleur élève que l'on puisse avoir, ni le plus malin, ni rien d'autre d'ailleurs, et pourtant, elle, avait bien voulu lui donner de son temps, sachant ce qu'elle endurerait. Pour ça, il lui en était infiniment reconnaissant. Très vite, la question sur l'abdomen se posa, et la belle sembla très vite comprendre que son élève n'avait eu aucune éducation, et commença à lui faire un tour du corps humain, donnant les noms des endroits, expliquant ce qui pouvait être douloureux, dangereux ou voire mortel, expliquant comment il fallait frapper, et lui, tenta de retenir ce qu'il pouvait. A la fin du petit cours, elle lui demanda s'il avait bien compris avant de lui proposer de se mettre en garde maintenant qu'il connaissait les endroits à protéger. Chose qu'il fit, tout en reprenant la parole.

« Je pense pas tout retenir ! J'ai pas vraiment une bonne mémoire, mais je vais essayer de trouver un livre pour apprendre pendant qu'on s'entraîne pas ! Oui ! Je sais lire ! Et le machin de la lune là, je connais, c'est super ! J'ai déjà assommé des gardes avec ça ! Ils avaient des petites armures mais j'ai pu courir super vite après ça ! »


Oui, contre toute attente Gwayne savait lire, et il savait même écrire. Tout du moins il essayait, disons qu'il avait les bases et qu'il écrivait la plupart des mots en phonétique avec une écriture en pattes de mouche, mais il arrivait plus ou moins à se faire comprendre. Voyez-vous, si une telle aberration se produisit, ce fut grâce au seul vrai ami que le voleur eut dans sa vie. Un certain Evan Clairval qu'il avait connu dans les rues de la cité impériale. Enfants, ils étaient inséparables, et lorsqu'une fois Templier il dut quitter Val Royeaux, il fallut garder le contact d'une manière ou d'une autre, et, la seule façon que trouva l'orphelin fut la correspondance. Alors, il se dirigea vers la Chantrie et demanda à toute les sœurs de lui apprendre à écrire. Enfin, demander … Disons que cela se déroula comme avec Drathir et qu'il les enquiquina tellement longtemps que l'une d'elle finit par céder, avant de se prendre d'affection pour le garçon qui, contre toute attente se montra studieux, calme, et silencieux pendant ses leçons. Il fallait comprendre une chose sur notre ami, c'est que c'était quelqu'un de passionné. Lorsqu'il avait une idée en tête il fonçait et faisait tout pour y arriver, même si cela finissait par aller à l'encontre de sa nature. Voyez-vous, Evan était quelqu'un d'important pour lui. Très important, il représentait en quelques sortes la famille qu'il n'avait jamais eu, alors ce n'était pas apprendre à écrire qui allait lui faire peur. Ainsi, depuis, le petit voleur devint quelqu'un d'un petit peu plus cultivé, contre toute attente.

Pour en revenir à notre entraînement, lorsque la belle remarqua que sa position était bonne, commença à l'attaquer. De face, éviter ses coups ne furent pas bien compliqués, si bien que le bleu s'amusait à passer par dessous. Cependant, très vite, le regard de sa mentor lui fit comprendre que ce n'était pas le but de l'exercice, et se mit donc à essayer de parer les coups, chose qui était bien plus difficile. Il reçut de nombreux coups, mais la chose commença à rentrer, si bien que, après une parade réussie, une ouverture se fit apercevoir, et le jeune fougueux tenta de s'y introduire avant de finir les fesses -douloureuses- sur le sol, sans avoir vraiment compris ce qui venait de se passer. Devant cet étalage de force, il ne put s'empêcher de prendre la parole.

« Bah dis donc ! T'es super forte en fait ! Dis, j'ai droit de te demander comment t'es devenue aussi fortiche ? Comment t'as appris à combattre avec des dagues ? C'est pas trop beaucoup courant comme armes heu … Comment on dit déjà ? Qu'on se sert le plus ? Primaire je crois ? Enfin, c'est pas important. T'étais une voleuse aussi ? C'est vachement pratique pour les cambrioleurs, ça se cache bien et on peut péter des serrures avec ! »


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