Il était une fois une vieille dame qui semblait représenter la perfection, ses gestes d’une grâce exceptionnelle rivalisaient avec celles des nobles. Il n’y avait là rien d’exceptionnel si vous connaissiez la famille Lowan ou bien celle des Waldrik. Meredith Lowan était respectée de tous, mais sous ses apparences de perfections, elle était une femme sévère au tempérament bouillant. Grand-mère paternelle de Syrielle, toute petite la demoiselle avait peur de celle-ci, préférant se cacher quand elle leur rendait visite, c’est-à-dire presque tous les jours. Ses visites quotidiennes réussissaient parfois à exaspéré la mère de Syrielle, la dame n’avait guère apprécié l’épouse qu’avait choisi Andrew, sa foi n’était pas aussi inébranlable que celle des Lowan ou bien des Waldrick. Lowan et Waldrick étaient connus pour être des familles chantriste, une grande fierté pour la vieille dame. Si les Waldrick étaient maintenant respectés, ce ne fut pas toujours le cas. Ancienne famille noble, ils avaient conspiré contre l’empereur, mais le temps efface bien des choses, cette histoire ne ce comptant plus en années, mais en siècles. La noblesse chantriste était le thème qu’utilisait parfois Rose, la mère de Syrielle, pour se moquer de Meredith.

Le fait d’être respecté ne nourrit pas son homme et la famille de Syrielle aurait leur lot de vache maigre. Andrew dut emprunter à plusieurs reprises de l’argent à ses proches, sa boutique d’arme ne remportait que peu d’argent, heureusement que sa femme savait se montrer inventive, que ce soit pour le rationnement ou se trouver des rentrées d’argent. Arrangement floral, fabrication de parfum, tout était bon pour avoir un peu d’argent. Andrew dut fermer boutique, il finit par accepter le boulot qu’un ami lui avait trouvé dans la garde. Bien qu’il ait une entrée d’argent régulière, ses dettes n’étaient pas effacées, Andrew était un homme d’honneur, il ne s'était pas contenté d'oublier. Rose continua ses petits boulots et en vieillissant leurs filles finirent par aider. L’aînée semblait avoir un talent pour la couture, la cadette dans la confection de bijoux, seule Syrielle ne semblait pas avoir de talent utile, alors elle aidait les autres.

Il arrive que dans les ténèbres, une lueur fasse son apparition, Syrielle n’avait jamais porté sa grand-mère dans son cœur, mais elle découvrirait une autre facette de la vieille dame. Lorsqu’elle avait rendu visite à Meredith, Syrielle était fascinée par sa harpe. La vieille dame ayant remarqué une certaine tristesse dans le regard de sa petite fille avait décidé de lui offrir, ainsi que de lui montrer les bases. Bien que cela soit de manière indirecte, ce cadeau serait source de mésaventure. Elle avait utilisé ses dons pour la musique dans le but d’attirer quelques clients, cela avait bien fonctionné. Lorsque les choses commencèrent à mieux aller pour leurs parents, ils demandèrent beaucoup moins d’aide, mais Syrielle avait pris un certain plaisir d'être le centre d’intérêt. Malgré ses quatorze ans, elle avait réussi à se trouver un emploi dans une taverne, le soir, elle sortait discrètement pour jouer de la musique. Elle y ferait quelques rencontres heureuses et d’autre beaucoup moins, des clients de la taverne l’avaient suivis, s’il n’avait pas eu un garde, elle se serait probablement fait violer, dommage qu’il connaissait son père. Cette mésaventure était un problème parmi tant d’autre, elle reprendrait ses sortis nocturne peu de temps après.

La vie se montre parfois ironique, Syrielle sembla passé de pècheresse à une image de vertu. Il semblerait qu’une personne ait un don bien plus développé qu'elle pour s’attirer des problèmes. Lorsque le père de Kaylan est mort, la demoiselle se calma, désireuse d’aider ses proches. Kaylan avait facilement des problèmes, expérimentations douteuses (ses flèches), accrochage avec un noble ou des templiers. Elle essaya du mieux qu’elle pouvait de le calmer . Qui sait, il est peut-être ce qui la poussa inconsciemment à devenir sœur. Petit détail, ils ont un cousin templier, Kaylan et lui ne se sont jamais entendus.

Syrielle fréquentait à l’époque un homme, sans réellement savoir si entre eux c’était sérieux. Gallïan fit une proposition qui aurait pu tout changer, celui d’un mariage, après une longue réflexion, elle refusa, prétextant que l’appelle du créateur était plus fort. La vérité était autre, c’était une certitude qui l’avait poussé à refuser, elle l’appréciait, cependant elle ne l’aimait pas. Le cœur à des raisons que la raison ignore, s’il semblait être à ses yeux l’homme parfait, elle ne réussissait pas à le voir chez lui plus qu’un ami. Malgré tout, la vie de Gallïan sembla s'arranger, mais un doute persistait chez Syrielle. Une personne lui dit un jour : «Le bonheur se feint parfaitement!», ses mots la firent douter, elle ne pouvait qu’espérer que l’amour qu’il portait à sa femme était véritable, mais ce secret, il le garderait pour lui.

Quelques jours avant de prononcer ses vœux, Syrielle était certaine de son choix, cependant le doute fini par s’installer. Qu’est-ce qui l’avait réellement poussé à prononcer ses vœux? Après une longue discussion avec ses proches, elle confirma son désir de devenir sœur. Elle y trouverait une nouvelle famille, mais pourrait aussi servir de guide. Elle avait toujours été fascinée par l’esprit de la chantrie, s’occuper d’orphelin, trouver de l’aide pour les gens, servir de réconfort, c’était les raisons qui la poussaient à devenir sœur. Elle désirait particulièrement s’occuper des enfants, cependant pour les aider à s’épanouir, il faut tout d’abord s’aider soi-même. Elle essaya de cultiver ses dons pour la musique, elle décida donc de s’intéresser à plusieurs instruments, tentât de se cultiver du mieux qu’elle pouvait. Comment soigner une fièvre, quel cataplasme, bref tout ce qu’elle considérait comme utile.

Elle prit conscience de ses dons par un étrange rêve, de multiples corbeaux dans des cages, un de ses oiseaux l’intrigua légèrement. Le volatile semblait malade, la pointe de ses plumes se ternissaient, sans expliquer comment, elle savait une chose, il allait mourir. Quelques jours plus tard un homme mourut, cheveux noir légèrement grisonnant, il avait été emporté par la fièvre. Syrielle fit le rapprochement que bien plus tard, lorsqu’on lui demanda de s’occuper des corbeaux. L’homme qui venait de mourir s’en chargeait et l’endroit était identique à son rêve. On aurait pu croire que cela était une simple coïncidence, mais elle fit d’autres rêves de la sorte. Elle rêva à des inconnues qu’elle finissait par rencontrer, rêva d’évènement qui se produisait, si parfois ses rêves étaient symboliques comme la mort du frère, il arrivait que ses rêves soient extrêmement fidèles à la réalité, tel le mariage d’un ami. Elle en discuta avec la révérende mère, elles eurent une longue discussion. Une question importante fut posée, comment interprétait-elle ses dons, cela se résumait aux raisons qui l’avaient poussée à devenir sœur, aider les autres et les guider du mieux qu’elle pouvait. Il semblerait que sa réponse fut considérée comme suffisante, puisqu’elle restât à la chantrie.

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✥ [i]lindsey stirling[/i] - <span style="font-size: 10px;">[url=http://chroniques-de-thedas.forumactif.org/u128]SYRIELLE LOWAN [/url]</span>