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 misleading appearances (ducon)

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MessageSujet: misleading appearances (ducon) misleading appearances (ducon) EmptyMar 2 Déc 2014 - 12:15

L'hiver arrive sur Lydes, et avec lui, les réfugiés qui vont et viennent, passant une nuit dans le monastère en ne demandant rien d'autre qu'un bol de soupe et une prière pour les leurs. C'est assez courant, et de toute façon, les lieux où ils sont hébergés avant de reprendre la route sont parfaitement séparés des ailes des sœurs de la Chantrie. Question de principe et de bienséance, bien sûr. La Chantrie se doit, de toute façon, d'accueillir et de recueillir les nécessiteux en temps en heure. C'est un principe appris et éprouvé, donc une tradition ancestrale qui ne risque pas de cesser de sitôt. Surtout que c'est un merveilleux moyen d'obtenir des informations et des nouvelles de l'extérieur et du lointain. Les sœurs de Lydes ont certes constaté que leur Mère était plus encline à le faire depuis un certain temps, après avoir été appointée par la Révérende Mère de Jader. Question de principe, avait argumenté Mathilde, mais certaines n'étaient sans doute pas dupes. Les petites grues clairvoyantes faisaient donc l'objet d'attentions savantes de la part de la directrice du monastère et la moindre de leurs paroles était surveillée, ce qui était tout à fait normal dans un monde pareil. Pour l'heure, Mathilde inspecte les travaux de broderie des jeunes filles qui n'ont pas encore dit leurs vœux, mais ne tarderont pas à le faire. Elles se donnent (spirituellement) toutes entières au Créateur et en échange reçoivent une éducation irréprochable, comme celle dont Mathilde avait bénéficié dans le monastère de Val Royeaux. C'est une journée paisible, qui va se dérouler comme toutes les autres. Du moins est-ce ce que suppose Mathilde, jusqu'à ce qu'une sœur apparaisse dans la salle et s'approche furtivement de la Mère pour lui exposer la situation après les formules d'usage. « Votre Révérence, il y a un homme qui attend à la porte du monastère et demande qu'on lui accorde l'asile pour une nuit ou deux. Il… il n'a pas l'air très pieux. » Mathilde dévisage la jeune femme blonde, puis se lève doucement, adresse un sourire aux demoiselles sous sa responsabilité, les complimente sur leurs travaux, les encourage à poursuivre, et emboîte le pas à l'initiée.

Bien entendu, l'homme n'a pas voulu dire son nom, l'obligeant à devoir venir à la porte du monastère elle-même pour le jauger du regard. L'initiée déblatère des idioties, confie à la Mère ses réticences à laisser un tel homme entrer dans le monastère et s'en remet à elle pour le reste des événements. Mathilde congédie la demoiselle, par un « Je m'en occupe, tu peux vaquer. » Arrivant à la porte du monastère, elle ouvre le petit volet par lequel elle regarde pour identifier l'individu. « Ma foi, à ce que me disait la petite, je m'attendais à un faquin. Mais ce n'est que vous, Messire. » Les apparences. Toujours les apparences. Elle ferme le volet, ouvre la porte et s'écarte pour laisser entrer cet imbécile de Sether Hagen. « Je crois que j'ai une lettre pour vous, Monseigneur. » "Monseigneur", mais quel foutage de gueule. Un sourire moqueur étire le coin droit de ses lèvres tandis qu'elle ferme la porte derrière lui et le guide jusqu'à l'aile des Invités de la Chantrie, soit les gueux qui cherchent le gîte et le couvert (et les chants religieux aussi, pas moyen d'y couper) dans le monastère. Elle passe devant les cellules aménagées pour les squatteurs et l'entraine dans la partie du monastère normalement réservée aux Chantristes, pour finalement arriver dans un semblant de bureau, pièce aux murs de pierre nus, où s'entassent des ouvrages reliés, des parchemins et des broderies posées (jetées, en réalité) dans un coin. Elle lui désigne un siège, s'assied elle-même derrière une vaste table en acajou qui fait office de bureau et reprend la conversation, la porte ouverte -une porte close est toujours susceptible d'intriguer au sein du monastère de Lydes. « Pardonnez-moi, oui, la lettre… Tenez, la voici. » Elle lui tend un parchemin scellé du sceau de la Chantrie de Val Forêt, lettre adressée par Leyda à son frère, avant de poursuivre : « Quel bon vent vous amène à Lydes, mon cher ? » Un groupe d'initiées passe devant le bureau en parlant avec vivacité, sans pour autant s'attarder à qui est dans le bureau de la Mère. Mathilde les suit du regard brièvement, puis reporte son regard sur Sether, face à elle. Ils peuvent être écoutés à tout moment, mais elle l'enjoint à poursuivre la comédie : « Alors ? »
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Sether Hagen
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AGE : TRENTE-TROIS ANS
CONTRÉE D'ORIGINE : ANTIVA
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MÉTIERS/OCCUPATION : PRINCE DE RIEN, ENFOIRÉ DE RENOM, PÈRE PAR CORRESPONDANCE
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CÉLÉBRITÉ : MICHIEL HUISMAN
MULTICOMPTES : LE CRÉATEUR / MARSOLIN LE LARBIN
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MessageSujet: Re: misleading appearances (ducon) misleading appearances (ducon) EmptyLun 8 Déc 2014 - 0:14

« Je vois bien que vous hésitez... A cause de mon accoutrement, peut-être ? Forcément, en mer, on a d'autres choses à faire que de prendre des bains. Puis, sans vouloir vous offenser, quand vous dites que vous accueillez tous les nécessiteux à dix lieues à la ronde, vous vous attendez pas franchement à ce qu'ils déboulent en t'nue d'empereur, le cul brodé de dentelle, pas vrai ? Parce qu'il doit bien y avoir un volet, dans la panoplie de vœux qu'on vous fait cracher au bassin, qui parle un peu de la charité, de l'hospitalité, tout ça. Apparemment, on peut se le mettre au cul, dans la pratique. Quoi ? Que je surveille mon langage ? Mais volontiers, mon enfant. Après que vous vous soyez remué le fion pour aller me chercher la taulière. Vous la reconnaîtrez, elle a un cul, on dirait - »

La porte, qui n'était entrouverte que de maigres centimètres, se referme sur l'obscénité qui amuse le pécheur. Le froid qui s'insinue sous les tissus ne l'empêche pas de sourire, de savourer le prodigieux effet du blasphème sur le consacré. Il se réchauffe vaguement, d'une paume pour frictionner l'autre. Il n'est pas fait pour cette époque de l'année. En vérité, et d'ordinaire, il est bien loin de Lydes, à cette période de l'année. Mais les récents événements ont quelque peu bouleversé son calendrier, il doit bien le reconnaître. Et, d'ailleurs, il n'y a qu'une véritable urgence pour l'avoir amené ici. Les monastères ne l'ont jamais intéressé – en dehors des trésors qu'ils renferment bien souvent, et l'on ne parle, ici, ni d'or ni d'argent. En revanche, celui-ci, et celui-ci seulement, recèle quelques ressources qu'il espère obtenir en souvenir des temps passés. Pour l'essentiel, il s'agit de protection. La concernée l'ignore.
« Ma foi, susurrent des lèvres dont il ne voit que le regard – et quel regard, à ce que me disait la petite, je m'attendais à un faquin. Mais ce n'est que vous, Messire. » Sether serait en peine de décrire l'odieux sentiment qui se répand en lui. Il parvient à une réaction acceptable en ce sourire qu'il lui décoche et qu'il doit ravaler le temps qu'elle lui cède le passage. Il sait le jeu qu'il doit jouer, les codes qu'elle est obligée d'exiger de lui. Et, s'il devait être honnête, le prince antivan lui commanderait immédiatement de ne pas se montrer aussi cérémonieuse, de crainte que son identité n'en soit aussitôt déclinée. « Je crois que j'ai une lettre pour vous, Monseigneur, fait-elle en leur ouvrant le chemin. » « Je crois, dit-il au mieux qu'il s'imagine stoïque, que j'ai d'autres choses pour vous, Votre Révérence. » Étouffer le rictus qui voudrait naître lui demande un effort proprement surhumain. Il se contente d'une œillade dérobée, avant qu'il n'emprunte son sillage. Et, d'ailleurs, progresser dans ce dédale lui demande de constants efforts. A s'écouter, il déshabillerait chaque silhouette qu'il en est à croiser. Mais ce n'est pas pieux. Surtout, cela nuirait à ses projets. Aussi se laisse-t-il introduire, faute de l'être autrement, dans ce bureau ouvert aux yeux du monde. Un manque d'intimité qui l'agace, bien qu'il n'en jette pas les mots. Il est, de toute façon, aussitôt attiré par la missive laissée à son adresse. Il ne s'attarde pas sur le sceau, qu'il brise machinalement. « Quel bon vent vous amène à Lydes, mon cher ? » Sether parcourt si bien les lignes qu'il ne lui répond pas tout de suite. Ce n'est qu'une lecture sommaire – s'assurer qu'elle va bien, qu'il n'y a aucun ton d'urgence entre l'encre et les caractères. Ainsi conforté dans ses certitudes, il est libre d'en revenir à lui-même. Et il le fait fort bien, en s'asseyant de telle sorte que la porte envisage son dos. « Je viens faire valoir mon droit d'asile. » Son sourire évoque une sorte d'amusement, mais ses yeux sont plus sombres - eux ne se distraient pas. « Pour moi, et pour treize de mes hommes. » En vérité, ils sont quatre-vingt seize. Mais, par le Créateur, comment un pareil équipage tiendrait dans un tel monastère ? Aussi Sether les a-t-il sélectionnés, nommés, et entraînés avec lui. Les autres ont reçu l'ordre de se disperser, pour un moment ou pour toujours. En vérité, ceux qu'il a amenés à Lydes avec lui tiennent aux plus loyaux d'entre eux – ceux qui ont accepté de n'être en rien payés pour être libérés. Sether se féliciterait de la rudesse de leurs serments, si la situation était à se congratuler. Or, discuter des raisons de sa déroute est impossible en un tel lieu. Alors il ment. Elle ne s'y trompera pas, mais il ment tout de même : « Un assaut pirate nous a échoué sur la mer d'Eveil. Nous ne possédons plus rien. Nulle part où nous réfugier. Et nous ne resterions que jusqu'aux prémices de Wintermarch. » Malgré le sérieux de la négociation, Sether ne peut suspendre le regard tout particulier qu'il lui accorde. Il s'efforce, pourtant, mais rien n'y fait. Un vague rictus flotte sur ses lèvres et, quand il n'y tient plus, le voilà qui se penche et qui murmure : « A moins que tu ne me commandes de rester davantage. »
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MessageSujet: Re: misleading appearances (ducon) misleading appearances (ducon) EmptyMar 9 Déc 2014 - 21:11

Elle l'observe par dessus la vaste table tandis qu'il lit la missive de Leyda. Elle en avait une pour elle-même, c'est dans sa lettre qu'elle a trouvé celle adressée à Sether. Mais elle suppose que les nouvelles données par Leyda à son frère ne sont pas les mêmes que celles qu'elle a reçues. parce que les nouvelles obtenues de Val Forêt intéresse ses projets, leurs projets à toutes. Elle arque un sourcil tandis qu'il parle de droit d'asile. Elle s'installe un peu plus confortablement sur sa chaise, autant que faire se peut, pose son menton sur ses mains jointes et l'observe. « L'asile, hein ? - Pour moi, et pour treize de mes hommes. » Le sourire manque d'être un éclat de rire, mais la mère de Lydes n'oublie pas où elle est et dans quelle configuration (porte ouverte). Elle hoche la tête sans mot dire, sans même laisser un souffle moqueur franchir ses lèvres. Lui et treize de ses hommes. Il a intérêt à les avoir triés sur le volet, sinon elle devra sévir. Elle se plonge dans des réflexions logistiques tout en écoutant d'une oreille distraite ses histoires qu'il pourra servir aux jeunes sœurs s'il vient à en croiser au réfectoire. Quatorze hommes. Deux par cellule. C'est jouable. Il a intérêt à avoir un voisin de chambrée qui ne posera pas de question stupide dans la nuit. Et puis elle compte sur ses doigts. Ça fait quand même deux mois, cette blague. C'est quand même jouable. Le temps que leur navire soit armé de nouveau. Ils n'ont rien, d'où la demande d'asile en pure et simple forme. « A moins que tu ne me commandes de rester davantage. » Le sourire compatissant devient un rictus franchement diverti sur le visage de la Mère du monastère, qui se penche vers son hôte et lui intime tranquillement : « Tu veux les clefs du monastère et la porte de ma cellule ouverte constamment, aussi ? » La lueur dans ses prunelles trahit clairement qu'elle ne comptait pas l'en garder éloigné, bien sûr, mais elle maintient les apparences un peu. Un instant, puis elle reprend son ton solennel, au cas où quelqu'un passe dans le couloir attenant à son bureau : « C'est entendu : vos hommes et vous-même êtes les bienvenus dans le monastère, à condition bien sûr qu'ils respectent la chasteté des demoiselles de la Chantrie, leurs vœux et qu'ils participent à quelques tâches ménagères de moindre envergure. »

Elle se lève et va tirer sur une corde qui fait sonner une cloche. Quelques instants plus tard, une jeune femme en tenue de prêtresse apparaît à l'entrée du bureau, un peu rouge d'avoir couru pour ne point faire patienter la Mère trop longtemps. « Sœur Ros : cet homme et treize de ses camarades marins vont venir passer l'hiver chez nous. Tâche de rassurer nos sœurs et fais-leur bien comprendre que la présence d'individus de sexe masculin ne saura en rien les détourner de leur chemin, veux-tu bien ? » Ros dévisage un instant l'homme, mais ne parvenant pas à savoir si elle l'a déjà vu, elle ne s'attarde pas, s'incline et disparaît aussi vite qu'elle est arrivée. Une fois qu'elle est partie, Mathilde se tourne de nouveau vers Sether, posant sa main sur son épaule, un air mutin sur les traits. « J'espère que tes hommes savent se tenir. Il y en a une ou deux qui ont des dispositions pour ce genre d'accueil, mais je préfère les réserver tant que je suis pas sûre de tes hommes. Ou de toi, d'ailleurs. »
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MessageSujet: Re: misleading appearances (ducon) misleading appearances (ducon) EmptyMar 9 Déc 2014 - 22:56

Tout le temps qu'il lui parle, des mots vides d'émotions, Sether s'efforce de ne pas la dévisager. Il est question de l'observer, la regarder, comme il le ferait pour n'importe qui d'autre. D'autre. Il ne se souvient plus de quand. Mais comment est, en revanche, parfaitement clair dans son esprit. Or, ce sont autant de visions qu'il tâche de chasser, le temps de ne trahir aucune de ses pensées lorsque cette porte est aussi bien ouverte sur le restant du monde. Il n'est pas fait du même alliage que Mathilde. Il n'est pas fait pour le mensonge, la dissimulation, et les convenances. Ce n'est qu'un monstre de brutalité, de caprices et de stupre. Les détours ne l'amusent jamais. Alors, ce théâtre, ce spectacle... il s'y plie sans y songer. Il n'y pense plus lorsqu'il est avec elle – il en a toujours été ainsi.

Qu'elle lui commande. Qu'elle lui commande, et Sether resterait. Et ça pour communier avec le Créateur par l'antre le plus chaleureux que Sa Puissance ait créé. Il aimerait la défier mais, puisque formuler lui est alors défendu, ne restent que ces murmures, qu'ils s'échangent comme autant de larcins – des provocations qui échauffent l'esprit du fuyard. « Je serai incapable d'attendre jusqu'à l'endroit de ta cellule... » Il minaude, la langue passée sur une rangée de dents, mais il s'enfonce aussitôt dans son siège. Ils n'ont pas l'intimité nécessaire à d'autres échanges que la véritable raison de sa présence. Même s'il en invente les motifs, sa situation est égale : il lui faut un refuge, le temps que soient oubliés et son nom et ses crimes. Or, on irait le chercher à Rivein bien avant de le trouver à Lydes. Et, pour ce faire, il faudrait encore faire le lien entre Mathilde et lui. Au-delà, réaliser l'existence même de Leyda. Il est, ainsi, à peu près sûr de sa sécurité – il l'a toujours été, chaque fois qu'il est venu frapper et réclamer une main secourable. A moins que, cette fois, elle ne refuse. Elle n'oserait pas. Sether connaît déjà la monnaie de leur entente. Ce ne sera pas pour lui déplaire. Ce ne sera pas non plus au net désavantage de la prétendue pieuse.

Alors, bien sûr, sitôt qu'elle accueille sa requête (plus aisément qu'il n'est possible), le capitaine acquiesce frénétiquement : « Ils se montreront exemplaires et indispensables, dit-il d'un ton qu'il veut égal. Je m'en assurerai personnellement. » Ce n'est pas un mensonge. Ce n'est pas vraiment un mensonge si ses lèvres se fendent de la moitié d'un rictus, et susurrent donc la vérité. Du reste, la moitié de ces treize hommes trouvera probablement le courage de se comporter en probe, en chaste... à moins que toutes les sœurs ne soient de cette constitution, celle qui paraît à la porte du bureau après qu'on l'ait faite appeler à la cloche. Empressée. Et avisée, désormais, que les hommes ne sont que tentation, à laquelle il appartient de feindre qu'on ne cédera jamais. Sether reconnaît Mathilde dans ce sermon préparé à l'avance. Il reconnaît surtout tous les défauts de ses serments. « Soeur Ros, répète-t-il pour lui-même. » Il songe. Il songe simplement. Et elle disparaît avant qu'il n'ait pu décider des premières choses qu'il lui ferait si seulement il... Mathilde. Il en revient à Mathilde, dont l'allure le caresse plus que les doigts qu'elle porte à son épaule. Il pourrait s'en satisfaire. « J'espère que tes hommes savent se tenir. » « Ils savent. De là, à le faire... » « Je préfère les réserver tant que je ne suis pas sûre de tes hommes. » Il lui sourit comme un complice. « Ou de toi, d'ailleurs. » «  Moi ? Mais je t'appartiens, naturellement. » Il oublie de murmurer. Il n'a pas perçu de pas pour s'approcher, mais tout de même. Il la dévisage, à présent. Il ne pourrait pas être plus intrusif, dans l'inspection qu'il mène de cette silhouette désormais à portée. Il sourit, également. Mi carnassier, mi attentiste. « Il n'y a pas plus loyal que moi. Tu devrais le savoir... je reviens toujours. »
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MessageSujet: Re: misleading appearances (ducon) misleading appearances (ducon) EmptyMer 21 Jan 2015 - 15:57

L'impudent continue les sous-entendus graveleux et la Mère de Lydes se fend d'un sourire amusé. Elle ne perd rien du regard qu'il jette sur la sœur Ros mais elle feint de n'y prendre garde. Surtout qu'il lui affirme lui être tout dévoué. « Moi ? Mais je t'appartiens, naturellement. » Alors elle sourit, encore une fois, avec tendresse. « Naturellement », qu'elle répète, et le sourire de disparaître pour afficher une mine plus sérieuse. Elle a appris à ne pas faire confiance aux promesses des hommes, et à se méfier des serments de fidélité. Elle n'en demande pas tant, finalement. Ce qu'elle veut, c'est tout bête : simplement pouvoir faire confiance à l'homme qu'elle a face à elle, à sa merci presque -ah ! s'il l'était réellement, elle rirait bien ! Quant à ses hommes, il les maîtrisera ou bien il en répondra. De toute façon, s'ils sont là pendant deux mois, elle aura le temps de vérifier leur valeur. Ils se fixent et se scrutent, gravant dans leurs mémoires les traits de l'autre, traits déjà tant gravés qu'ils sont comme une carte d'un endroit connu par cœur. Elle repense à ce que disait la portière qui était venue la chercher pour l'informer de la présence d'un individu à la porte du couvent… Comment l'avait-elle désigné ? Oui "pas très pieux". Elle se tait, d'un silence religieux, attendant peut-être de voir si quelqu'un d'autre viendra les déranger dans leur entrevue. Il poursuit, pour autant. « Il n'y a pas plus loyal que moi. Tu devrais le savoir... je reviens toujours. » Les yeux sombres de la mère coulent sur le pirate, elle le toise et finalement rompt le contact que ses doigts ont lié avec le corps du capitaine. Elle n'est pas dupe : elle sait bien que s'il revient, c'est qu'il sait pertinemment que personne ne viendra le chercher ici, qu'il a un asile tout désigné, et qu'elle lui réservera un accueil à chaque fois chaleureux. L'affection ? Peut-être est-ce cela, aussi, qui guide ses pas. Mais le pragmatisme agit aussi comme un fouet dans l'esprit de Mathilde et elle tente -encore un peu, quelques minutes au moins- de ne pas lui céder. Questions de principes, voyez-vous. On ne jure pas chasteté au nom du Créateur si c'est pour se laisser prendre avec effusion et passion moins de deux minutes après avoir été réunie à son amant de longue date. Patience, patience.

La porte de son office est toujours ouverte sur le corridor sous les arches et Mathilde jette un œil dehors avant de se pencher de nouveau vers Sether, le visage à sa hauteur, les lèvres proches les unes des autres, les souffles se mêlant presque… Et Mère Perfidie pose sa patte gauche sur la cuisse de l'homme, un peu trop proche d'un endroit qui lui serait défendu si elle respectait au moins réellement ses serments et sa profession de foi. « Je le sais bien, détrompe-toi. Comme tu sais que tes allers-retours ici me font toujours très plaisir. » La langue acérée reprend ses mauvaises habitudes qu'elle réserve souvent pour la cour et les importuns : d'aucuns comprendront qu'elle parle simplement de la joie que lui procurent les visites du prince d'Antiva, qui se fout de son royaume comme de l'an mil. Mais ceux qui la connaissent, et Sether en particulier ; ou ceux qui ont l'esprit mal tourné (ou plutôt, tourné à entendre des sous-entendus ma foi fort douteux), et le capitaine Hagen en fait partie aussi ; ceux-là sauront quelles significations elle donne à ses mots. L'outrecuidante prêtresse ne laisse pas vraiment de doute sur ce à quoi elle fait référence, et -après un nouveau coup d'œil par la porte ouverte-, elle demande, sans aucune honte, sans aucune gêne, sans aucun regret même : « Puisque tu ne peux pas attendre jusqu'à ma cellule -bien triste et bien froide-, dis-moi, tu comptes faire quelque chose ici ? Ou dans les couloirs ? » La vie du monastère étant réglée comme du papier à musique, il serait même possible qu'ils aient du temps à tuer avant qu'on ne passe de nouveau dans les couloirs. Ou bien, il s'agirait peut-être simplement de fermer la porte et d'apaiser l'esprit du marin. Pour autant, elle n'esquisse pas un geste dans ce sens. Qu'il le fasse lui-même. Ou qu'il la prenne au mot.
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misleading appearances (ducon)

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