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 Réflexe atavique ~ Terminé

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Harand
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peuple de thédas ∣ dalatien
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MessageSujet: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyDim 8 Fév 2015 - 16:56


Réflexe atavique

Dumar & Harand

 
Les runes ne révélaient rien, sinon les paroles d’une chanson sans queue ni tête. L’histoire d’un merle et d’un renard – un conte pour enfants, peut-être ? À moins que le sens fût plus profond. Peut-être le temps et la mousse avaient-ils trop émoussé les symboles, et leur véritable sens s’était-il ainsi perdu ?
Harand poussa un profond soupir. Du bout des doigts, il effleura la pierre. Les creux et les reliefs avaient presque disparu, mais il sentait encore leur léger tracé sous sa peau. En fermant les yeux, il pouvait même les visualiser dans son esprit, saisir leur forme, leur signification, leur valeur. Une épitaphe ? Un message secret ? Qui avait bien pu graver ces signes ici, et pourquoi ? Pour qui l’histoire d’un merle et d’un renard pouvait-elle avoir la moindre importance ? Bien que riche d’enseignements, une fable n’apporterait aucun bénéfice aux Elvhens, et surtout pas la connaissance du passé qu’il espérait restaurer.
Les Varalasan, son clan, avaient établi leur campement à quelques lieues de Val Forêt, aux abords d’un bosquet qui les préservait des regards indiscrets. Comme à chaque fois qu’ils s’arrêtaient quelque part, l’Archiviste explorait les environs. Ses expéditions avaient un double but : rechercher des vestiges de leur passé oublié, et s’assurer qu’il n’y avait pas de danger à proximité. Les Shemlens désapprouvaient l’installation des aravels près de leurs précieuses cités et s’en prenaient parfois aux caravanes de passage. Par chance, les Elvhens citadins, eux, éprouvaient encore un peu de respect pour leurs frères et sœurs nomades ; s’installer près d’un bas-cloître conservait encore quelques avantages. Les membres de son clan n’avaient pas toujours vécu au sein d’un clan dalatien. Pour eux, retrouver de temps à autre l’agitation de la civilisation s’avérait vital. Malgré la répulsion qu’il éprouvait envers les Shems, Harand n’empêchait pas ses compagnons de se mêler parfois aux habitants de ces bourgs crasseux et puants. Chaque fois, ils en revenaient plus convaincus que jamais du bien-fondé de leur choix, et le clan s’en retrouvait plus soudé encore. Et il fallait bien commercer. Le clan ne disposait pas d’assez de chasseurs, tailleurs ou forgerons pour assurer son autonomie, et on ne croisait pas d’autres caravanes tous les jours.
Ses compagnons avaient bien tenté de le convaincre de les accompagner, une fois ou deux, mais Harand déclinait toujours l’invitation. Au début, ils se sentaient obligés de laisser l’un d’eux au camp, comme pour éviter de le laisser seul. Leur prévenance – ou leur pitié – lui avait arraché un sourire amusé. Il avait vu suffisamment de bas-cloître pour ne plus jamais vouloir y mettre les pieds de toute sa vie. Tremper dans la misère et la saleté, le bruit, la furie de ses habitants, très peu pour lui. Cette vie ne lui ressemblait en rien. Un jour, les membres de son clan se rendraient compte que les taudis ne valaient pas les immenses étendues herbeuses, les forêts luxuriantes et les lacs miroitants au cœur des montagnes. Pour l’instant, ils étaient libres d’y retourner aussi souvent qu’ils le souhaitaient, s’ils en éprouvaient le besoin.

Le bosquet qu’ils avaient choisi pour monter le campement recelait d’infimes traces d’une occupation elfique passée. Une telle proximité avec Val Royeaux n’avait rien d’étonnant. Les Shems étaient dépourvus de finesse et d’imagination : ils ne créaient rien de nouveau, préférant raser l’ancien et reconstruire sur ses décombres. La grande cité orlésienne recelait sans doute des trésors inimaginables, sous sa  monstrueuse ossature de pierre blanche. Outre cette pierre, gravée de ces curieuses runes, Harand avait trouvé les restes d’une construction. Une petite habitation, ou un temple dédié aux Dieux perdus, sans doute. Il y avait une forme étrange gravée dans ce qui avait dû être un linteau de cheminée. L’Archiviste y devinait une biche – Ghilan’nain, la Mère des Hahls ?
Il s’assit sur un tronc renversé et laissa son regard errer entre les arbres. Il fallait observer les bois avec attention, pour trouver ce qui y était dissimulé. Combien de Shems étaient-ils passés par ici sans même se rendre compte des trésors qui se cachaient sous le lierre et les fougères ? Combien d’Elvhens du bas-cloître étaient-ils venus chasser ou récolter des herbes, inconscients des pans de leur histoire perdue, ensevelie sous moins de quelques pouces de terre ? Leur naïveté lui arracha un rictus. Même après avoir passé quelques semaines en leur compagnie, il n’avait jamais compris comment ils pouvaient se complaire dans une vie citadine, alors que leurs racines les appelaient à une toute autre vie.
Il resta un long moment immobile. Après quelques instants de silence, les sens s’ouvraient à tout ce qui vivait dans les bois. Le chant d’un merle – encore un –, le bruissement des feuilles, le vif mouvement d’une salamandre sur une pierre, à la poursuite d’une libellule plus vive encore. L’elfidée poussait là à foison, une aubaine pour un Archiviste souhaitant concocter remèdes et onguents. L’entêtant parfum de ses fleurs se mêlait à celui de l’humus frais. Harand inspira à pleins poumons, ferma les yeux. Il lui sembla percevoir des  craquements, quelque part sur sa droite. Il tendit l’oreille, mais le bruit ne se répéta pas. Sans doute un animal qui, conscient de son manque de vigilance, avait filé de l’autre côté.
Si les secrets ne se dévoilaient pas à un œil pourtant attentif, peut-être la magie pourrait-elle les aider à se montrer moins timides. Harand préférait toujours limiter son usage de la magie. Son maître lui avait enseigné à se restreindre, mais il avait tout de même été le témoin, ou plutôt l’instigateur, des ravages qu’elle pouvait accomplir. La prudence était de rigueur lorsqu’on se trouvait si proche d’une ville shemlen. Il avait réussi à éviter les templiers toute sa vie, parfois au prix de risques inconsidérés, et il n’entendait pas terminer sa vie dans un Cercle, ou au bout d’une lame soi-disant vertueuse. Pourtant, parfois, les reliques de son peuple avaient besoin d’un coup de pouce. Il se releva donc, embrassa les bois du regard pour s’assurer que personne ne l’épiait et, satisfait, leva les mains. L’air crépita presque aussitôt, comme s’il attendait la venue d’un mage depuis des siècles. Harand reconnut la pulsation familière du Voile. Il semblait presque qu’une forme d’électricité circulait autour de lui, animée par sa propre volonté et le pouvoir que renfermaient ses mains. Les runes du conte s’illuminèrent par endroits, révélant de nouveaux mots, de nouvelles phrases. Un sourire fleurit sur les lèvres de l’Archiviste. Un message codé, savamment dissimulé parmi les restes du texte. Il en manquait sans doute une bonne partie, mais il pouvait procéder par élimination, deviner, combler les vides. Restaurer une partie de l’histoire des Elfes.

Un nouveau craquement retentit, et Harand, surpris, abaissa soudain les mains. Les glyphes s’éteignirent aussitôt. Trop tard. L’Elvhen fit volte-face, et la dure pointe d’une lame fut la première chose qu’il vit.

« Je suis un Dalatien, Shemlen : votre loi ne me concerne pas, rappela-t-il, cachant sa crainte derrière un masque de fermeté. Rengainez votre épée. Je n’ai pas l’intention de vous faire du mal. »

Sauf si vous m’en donnez l’occasion. Et malgré ses réticences, tuer un Shem lui apporterait bien plus de satisfaction qu’il ne voulait bien l’admettre.


Dernière édition par Harand le Dim 22 Fév 2015 - 10:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyLun 9 Fév 2015 - 1:52

Il doit avoir des problèmes de recrutement chez les templiers puisqu'encore une fois on lui demande de faire une investigation seul. Il croit par moment que s'il vivait à travers l'histoire d'un barde, il serait uniquement l'homme qui se fait tuer au début de l'histoire pour agir comme avertissement au reste des héros. Heureusement pour lui, il a habituellement plus de chance que ces personnages fictifs. Il sait que les chances qui lui arrivent des malheurs en ne travaillant pas en groupe sont beaucoup plus grandes. Surtout dans un cas comme celui-ci parce qu'on parle d'ici d'elfes et ceux-ci sont des rois de l'embuscade, mais en bon guerrier il assume toujours sa tâche et essaie d'exécuter ses ordres au meilleur de ses capacités.

Durant une de ses chasses, le noble responsable des lieux a vu un elfe et selon lui ce dernier avait tout de suite poussé l'alerte. Ilqun clan dalatien venait s'installer près de son territoire de chasse et il était convaincu qu'il prenait prendre son gibier. Toutefois pour lui, la véritable cause d'alerte était que l'elfe avait un bâton de mage. Il arrivait au mage qui était de trop ou qui était potentiellement dangereux d'être exilé de leur clan. La possibilité d'un mage Dalatien renégat près d'une ville remplie d'elfe souvent très mécontent fut considérée comme méritant l'attention de la flèche blanche. À cause de cela Dumar est prit dans les bois à essayer de trouver une aiguille dans une botte de foin.

Les dalatiens n'ont jamais été son fort. C'est qu'il a beaucoup de problèmes à réconcilier sa foi Andrastienne avec leur façon de faire impie. Il peut comprendre leur méthode, mais disons qu'ils ont tendance à être très fiers de ce qu'ils sont et cela teste sa patience. Trouver un point commun avec eux est beaucoup plus dur que même avec les mages. En même temps, Dumar s'est toujours promis d'être diplomatique et vertueux et c'est justement quand sa vertu est testée qu'il doit faire le bon choix et ne pas laisser l'agression le dominer. Il est probable que cet elfe n'était des membres du clan qui s’était aventuré trop près des terres humaines et qui était déjà retourner dans son clan.

Il était difficile pour lui d'être discret avec son armure, mais au moins il était sûr que personne ne s'attendait à ce qu'il soit présent dans les lieux.  Peut-être même que le fait qu'il soit seul amènerait que les dalatiens à essayer de trouver des collègues.  Toutefois, il se dit surtout ça pour se rassurer. Les dalatiens vivent peut-être la boue, mais  aucun peuple ne connait les mieux que lui. Au moins, son armure devrait le protéger de leur flèche. Aussi sa résistance  à la magie devrait largement le protéger contre ce possible apostat renié des elfes et de l'humanité. Toutefois, il ne voulait pas diaboliser ce possible adversaire. Peut-être réussirait-il à l'amener au cercle.  En le disant comme ça dans sa tête, cela paraissait complètement invraisemblable.  Personne ne lui en voudrait s'il le tuerait sur le champs, mais il voulait essayer de faire son travail sans effusion de sang.

Il finit par voir un elfe, c'était définitivement le type qu'il cherchait. En même temps, il n'avait pas l'air comme les elfes abandonnés à eux même qui devienne sauvage de caractère en étant abandonné à la nature comme ça. Il se doutait qu'il était probablement encore associé au Dalatien. Il est beaucoup trop propre pour avoir été exilé. Il doit quand même faire attention, son exil pourrait avoir été récent. Dumar met sa main sur son épée et commença à sortir la lame. Il ne voulait pas paraître trop agressif, mais il sait comment l'utiliser et s'il est en danger il n'hésitera pas à l'utiliser. Il était concentré sur sa magie et donc c'était le bon moment pour agir.

Il était surpris par ce Dalatien diplomatique, mais il était prêt à l'accepter. Il baissa la lame, mais il garda un œil sur ses mains. Un mage est toujours dangereux à moins que ses mains soient liées. Il se rappelle une époque où le moindre truc magique l'émerveillait, mais de nos jours chaque petit tour le faisait davantage penser qu'ont essayé de lui envoyer une boule de feu. Il pense que c'est une sorte de déformation professionnelle à force de  toujours être en état d'alerte. L'idée d'un coup de cochon mortel était toujours présente dans son esprit, mais il sait qu'il doit être capable de faire confiance.

- Les lois ne s'appliquent peut-être pas à votre peuple, mais vous êtes en territoire Orlésien. Si je suis ici c'est pour découvrir pourquoi vous êtes ici et qu'est ce que vous voulez à ses ruines. Je ne vous accuse de rien. Avec votre aide je pourrais rassurer la population de Val Forêt et les assurer qu'ils n'ont rien à craindre du clan dalatien qui est à leur porte.

Il essayait d'apparaître fort, mais quand même ouvert au dialogue. À cette distance, ils sont tous les deux capables de se tuer. Il a eu beaucoup de chance de réussir à s'approcher aussi proche de cet elfe.  Il essaie de ne pas paraître intimidé par l'elfe. Il sait que les Dalatiens sautent sur l'occasion de faire leur dur quand ils en ont besoin. En même temps, il reste très curieux sur ce qu'il essaie de faire. Probablement à la recherche d'une relique ou d'une autre du passé des elfes. C'est probablement le point sur lequel il est le plus sympathique envers eux. Il est quand même un orphelin et sait ce que c'est de n'avoir aucun passé. Toutefois, Dumar ne croit pas que cet elfe trouvera quoi que ce soit de nouveau dans ses ruines. Les gens passent sur ceux-ci depuis des milliers d'années et habituellement tout ce qui arrive c'est qu'il finisse à chair à pâté pour des démons. Dumar doit éviter la moindre possession. Les démons se contente rarement de s'en prendre au dalatiens et préférait largement s'en prendre à une ville rempli d'être humain. Toutefois, il doute que cet elfe soit venu uniquement pour se faire posséder.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyLun 9 Fév 2015 - 14:06

Comment avait-il pu ne pas sentir la présence du templier dans le bois ? Lors de sa méditation, il avait pourtant entendu des sons imperceptibles au premier abord, capté des mouvements si ténus que tout autre les aurait ignoré. Mais l’homme, dans son armure étincelante, lui était demeuré aussi invisible et inaudible qu’un souffle d’air.
À un contre un, Harand savait qu’il détenait une chance de s’en sortir. Les templiers possédaient une bonne résistance à la magie : c’était leur raison d’être, la seule vocation de leur Ordre. Néanmoins, toute défense avait un point faible. Il suffisait de survivre assez longtemps pour la trouver, et l’Elvhen avait déjà surmonté pire qu’un homme seul armé d’une épée et de quelques sorts défensifs. Son maître l’avait cependant assez mis en garde contre ces guerriers bien entraînés, et contre la cible facile que représentait un Dalatien isolé en territoire shemlen. Ses propres pouvoirs ne suffiraient peut-être pas à assurer sa survie en cas de combat. Et s’il s’en sortait, indemne ou blessé, les Varalasan devraient quitter les environs de Val Forêt avant que les renforts ne viennent réclamer vengeance. Une nouvelle fuite dont l’Archiviste espérait se passer.
Il réfléchissait déjà au meilleur sort à employer pour défendre sa vie lorsque le templier l’assura de son pacifisme. Aussitôt, les yeux d’Harand s’arrondirent de surprise, plus encore lorsque l’autre baissa sa lame. La surprise céda la place à l’incrédulité. Interloqué, il plissa les paupières, sans parvenir à deviner les intentions réelles de cet homme. Les templiers ne brillaient pas par leur subtilité, d’ordinaire, ni par leur fourberie. Du peu que l’Elvhen en savait, ces guerriers dévoués et passionnés avaient la fâcheuse manie de dire exactement ce qu’ils pensaient. Celui-là était jeune, et son visage exprimait une réelle sincérité.

« Avec mon aide ? »

L’idée aurait presque pu le faire rire, si leur sort à tous les deux n’avait pas été suspendu à un fil. Le templier lui laissait l’opportunité de s’en tirer sans dommages ; d’autres auraient frappé sans discuter. Un mage seul à moins d’une lieue du bas-cloître, même Dalatien, représentait pour eux l’archétype de la menace à abattre. Beaucoup auraient crié à l’apostasie. Pas lui, à ce qu’il semblait – et Harand doutait toujours de la capacité d’un templier à mentir ou à se montrer retors. Au moins, on pouvait mettre cette vertu à leur crédit.
Il se redressa et posa le pied de son bâton sur le sol, sans pourtant relâcher tout à fait sa garde. L’homme face à lui se comportait de la même façon : ni totalement confiant, ni totalement méfiant. Un mage ne pouvait accorder foi aux paroles d’un templier. Un Elvhen ne pouvait se fier à un Shemlen. Les lois naturelles s’imposaient entre eux, aussi implacables qu’un dragon, aussi inévitables qu’un orage lors d’un été antivan.

« Je ne cherche pas querelle aux vôtres, Shem, se défendit-il. Mon clan a fait halte ici pour quelques jours. Nous partirons d’ici peu. »

Il jeta un furtif coup d’œil en direction des ruines en partie exhumées. Les glyphes sur les pierres avaient repris leur aspect initial : de simples tracés à demi effacés par le temps, sans aucune signification réelle pour qui lirait sans subtilité. Il ne pouvait laisser aucun Shemlen deviner la véritable teneur du message que les runes renfermaient. Lui-même n’avait pas eu le temps de les étudier suffisamment pour définir si, oui ou non, le texte caché possédait un intérêt quelconque. Il ne pouvait pas non plus poursuivre ses recherches avec un templier à ses côtés. Pour peu que les runes permissent l’invocation d’un démon, le guerrier le prendrait pour un mage du sang bon à éliminer.
Il n’aimait guère l’idée de rester trop longtemps en présence d’un humain, mais il préférait encore discuter que risquer les foudres d’un templier. L’espace d’un instant, il regretta de ne plus avoir de chaperon – les flèches ou les dagues de ses compagnons auraient pu être utiles, et vu leur affection pour les Shems, la vie de celui-ci aurait vite connu une fin tragique. Cette pensée s’effaça bien vite, cependant. Quoi qu’il pensât de ces humains, celui-là n’avait encore pas montré de signe d’agressivité à son égard. Harand pouvait peut-être lui accorder le bénéfice du doute. Même s’il y avait peu de chances qu’ils se séparent bons amis, le simple fait de se séparer tout court lui convenait tout à fait.
D’un geste large, il désigna les ruines couvertes de mousse et de lichen. Un promeneur aurait vu les restes sans intérêt d’une habitation d’un autre âge. Un œil plus avisé reconnaîtrait des vestiges elfiques. Seul un Archiviste pouvait deviner la possible valeur de cette trouvaille.

« Les vôtres n’ont rien à craindre de moi. Je reste toujours hors de vos villes, expliqua-t-il. Ce que les Shems font ne me concernent pas ; quant à moi, je n’attaquerai personne si personne ne m’attaque. »

L’avertissement valait aussi bien pour les habitants du bas-cloître que pour les templiers en vadrouille. Celui-ci saurait sûrement entendre le message.

« Comme je vous l’ai dit, nous partirons dans quelques jours. En attendant, je ne fais qu’étudier ces restes. Cela n’a pas grand intérêt pour les Shems, mais pour les Elvhens, si. »

Harand n’ajouta rien de plus, préférant taire les raisons qui l’avaient poussé à employer la magie. Avec un peu de chance, l’homme se contenterait de cette explication et ne chercherait pas à trop s’immiscer dans ses affaires. Il lui fallait tout de même réfléchir à une bonne excuse, au cas où. De nouveau, il s’invectiva intérieurement pour son manque de prudence. Les citadins de Val-Forêt n’avaient pas apprécié de voir rôder un Elvhen solitaire, et il avait usé de magie au moment le moins opportun. Restait à espérer que le templier ferait preuve d’autant de bonne volonté que l’Archiviste l’espérait.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyMar 10 Fév 2015 - 23:43

L'elfe semble plutôt bien prendre la nouvelle. Il ne lui donnait pas une attitude très positive, mais quand même on n’essaie pas de lui envoyer une boule de feu et c'est donc plutôt encourageant. Il a ouvert le dialogue et donc s'entretuer ne devrait pas être une option avant quelque temps. L'elfe se réclamait d'un clan et donc il est probable qu'il soit l'apprenti d'un archiviste ou l'archiviste lui-même. Le protocole demande peut-être que chaque mage apostat soit mené au cercle, mais prendre un archiviste est comment dire une manœuvre risquée. Une belle façon de provoquer les elfes dalmatiens. Le plus raisonnable est de déterminer si son interlocuteur est un danger pour Val Forêt et le laisser rejoindre les siens.

Une pensée lui vient à l'esprit, il pouvait peut-être laisser ce dalatien tranquille, mais il était quand même assez irresponsable de laisser sans savoir ce qu'il était venu faire. Dumar regarda un peu autour de lui pour s'assurer qu'il n'avait d'archer qui lui pontait des flèches d'une place discrète. Il semble définitivement qu'il soit venu seul. Dumar reste quand même un peu inquiet à la possibilité d'une embuscade.  Il doit avoir quelque chose qui l'intéresse dans ses ruines, mais quoi au juste. Il pouvait difficilement croire que cela se limitait uniquement à un intérêt historique.  En même temps, il est apparemment venu seul.  Pour lui les anciens elfes sont incompréhensible.

- Je veux bien vous laisser le bénéfice du doute sur vos origines et vos intentions. Je ne veux pas amener un conflit entre Val-Fôret et votre clan.

Tout cela devait être un peu surprenant devant, mais il savait aussi qu'il devait dire qu'aucun trouble magique ne serait toléré. Dumar sait que c'est joué un peu avec le règlement de laisser cet elfe agir sans problème. Il pourrait même avoir personne qui pourrait être choqué qu'il ait laissé un dalatien vivre. Il sera quand même honnête et justifiera ses décisions devant ses paires. Un clan dalatien en colère est facile à triompher avec une armée, mais il aurait très certainement beaucoup trop de morts. Il estimait qu'il en aurait probablement plusieurs douzaines de personnes tuées peut-être plus, à cause d'une provocation. Il ne veut pas être responsable de tout cela.  Il alla s'assoir sur un arbre tout proche et enfonça un peu la lame dans le sol.

- Je reste ici cependant, je crois même que je vais rester ici jusqu'à ce que vous retournez chez votre clan. Je vais même vous escorter.

Il n'essayait pas trop de se faire sonner sympathique, parce qu'il aurait trouvé cela un peu hypocrite. Tout le monde qui l'entendait savait que c'était surtout de la surveillance sur l'archiviste. II veut s'assurer que si quoique ce soit de mal arrive dans ses lieux qu'il puisse intervenir aussi rapidement que possible. Il ne croit pas que l'elfe appréciera sa présence, mais peut-être peut-il rendre les choses un peu plus agréables. Peut-être même qu'il pourrait essayer de faire la conversation avec celui-ci au moins assurée qu'il sache qu'il n'a pas complètement antipathique envers lui. Aussi, il aimerait bien savoir un peu plus sur lui, surtout son nom. Peut-être pourrait-il mieux comprendre les dalatiens.

- Mon nom est Dumar, je suppose que vous avez déjà compris que je suis un templier. Je peux savoir qu'elle est votre nom à vous?

Il essaya de se faire paraître un peu moins caustique que la dernière fois dans ses paroles. Honnêtement, il ne croyait pas que cet elfe serait très dangereux, mais comme il y a toujours une possibilité et que ce serait de la négligence pure et simple de la laisser agir comme sans surveillance, il ne peut pas le laisser tomber. Il avait pris un peu de distance par rapport à lui, mais il en gardait un minimum de proximité pour être capable de lui sauter dessus en cas de problème. Prendre de la distance sur un elfe, magicien ou pas, est un risque, mais c'est possiblement un signe de bonne volonté.

Au moins peut-être qu'il pourrait être convaincu que les hommes ne sont pas complètement fermés à apprendre de nouvelles choses. Il doit admettre que ses petites phobies sur les lieux hantés pourraient peut-être mieux maîtriser avec davantage de connaissances des façons de faire elfe. Toutefois, quand il voit cet elfe traîné dans ses ruines, il ne croit pas qu'il comprend ses lieux bien plus que lui. Peut-être sent-il davantage une connexion, mais ces ruines resteront des ruines après son départ. S'il avait quoique ce soit de valeur à cet endroit, il est largement probablement qu'il a été déjà pris il y a très longtemps de cela.

Il reste calme et détendu, il essaie de ne pas apparaître comme le stéréotype du templier dur et agressif. Il n'a aucune raison pour que la situation prenne en escalade. Dumar est un peu nerveux parce qu'il croit qu'un mort-vivant pourrait sortir du sol à tout moment. Heureusement, que les engeances ne sont pas sorties de leurs caves parce qu'il serait aurait probablement à subir beaucoup de problèmes de la faune locale. En même temps, il sent qu'un ours pourrait sortir de nulle part ou des loups. Bon peut-être que ce serait pour le mieux qu'il a un ennemi commun, même si temporairement.

Il sent son estomac gargouillé assez bruyamment, il aurait dû se prendre quelque chose pour la route. C'était embarrassant d'avoir son corps réagir de façon très humaine devant un type qui très clairement croyait tout ce que l'on disait sur la grâce des elfes. Personnellement, Dumar ne croyait pas qu'i y avait une véritable différence entre la chaire des hommes et celle des elfes à l'exception des oreilles. Personnellement, il trouve un peu dommage que  relations entre elfes et humains soient tellement marginaux, mais il est légèrement plus sympathique au nombre des elfes urbains qui essaie de s'intégrer qu'au Dalatien.
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Harand
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyMer 11 Fév 2015 - 11:05

Soit cet homme était le plus stupide de la Création, soit il était le plus conciliant, et Harand n’arrivait pas à se décider sur la question. Le templier faisait preuve d’une rare courtoisie envers un mage, d’autant plus rare qu’elle provenait d’un Shem envers un Elvhen. Il y avait quelque chose d’étrange à se retrouver là, en pleine nature, aux portes d’un bas-cloître, surpris par un guerrier chantriste au beau milieu d’un acte magique, surtout si celui-ci montrait autant de bonne volonté. Un autre aurait déjà tenté d’entraver l’apostat pour le conduire au Cercle sans plus de cérémonie.
Néanmoins, la présence du Shemlen l’agaçait. Il ne pouvait pas continuer ses recherches sur les ruines avec un templier pour regarder par-dessus son épaule, et il ne pouvait pas non plus lui donner la satisfaction de le raccompagner au campement, comme il aurait ramené un mage dans sa tour. Et si les siens étaient de retour, la situation risquait de vite dégénérer – plus encore si l’humain se montrait menaçant ou trop empressé envers leur Archiviste. D’un autre côté, il pouvait aussi prendre son temps pour étudier les ruines. L’humain serait obligé de patienter jusqu’à ce qu’il ait terminé, même si cela prenait plusieurs heures. À la tombée de la nuit, les Varalasan se mettraient en quête de leur chef absent. S’ils tombaient sur lui, pris en otage par un templier… La fin serait rapide et douloureuse.
Le Shemlen ne se laissa pourtant démonter ni par son regard assassin, ni par l’évidente antipathie du Dalatien envers lui. Une nouvelle fois, Harand songea à de la stupidité, mais l’intrus faisait montre de trop de diplomatie pour être juste idiot. Peut-être avait-il fait les mêmes calculs que l’Archiviste, et entre une guerre ouverte entre la Chantrie et les Elvhens, il préférait discuter en homme paisible. Peu habitué à la tolérance des Shems, Harand hésitait sur la meilleure façon de réagir. Son instinct lui hurlait de s’occuper de ce templier avant qu’il ne soit trop tard. Sa raison lui intimait la mesure.

« À quoi vous servirait mon nom ? Il ne vous apprendra rien. »

Il prit une profonde inspiration et secoua la tête. Ce n’était pas vraiment de la mesure, ça. S’il voulait éviter le conflit, il existait sûrement un meilleur moyen d’y parvenir.

« Harand », soupira-t-il à contrecœur. « Que les choses soient bien claires, Shem : si les miens vous voient ici, l’épée hors du fourreau, ils ne s’embarrasseront pas de palabres. Vous feriez mieux de partir avant que l’un d’eux ne se décide à venir me chercher. »

Autant éviter de dire qu’il ne restait qu’un seul garde de faction au campement. Tournant ostensiblement le dos au templier, Harand se pencha de nouveau vers les ruines et les mystérieux glyphes. La présence de Dumar l’empêchait de continuer ses investigations les plus poussées, mais il pouvait toujours tenter de se rappeler quelles runes s’étaient illuminées sous l’effet de sa magie. Il y avait bien un sens caché dans ces vestiges. Il s’agissait peut-être d’un savoir inestimable pour les siens – ou, à tout le moins, d’une histoire que personne n’avait encore eu l’idée de chercher là.
Incapable de se concentrer sur ses travaux, néanmoins, il finit par se redresser, pour se tourner vers le Shemlen. Celui-ci n’avait pas bougé de son tronc d’arbre. Il continuait de l’observer avec attention, comme si Harand se préparait à invoquer une horde de démons pour se débarrasser de lui. Il soupira de nouveau. Cet homme semblait se soucier bien plus de son statut de mage que de son espèce. Au fond, sa méfiance était compréhensible. Il est plus facile de succomber à la tentation lorsqu’on y est toujours exposé. Les mages était des cibles de choix pour les démons. Toutefois, les enfermer dans une tour ne constituait pas la meilleure réponse à ce mal. Les persécuter n’amenait que plus de dérives ; acculer un mage revenait à le conduire directement sur la voie de la magie du sang. Harand connaissait les dérives.

« Felas elgar… Pourquoi restez-vous là ? Il y a toujours eu un consensus entre la Chantrie et les Dalatiens. Certes, nous sommes pour vous des hérétiques, mais nous ne tombons pas sous le coup de vos règlements. Ce ne sont que de vieilles ruines, sans valeur pour vous. Il n’y a pas d’autel, pas de sépulture. Je ne compte pas réveiller les morts ni me changer en abomination. »

C’était inutile. Dumar ne comprendrait jamais l’intérêt des Elvhens pour leur passé. La recherche des traditions perdues était vitale, mais les Shems s’en moquaient bien. Mieux valait tout écraser sur leur passage, réduire l’histoire à néant, et décréter que leur sacro-sainte Chantrie avait toutes les réponses. Tant pis pour ceux qui pensaient différemment.

« Ma sa’lath… »

La voix, qui semblait tout à la fois provenir des arbres, de la terre, de l’air autour d’eux, le figea, et il demeura un instant interdit. Il avait peut-être parlé trop vite. Il se détourna lentement de Dumar pour se retourner. L’apparition le fixait de ses yeux étincelants, à la fois trop floue et trop lumineuse pour être réelle, mais trop présente pour n’être qu’une illusion. Harand déglutit. La magie qu’il avait employée sur les runes avaient dû réveiller quelque chose, et malgré sa bonne foi, le templier n’y verrait qu’une seule chose : il avait attiré une créature de l’Après dans le monde des vivants.

« Ma sa’lath, répéta la créature. Emma u ! Halan’ar ! »

L’apparition tendit les mains vers lui. C’était un Elvhen, à en juger par ses paroles, mais l’Archiviste aurait été bien incapable de dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Il sentit son cœur se serrer face à la détresse qui émanait de la supplique. Il leva la main par réflexe, mais la créature disparut avant même de l’avoir touché, s’évanouissant dans un nuage de brume opalescente. Il resta immobile, les doigts écartés vers le néant. L’appel avait été bref mais intense, et empli d’un chagrin et d’un désespoir qui l’ébranlait encore. Un appel à l’aide.

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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyMer 11 Fév 2015 - 17:33

Le fait que soit homologue Dalatien soit plutôt troublé par toute la politesse qu'il utilisait l'amusait presque. Dumar se retint quand même de trop réagir pour ne pas paraître irrespectueux. Il faudra qu'il parle de cela à ses collègues à l'avenir. Les elfes des bois sont tellement habitués de voir les humains les maltraiter, qu'ils sont complètement déstabilisé quand un templier est capable de dire s'il vous plaît et merci. Si son écriture était meilleure, il devrait penser à faire un manuel complet sur comment la diplomatie peut être aussi efficace qu'une lame pour un templier. En fait, il pourrait peut-être qu'il pourrait faire un livre juste sur cet incident. Enfin s'il survie.

On lui dit que s'il garde l'épée hors du fourreau les elfes le tueront. Il doit admettre que c'est une possibilité qu'il ne faut pas ignorer. Il commença à la rentrer, mais uniquement à moitié. Il garde sa main sur le manche et il semble être prêt à bondir sur Harand à tout moment. Même si son épée est dans son fourreau, il sait quand même se défendre et il peut la faire sortir rapidement. Il peut croire que cela rassure Harand, mais vraiment cela fait peu de différence. Si l'homme n'était pas mortel avec une épée, les elfes seraient encore dominants de nos jours. S'il était assez important pour qu'on vienne le chercher c'était très certainement un archiviste. Il était surpris qu'il soit si jeune.

-Vous êtes un archiviste ou au moins son apprenti? Les elfes vous écouteront si vous leur dîtes de ne pas m'attaquer. Je vous promets la même chose si des templiers essaient de venir me chercher.

Bon c'était peut-être promettre plus qu'il ne pouvait vraiment offrir en ce moment. Toutefois, il ne s'attendait pas à ce que personne ne vienne le chercher, contrairement à l'archiviste.  En fait, il est à peu près certain qu'on l'a envoyé se faire trucider par les elfes pour qu'on se débarrasse de lui et ensuite utiliser cette excuse pour purger les elfes présents sur les terres de Val Forêt. Il voudrait très bien frustrer les gens avec de telles intentions.  Il doit toutefois se mettre à 100 % dans ce chemin pour qu'il puisse réussir. Il sent qu'à défaut devenir ami lui et Harand seront au moins tous les deux vivant à la fin de la journée et encore libre.

- La chantrie préfère garder un œil sur toute activité magique pour assusrer la protection de ses fidèles. Le voile est souvent faible dans les anciens lieux elfique et un esprit ou un démon est si facilement sorti de l'immatérielle quand un mage est proche qu'il est donc préférable que nous soyons prêts à toute éventualité

Ce n'est pas vraiment de grande justification, mais ce sont des justifications honnêtes sur les raisons sur pourquoi il devrait être ici et pourquoi il reste. S'il ne peut pas faire appel à de beaux idéaux, peut-être peut-il au moins faire appel à son pragmatisme. Dumar sent quand même que ses justifications lui feront perdre quelques points. Au moins, le dialogue continue et il n'a pas encore aucune raison de s'inquiéter. Il a quand même devant lui l'archiviste d'un clan elfique.  Un homme plus dur l'aurait probablement pris en otage pour faire chanter les dalatiens ou quelques choses du genre.

Malgré toute son envie d'être diplomatique, Dumar sorti rapidement sa lame au son de la voix sortie de nulle part et se tourna pour voir de quoi il s'agissait. C'était un esprit comme il l'avait prévu, on pouvait davantage les décrire comme des fantômes.  Selon ses études, ils sont très similaires aux habitants plus connus de l'immatérielle, mais la grande différence est que ceux-ci sont contaminés par les mémoires mortelles et pensent qu'ils sont des gens depuis longtemps décédés. Comme les esprits, ils peuvent être bon ou mauvais, mais par son expérience ceux-ci sont souvent menés par des émotions puissantes ce qui ne les rend pas vraiment particulièrement stables.

Pour lui ce que cette chose disait était un pur baragouin. Cela le mettait très clairement mal à l'aise, mais comme l'esprit n'a pas essayé de les tuer tout de suite, il donne à celui-ci un certain bénéfice du doute. Des fois les esprits peuvent être mis à repos grâce à certaines actions. Il faut touts simplement faire attention à ne pas faire amadouer par eux. Toutefois, il faut qu'il apprenne comment communiquer et il est à peine capable de distinguer un mot d'un autre. Il regarda Hardand trahissant clairement ce son total manque de compréhension de langue elfique.  Cet esprit semble vouloir quelque chose à l'archiviste. Que devrait-il faire?

- Qu'est ce qu'il est entrain de dire ?

Cet esprit finit par disparaître, laissant quelques frissons dans le dos de Dumar. Il était peut-être disparu, mais cet esprit pouvait revenir à tout moment. Il devait rapidement identifier ce qu'il voulait. Il s'agissait d'une menace potentielle pour chaque personne qui traversait. Il pouvait tolérer sa présence s'il se prouvait inoffensif, mais aussi si longtemps que sa nature n'était pas identifiée c'était un danger pour tous ceux qui passaient à travers cette forêt. Il regarda Harand et il attendu sa réponse avec impatience. Il avait besoin d'une traduction et proche. Dumar ne peut pas s'empêcher de se demander ce que cet esprit a dit. Il doit faire attention.

L'esprit semblait être réactif à la présence d'Harand. C'était probablement en raison de sa nature elfique, quoi qu'il sente que c'est peut-être à cause qu'il est un mage et que l'esprit essaie de l'amadouer. Dumar se dit qu'il doit rester calme et ne pas paniquer, peu importe ce qu'il fait. La priorité est de trouver la traduction du message. Il espère qu'Harand n'a pas encore vendu son âme. Il n'a pas envie de devoir le découper en rondelle un archiviste. Cela aurait l'air très mal surtout si les elfes trouvent le cadavre. En fait si cela arrive, il devra leur amener le corps personnellement et leur expliquer la situation au mieux de sa capacité.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyJeu 12 Fév 2015 - 9:38

L’apparition avait ébranlé Harand. Il connaissait l’attrait des esprits pour la magie, mais il prenait toujours bien garde à n’en invoquer aucun, volontairement ou non. Malgré ce que pouvaient en penser les templiers et autres chantristes, les Dalatiens ne nourrissaient aucun goût pour la magie du sang, ni pour la possession ou les abominations. Son maître lui avait enseigné comment se préserver des démons, et surtout comment les détourner du monde réel. Néanmoins, il savait pertinemment que c’était lui qui avait amené cet esprit à franchir le Voile, en usant de magie dans cet endroit chargé d’histoire.

« Il a dit… qu’il était seul. Et qu’il avait besoin d’aide. »

Son cœur cognait encore dans sa poitrine à rythme effréné. Il s’appuya sur son bâton le temps de reprendre le contrôle de ses émotions. L’esprit n’avait pas cherché à le posséder – pas encore – mais à délivrer un message. Harand ferma les paupières. L’Après était encore tout proche. Les vibrations de la magie avaient rendu ténue la barrière entre les deux mondes, et il pouvait encore sentir les ultimes frémissements de l’air autour de lui. En réalité, il doutait que la créature eût vraiment souhaité franchir le Voile. Elle avait dû sentir la magie flotter sur les ruines quand l’Elvhen avait voulu ranimer les glyphes, et avait saisi cette chance inespérée de transmettre sa supplique.
Ce n’était pas même la magie ou l’esprit qui le troublaient tant, mais les sentiments que cette soudaine apparition avait fait naître en lui. La souffrance des Elvhens le tourmentait toujours autant, quelle que soit leur forme et leur âge. Il avait suffi de quelques mots pour faire de nouveau jaillir l’empathie, le désir d’aider. La colère, aussi. Le besoin de vengeance.
Harand respira profondément pour chasser ces sentiments. Si l’Archiviste des Varalasan n’avait pas péri quelques années auparavant, il n’aurait jamais pris la relève aussi tôt. Il n’était pas prêt. Trop impulsif, trop émotif. Le meurtre des assassins de son clan n'avait même pas tempéré sa fureur.

« C’était… un esprit , pas un démon, expliqua-t-il, ouvrant les yeux sur une forêt de nouveau calme et paisible. Il doit se trouver ici depuis bien longtemps, dans l’Après. J’ai dû attirer son attention en usant de magie, et il a essayé de communiquer avec moi. »

Il se tut un instant, inquiet. La créature avait dû sentir à quel point l’Elvhen était sensible à ses mots. Qu'était-elle, exactement ? Un esprit de Compassion, de Charité ? Non. Un tel esprit aurait tenté quelque chose pour apaiser la souffrance, alors que celui-ci se contentait de refléter un écho du passé. Les propres sentiments du Dalatien risquaient toutefois de l’altérer, de le corrompre. La présence d’un templier ne serait peut-être pas superflue, en définitive. Par un étrange caprice des Faiseurs, le destin avait voulu que Dumar se trouve justement là où il pourrait se montrer le plus utile : près d’un mage, aux prises avec un esprit qui pourrait s’avérer dangereux s’il n’était pas apaisé au plus vite, plus encore s'il se nourrissait des démons intérieurs de l'Archiviste.
Harand se tourna vers le jeune homme et l’observa un instant. Il tenait là une excellente occasion de savoir si oui ou non Dumar était homme aussi conciliant qu’il le laissait croire. À eux deux, ils pouvaient non seulement tenir tête à un esprit, mais surtout lui apporter le repos qu’il recherchait. Ils sauveraient la créature et tous ceux qui, à son contact, risquaient de se changer en abomination.

« Il n’a pas tenté de me posséder, si cela vous inquiète. Il s'agissait d'un esprit de Mémoire. Ils sont extrêmement rares sous cette forme : d'ordinaire, ils restent dans l'Après, ou s'expriment sous la forme d'une vertu, comme le Courage, la Justice, la Tempérance... Celui que nous venons de voir se contentait de refléter exactement ce qui s'est passé, de nous montrer une situation, et de nous demander de l'aide. »

Le templier devait avoir quelques années de service. Le bras qui tenait son épée ne tremblait pas, même s'il ne comprenait pas tout ce qui venait de se passer. S'il avait servi au Cercle, sans doute avait-il déjà combattu des démons. Cette fois, c'était une autre voie qu'il leur faudrait prendre, celle de la diplomatie et de la patience. Mais Dumar avait déjà fait montre de ces qualités envers un Elvhen.
A mesure que les secondes s'égrenaient, Harand recouvrait la maîtrise de ses émotions. Preuve de sa bonne volonté, il glissa son bâton dans son harnais, sur son dos, avant de désigner les ruines d'un vague geste de la main.

« Cet esprit est bien trop sensible à la magie. Si l'un de vos apostats venait ici, il pourrait prendre possession de lui – bien que ce ne soit pas ce qu'il recherche, à mon avis. Nous avons donc deux options : la plus rapide, et la moins subtile, revient à le convoquer pour de bon, et à l'éliminer. La seconde est de découvrir ce qui s'est passé ici, et d'apaiser l'esprit en remédiant au problème. Je ne vous cache pas que la deuxième solution a ma préférence. »

Il se retourna un instant pour inspecter du regard les débris couverts de végétation. La magie s'était entièrement dissipée, à présent. Le monde était redevenu tranquille. Pourtant, ni lui ni Dumar ne devaient laisser la situation sans tenter d'y apporter une réponse. Le premier mage venu, inexpérimenté ou aux abois, aurait tôt fait d'inciter l'esprit à franchir le Voile pour de bon. Il suffirait d'un rien pour que la créature, s'inspirant des souvenirs de l'importun, se corrompe à son contact. Une abomination si près du bas-cloître représentait un réel danger.
Mais Harand savait qu'il ne pouvait lui non plus s'affranchir de prudence. Malgré son souhait de convaincre l'esprit de demeurant dans l'Après, il lui fallait rester sur ses gardes. Ses propres souvenirs étaient encore bien trop vivaces, bien trop douloureux. La présence de Dumar était effectivement une aubaine, car en dépit de son entraînement et de toute sa volonté, rien ne garantissait qu'il pourrait se défendre si l'esprit de Mémoire fouillait un peu trop dans la sienne. Un templier saurait régler le problème...
Il soupira, puis interrogea le jeune homme du regard. Après tout, l'offre qu'il lui faisait était raisonnable : de l'aide pour tenter la solution pacifiste, et un bon coup d'épée et de sortilèges si celle-ci ne fonctionnait pas. Malgré le fossé qui les séparait, le templier et le mage, le Shemlen et l'Elvhen, ils avaient là l'opportunité d'occulter ces différences quelques temps. Peut-être même apprendraient-ils l'un de l'autre ?

« Pour répondre à votre question, oui, je suis l'Archiviste de mon clan. Cela signifie que je connais les esprits et je peux résister à la tentation. Néanmoins, vos capacités pourraient m'être utiles, au cas où celui-ci changerait d'attitude. Qu'en dites-vous ? M'aiderez-vous à calmer son tourment ? »
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyJeu 12 Fév 2015 - 20:37

L'esprit doit retourner dans l'immatériel, c'est l'endroit où il mérite d'être . Les esprits deviennent assez rapidement complètement fous s'il reste dans le monde mortel trop longtemps. Dumar sait qu'il pourrait facilement se débarrasser de l'esprit avec quelques coups d'épée bien placés, mais apparemment il s'agit d'un esprit de la mémoire. Sa nature n'est pas fondamentalement mauvaise. Sa conscience lui dit qu'il ne peut pas prendre cette solution de facilité parce qu'il essaie que d'attaquer cet esprit le transformera en quelque chose de mauvais. Il jouera le jeu de l'elfe, mais il a quand même ses doutes par rapport à toute cette affaire.

Il se demandait s'il pouvait faire confiance au discours de l'archiviste. C’était quand même il devait se baser uniquement sur son expérience. Était-il possédé présentement? Il pense que non, mais il n'est pas 100% certain. Un démon aurait rapidement perdu le contrôle et se ferait connaître aussi rapidement que possible. Aussi un démon n'aurait pas demandé qu'il le tue si nécessaire, à moins que son désir soit d'amener le chaos entre les elfes et les hommes. Toutefois, il n'aurait jamais fait une telle demande aux dépens de sa forme corporelle. Donc il devrait être honnête sur son désir. Dumar ressortit donc son épée.

C'était un peu comme un affrontement à la tour. Ce n'était pas vraiment sa tâche préférée dans les devoirs d'un templier, mais il pouvait croire dans sa nécessité et rarement le mage lui-même avait demandé qu'on coupe leur tête. Il suppose que le niveau de responsabilité de l'elfe était largement admirable. Les dalatiens pouvaient être contents de l'avoir comme archiviste, une raison de plus qu'il préférait ne pas être forcé de le tuer aussi rapidement. Il doit faire attention de ne pas laisser la moindre paranoïa le prendre. Il doit utiliser cette lame uniquement en dernier recours. Il essaie de garder son calme.

- Si c'est notre meilleure option. Je n’ai rien contre l'apaisé, mais comment on est supposé trouver ce qui s’est passé ici.

Il regarda autour de lui pour le moindre indice. Dumar essaya de ne pas soupirer devant la possible ampleur de la tâche. C'était quand même un lieu millénaire. Il essaya de cogiter ce que pourrait être la nature de cet esprit. En fait, les chances sont visiblement qu'il s'agit d'un elfe des temps anciens. Dumar ne voulait même pas concevoir ce que cela pouvait être d'être possiblement des milliers d'années en un seul lieu. Il pensait qu'on était probablement un peu trop loin des forêts des dalatiens pour que ce soit quelque chose de plus récent. En même temps, ce ne sont que des suppositions et il ne connait que de l'histoire elfes ce que la chantre lui a raconté.

Il regarda autour de lui pour le moindre indice. Il se dit ensuite qu'il n'avait pas la moindre chance que l'environnement soit celui donc il se souvenait l'esprit. Peut-être que c'était ça le problème en fait, l'esprit a perdu son double ou quelque chose du genre. Il est seul parce que quelque part d'autre dans ses lieux il avait un autre esprit qui lui manque. En fait une théorie qu'il avait que celui-ci était en fait envieux de présence et que l'esprit allait demander qu'il reste dans ses lieux pour le reste de leurs jours. En même temps, l'esprit reste pacifique pour l'instant.

- Vous a t'il dit quoi ce soit d'autre? Quelque chose qui pourrais nous aider à trouver. On peut lui demander des explications? Peut-être cherche-t-il un autre esprit quelque part dans ses bois?

Les esprits de la mémoire ne sont pas son fort, il a été presque surpris d'apprendre que c'en était un. Sa tâche serait tellement plus simple s'il pouvait comprendre l'elfique. Il se sent inutile sauf pour tuer Harand. Il se répète ce qu'il lui a dit qu'il était seul et il avait besoin d'aide. Probablement de la compagnie, soit de quelqu'un qu'il connait ou juste de la compagnie en générale. Il a probablement uniquement demandé l'aide d'Harand en tout cas. Il se dit qu'il aurait préféré affronter un bon vieux démon de la colère. Il est apparemment plus simple de se débarrasser d'eux. Dumar se dit qu'il doit se calmer.

Dumar était tenté demandé à Harand d'utiliser sa magie pour attirer davantage l'esprit, mais il sait que ce serait un grand risque que de faire ce genre de chose. Cela irait contre les conseils ce que ses frères templiers recommanderaient dans ce genre de situation. Il pourrait ben trop facilement attirer un autre esprit bien plus dangereux s'il commence à utiliser de la magie pour attirer des esprits, il allait très certainement être considéré par des démons. C'était frustrant parce que c'était peut-être la seule façon de pouvoir rappeler cet esprit. Même si certaines de ses questions aujourd'hui avaient été répondues. Il en avait maintenant beaucoup plus.

Il essaya de davantage comprendre l'esprit de la mémoire. Il pensa à ses vieux manuels de la flèche blanche. Il a eu quelques références ici et là à ce genre d'esprit, mais c'est plutôt mineur en terme d'apparition. Il se souvenait qu'il était important de connaître la nature du souvenir qui avait attiré l'esprit parce qu'une mémoire violente et traumatisante pouvait faire d'un esprit de la mémoire un être plus menaçant ou dangereux. Dumar ne connaissant pas la nature des évènements qui animait ses esprits. Celui-ci semblait être surtout être solitaire. Une émotion triste, mais peut-être pas destructrice. Ce n'est pas garanti à 100 %.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyVen 13 Fév 2015 - 16:06

Harand n’attendait pas d’un Shem, de surcroît templier, qu’il l’aidât dans une quête aussi périlleuse que celle qu’il s’apprêtait à entreprendre. Dumar était manifestement un homme plein de surprises. Son souhait d’apporter son concours à l’Elvhen étonna ce dernier. Une fois de plus, l’importun prenait à contre-pied toutes les idées préconçues du mage. Non content de se montrer diplomate et courtois, il était prêt à risquer sa vie pour soulager un esprit de son tourment. Il acceptait de venir en aide à un apostat dalatien ! Pour la première fois, Harand lui consentit un sourire – en coin, certes, mais sincère quant à ses intentions.
Il se tourna donc vers les restes enchevêtrés dans le lierre et la mousse, tenant son menton entre le pouce et l’inde. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il convenait de faire pour apaiser l’esprit, mais il pouvait émettre quelques hypothèses. La créature était liée à cet endroit ; le défunt qu’elle mimait avait donc dû vivre ou mourir ici, ou connaître en ces lieux la terrible épreuve qui le poussait à y revenir. Au cours de sa visite, l’Archiviste n’avait vu aucune sépulture – ce qui ne signifiait pas qu’il n’y en avait pas, ou qu’aucune mort n’avait eu lieu ici. Si l’esprit avait jugé bon de s’attarder dans ces ruines, c’est qu’il s’y trouvait quelque chose d’important. Les runes gravées sur les pierres constitueraient sans doute un bon point de départ pour ses recherches.
Ce qu’il pouvait assurer, néanmoins, c’était que rappeler la créature risquait de s’avérer fatal, pour eux ou pour elle. Tôt ou tard, l’esprit chercherait à posséder le mage, ce dont Harand préférait se passer. S’il ne le faisait pas, les propres souvenirs de l’Elvhen et ceux du Shemlen finiraient par le corrompre. Harand ne tolérait ni l’un ni l’autre. Son intégrité mentale et physique lui semblaient indispensables ; la sauvegarde de l’esprit, par égard pour sa neutralité et sa pureté, s’imposait elle aussi.

« Mieux vaut éviter d’invoquer notre ami tant que cela ne s’avère pas expressément nécessaire, répondit-il à la question du templier. Je n’ai guère envie de l'abandonner à la corruption. Il y a bien quelque chose que je peux tenter, cependant, mais cela peut dégénérer. »

Il écarta les fougères pour dévoiler une partie des glyphes présents sur les pierres, afin de les montrer à Dumar. Quelques instants plus tôt, lui expliquer ses intentions aurait été impensables. À présent, il n’avait pas le choix : le templier devait approuver et le soutenir, ou sa tête roulerait sur le sol avant même que les runes ne se soient illuminées.

« J’étudiais ces glyphes lorsque vous m’avez interrompu, tout à l’heure. Au premier abord, elles ne relatent qu’un conte pour enfant, une histoire au sujet d’un merle et d’un renard. Leur présence ici m’étonnaient : pourquoi se donner la peine de graver un conte pour enfant sur les murs d’un édifice dalatien ? Il y avait forcément un message caché, dissimulé dans ces runes, et le seul moyen de le dévoiler était d’employer la magie. L’esprit n’attendait que cette opportunité. Ma présence l’a incité à franchir le Voile et à pénétrer dans ce monde. Je pourrais de nouveau tenter de décoder le message, mais cela signifie user à nouveau de magie, risquer d’attirer d’autres esprits, et certains moins bienveillants que notre ami. »

Il jaugea le Shemlen du regard. Dumar avait le bras fort. À son âge, le jeune homme devait abuser du lyrium et maîtriser nombre de techniques templières propres à les débarrasser de démons trop virulents. Il avait sûrement déjà rencontré les habitants de l’Après – et s’en était sorti indemne, à ce qu’il semblait. Un allié de cette trempe pouvait se révéler fort utile contre une horde de démons. Harand ne serait pas en reste, mais ils auraient bien plus de chance à deux.
Bien qu’il détestât s’en remettre à un Shem, l’incongruité de la situation lui apparaissait de plus en plus comme un coup de pouce du destin, plutôt que comme un écueil à surmonter. Seul, il aurait hésité à se servir de la magie pour ranimer les glyphes. Il aurait abandonné là ses recherches sur les pierres, et aurait tenté d’apaiser l’esprit par d’autres moyens. Peut-être les habitants de Val Forêt gardaient-ils encore quelques souvenirs de cette bâtisse, de ce qu’elle avait pu être par le passé. Certains racontaient peut-être des histoires dont ils ignoraient le sens véritable. Dumar lui-même avait peut-être entendu de vieux racontars auxquels il n’avait pas prêté attention, et qui pourtant auraient pu leur permettre de trouver la solution. Il leur fallait apprendre les secrets de ce lieu, découvrir l’identité du défunt, les circonstances pénibles de sa mort – et cette partie se révélerait sans doute douloureuse pour eux – et découvrir comment apaiser les souffrances de l’esprit qui le mimait. Et il fallait bien sûr faire tout ça avant qu’un autre mage ne vienne ici et que ses propres souvenirs corrompent la créature… Une tâche titanesque, et à voir le visage de Dumar, lui aussi se sentait dépassé par son ampleur.
Amusé, Harand s’autorisa un nouveau sourire. Lorsqu’il s’était présenté devant lui, le templier avait dû envisager les choses simplement : apostat, épée, et Cercle, ou cercueil, selon la réaction du mage. Devoir venir en aide à un esprit de Mémoire, prisonnier des souvenirs d’un Dalatien mort depuis des siècles, ne lui avait pas effleuré l’esprit.

« Si vous êtes prêt, je vais commencer, annonça-t-il. Je vous recommande de préparer votre épée pour ce qui risque d’arriver. »

Il se tourna vers les ruines, recouvrant aussitôt son sérieux. User de magie ferait de nouveau vibrer l’Après. L’esprit de Mémoire reviendrait peut-être ; ses congénères plus difficiles, eux, ne manqueraient pas l’occasion une deuxième fois. Sa main chercha l’attache du harnais, dans son dos. Il délaça les liens qui entravaient son bâton et le ramena devant lui. Si Dumar comptait objecter, réciter une prière ou s’enfuir vers Val Forêt, c’était maintenant ou jamais. Il serait trop tard lorsque les démons auraient franchi le Voile.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyDim 15 Fév 2015 - 0:47

Dumar était surpris d'apprendre que l'elfe déconseillât d'user de magie pour attirer, mais il semble que tous les deux sont capables de penser bien au-delà de leur rôle en tant que mage et templier pour trouver des solutions. Dumar commençait à penser que c'était presque dommage que cet elfe soit un nomade et l'autre soit d'un tour quand même assez éloigné de leur position présente. Qui sait peut-être que la main du créateur les amènerait à se rencontrer une seconde fois à l'avenir. Cette rencontre existe uniquement pour que cette seconde rencontre se fasse sous de bons augures. Enfin, il n'est pas présomptueux au point de voir dans les plans du créateur.

On lui parle de cette histoire sur un merle et un renard sur les murs de cet endroit. Il ne veut pas complètement être contre cette théorie, mais il y a un problème. Il ignore tout de cette histoire d'un merle et d'un renard.  Il n'arrive même pas à penser dans sa tête une façon donc cette histoire pourrait se dérouler. Dumar se sent bête maintenant. Il essaie d'être poli avec son homologue elfique, on dirait que pour Harand c'était une histoire assez élémentaire du peuple elfique. Toutefois, c'était un charabia. Il était véritablement bien plus habitué au conte orlésiens.

-Avant de conjurer quoi ce soit, je crois que vous seriez mieux de me dire qu'elle est cette histoire de merle et de renard au juste? Je peux comprendre qu'elle peut avoir un vague lien entre notre esprit, mais disons que j'ai rarement eu la chance de connaître les contes des elfes.

Harand semblait avoir changé d'avis sur l'utilisation de magie. Pour lui ce qui était bien plus important était de découvrir ce que cette énigme pouvait être sans l'utilisation de magie. Il est prêt à utiliser son épée, mais vraiment les choses vont quand même bien vite. Il peut comprendre que cet Harand voulait amener cet esprit à se reposer, mais Dumar ignore tout ce que l'archiviste va faire au juste. La seule chose qu'il sait c'est qu'il s'agit d'une manœuvre magique qui va probablement attirer tout un tas de démons. Il n'exécuterait pas quelqu'un d'autre avec si peu d'information. Il va être chiant, mais il devra le faire.

- Je suppose que décoder le message reste notre seule option, mais au moins dites moi ce que vous avez réussit à décoder plus tôt. Peut-être que cela pourrais nous aider à comprendre sans l'attirer davantage. Sinon je suppose que je peux vous faire confiance pour ne pas succomber à la tentation.

Dumar pouvait se sentir quelque peu paranoïaque en ce moment, même s'il ne croyait pas que l'elfe allait tomber sous l'emprise d'un démon. Le voile était probablement assez faible en ces lieux, qu'un démon n'aurait pas nécessairement besoin d'un hôte.  Harand a déjà commencé à se préparer à faire son rituel. Dumar s'approche, il est maintenant assez proche pour réussir à faire un coup rapide sur le corps de l'archiviste. Comme Harand sera occupé, Dumar pourrait le tuer sans que l'elfe est eu le temps de réagir. Il essaie de se placer dans un angle de vue où Harand ne le verra pas trop, mais dans lequel il pourra voir ses yeux. C'est habituellement le meilleur signe de possession.

Il essaie de ne pas se tenir dans une position trop intimidante et il essaie un peu de deviner ce qu'Harand avait en tête. C'était probablement un plan, probablement essayer de lire au complet toute cette histoire que peut-être l'elfe lui ne savait pas plus que lui.  Il essaya de penser à toutes les histoires possibles qu'un merle et un renard lui faisaient penser peut-être que l'esprit est le renard et l'autre est le merle.  Le lien lui est véritablement obscur pour être honnête. Dumar essaie de penser à ce que ce serait dans la nature. En fait, un renard et un merle ne font aucun sens ensemble. Le renard ne peut pas manger l'oiseau parce que ce dernier peut s'envoler. Il essaie de penser à une symbolique possible. Les renards sont rusés et les merles chantent bien. C'est peut-être une histoire d'amitié impossible... ou peut-être que le renard amadoue le merle et finit dévoré. Il croit plutôt que le bon esprit est peut-être le merle et il cherche son renard.

Il garde son œil sur Harand, il veut être sûr qu'il ne commence rien de concret sans d'abord passer par lui. Une voix dans son esprit lui dit qu'il ne peut pas faire à cet elfe magicien, il va probablement essayer de lui jouer un tour ou quelque chose du genre. Il a probablement des elfes qui essayaient de se mettre en embuscade contre lui. Dumar essaie de garder le contrôle, si ça trouve un démon de la peur se trouve de l'autre côté du voile et essaie de lui glisser des pensées en tête. Un templier responsable est aussi stoïque que possible. Les émotions nourrissent les démons.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyDim 15 Fév 2015 - 10:11

Il s’interrompit juste à temps. La magie s’animait déjà dans ses veines ; Harand sentait son impatience, son besoin de s’exprimer. Il était prêt à l’accueillir. Lui-même ressentait l’excitation habituelle à l’idée d’éprouver son frémissement. Il refréna à contrecœur sa propre envie de la laisser courir dans son corps et ses mains, et posa le pied de son bâton au sol. Un profond soupir l’aida à tempérer l’afflux de magie.
Ce Shem était une véritable girouette, mais dans un sens, cela valait sans doute mieux ainsi. Harand pouvait presque sentir sa peur, comme une onde perturbant la tranquillité des bois et rendant l’air électrique. Un démon aurait eu tôt fait de se nourrir de cette inquiétude. Il l’aurait entretenue, exacerbée, amplifiée, jusqu’à se repaître entièrement d’elle. Les démons de la peur comptaient parmi les plus redoutables, car ils incarnaient les recoins les plus sombres du cœur des vivants. L’Archiviste se sentait de taille à affronter une telle créature : il avait connu assez de tourments par le passé. Ses propres craintes s’étaient réalisées de la plus terrible des façons. Que pouvait lui montrer un démon qu’il n’ait encore jamais vu ?

« Je ne vous oblige nullement à rester pour m’aider, rappela-t-il, agacé, au templier récalcitrant. Si vous voulez partir, grand bien vous fasse. De toute façon, cet esprit incarne celui d’un Elvhen, non celui d’un Shem. Cette affaire ne vous concerne donc pas. »

Sa perte à lui viendrait d’un démon de l’orgueil, il le savait fort bien. Un jour, son dégoût des Shemlens et sa certitude de la supériorité des Dalatiens attireraient l’une de ces créatures, et il lui faudrait puiser dans tout ce qu’il y avait d’humble en lui pour lui tenir tête. Néanmoins, l’attitude du templier irritait. Non content d’importuner un Archiviste dans sa recherche du passé, il était incapable de prendre une décision et de s’y tenir : aider, oui, mais à condition de ne pas trop s’exposer au danger. Évidemment, c’était un parfait exemple de la politique templière. Plutôt que de tenter de résoudre un problème, mieux valait lui couper la tête. Au moins, les cadavres ne réclamaient pas assistance et ne vous attiraient pas d’ennuis.
Il s’écarta du jeune homme, peu enclin à se trouver trop près d’une épée. Il aurait dû accepter la présence de son chasseur, plutôt que de le laisser à la garde du campement. La présence d’Admael aurait convaincu le templier de se tenir à l’écart, voire même de faire demi-tour, plutôt que d’imposer sa présence. Et le Dalatien, lui, n’aurait pas hésité une seconde à aider son Archiviste.
Mais Harand savait que les compétences particulières d’un templier pouvaient s’avérer particulièrement utiles contre des démons. Qu’il le veuille ou non, Dumar était sa meilleure chance d’apaiser l’esprit sans dommages, et de repousser les démons qui tenteraient inévitablement de s’en prendre à lui. Il lui fallait donc le convaincre, bon gré mal gré, du probable intérêt de ces glyphes.

« J’ignore si ces runes peuvent nous aider ou non, admit-il. Peut-être n’ont-elles aucun rapport avec l’esprit de ces ruines. Peut-être ont-elles été gravées bien avant son arrivée, ou bien après. Tout ce que j’ai pu voir, avant que vous ne m’interrompiez, était qu’elles relataient un conte, comme je vous l’ai dit. Quand j’ai utilisé la magie pour détecter un éventuel sens caché, cela a fonctionné : certaines runes dans le texte se sont illuminées. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de les étudier en détail. »

Sans quitter Dumar du regard, il désigna les pierres d’un signe du menton, et entama son récit. Les glyphes évoquaient l’histoire d’un renard affamé, qui avait jeté son dévolu sur un merle au ramage entêtant. Mais en poursuivant le volatile, le renard s’était empêtré dans les rets d’un piège. Au supplice, il implora l’aide du merle et lui promit de le laisser en paix s’il lui apportait son concours. Le merle se laissa fléchir. D’un coup de bec, il trancha les fils qui entravaient l’infortuné renard. À la seconde où il fut libéré, le rusé dévora son sauveur. Il ne put cependant savourer sa victoire : moins d’une minute après, repu, il tomba dans un nouveau piège. Cette fois, il n’y eut nul merle pour le tirer de ce mauvais pas, et le renard souffrit des heures durant… jusqu’au retour du chasseur.
L’histoire n’avait rien d’extraordinaire. Il s’agissait d’un conte qu’Harand n’avait encore jamais entendu, mais sa singularité s’arrêtait là. Son sens premier était évident : les menteurs mentent jusqu’au bout, mais trahir une promesse pouvait se révéler fatal. Prudence et loyauté, deux vertus indispensables à quiconque

« Bien sûr, nous pourrions nous arrêter à la logique première de cette histoire : nous sommes le merle, l’esprit est le renard. Si nous l’aidons, il nous dévorera. Mais ce texte cache autre chose. Un autre message est dissimulé dans ces glyphes. »

Il réfléchit un instant, perplexe. L’idée d’être dévoré par un esprit ne lui plaisait guère, mais cette possibilité lui paraissait toujours improbable. La créature était un esprit de Mémoire. Elle se contentait de refléter le passé, de l’imiter. Franchir le Voile lui avait demandé un certain effort. Si elle avait eu l’intention de s’en prendre au mage et au templier, elle l’aurait fait sur-le-champ, plutôt que de retourner dans l’Après. Pourquoi se contenter de réclamer de l’aide alors qu’il lui suffisait de s’emparer du mage ? Pourquoi user de ces mots ? Ma’salath… Harand sentit son cœur se serrer, et il ferma les paupières un instant pour chasser ce sentiment.
Il existait peut-être un moyen moins risqué de révéler le sens de ces glyphes. L’ancienne Archiviste des Varalasan lui avait parlé, bien des années plus tôt, d’une forme de magie légère, dont le pouvoir révélait les secrets dissimulés, et qui n’attirait pas l’attention des démons. Hélas, Neriasa était morte avant d’avoir pu lui enseigner ce sort.

« Peut-être… »

Il s’interrompit, leva les yeux vers Dumar. Le templier paraissait prêt à séparer sa tête de son corps au moindre geste suspect. En temps normal, Harand aurait volontiers attendu une première attaque, juste pour la satisfaction de se débarrasser d’un Shem chasseur de mage. Toutefois, les circonstances étaient particulières. Il lui coûtait de le reconnaître, mais il avait besoin de Dumar.

« Peut-être existe-t-il un meilleur moyen de révéler ces glyphes, sans attirer de démons. Je connais une technique, mais je ne la maîtrise pas. Il serait beaucoup plus rapide d’user de magie comme je l’ai fait tout à l’heure – ou encore plus rapide d’invoquer l’esprit et de le tuer. Mais si vous voulez vraiment aider cette créature sans attirer ses congénères, je peux tenter d’allumer un feu voilé. Cette flamme n’aura aucune incidence sur l’Après et ses habitants, mais elle nous permettra de révéler les runes qui portent l’enchantement. Si toutefois je parviens à l’allumer… »
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyDim 15 Fév 2015 - 22:00

C'était un peu agaçant qu'il ne connaisse pas davantage cette histoire de Renard et de merle que lui. En même temps, c'est un peu sa faute, il n'aurait pas dû essayer de le surprendre. En même temps, il ne pouvait pas trop savoir ce que cela lui serait important plus tard. Au moins, Harand semblait avoir quelques idées similaires, mais en même temps il ne sait pas quoi s'attendre.  Il est surpris d'entendre de la bouche d'Harand qu'il ne pensait pas que cet esprit soit gentil.  Il est vrai que les esprits les plus dangereux sont ceux qui essaient de cacher leur vraie nature. Toutefois, selon Harand il s'agit d'un esprit de la mémoire.

Il trouvait un peu bizarre qu'il pense qu'un esprit elfe n'était pas son problème. Il est un peu agacé très certainement, mais il essaie de rester calme. Un esprit n'est pas elfe ou homme. C'est un écho des émotions du monde, ça prend la forme proche de l'émotion. Si c'était une ancienne forteresse tévintide ce même esprit aurait une forme humaine. Toutefois, il ne veut pas provoquer une longue et inutile discussion sur le sujet avec le dalatien sur ce sujet. Il faut surtout s'occuper de cet esprit d'abord et avant tout.  Le templier examine ses options pour le moment.

- Je reste. Je crois qu'il est mieux que quelqu'un soit là pour vous protéger si le pire arrive.

Malgré ses bonnes intentions, il se doutait qu'il pouvait sonner comme s'il le voyait un peu de haut, mais il est difficile de convaincre un templier que tout ce qui est magique n'est pas naturellement dangereux.  Heureusement, Harand lui avait proposé une nouvelle option dans l'utilisation d'un feu voilé. Il n'était pas très familier, mais il savait que c'était possible de faire ce genre de chose et pour Dumar si cela voulait dire ne pas attirer davantage l'attention des démons et autres créatures. Il était beaucoup mieux de d'abord décoder cette énigme et ensuite convoquer l'esprit.

Malgré ses bonnes intentions, il se doutait qu'il pouvait sonner comme s'il le voyait un peu de haut, mais il est difficile de convaincre un templier que tout ce qui est magique n'est pas naturellement dangereux.  Heureusement, Harand lui avait proposé une nouvelle option dans l'utilisation d'un feu voilé. Il n'était pas très familier, mais il savait que c'était possible de faire ce genre de chose et pour Dumar si cela voulait dire ne pas attirer davantage l'attention des démons et autres créatures. Il était beaucoup mieux de d'abord décoder cette énigme et ensuite convoquer l'esprit pour essayer de le calmer.

- Le feu voilé semble être notre meilleure option,  elle permettra de décoder cette histoire de merle et de renard sans attirer plus de trouble.

Il doit mentionner quelque chose qui lui passe à travers l'esprit. C'est surtout quelques questions qui sont apparues dans son esprit suivant certaines des allégations d'Harand. Il essayait toujours de se souvenir de ce que ses manuels disaient sur ce genre d'esprit. Ce  fut maintenant que l'ironie de la chose lui sautait à l'esprit.

- Vous avez dit que c'était un esprit de la mémoire. Ce n'est pas comme si c'était un conte à qui on a donné la vie quand même! Peut-être que c'est uniquement quelqu'un qui a lu le conte qui était écrit sur le mur et cette histoire à donner naissance à l'esprit parce que l'histoire lui rappelait quelque chose.  Un renard ne chasse pas le merle... en tout cas pas naturellement, il nous faut donc trouver cette histoire. Espérons que sa signification soit assez simple pour qu'on puisse le comprendre sans être un ancien elfe.

Il regarda autour de lui et essaya de regarder l'endroit où étaient les glyphes précédemment. C'était quoi cette idée bizarre de mettre des glyphes qui ne fonctionne uniquement que lorsque l'on met de la magie dans la pièce? Ce n'est pas pratique et en plus apparemment ça attire les démons quand on essaie de penser. On peut bien se demander ce que les anciens elfes pensaient ou le genre de civilisation qu'il avait a une sorte de magie infinie ou peut-être que tout le monde était mage. C'était un peu difficile à imaginer pour être honnête, il préféra regarder autour de lui. I à l'impression que c'est plus sombre tout d'un coup ou peut-être que ce soit son esprit qui l'a convaincue que l'atmosphère est plus effrayante.

Il recommence à passer son regard sur Harand, il doit mettre son attention sur lui. Il ne croit pas qu'il lui donne à vraiment donner l'autorisation de le tuer si nécessaire. S'il est normal et qu'il attaque à moins qu'il réussisse à le faire très rapidement. Une fois possédé, il est à peu près certain qu'il se transformera en une abomination. Il doit faire bien attention. Une seconde peut faire toute la différence. Les yeux sont l'endroit qu'il doit regarder. Le visage en générale est aussi un bon indicateur, surtout les changements soudains d'expression. Dumar doit faire très attention dans ce qu'il fait.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyLun 16 Fév 2015 - 17:57

Parfois, Harand se demandait comment les choses se seraient déroulées si Neriasa avait vécu. La vieille Archiviste connaissait tant de secrets, tant de mystères… Il se souvenait de son enfance passée avec celle qui avait presque remplacé sa mère. À chaque question de son élève trop empressé, Neriasa possédait une réponse appropriée : satisfaisante, mais avec un soupçon de points de suspension, juste assez pour tenailler un peu plus la curiosité de son jeune apprenti. Comment aurait-elle agi, dans cette situation ? Comment aurait-elle aidé cet esprit ? L’aurait-elle seulement aidé, ou l’aurait-elle renvoyé dans l’Après sans même écouter sa supplique ? Neriasa était prudente, mais elle aimait les Elvhens. Sans doute aurait-elle agi de la même façon que son apprenti. De toute façon, Harand lui ressemblait bien trop pour s’éloigner du chemin qu’elle aurait pris.
Hélas, elle était morte avant d’avoir pu lui transmettre tout son savoir. Non seulement Harand devait-il redécouvrir l’histoire de son peuple, mais aussi les connaissances des Archivistes. Malgré cela, les Varalasan lui faisaient confiance. Seriani l’avait suivi sans la moindre hésitation ; aux autres, elle avait confié que jamais elle ne s’était sentie plus chez elle qu’auprès du dernier membre de son clan.
Neriasa avait cependant parlé de la technique du feu voilé, une flamme intangible, magique, dont l’inconsistance n’affectait pas le Voile et n’attirait pas les démons. Une telle création permettait de révéler bien des secrets. Exactement ce qu’il leur fallait ici. Mais Dumar semblait prêt à accepter un compromis, et c’était leur meilleure option. S’il parvenait à allumer une flamme, l’étude des runes s’avérerait plus simple et plus sûre. Il connaissait la théorie ; restait à la mettre en pratique.

« J’ignore si cela nous aidera ou pas, avoua-t-il. Mais qu’il y ait un message codé ici est plutôt surprenant, vous en conviendrez. Essayons donc d’y voir un peu plus clair. Tout indice pour apaiser notre ami sera le bienvenu, non ? »

Il avisa une courte branche sur le sol et s’en saisit, éprouvant son poids au creux de sa paume. Elle constituerait un bon tisonnier. Prenant bien garde à demeurer à une distance raisonnable du templier, Harand replaça son bâton sur son dos et leva sa trouvaille devant lui. Les paroles de Neriasa lui revenaient à présent en mémoire. Saisir l’intangible, avait-elle dit un jour. S’emparer d’un fil du Voile, tirer dessus – avec délicatesse, pour ne pas l’affaiblir – et le tisser autour d’un tison à la manière d’un ouvrage. Harand redoutait de ne pas avoir la douceur requise, mais il ne pouvait se permettre de douter. Les questionnements le rendraient maladroit. Si l’on pouvait rattraper un trou sur une tunique, crever une barrière mystique revenait à attirer une horde de démons dans le monde des vivants. Difficile de rattraper une telle erreur.
Le flux de magie réagit aussitôt à son approche. L’air crépita – imperceptible pour qui n’était pas mage, mais tellement évident pour lui qu’il sentit ses poils se hérisser sur ses bras. Harand relâcha un peu son emprise ; les picotements se dissipèrent, signe qu’il agissait déjà avec plus de subtilité. Le Voile se laissa saisir avec une facilité déconcertante. Doucement, Harand remua sa main libre. Elle se nimba d’un halo vert pâle, à peine perceptible sur la peau. Ses doigts graciles esquissèrent un geste autour de la branche et, presque surpris, il vit soudain la flamme s’élever, exactement comme il l’avait imaginé. Sa propre prouesse lui arracha un sourire – un vrai, cette fois, franc et émerveillé, pareil à celui d’un enfant découvrant la neige pour la première fois. Il se tourna vers Dumar, prêt à partager sa joie. Son sourire disparut sitôt qu’il croisa le regard du jeune homme. Le templier shemlen ne montrerait sans doute aucun enthousiasme devant cette réussite pourtant spectaculaire.
La magie dissipée dans sa main, il repoussa les végétaux qui couvraient les pierres et approcha la torche. Les premiers glyphes demeurèrent inertes. Durant un instant, Harand crut qu’il avait échoué, mais une première rune s’illumina tout à coup, puis une seconde, juste en dessous. Le conte s’effaça de l’esprit de l’Archiviste ; il comprenait à présent le nouveau sens des signes gravés dans la roche.

« Quand tu reviendras, je serai morte. Ils ne me trouveront pas, mais toi, si. Je t’attendrai. »

Il effleura le dernier symbole. Le renard.

« C’est un testament, conclut-il d’une voix sourde. Les derniers mots d’une mage pour un mage. Si notre ami de l’Après a copié ses souvenirs et sa détresse, on peut en déduire que le destinataire de ce message n’en a jamais eu connaissance. »

Il se redressa pour regarder Dumar. À première vue, l’esprit attendait le retour du mage. Celui-ci n’avait jamais reparu, laissant sur ces lieux une impression de solitude qu’avait copiée l’esprit de mémoire. Une nouvelle fois, l’opportunité de la présence du jeune homme stupéfia Harand – tout autant qu’elle l’agaçait, par ailleurs. Un représentant de la Chantrie pouvait avoir accès aux archives du Cercle. Si des apostats, dont une Elvhen, avaient œuvré dans les parages, les templiers devaient avoir une trace de leur existence dans leurs registres. L’occasion était presque trop belle.

« Cette Elvhen se nommait Thaden. Le « renard » de notre conte. Si je suis la logique, Lannis doit être le nom de l’homme qu’elle attendait. Si elle a laissé un tel message, c’est qu’elle savait que Lannis pourrait le lire : il était donc mage lui aussi. Je doute que le Cercle d’ici soit aussi vieux que ces ruines, mais sait-on jamais ? Peut-être détenez-vous des informations sur eux, quelque chose qui nous permettrait de retrouver la trace de cet homme ? »

Et après ? Harand n’avait aucune idée de la façon d’apaiser l’esprit. Vu l’état des ruines, Thaden et Lannis étaient morts depuis longtemps. Même s’ils retrouvaient le mage, il ne subsisterait de lui qu’un tas d’os, au mieux, voire rien du tout, au pire. L’esprit se contenterait-il d’une poignée de poussière ?
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyMar 17 Fév 2015 - 23:16

Dumar eut pratiquement le coeur réchauffé par cette histoire. Il avait l'impression que c'était une romance entre un elfe et un être humain. Ce genre de chose était plutôt rare, mais pas vraiment quelque chose qui était impossible. Il se retint presque de faire un sourire en essayant d'imaginer cette histoire, toutefois il se doutait qu'Harand n'était pas aussi amusé que lui devant cette possibilité. Les dalatiens ne sont rarement plus ouverts devant ces unions que les humains et ces derniers les acceptent à peine. Pour eux ce genre d'accouplement ne donne naissance qu'à des enfants humains et tue peu à peu leur peuple.

Ce fut toutefois à la mention du nom qu'un petit déclic se produisit dans son esprit. Le nom de Lannis lui était connu, en fait c'est un nom célèbre si on vit dans la tour de Montsimard. Il sent qu'il pouvait aider cet esprit à devenir plus calme, mais ce ne serait pas une entreprise facile. Dommage qu'il est n’a pas un descendant de Lannis tout proche ou quelque chose du genre. Il pouvait quand même voir quelques pistes de solutions pour leurs problèmes. Au moins, cela ne remontait pas au temps des elfes anciens. Sinon il aurait été incapable de résoudre l'énigme.

- Je sais qui est ce Lannnis...c'est un ancien grand enchanteur, d'il y a plusieurs générations. Disons qu'il est très apprécié des mages de Montsimmard,.

On pouvait sentir une sorte d'embarras chez Dumar, mais disons que ce genre de potins croustillants pouvait quand même faire de légères vagues chez ses collègues et les machines. L'homme est assez important pour qu'un nombre de ses objets personnels et son urne soit préservé dans les dédales de la tour. Il pense que de prendre l'urne pourrait mettre l'esprit en paix. C'était le plus proche de sa personne qui restait, en théorie. Toutefois, il sent que de prendre une relique aussi vieille et l'amener dans les bois pourrait faire une sorte de tollé. Surtout si quoi que ce soit arrive à l'urne en question. Dumar ne sait pas trop ce qu'Harand pensera de sa solution, il n'avait pas à faire grand chose.

-Je crois qu'il reste son urne personnelle et son bâton magique. Apporter l'un ou l'autre devrait probablement aider l'esprit, toutefois, cela prendrait du temps. Les mages de Montsimmard, ne pourrait guère apprécier qu'un templier prenne un objet célèbre comme ça pour aller dans les bois et l'utiliser contre un esprit.

Une partie de lui se dit qu'il devrait partir et laisser cet esprit complètement inoffensif rester sur place. Ce n'était pas comme s'il troublait quoi que ce soit. C'est un esprit, il ne sera qu'apaisé que si on le renvoie à l'intérieur de l'immatérielle. Son sens du devoir lui répète que ce n'est pas une bonne chose d'abandonner les autres même si ce sont des esprits. Il pourrait faire un très bel exemple de coopération entre tout un tas de groupe qui habituellement s'évite l'un l'autre pour éviter des effusions de sang. C'était un exemple de ce qui devrait être fait dans ce monde. Comment ce foutu côté idéaliste est toujours capable de le dominer. Il aimerait vraiment avoir la réponse.

- Je suppose que je peux aller à Montsmard, j'irais chercher les objets qui étaient en la possession de Lannis. Je ne crois pas que votre présence soit nécessaire pour la réunion, mais si vous voulez être présent, je vais essayer de faire la cérémonie dans sept jours. Peut-être que l'esprit pourrait vous en apprendre plus sur votre peuple. Il est quand même vieux de plusieurs siècles. Je ne crois pas qu'il puisse agir beaucoup, mais c'est mieux que rien.

Il devait quand même faire quelque chose pour montrer sa reconnaissance à l'elfe, sans lui il n'aurait jamais pu résoudre ce mystère quand même. En fait, c'était Harand qui avait la grande partie du travail jusqu'ici. Dumar n'aurait même pas été intéressé à venir ici si Harand ne s’était pas fait prendre par les autres. Il devra mentionner dans son rapport. En même temps, se dire qu'il se fait aider ou influencer par les elfes ses supérieurs pourrait penser qu'il est compromis. Peut-être devrait-il mentionner, mais seulement après que le rituel soit terminé. Il faut juste qu'il fasse une bonne impression devant ses supérieurs.

Il regarda un peu autour de lui. Dumar était davantage confiant de ce qu'il devait faire, mais en même temps, il n'était pas certain à 100% que d'apporter ces objets en ces lieux allait réussir. Les esprits ne fonctionnent pas toujours de la même façon de penser que les êtres vivants. Il restait quand même que c'était leur meilleure chance. Heureusement que Lannis était plus qu'un petit tas de cendre à l'intérieur d'une urne sinon il était probable que celui-ci reviendrait en zombie qu'il devrait tuer plus tard. Ce qui embêterais probablement l'esprit royalement et qu'il faudrait le tuer.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyMer 18 Fév 2015 - 23:30

Dumar paraissait extrêmement fier de sa trouvaille, et ne pas se rendre compte de ce que ces paroles induisaient. Un Grand Enchanteur shem et une Archiviste dalatienne ? Ensemble ? Certes, des couples de ce genre se formaient parfois. Malgré leurs différences, Elvhen et Shemlen parvenaient à se séduire, même si beaucoup dissimulaient ces unions inavouables. Mais comment une Archiviste – ou une Première – avait-elle pu croiser la route d’un Grand Enchanteur ? Comment avaient-ils pu sympathiser, se lier, succomber ? C’était impossible ! Et pourtant ! Les preuves étaient là : le templier connaissait l’histoire, et tout concordait parfaitement. Les deux amants se rencontraient dans ces bois en secret, comme en témoignait le message codé laissé par l’Elvhen. Lannis ne l’avait pas rejointe. Elle était morte seule. Elle lui avait enseigné les secrets des runes elfiques, mais il n’avait pas honoré le serment de la retrouver. Des templiers avaient dû la trouver et la tuer. Avaient-ils abandonné son cadavre aux charognards ? Lannis l’avait-il trahie, ou n’avait-il découvert sa mort qu’après ?
Incrédule et pourtant dévoré par la curiosité, Harand considéra le Shemlen sans mot dire. Le jeune homme possédait un savoir que tous les Archivistes auraient rêvé de découvrir, un fragment du passé, à la fois passionnant et terrifiant. Imaginer une Elvhen dans les bras d’un Shem le révulsait, mais l’envie de connaître toute l’histoire lui brûlait les entrailles. Thaden avait dû avoir ses raisons de choisir Lannis. Lesquelles ? Qu’avait-elle vu en lui, pour trahir les siens et lui confier des secrets que tous les Dalatiens gardaient jalousement ? Quels mystères du Cercle lui avait-il révélé, au clair de lune, sous la voûte des arbres ?
Il ravala ses questions et secoua lentement la tête. Contrairement à ce que pensait Dumar, il ne pouvait interroger l’esprit à ce sujet. Ramener la créature dans leur monde présentait un trop grand risque, autant pour elle que pour lui. La mémoire de Thaden était perdue, et malgré tout son désir d’apprendre la vérité, il ne ferait pas courir un tel danger à son clan et aux habitants de Val Forêt.

« Elle était Dalatienne, répondit-il enfin. Elle aurait mérité d’être enterrée dignement, et j’ignore si cela a été fait ou non. Je veux au moins participer à l’apaisement de l’esprit, même si ce n’est pas vraiment elle. Peut-être qu’avant de partir, il expliquera ce qui s’est passé… »

Il poussa un long soupir. En dépit de tout ce qu’Harand pensait des Shemlens, Dumar avait l’air sincère. Il paraissait réellement désireux de venir en aide à l’esprit, ce qui ne ressemblait pas aux agissements d’un templier ordinaire. À moins qu’il ne lui mentît pour endormir sa méfiance, pour pouvoir s’enfuir sans se retourner, et revenir avec une armée de templiers. Harand n’en aurait guère été étonné. Il avait usé de magie à moins de quelques lieues du bas-cloître, avait manqué d’attirer des démons et tenu tête à un templier.
Néanmoins, pour toutes ces raisons, l’un de ces guerriers chantristes l’aurait éliminé sans poser plus de questions. Dumar, lui, avait accepté de l’écouter, et l’avait même laissé de nouveau employer la magie pour révéler les glyphes. Il avait proposé son aide. Il avait enfoncé son épée dans le sol au lieu de la pointer vers lui. Il n’avait même pas évoqué la possibilité de le conduire au Cercle. Il méritait le bénéfice du doute.

« Quelqu’un pourrait venir ici et affaiblir un peu plus le Voile. Des démons pourraient en profiter pour s’infiltrer dans notre monde. Je vais rester ici avec mon clan, afin de parer à toute éventualité jusqu’à votre retour. Si je puis me permettre, je pense que les cendres de Lannis suffiront amplement à apaiser l’esprit. Evitons de… priver la Chantrie de toutes ses reliques. »

Il espérait que ce serait une preuve de bonne volonté de sa part, de ne pas réclamer un trésor tel qu’un bâton de mage. Demeurer à proximité des ruines et encourir la colère des Shemlens voisins en était aussi une, mais Dumar ne s’en rendrait sans doute pas compte. Les clans Dalatiens évitaient de se fixer trop longtemps au même endroit, d’ordinaire, tant pour se préserver que pour éviter de voir leurs Archivistes conduits au Cercle. Harand consentait à lui accorder sa confiance, suffisamment pour risquer sa liberté et sa vie.

« Notre campement est établi près d’ici. Dans sept jours, je vous retrouverai à cet endroit. Vous répandrez les cendres de Lannis sur ce sol et je réciterai l’oraison dalatienne. J’espère que cela suffira à apaiser l’esprit. Si tel n’est pas le cas, alors… je suppose que nous n’aurons plus guère de solution. Il nous faudra le tuer. »

Il redoutait de se tromper. Les Shems étaient fourbes et menteurs ; ils prenaient un malin plaisir à torture les Elvhens depuis leur arrivée sur Thédas. Mais l’esprit avait besoin de son aide, et pour cela, il lui fallait accorder sa confiance à l’un de ceux qu’il haïssait le plus au monde. Le Shemlen le trahirait peut-être, mais c’était le prix à payer pour avoir une chance d’apaiser la créature. Il hocha la tête, comme pour confirmer sa propre décision, et désigna l’orée de la forêt du menton. Si Dumar voulait tenir parole, et mettre fin au tourment de l’esprit, il devait partir sans tarder. La route jusqu’au Cercle était longue. Durant sept jours, il pouvait se passer beaucoup de choses dans un endroit où le Voile s’était effrité : il n’y avait donc pas un instant à perdre.
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyJeu 19 Fév 2015 - 21:08

- C'est donc entendu, nous nous verrions dans sept jours pour mettre cet esprit au repos.  Excusez-moi de partir tout de suite, mais je n'ai pas de temps à perdre si je veux arriver le plus tôt possible à Montsimmard.

Dumar dit cela sur un ton très confiant, mais en fait il ne savait pas du tout s'il réussirait à amener les cendres. C'était quand même tout ce qui restait d'un des mages les plus importants de Monsimmard et il l'amène dans un lieu potentiel dangereux ou le voile est faible. Dumar avait à peine tourner le dos à Harand qu'il commençait déjà à essayer de trouver de présenter la situation et pourquoi on devrait lui laisser amener une relique dans un lieu impie dans un maigre espoir de mettre un esprit au repos plutôt que de tout simplement prendre sa lame et traiter cet esprit comme un démon.

La première raison qu'il pensa était tout simplement de dire à ses supérieurs que c'était un esprit de la mémoire et que celui-ci allait probablement continuer de se reformer dans l'immatérielle à chaque fois qu'il était tué parce que les mémoires d'un amour perdu sont fortes. S'il utilise la manière forte sur un esprit, il est probable que celui-ci devienne plus démentiel et commence à s'en prendre aux gens des alentours. Il ne mentionnera pas trop Harand ou le fait qu'il s'agit de quelque chose qu'il fait pour un esprit elfique. Il espère surtout que les mages de la tour ne protestent pas trop à ce déplacement.

Il prit un cheval pour revenir aussi rapidement que possible, cela lui prit bien plus de temps que prévu et maintenant il avait perdu quelques jours en essayant de prendre des raccourcis. Il était fatigué et affamé, mais d'abord il alla voir les templiers en charge de Montsimard et essaya autant que les convaincre. Sa demande fut accueillie d'abord avec doute.  Disons que ce n'est pas tous les jours qu'un templier revient d'une patrouille sur de possibles apostats elfes et demande les urnes centenaires d'un premier enchanteur.  Chez les soldats chantristres plus dur il est quelqu'un qui laisse un esprit courir en liberté plutôt que de bannir cet esprit dans l'immatérielle, chez ceux plus flexibles il aurait put laisser cet esprit tranquille et de leur coûter du capital politique aux mages. Même ses amis ne semble pas vraiment supporter son initiative habituelle, il devra de l'aide ailleurs.

¸Il va le mage en charge de garder les reliques des temps anciens. Certains templiers ne voulaient pas que l'ordre fasse des demandes aux mages, mais Dumar était convaincu que s'il était capable de le convaincre il serait capable d'avoir le support nécessaire. Il doit admettre qu'il eut plus d'une fois la tentation de simplement dérober l'objet qui semblait être largement poussiéreux et ignoré de pratiquement tous. Toutefois, il sait qu'il doit faire son chemin diligemment et avec vertu.  Il se doute que les conséquences seront beaucoup plus néfastes s'il vole l'objet que s'il a la permission de le prendre.

Heureusement pour lui le conservateur a les oreilles plus ouvertes, il est fasciné par tout les les esprits et choses du genre. Il décida de placer l'urne entre ses mains. Il essaiera d'être assez discret pour ne pas montrer l'urne devant ses supérieurs. Il parlera de l'autorisation qu'il a eue. Avec un peu de chance, personne ne remarqua que l'objet manquait. Ses supérieurs n’avaient heureusement aucune mission pour lui et n'étant pas très populaire chez les siens personne ne remarquerait son absence.  Dès qu'il eut l'urne dans ses mains, il était déjà sur un canasson et était sur le chemin de Val Forêt.

Il arriva à sa destination la journée même qu'Harand avait promis d'être présent. IL s'assura d'être bien sûr les lieux et essaya de se rappeler ses instructions. C'était uniquement là qu'il pouvait se rendre compte qu'il devait reprendre les cendres sur le sol et que cela allait probablement causer la perte d'une bonne partie d'entre elles. Probablement quelque chose qu’il aurait dû mentionner à ses supérieurs. C'était embarrassant, peut-être qu'il puisse les subtiliser pour quelque chose ou qu'il prenne les restes une fois l'esprit renté. Chez lui. Dumar savait toutefois ce qu'il devait faire et ce n'était pas comme si c'était les légendaires cendres d'Andrasté. En même temps, le conservateur serait très certainement furax d'apprendre qu'il avait vandalisé le contenu de l'urne. Il commença quand même à rependre les cendres en questions et attendit avec impatience une réponse de l'esprit. Toutefois, il était peut--être pour le mieux d'attendre qu'Harand montre son visage. Il était probablement déjà présent, mais il utilisait de sa discrétion de dalatien pour le regarder de loin. On était quand même tard le soir. Dumar essayait d'être aussi discrèt que possible dans toute cette histoire.  Le templier sentait qu'un démon pouvait sortir de nulle part à tout moment pour essayer de le tuer.
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Harand
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peuple de thédas ∣ dalatien
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MessageSujet: Re: Réflexe atavique ~ Terminé Réflexe atavique ~ Terminé EmptyDim 22 Fév 2015 - 10:10

Une semaine avait passé depuis le départ de Dumar. Comme il l’avait annoncé au templier, Harand surveillait les abords de la forêt, et surtout les ruines laissées à l’abandon. Il s’asseyait sur le vieux tronc couché et observait, songeur, les runes presque effacées. Ainsi donc, personne n’avait songé un seul instant qu’un esprit puisse demeurer à cet endroit, et pourtant ! Une seule manifestation de magie avait suffi à attirer l’esprit de Mémoire. Le Voile était ici d’une extrême finesse – ou alors la créature attendait la moindre perturbation de l’air pour apparaître.
L’histoire qu’avait racontée Dumar le laissait toujours perplexe et indécis. Une Elvhen et un Shem ? L’idée lui donnait des frissons. Qui était Thaden, en réalité ? Une simple apostate, une elfe du bas-cloître qui n’avait pas rejoint le Cercle comme l’exigeait pourtant la Chantrie ? Impossible. Elle connaissait l’ancienne écriture des Dalatiens : elle appartenait donc à un clan. De passage dans la région, elle avait parcouru cet endroit, comme lui ces derniers jours. Ces ruines se trouvaient-elles déjà là, alors, ou s’agissait-il d’un édifice encore debout ? Comment Lannis et elle s’étaient-ils rencontrés ? Comment une Elvhen et un Shem avaient-ils pu se lier au point de s’aimer ? Au point qu’elle lui révélât les secrets des anciens glyphes ? Tant de questions qui demeureraient à jamais sans réponse.
Harand s’était résigné à ignorer la vérité. Malgré les possibilités qu’offrait la présence d’un esprit de mémoire dans les parages, il ne pouvait l’invoquer sciemment. Les risques d’attirer un démon étaient trop grands. D’aucuns lui auraient rétorqué que c’était pourtant son rôle d’Archiviste, de tout faire pour retrouver les traces du passé, mais s’il acceptait de mettre sa propre vie en danger pour ce but, il refusait d’impliquer d’autres existences. Sans doute aurait-il pu l’emporter sur un démon. Il maîtrisait la magie. Il avait appris à résister à la tentation, à se défendre, à se battre. Mais si l’autre l’écrasait, c’était les habitants du bas-cloître qui en pâtiraient. Et avant eux, son clan...
L’excitation qu’il éprouvait grandit au fil des jours, et le matin du septième, il se leva avant l’aube pour gagner les ruines. Il faisait froid. À travers les frondaisons, la voûte du ciel disparaissait derrière de lourds nuages gris perle, qui promettaient de prochaines chutes de neige. Harand avait revêtu un manteau de peau, bordé de fourrure de lièvre. Il le gardait serré autour de lui et cachait ses mains dans les larges manches. Le soleil se leva derrière le rideau gris, à l’est, mais la lumière opacifiait nimbait la forêt d’étranges lueurs. Durant près d’une heure, l’Archiviste se demanda s’il se trouvait dans la réalité ou dans l’Après. Il s’assit sur le tronc d’arbre recouvert de givre étincelant et attendit.
Le temps s’écoula lentement. La lumière passa à son zénith rasant, déclina peu à peu. Un craquement retentit soudain, et Harand bondit sur ses pieds.

« Il ne viendra pas, Archiviste, décréta Admael.
La journée n’est pas encore terminée, lui rappela l’Elvhen.
Vous n’avez encore rien mangé. Rentrez au camp. »

Le chasseur s’installa sur le tronc d’arbre à côté du chef des Varalasan. À en juger par son attitude, il comptait monter la garde. Harand le remercia d’un léger signe de tête et se leva. Son estomac le tenaillait en effet. Il regagna les aravels, se fiant plus à l’odeur de ragoût qui flottait dans l’air qu’à son sens de l’orientation. Ses doigts engourdis par le froid se décrispèrent devant les flammes réconfortantes du feu de camp, et il dégusta le bol que lui servit Elorill. Les Varalasan ne lui posèrent aucune question. Sans doute le pli soucieux qui barrait son front dissuadait-il de se montrer trop curieux.
Dumar tiendrait-il parole ? Il avait proposé de se retrouver le septième jour, mais le soleil déclinait et il n’avait pas encore reparu. Harand avait peut-être eu tort de lui accorder du crédit. Les templiers débarqueraient-ils en nombre pour s’emparer de l’Archiviste, après avoir détruit le clan ? Il ne pouvait permettre cela. Le Shem l’avait dupé, assurément. Ils devaient plier bagages, tout de suite, et partir avant qu’il ne soit trop tard.

« Nous partons demain matin, annonça-t-il tout à coup. Rassemblez vos affaires. Je vais chercher Admael, et nous préparerons les aravels ce soir. »

Il lava le bol dans un seau d’eau glacée et reprit le chemin des ruines. À présent, son cœur battait la chamade, non plus d’excitation mais d’effroi. Il accéléra l’allure, presque jusqu’à courir, et s’interrompit brutalement alors qu’Admael surgissait soudain devant lui. Le chasseur ne dit rien, mais tendit le bras en direction des ruines. Harand lut dans son regard qu’il n’y avait pas là-bas une horde de templiers. Stupéfait, il s’élança de plus belle, et jaillit au milieu des rocs brisés au moment où Dumar répandait le contenu d’une urne sur le sol. L’Archiviste resta un instant interdit. Il avait tenu parole. Le Shemlen avait honoré son engagement.
Il respecta le silence révérencieux qui régnait sur les ruines, patientant jusqu’à ce que le jeune homme eût terminé sa besogne. À peine les cendres de Lannis eurent-elles touché l’herbe glacée que l’esprit de Mémoire faisait son apparition, lumineux et indistinct.

« Ma’salath... »

Harand quitta le couvert des arbres. D’une voix douce, il entonna l’oraison funèbre des elfes :

« Hahren na melana sahlin. Emma ir abelas. Souver'inan isala hamin, vhenan him dor'felas. In uthenera na revas. Vir sulahn'nehn. Vir dirthera. Vir samahl la numin... Vir lath sa'vunin. »

L’esprit inclina la tête. L’Archiviste crut lire l’esquisse d’un sourire sur son visage éthéré.

« Ma serannas », soupira la créature.

Elle s’évanouit, ne laissant derrière elle aucune lumière, aucune trace, comme si elle ne s’était jamais trouvée là. Harand sentit la magie se dissiper. Il demeura silencieux un instant, ses yeux sombres fixant le vide. Tout était terminé. Il n’obtiendrait jamais les réponses à ses questions, mais Val Forêt ne risquait plus rien.
Lentement, il se tourna vers Dumar. Le jeune homme avait fait preuve de sagesse, de bonté et de diplomatie. Certes, tous les Shems ne possédaient pas ces qualités – loin s’en fallait –, mais ses actes méritaient d’être appréciés à leur juste valeur.

« Voilà qui est fait, commença-t-il. L’esprit ne reviendra pas. Il estime sans doute que Thaden et Lannis sont réunis, et il cherchera un nouveau souvenir, ailleurs. »

Il marqua une pause avant de reprendre :

« Je ne pensais pas que vous tiendriez parole, mais vous m’avez donné tort. Ce que vous avez fait vous honore. Je me suis mépris sur votre compte. Ma serannas, Shemlen. »

Il salua le jeune homme d’un léger signe de tête. Ils ne se quitteraient sans doute pas bons amis, mais avec respect – ce qui, pour l’Elvhen, était déjà un fabuleux pas en avant.


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Réflexe atavique ~ Terminé

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