Notre histoire commence aux abords du Nessum, dans un petit village de fermiers et d'agriculteurs. Alors que les habitants sont plongés dans un sommeil profond, un homme, tapis dans la végétation observe les maisons, une à une. Il est silencieux et habillés de noir. Son regard est perçant, comme s'il arrivait à voir à travers les murs. Concentré, ses yeux s'arrêtent sur une maisonnette en bois, légèrement isolée des autres. Il s'approche avec précaution, se faufilant comme un serpent près à attaquer. Après avoir vérifié qu'aucun curieux ne se trouvait aux alentours, il sort de sa cachette et marche avec calme vers la porte d'entrée. Celle-ci semble bien modeste, à quelques détails près: derrière se trouve l'homme qu'il va assassiner. Il s'agenouille et crochète la serrure avec autant de facilité qu'on dé-bouchonne un tonneau de vin. Son pieds se pose sur le planché de la battisse. Il repère machinalement les lieux, rien d'inquiétant, tout se déroule comme à son habitude. Il pénètre dans la chambre à couché. Deux personnes sont étendues sous les draps molletonnés. Le femme a sa tête posée contre le torse de son mari dont la respiration est saccadée et haletante. Sans doute est-il en train de cauchemarder ? Peu importe: l'inconnu sort de son étuis un couteau. pas n'importe lequel, c'est SON couteau, l'arme qu'il préfère entre toute. sans crier garde, il égorge la femme en premier pour qu'elle ne remarque rien. Après tout, ce n'est pas elle sa cible, juste un dommage collatéral. Le mari se réveille en sursaut et panique à la vie de tout ce sang qui coule le long de son épaule. Il tourne la tête et découvre le corps inanimé de son épouse. Le coup est net, précis et sans hésitation, la gorge de la cible est elle aussi tranchée. Sa mission étant accomplie, l’assassin s'apprête à tourner les talons quand soudain, les pleures d'un bambin envahisse la maison, brisant le silence macabre qui y régnait.  

Il remonte jusqu'à la source de ce vacarme, c'est à dire un berceau, caché derrière la table de la cuisine. Son œil avisé n’est plus ce qu'il était, comment a t'il pu manqué le berceau d'un bébé à son arrivée ?
Serte, il fait nuit noir, mais quand même ! Qu'est ce qu'il doit faire ? Sa mission était d'éliminer le bâtard du Roi de Névarra, un homme adulte. Il n'a jamais été question d'un bébé. Si Oswald, car oui c’est le prénom de notre sombre inconnu, a bien une ligne de conduite c'est de ne jamais s'en prendre à des être pures et innocents, à savoir des enfants. Sa tête bourdonne, les yeux rivés sur cette petite bouille rose qui le dévisage, les yeux remplis de larmes. Sans trop réfléchir, Oswald saisit la fillette et s'enfuit du village après y avoir mit le feu pour camoufler son crime.

20 années plus tard

Le dos au mur, ma robe légèrement relevée, je me laisse faire face à cet homme aux mains un peu trop baladeuses à mon goût. Je fait mine d'apprécier, pouffe d'un rire coquin toute les 15 secondes et joue la comédie aussi bien que je puisse le faire. C'est toujours pareil, les hommes se laissent si facilement convaincre. Qu'ils soient vieux ou jeunes, riches ou pauvres, mariés ou veufs, il suffit d'un décolleter plongeant pour réussir à les isoler loin des yeux d'éventuels témoins. Ici en l'occurrence, il s'agit d'un chevalier Orlésien. Je ne sais pas ce qu'il a fait pour énerver mes clients, et je m'en fiche royalement. D'ici quelques minutes, si tout se passe bien, il sera mort. Bon finis de rêvasser, on ne va pas y passer la journée !

"Tu es tellement belle, j'ai envie de toi, me dit il."

Sans blague, je l'avais compris par moi même ça. Je lui souris et l'embrasse langoureusement avant de le repousser lentement.
Je n'était pas très enthousiaste à jouer de nouveau les filles faciles dans une mission, mais soyons réaliste. la seul façon de faire enlever son armure à un chevalier Orlésien, c'est de... heu... vous m'avez comprise. Je le contourne et lui fais un clin d’œil pour qu'il me suive jusqu'au lit.
Je défait mon corset tout en me mordillant la lèvre inférieur. Avant même que je puisse continuer mon petit manège, il bondit vers moi et me plaque sur le matelas. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi impatient. Ses baisés dans ma nuque me retourne le coeur, il est brusque et ne me laisse pas bouger. Je tourne le regard vers la table de nuit où se trouve mon sac avec à l'intérieur mes gants adorés. Je tente bien que mal de le dégager sans succès. Cet abruti va tout faire capoter. Je commence légèrement à angoisser.

"Tu m'écrase trésor, laisse moi un peu faire" Dis-je avec une voix enjôleuse.

"Arrête de parler !" M'aboie t’il sèchement.

Non mais je rêve ? Comment il me parle lui ?! Sa grossièreté me donne un élan de force féminine. Grâce à mes jambes, j'arrive à l'agripper et à le faire basculer pour me retrouver à califourchon au dessus de lui.

" Fait moi confiance, brave chevalier. J'ai dans mon sac des gants qui vont te faire monter au septième ciel"

Le rustre me regarde limite en salivant ce qui me fait rire intérieurement. Qu'il est niait !
Je tend le bras vers la table de nuit et enfile un de mes gants: il est cuir de vison, décoré de lierres et de roses dessinés dans le tissu.
Je le regarde une dernière fois avec un sourire avant d'activer mon arme. Me poing se serre et fait apparaitre quartes fines lames aiguisées comme des rasoirs.  

Le chevalier réalise qu'il est tombé dans un piège, aussi facilement qu'un rat dans une souricière. Son regard est envahis par la peur. Avant qu'il n'ait le temps de réagir, je lui transperce l'abdomen. Du sang gicle sur les draps blanc.

C'est là que tout s’accélère. Je me penche en vitesse sur son cadavre et grave dans sa peau les lettres "LP", notre signature. Je saute du lit, récupère toutes mes affaires et prend soins de ne rien laisser de compromettant derrière moi. Je cours vers la fenêtre, l'ouvre et saute dans le vide, sans même regarder si quelque chose amortira ma chute.

Deux bras familier me rattrape, malgré tout la réception est douloureuse. J'ai atterri à l'arrière de l'auberge, loin des regards des habitants. Oswald me pose à terre et nous commençons à marcher, calmement, pour éviter tout soupons.

"C'est fait ?" Me demande Oswald ?

Je lui sourit malicieusement en guise de réponse.


Voila, vous avez un petit aperçus de ce qu'est ma vie. Oswald et moi, nous parcourons Thédas à la recherche de contrats que nous exécutons toujours avec succès. Peu importe la cible, sauf les enfants , nous ne posons pas de questions et tout le monde est content. C’est peu être un mode de vie peu recommandable, mais je n’ai connus que ça et sincèrement je n’ai pas à me plaindre. On a assez d'argent pour vivre comme des rois. J'ai grandit sur les routes, sans réelles attaches à part ma famille qui ne se compose que d'un homme. Oswald m'a tout appris, aussi bien la lecture que le maniement des lames. Je lui doit tout, il m'a sauvé la vie alors que je n'avais que deux ans. Ma maison était en flamme et mes pleures l'ont attiré vers moi.

A présent, nous voici à Orléas.

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