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 Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.

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MessageSujet: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 20:14


Edgar

NOM ☩ Aucun. PRÉNOM ☩ Edgar AGE ☩ 48 ans. RACE ☩ Humain. PROVINCE DE NAISSANCE ☩ Antiva. MÉTIER/RÔLE ☩ Maître Corbeau.RANG SOCIAL ? ☩ Roturier. MAITRISE ☩ Le meurtre, voila son seul talent et si sa formation de Corbeau ainsi qu'une vie passée à combattre et assassiner lui a permis d'apprendre de nombreuses manières de tuer, ses armes de prédilection restent le poignard et l'épée, qu'il lui arrive de manier en même temps en combat. Il dispose aussi d'un arc court qui lui permet de se battre ou d'abattre ses cibles à distance. S'il les préfère à des moyens plus insidieux, il arrive pourtant que les approches frontales ne soient pas la meilleure des solutions. Edgar peut alors compter sur de solides connaissances dans la concoction de poisons ainsi que sur son don inné pour la furtivité. ALLÉGEANCE ☩ Son allégeance va avant tout aux Corbeaux d'Antiva, mais son propre sort le préoccupe davantage. AFFINITÉS AVEC LES AUTRES RACES/FACTIONS ☩ Les races, les allégeances ... Peu lui importe, à dire vrai. Si par malheur un contrat venait à l'amener à s'intéresser à vous, elfe ou humain, pauvre ou riche, mage ou chevalier, rien ne saurait vous sauver. PRINCIPAUX TRAITS DE CARACTÈRE ☩ Dévoué , Edgar est fidèle à Antiva et aux Corbeaux, ainsi qu'à ses quelques rares amis. Véritable homme à femmes , ses relations avec les femmes ne durent jamais bien longtemps. S'il n'est pas un charmeur des plus romantiques, il aime séduire et être en bonne compagnie, rares moments où son sérieux naturel s'effrite un peu. Son passé d'orphelin dans la misère des rues d'Antiva l'ont rendu quelque peu vénal, et il aime profondément la richesse qu'il tire de ses activités. Pour finir, Edgar aime profondément la vie dans son expression la plus instinctive: modèle de persévérance, Edgar est un survivant qui s'est sorti de toutes les mauvaises passes qu'il a été amené à traverser. Sûr de lui à l'extrême, il aime prendre des risques. Il reste malgré tout profondément marqué par son enfance et sa vie de Corbeau qui ont transformé sa sentimentale en un champ de ruines. Il trouve dans ses contrats un certain accomplissement et il tire satisfaction de ses succès. Zélé, respecté et craint même au sein de sa propre guilde, Edgar met, dans le cadre de ses missions pour les Corbeaux, un point d'honneur à rester professionnel jusqu'au bout: sans pitié, ne vous attendez à aucune clémence de sa part si votre heure est venue, car rien ni personne ne saurait s'interposer entre lui et sa proie.

Tell me your story

Tout a commencé dans la chaleur des flammes, et tout finirait en elles. C'était certain. Il en était certain. Il observe alors les braises qui dansent dans l'âtre de la cheminée. Elles l'appellent, lui rappellent. Et quoi ? Devait-il s'y plonger tout à fait, une bonne fois pour toutes ? Pour une ultime et dernière fois, sans doute ? Presque instinctivement, sa main s'approche du foyer. Qu'il aimait les sentir s'agiter sous sa paume, effleurant, réchauffant sa peau bientôt rougi par leur incessant ballet. Parfois, quand une braise s'échappait, incendiant son épiderme pour un court instant, il se souvenait de cette époque oubliée, passée à Antiva. Il se souvenait de cette nuit où il s'était donné la vie. Il se souvenait de la pénombre, des cris aussi. Et la joie d'être libre enfin. C'était là qu'il était né, cette nuit d'horreur. C'était là qu'il était né, au cœur des flammes qu'il avait lui même attisé pour faire disparaître son orphelinat, sa prison. Tout avait brûlé ce soir là: l'orphelinat, et tout ce semblant d'existence qu'il y avait passé. Les brimades, la faim, la détresse. De tout ça il ne restait aujourd'hui que des cendres depuis longtemps envolées au grès d'une existence mouvementée. Subsistait alors le sentiment de puissance, et aussi la jouissance, inconsciente alors, de sentir enfin son existence lui appartenir pour la première fois. Il se revoyait dans l'obscurité des ruelles d'Antiva, à contempler son œuvre. Avait-il déjà un goût pour la violence et la souffrance ? Il ne le pensait pas. Il ne s'en rappelait pas. Seul demeurait la sensation de plénitude face au spectacle de la bâtisse en flammes, de ces nuances de rouges, d'oranges et de jaunes qui dansaient pour lui. Elles célébraient sa renaissance, et il la célébrait avec elles, contemplant en silence les affres de flammes qu'il avait engendré. Personne n'était mort ce soir-là: il avait lui-même donné l'alerte avant de disparaître à la faveur du chaos qui s'installa à mesure que l'alerte se propageait. Certes, sa discrétion naturelle, sa capacité à se fondre parmi les ombres lui auraient sans doute permises de disparaître sans que personne ne le remarque. Mais, inconsciemment, il avait eu peur. Peur de ne pas être assez fort, peur de ne pas s'en sortir. Peur aussi de trouver dans la médiocrité de son existence d'orphelin un confort austère mais un confort quand même. Là, parmi la masse miteuse des enfants abandonnés, sans famille, sans avenir, il n'avait pas besoin d'exister, seulement de se laisser porter par le courant d'une vie insipide, jusqu'à ce qu'un beau jour, après des mois, des années à attendre que quelqu'un ou quelque chose vienne le sortir de la torpeur dans laquelle il s'était lui-même enfermé, l'orphelinat se débarrasse de lui d'une manière ou d'une autre. Peut-être l'aurait-on vendu, peut-être aurait-il simplement été trop vieux. Alors quoi ? Il aurait pu fuir, oui, mais aurait-il eu la force de ne pas revenir sur ses pas ? De ne pas chercher à regagner la sûreté de cet avenir sans relief qui, aussi loin qu'il pouvait s'en rappeler, l'avait toujours répugné ? Désormais le feu ne lui laissait plus qu'une seule solution, qu'un seul choix. Celui de toujours avancer, quel qu'en soit le coût. Quel qu'en soit les risques.

Le feu se faisait faible désormais, il fallait le raviver. Le maintenir en vie, toujours. Edgar se leva à la recherche d'un peu de bois pour nourrir les flammes. Un coup d'œil lui suffit à renoncer, le cabinet de Morcaut en était dépourvu. Il s'approcha alors du bureau de ce dernier, s'emparant d'un gros livre qui y traînait et de la correspondance laissée en vrac par le propriétaire des lieux qu'il donna en pâture aux braises qui s'avivèrent de plus bel. Dehors, le jour déclinait petit à petit et laisserait bientôt place à la nuit. Edgar soupira. L'heure des retrouvailles approchaient, et elles ne serait pas heureuses, il le savait. Il était Maître Corbeau depuis trente deux ans. Trente deux longues années passées au service de la guilde des assassins d'Antiva. Et, pour la première fois en trente deux ans, il appréhendait d'avoir à accomplir un contrat qui lui avait été confié. Il avait tant tué, et de tant de manières, qu'il lui était aujourd'hui impossible de se rappeler le nombre précis de ses victimes. Sa première fois, pourtant, il s'en rappelait comme s'il l'avait vécue la veille. Quelques mois seulement s'étaient écoulés depuis qu'il avait quitté l'orphelinat. Très vite, il s'était retrouvé parmi un groupe d'enfants des rues qui, comme lui, n'avaient ni foyer ni famille. Comme lui, tous étaient des survivants. Ils passaient leurs journées à rôder dans les faubourgs d'Antiva, à vivre de maraudes et de chapardes, de jeux et d'ennuis. Et si la vie n'était pas simple, le poids du temps et des années la lui rendaient aujourd'hui plus agréables et plus douces. Alors, il se rappelait des voix de ses compagnons mieux que de leurs noms et de leurs têtes. Il se rappelait des rires et des moments de gloires plus que de la faim et du froid. Et il se rappelait de ce jour où pour la première fois il prit la vie. La faim avait poussé Edgar et ses amis sur le marché où, si l'on s'y prenait bien, certains marchands faisaient preuve de générosité, distribuant aux enfants des rues la nourriture qu'ils n'étaient pas parvenus à vendre la journée. Il n'y en avait pas assez pour tout le monde, et la bonne fortune des uns signifiaient bien souvent le malheur des autres. Sur le chemin du retour, Edgar et ses compagnons croisèrent la route d'une autre bande d'enfants qui, plus nombreux, n'avaient pas eu assez de la générosité des marchands pour nourrir l'ensemble de leur groupe. Le temps avait effacé les détails de l'échauffourée. Quels mots avaient été prononcés, qui avait provoqué qui ... Edgar ne s'en rappelait plus. Tout était si confus, aujourd'hui. Il ne se souvenait plus que du chaos d'une mêlée interminable, violente, sanglante, et de la douce euphorie qui s'était emparée de lui alors que ses veines charriaient un flot torrentiel d'adrénaline. Ce n'était pas sa première bagarre, mais il n'avait jamais été question d'une telle fureur et c'est là, dans le flou vaporeux de la bataille, qu'il avait tué pour la première fois. Instinctivement, il avait sorti le vieux couteau improvisé qui l'accompagnait partout depuis qu'il vivait dans les rues. Instinctivement, il s'était emparé de la tête d'un des gamins qui en voulaient à son pain. Instinctivement, il lui avait planté la lame, là, juste sous la mâchoire, en plein dans la trachée. A ce moment, le temps s'arrêta. Il n'y avait plus que lui, le lourd soleil d'Antiva. Et la mort. Il la côtoyait alors pour la première fois, et elle ne l'avait jamais quitté depuis.

Edgar comprit le pouvoir de la mort bien avant de devenir un Corbeau, même s'il n'en eut guère conscience de prime abord. La mort est partout. La mort emporte tout. C'est la peur que celle-ci viennent s'emparer d'eux qui poussaient les gosses qu'ils étaient à voler, à se battre aussi. Dès lors, tuer devenait une nécessité. Oh, il aurait pu la fuir, cette mort qui les effrayait tous, mais à quoi bon ? Du haut de sa dizaine d'hivers, il en percevait déjà l'infinie puissance, de ce funeste destin qui les attendait tous. Il craignait la mort, comme tout à chacun, mais il s'était promis d'avancer, de ne jamais fuir devant le risque. Il appris alors à la dompter, sa peur, à la dompter, la mort. A la chérir quand elle le sauvait d'une mauvaise passe, à la haïr quand elle s'emparait d'un de ses compagnons. Mais il la domptait, petit à petit, et ses gestes devinrent de plus en plus sûrs à mesure que la peur battait moins forts ses tempes avant de porter le coup meurtrier. Alors elle lui livra ses secrets et ses trésors, la mort. Lui qui n'avait jamais été qu'un orphelin parmi d'autre, lui qui n'avait jamais été personne était désormais respecté. Craint, aussi. Voila ce qu'était la mort. Voila ce qu'il était devenu, sans même s'en rendre compte. Etait-il prédestiné à devenir un Corbeau ? Peut-être, après tout. Cela n'arriva que bien plus tard. Il était âgé d'une douzaine d'années. Peut-être un peu plus, peut-être un moins. Difficile à savoir pour lui qui n'avait aucune certitude sur sa propre identité, y compris sur son propre jour de naissance. Edgar et ses compagnons d'infortunes avaient été séparé par la force des choses: certains prirent une voie différente, d'autres moururent. Quelques uns disparurent, tout simplement. Seul demeurait à ses côtés Lucco, un des gamin des rues dont il partageait le sort depuis plusieurs années alors. Il était âgé d'une ou deux années de plus qu'Edgar, mais Lucco était un bagarreur, pas un tueur. Il manquait de tripes, il était hésitant. Pourtant il était, à l'époque, le seul ami d'Edgar. Ainsi, ils continuaient à vivre dans les faubourgs de leur ville natale mais tout deux peinaient désormais à se satisfaire d'une vie de misère. C'était une époque de troubles que traversait Antiva. Les Princes Marchands qui dirigent la ville se livraient une lutte de pouvoir sans merci qui dégénéra bientôt en véritable guerre ouverte sur fond de vendettas, chacun cherchant à infliger le plus de dégâts à l'autre tout en limitant le risque d'en subir les contrecoups. C'est dans ce contexte qu'Edgar rencontra Morcaut pour la première fois. C'est dans ce contexte qu'il devint un Corbeau.

Soudain, des pas dans le couloir l'extirpèrent de sa mélancolique léthargie. Une porte qui claque, une voix familière. Quelques mots et cet accent chantant, typique des antivans. C'était lui, c'était certain. L'instant d'après Morcaut, devenu un vieil elfe aux airs souffreteux, pénétrait dans son cabinet. Edgar l'attendait, là, devant la cheminée, les mains toujours au dessus des flammes. Un regard suffit pour que l'homme comprenne. Aucun mot, aucun signe ne fut nécessaire: tout deux savaient que ce jour arriverait tôt ou tard. Pendant quelques secondes qui durèrent une éternité, le temps sembla suspendre son cours. Puis, Edgar finit par rompre le silence devenu trop pesant: « - Les Corbeaux d'Antiva vous saluent, vieux Maître. » Et, tandis que Morcaut se fendit d'un rictus amusé, il répondit: « - De tous les assassins dont elle dispose, c'est toi que devait envoyer la Maison. Enfin, les Corbeaux ont toujours eu un certain goût pour la dramaturgie. » Edgar esquissa à son tour un sourire, qui s'effaça rapidement pourtant. Face au silence de son ancien apprenti, Morcaut reprit d'un ton beaucoup plus sérieux, presque grave. « -  J'étais dans le faux, Edgar. Tout ce qu'ils m'ont appris, tout ce que je t'ai appris ce n'était que des putains de conneries. Tu ne le sais pas encore, mais c'est le cas, ne crois tu ... » Le Corbeau lui fit signe de se taire: « - Ne vous fatiguez pas, Morcaut. Vous connaissez les règles de la Maison. Gardez vos discours pour les pontes d'Antiva. » L'ancien éclata d'un rire franc: « - Parce que Edgar, le cruel, l'impassible Edgar va obéir aux ordres et me ramener à Antiva ? Tu vieillis toi aussi, tu deviens mou. » Il est vrai que si la Maison avait stipulé de le ramener sain et sauf si possible, la coutume chez les Corbeaux voulait que les déserteurs soient passés au fil la lame à la première occasion. D'ordinaire cela arrangeait bien les affaires d'Edgar. Cette fois, pourtant, il avait voulu se montrer miséricordieux. « - Je ne faisais qu'honorer ma dette envers vous, vieux Maître. En souvenir de l'ancien temps. » L'intéressé ne répondit rien dans un premier temps, se contentant de refermer doucement la porte encore ouverte derrière lui, scellant définitivement son avenir. « - Tu as effectivement une dette envers moi. Tu l'as contracté le jour même où vous vous êtes mis sur mon chemin, toi et cet autre gosse ... Comment s'appelait-il, déjà ? Loco ? Lucio ? »  Edgar répondit sèchement « Lucco. » , avant de laisser Morcaut reprendre. « - Ah oui, c'est ça, c'est ça. C'était un chouette gamin, mais pas un Corbeau. Il aurait pas fait long feu. Il aurait pas fait long feu ... » Etait-ce des remords, qu'il entendait dans la voix du vieil elfe ? Edgar en doutait mais, après tout, Morcaut ne serait pas le premier à retrouver sa morale jusque-là bien enfouie dans un coin de son crâne, tandis que les beaux jours étaient derrière lui. Pourtant, le Corbeau ne lui pardonnait pas pareil ce genre de regrets. C'est Morcaut qui avait prétendu que les Corbeaux ne prendraient qu'un seul d'entre eux. C'est Morcaut qui leur avait ordonné de se battre pour prouver leur valeur. C'est Morcaut qui l'avait poussé à l'achever, à trancher cette gorge, alors que Lucco avait refusé de le faire la seconde d'avant. Aujourd'hui, il savait qu'il avait menti. Il savait qu'ils auraient pu devenir des Corbeaux tout les deux. C'est Edgar et lui seul qui devait vivre, alors, avec le poids de la culpabilité d'avoir tuer son seul ami pour quitter les faubourgs d'Antiva. « - Je te connais bien, Edgar. Tu n'as jamais estimé d'autre vie que la tienne. Ne commence pas ce soir, fais moi cette faveur. Qu'on en finisse. Procède comme je t'ai appris. J'ai vécu en Corbeau, que je meure en Corbeau. » Edgar se contenta de contempler le vieil elfe en silence. Après l'avoir poussé à tuer Lucco de sang froid, Morcaut avait pris Edgar sous son aile, se portant garant du gamin qu'il était auprès de la Maison. Il avait alors commencé sa formation, perfectionnant un art qu'il maîtrisait déjà sous sa forme la plus brutale. A l'époque, Morcaut était un Maître Corbeau réputé, sans pitié, zélé à l'extrême. L'un des meilleurs, sans doute. Voir ce qu'il était devenu aujourd'hui fit presque de la peine à son ancien apprenti. S'il n'avait passé que peu de temps sous sa tutelle, Edgar ayant été fait Maître à seulement seize ans, leur relation avait perduré jusqu'à aujourd'hui, Morcaut devenant par la force des choses ce qui ressembla de plus près à un père pour Edgar. Un modèle, aussi. S'il était l'homme qu'il était aujourd'hui, il le lui devait. Etait-ce un bien ou un mal ? Le Corbeau n'en savait rien. Pour autant, c'était la vérité. Edgar ne comprenait pas. Qu'est-ce qui avait pu changer ? Il devait comprendre. « - Pourquoi maintenant ? Quelques années encore, et ils vous auraient laissé vous retirer sans heurt. » Morcaut soupira. « - Tu souhaites des explications, maintenant  ? Je ne t'ai pourtant pas appris à te poser de questions, apprenti. » Face à l'impassibilité d'Edgar, le vieil elfe poursuivit finalement: « - J'étais déjà un Corbeau expérimenté quand je t'ai pris sous mon aile, Edgar. Aujourd'hui, j'ai plus d'hivers que je n'ose me l'avouer. Alors quoi ? Combien d'années encore aurais-je du attendre, selon toi ? Cinq ? Dix ? Peut-être plus ! » Sa voix s'emporta alors, chose rare chez lui. « - J'avais six ans quand ils m'ont acheté. J'ai aimé la Maison, mais j'ai autre chose dans ma vie maintenant. Tu le sais. » Edgar comprit qu'il faisait référence à son épouse. Il l'avait rencontré il y a plusieurs années déjà, mais ils ne vivaient ensemble que depuis que Morcaut avait déserté. « - La tentation de passer mes dernières années à ses côtés était trop forte. Ca valait le coup d'essayer, tu crois pas, toi ? Tu ne t'es jamais demandé si ton existence n'aurait pas été meilleure avec Aislin à tes côtés ? » Le regard d'Edgar s'assombrit presque immédiatement. Le vieil elfe ne devait plus avoir aucun espoir d'en réchapper, pour ainsi oser prononcer le nom d'Aislin devant lui. Elle était la seule femme qu'il avait jamais aimé, mais c'était il y a si longtemps qu'il lui semblait avoir vécu cent vies depuis. Il l'avait perdu. Etait-ce sa faute ? Oui. Il connaissait les règles, mais il les avait enfreintes, et Aislin l'avait payé de sa vie. Si les années avaient depuis longtemps effacé son visage de sa mémoire, pas un jour ne passait sans qu'Edgar ne se maudisse du sort qu'elle avait connu par sa faute. La loi des Corbeaux était cruelle et si l'amour n'était guère interdit à ses membres, la moindre faute se payait cher. Il avait appris la leçon, une bonne fois pour toutes. Est-ce qu'il aurait aimé vivre une autre vie, si la Maison ne s'était pas chargée de l'éliminer sans autre forme de procès après qu'Edgar fit l'erreur mortelle de lui révéler sa véritable nature de Corbeau ? Peut-être. Sans doute. L'espace d'un instant, Edgar s'inquiéta presque de comprendre Morcaut. « - Allons, tu étais jeune, Edgar. Il n'est pas encore trop tard pour toi. Tu as beaucoup donné à la Maison, mais elle ne te le rendra pas. Je te l'ai dis, j'avais tort: personne n'est vraiment fait pour être un Corbeau tout sa vie. Je ne l'étais pas, pas plus que tu ne l'es. Personne ne peut jouir de la vie s'il la passe à priver les autres de la leur. » Est-ce qu'il disait vrai ? Edgar n'osait y réfléchir plus que de raison, préférant garder le silence plutôt que de se risquer à davantage de réflexions. « - C'est donc un adieu, mon vieil apprenti. Fais ce que tu as à faire. J'ai tant de fois infligé le châtiment des Corbeaux sans jamais imaginer un jour le recevoir, j'ai tant de fois donné la mort que j'en ai oublié qu'elle n'était pas mienne. Pour la première fois aujourd'hui, je sais ce qu'ils ont ressenti. Je sais vraiment qui j'ai été. »

Et déjà Edgar s'approchait de celui qui avait été pendant si longtemps sa seule famille. Déjà, il sortait ce poignard que son vieux maître lui-même lui avait offert. Déjà il lui entailla la gorge d'un trait net, propre, sans bavure, couvrant la bouche de Morcaut afin d'étouffer ce cri qu'il n'avait pu contrôler. « Les Corbeaux d'Antiva vous saluent, vieux Maître. » Il fixa une dernière fois le regard azuré de l'elfe. Il ne lui avait pas laissé le choix. Pas vrai ? On ne lui avait pas laissé le choix. Il ne lui restait plus qu'à lui faire subir le châtiment qu'il infligeait à tout ceux qui avaient décidé de quitter la Maison: d'un geste vif, presque machinal, il lui trancha la langue et lui creva les yeux. Voila ce qu'il en coûte à un Corbeau, de vouloir prendre son envol.  

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Dernière édition par Edgar le Lun 10 Nov 2014 - 12:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 20:16

T'ES BEAU :diego:
Et t'es un mec bien, toi, l'historien.
(je t'aboude, chevalier de la Sorbonne, et je retourne à ma fiche)
On se trouvera un lien marrant :nom:
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Sohane
Sohane
guilde ∣ corbeau
guilde ∣ corbeau
InfosRACE : ELFE.
AGE : TRENTE-ET-UN ANS
CONTRÉE D'ORIGINE : ANTIVA
LOCALISATION : ORLAÏS
ARME/MAGIE : Un sabre courbe dont la lame est à double tranchant, une multitude de dagues et de coutelas, à l'occasion une arbalète. Toutes ses lames et ses carreaux sont empoisonés.
MÉTIERS/OCCUPATION : Maitre Assassin chez les Corbeaux d'Antiva
HUMEUR : Mauvaise
COULEUR RP : #CC3333
CÉLÉBRITÉ : Mylène Jampanoï
MULTICOMPTES : /
PSEUDO : Sedna (Marion)
© crédits : Marleen
MESSAGES : 1761
INSCRIPTION : 26/08/2014
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☩ compétences:
☩ relations:
☩ inventaire:

MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 20:17

Edgaaaard :diego: Bienvenue à vous 8D
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https://chroniques-de-thedas.forumactif.org/t157-sohane-and-deat https://chroniques-de-thedas.forumactif.org/t236-sohane-and-all-i-am-is-a-bird-in-the-storm
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 20:29

Bienvenuuuue Edgar :laugh: :rabbit:
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 20:33

Bienvenue sur le forum, et bon courage pour ta fichette.
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 21:40

:rabbit: :booty: :hola: :mouton: :love: :folie: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  2022143883 :laugh: :wahou:
(Je retourne à ma fiche et j'arrête de flooder la tienne, promis Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  2283198712)
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptySam 8 Nov 2014 - 21:46

Bienvenue, et encore une fois, super choix! :héhé:
Bon courage pour ta fiche!
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptyDim 9 Nov 2014 - 10:59

Toi, on va s'amuser What a Face
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptyLun 10 Nov 2014 - 12:12

Merci à tous pour votre accueil ! J'vois aime déjà ! :diego:

@Mathilde: Je ferai honneur à mon nouveau statut de chevalier de la Sorbonne, promis. La visite du monastère est incluse ? :héhé:

@Rosélie: :slurp: :slurp: :slurp: :hiii: :hehe: :hehe: :fan:

@Lylia: J'y compte bien :héhé: Reste à voir comment What a Face

Boooon ! En tout cas, ma fiche est enfin terminée ! J'espère que ça conviendra :zoidberg:
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptyLun 10 Nov 2014 - 12:40


Félicitation tu es validé !
Mais... Cette fiche de foulie quoi  :dead:  :dead:  :bave:  :nom:  Edgar est juste parfait sous ta plume !
Vraiment, il me plaît beaucoup ! Je te valide donc mon cher.



Maintenant que ta fiche a été validée, le staff va se charger de te donner ta couleur et ton rang. Ton avatar sera recensé dans les plus bref délais dans le BOTTIN et ton personnage sera ajouté aux REGISTRES. Puisque nous ne somme pas à l'abri d'une erreur, merci de vérifier que ton personnage est bien recensé dans tous les sujets et possède la bonne couleur et le bon rang.

A présent tu peux t'occuper de ta FICHE DE LIENS et de ton ALMANACH DES RP.

Pour toute question le staff est à ta disposition par mp ou sur la box si l'un de nous est connecté. On te souhaite un bon amusement sur le forum ! À très bientôt ! ♥️
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptyLun 10 Nov 2014 - 17:10

OMG. Ta fiche est juste sublime :bave: :dead: :love: :fan:
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  EmptyLun 10 Nov 2014 - 19:57

Arrêtez, j'vais prendre la grosse tête ! :héhé: Plus sérieusement, merci à vous deux, ça me fait vraiment plaisir !
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MessageSujet: Re: Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark. Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.  Empty

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Edgar » And in the arms of endless anger will end the story of a soldier in the dark.

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