À son excellence, le Magister Adamus Thyssen,

    Je suis au regret de vous apprendre que cette lettre est la dernière que vous recevez de moi. Comme à l'habitude, elle est au sujet de votre fille. J'ai pris la décision de vous présenter ma démission et vous comme moi savez ce que cela signifie. Je dois bien être le dernier précepteur de la ville à être assez inconscient pour accepter de la prendre sous mon aile pour lui enseigner tout ce qu'une dame et une mage doit savoir. C'est une telle responsabilité que de faire l'éducation de la nièce de l'archonte. Seulement, des prérogatives personnelles, comme l'incendie criminel de mon domicile, me pousse à m'éloigner durablement de votre enfant. Je ne suis pas entrain de dire qu'elle a mis le feu à ma maison, loin de là. Seulement, et vous m'excuserez pour cela, je ne puis me permettre de rester plus longuement auprès de cette jeune femme qui refuse pertinemment de suivre la discipline que je la prie de suivre.
    De plus, vous serez surpris d'apprendre que j'ai perdu pas moins de cinq esclaves dans des circonstances étranges depuis votre départ. Je suis loin d'accuser votre intelligente fille de cet état de fait, votre excellence, mais je ne suis pas un homme d'une grande richesse. Ce sont pour mon humble personne des pertes financières notoires.
    Je ne crois pas que vous retrouviez un précepteur qui consente à continuer l'éducation d'Althaia sur Minrathie. Je pense que le plus raisonnable, avec tout mon respect, serait de la rappeler auprès de vous à Orlaïs. En effet, elle commence à avoir mauvaise réputation ici. En tout cas auprès des précepteurs de notre magnifique capitale. Votre fille ne saurait trouver un bon parti si les plus sombres rumeurs commençaient à courir sur son compte. Je ne dis pas que c'est le cas, et si cela l'était, ayez l'obligeance de croire que cela n'est pas de mon fait. Je serais chagriné si vous le pensiez.
    Si vous désirez me répondre, sachez que j'ai déménagé. Ma femme et moi partons à la campagne à la suite d'un affaiblissement général qu'elle a eu, découlant d'un curieux empoisonnement du sang, auquel elle a bien heureusement survécu. J’espère que vous ne m’en voudrez pas de partir aussi précipitamment mais je me vois obligé de partir. Ma famille et moi avons besoin de changer d’air.

      Avec mon plus grand respect,

              Isodoros Manus



    J'avais lu cette lettre bien-sûr. Pourquoi m'en priver quand Isodoros me l'avait remise en main propre, ou plutôt, quand il me l'avait lancé en pleine figure. Loin de m'en vexer, j'avais éprouvé un grand soulagement en décachetant le parchemin qui était adressé à Père. (Il m'a déjà dit de ne pas le faire au moins mille fois, mais après tout, cela me concerne n'est-ce pas?) Mon sourire impassible n'avait fait qu'augmenter le mépris du précepteur à mon égard mais je n'en avait cure. Celui-ci avait tenu un peu plus longtemps que les autres. Il n'en avait tiré qu'une rancoeur plus grande encore envers moi. Je l'aurais presque congratulé de sa persévérance si j' avait désiré le faire macérer encore plus son ressentiment. Cela aurait pu être amusant. Heureusement pour lui, il n'avait aucune espèce d'importance et cela aurait été inutile de le torturer un peu plus. De toute manière, je ne lui voulais pas personnellement. Si je l'avais poussé à partir c'était tout simplement par intérêt personnel. Si j'avais réellement eu une quelconque forme de haine pour le vieux précepteur, il ne serait probablement plus de ce monde. Enfin, c'est probable. J'espérais simplement que cette nouvelle démission suffirait pour que Père me fasse appeler auprès de lui. J'avais mis un temps incroyable à me débarrasser de cet énième professeur et cette lettre était un véritable soulagement. Je ne voyais plus le bout de cette terrible épreuve.
Quand Père m'avait annoncé son départ pour Orlaïs, en WinterMarch, je m'étais réjouie d'abord, pensant faire partie de l'aventure. Alors j'avais compris que je ne ferais pas parti du voyage et étais entré dans une colère noire. J'avait eu beau jouer la comédie de mon mieux, faire les pires caprices, hurler, pleurer et tempêter, il préférait que je reste sagement à la maison pour « continuer dans les meilleurs conditions son apprentissage de la magie ». J'étais furieuse mais j'allais devoir opter pour une autre méthode pour voir Orlaïs. Après le départ de Papa, j'ai mené la vie dure à chacun des mages qui ont passé le seuil du domaine. Certains sont restés deux semaines, d'autres un peu plus longtemps. Isodoros est un mois. Mon record était de trois heures. Le précepteur était parti précipitamment quand j'avais mis le feu par inadvertance à ses vêtements. Évidemment, cela n'était pas volontaire...
Enfin avais-je obtenu ce que je souhaitais. Mon départ pour Orlaïs.

PSEUDO ☩ Althaia AGE ☩17ans COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ? ☩ On m'y a traînée de force ! Non, en vérité, c'est un ami qui me l'a présenté et cela me plait bien. FRÉQUENCE DE CONNEXION ? ☩ Deux à trois fois par semaine minimum ? (Enfin pour l'instant c'est tous les jours.) CRÉDITS IMAGES ☩ Moi.

Code:

✥ [i]christina ricci[/i] - <span style="font-size: 10px;">[url=http://chroniques-de-thedas.forumactif.org/rpg_sheet_edit?u=203]ALTHAIA THYSSEN[/url]</span>