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 Une journée presque tranquille. - Feat Tristan

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Rosélie
Rosélie
cercle d'orlaïs ∣ apprenti
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InfosRACE : Elfe
AGE : 17 ans
CONTRÉE D'ORIGINE : Val-forêt
LOCALISATION : Tour du cercle de Montsimmard
ARME/MAGIE : Magie élémentaire
MÉTIERS/OCCUPATION : Mage
CÉLÉBRITÉ : Emilia Clarke
MULTICOMPTES : Shay Howard & Uther de Verchiel & Azénor & Gareth
PSEUDO : Rémy le furtif
© crédits : Poison Ivy
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INSCRIPTION : 13/07/2015
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MessageSujet: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyMer 22 Juil 2015 - 22:13

 


Une journée presque tranquille
Rosélie & Tristan


✥ Date, mois, année Drakonis, 5:12
✥ Lieu Tour du Cercle de Montsimmard.
✥ Moment de la journée Début d'après-midi.
✥ Autre Nombreux PNJ dans le laboratoire (Apaisés et mages)


Les marches étaient interminables, mais qui avait eu l'idée de loger des mages dans une tour et pas dans un château ou un espace plat sans marche. C'est vrai, pour les vieux c'était fatiguant et ils mettaient toujours mille ans à arriver à leur destination, il suffisait d'être un peu pressé pour qu'il y ait un accident et qu'un vieux mage trébuche ou soit poussé pour venir s'écraser la tête en bas de l'escalier. Mais cela n'était qu'une pensée abstraite qui était dans la tête de la jeune Elfe. Rosélie avançait aussi vite qu'elle le pouvait. Elle avait un objectif bien précis le laboratoire de la tour.

C'était l'endroit où les apaisés passait le plus de temps et que les autres mages s'entraînaient pour faire une rune ou autre sorte d'expérience, que ce soit potion, baume, onguent. Les mages étaient savants, enfin de manière générale. Puisque ce n'était pas pour fabriquer quoique ce soit que Rosélie se dirigeait vers cet endroit, mais pour une tout autre raison. Elle avait un "ami" apaisé. Du nom de Tristan, elle aimait passer du temps avec lui juste pour voir à quel point il était calme et ne ressentait aucune émotion. C'était effrayant, cependant, Rosélie pensait qu'il y avait une faille dans tout cela et elle était prête à y passer du temps pour prouver qu'ils pouvaient s'énerver comme les autres.

Elle poussa la porte du laboratoire et regarda tous les mages et apaisés travaillant dans le plus grand silence, presque de manière religieuse, comme ces soeurs chantriste qui se trimbalaient dans la tour. Rosélie n'allait jamais aux offices et autres processions religieuses que l'on pouvait trouver dans la tour. Elle ne croyait ni au créateur ni à d'autres dieux. Pour elle tout ce qui importait. c'était de survivre et à chaque fois qu'elle avait volée à Val Forêt c'était ses jambes et non une divinité qui l'avait sauvé desmauvaises postures.

Après avoir regardé tout autour d'elle Rosélie vit enfin l'homme qu'elle cherchait. Dans sa robe bleue d'apprentie la jeune Elfe se dirigea rapidement vers l'apaisé tout en prenant soin de ne pas bousculer les autres. Il ne l'avait pas encore remarqué, elle pourrait donc lui faire la surprise de sa présence et peut-être même lui faire rater ce qu'il avait entreprit ainsi aspirer par sa table de travail. Le plus souvent les moments avec Tristan étaient assez calme et Rosélie pouvait s'ennuyer assez rapidement, mais cette fois elle avait prit deux pommes pour s'assurer qu'elle serait occupée à quelque chose pendant qu'elle lui dirait qu'elle était persuadée qu'il était un faux calme et qu'il pouvait s'énerver aussi bien qu'elle -chose qu'elle n'avait pas encore prouvée.

« Bouh ! »

Elle était arrivée derrière l'apaisé et avait tenté de lui faire peur, malgré ça elle vit les mages à côtés de lui sursauter et non pas Tristan, voilà qui avait tout de même fait rire Rosélie, même si son but premier n'avait pas été atteint. Ce n'était pas très grave, elle aurait d'autres occasions de faire peur à l'apaisé. Et puis elle pouvait revenir souvent alors ce n'était pas un problème pour elle. Sans rajouter de bonjour ou autre formule de politesse la jeune Elfe lui demanda.

« Tu fais quoi ? Encore des runes ? »

Elle sauta et s'assit sur la table à côté de ce que faisait Tristan. Prenant la première pomme dans sa main et croquant dedans, en croisant les jambes pour s'appuyer en regardant ce que faisait l'apaisé. De son autre main elle prit la seconde pomme et la regarda avant de la tendre vers l'homme.

« T'en veux une ? Elles sont supere bonnes. Je les ai prises aux cuisines. »
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyVen 24 Juil 2015 - 22:36

Les jours se suivent et se ressemblent. Lents, monotones, gris, tièdes. Me lever, assister à l’office, manger, travailler, travailler, travailler, assister à l’office, manger, me coucher. Je ne connais pas l’ennui, ni l’agacement, ni la distraction. Les gens que je côtoie ne sont pas mes amis – certains, peut-être, me considèrent comme tel, mais leur affection n’est pas réciproque. Je ne les déteste pas. Mon cœur reste vide de toute émotion ; seule importe ma tête et ce qu’elle contient.
D’aucuns s’offusquent de cette apparente apathie. Pour ma part, je m’en satisfais pleinement. Libéré de mes colères, de ma haine, de mon désespoir, je peux travailler avec la sérénité nécessaire à l’accomplissement de mes objectifs. Beaucoup croient que les Apaisés n’ont pas de but, pas de souhait : cela est faux. Nous n’éprouvons simplement pas le besoin de les exprimer à corps et à cris. Nous agissons, droit vers ce que nous voulons atteindre. Rien de plus.
Le laboratoire bruisse toujours de cet incessant murmure de conversations. Les mages ont besoin de commenter leurs recherches, comme si cela les aidait à mieux travailler. La plupart aiment à se rassembler en petits groupes pour échanger leurs théories, même si certains, plus rares, apprécient la solitude. Pour ma part, l’un ou l’autre m’indiffère. Assis à ma table de travail, je me concentre uniquement sur ce que je fais, l’esprit vidé de toutes ces émotions parasites et dangereuses. Ma tâche, seulement elle.

Aujourd’hui, je réalise une commande qu’un riche chevalier de Verchiel m’a fait parvenir : le sertissage d’une rune dans le pommeau d’une épée. D’ordinaire, les Apaisés ne reçoivent pas de commande directe. Les clients potentiels s’adressent aux administrateurs du Cercle, qui nous répartissent ensuite les demandes, et nous les traitons de façon anonyme. Cette fois, pourtant, c’est bien à moi que la demande était adressée : la qualité de mon travail m’a valu d’être remarqué, et même le prix n’a pas fait reculer le chevalier. Je n’ai pas besoin de beaucoup d’argent puisque le Cercle pourvoie à tous mes besoins, mais toute peine mérite salaire. Je ne demande rien de plus que ce que je mérite.
L’arme est de fort belle facture. Mes connaissances en matière de lames demeurent limitées, mais je crois pouvoir reconnaître une bonne épée d’un mauvais couteau. Celle-ci est bien équilibrée : on l’empoigne avec aisance, sans qu’elle ne paraisse toutefois trop légère. Son fil trancherait de la soie, aussi vaut-il mieux la laisser dans son fourreau durant l’opération. J’ai délicatement retiré le cuir qui entoure la poignée, afin de dégager les semelles de bois et y graver ma rune de force. C’était une opération délicate : le bois est une matière fragile qui se fend facilement. Détériorer une telle arme nuirait à mon commerce. Il me faut user de patience et de délicatesse.
Mon travail m’absorbe tant que je n’entends plus les murmures des conversations, ni ne sursaute au cri poussé derrière mon épaule. Ce n’est que lorsque la jeune elfe s’installe près de moi que je remarque sa présence. Rosélie, celle qui a juré de prouver que les Apaisés éprouvent encore des émotions. Je lui dédie un bref regard, avant de reporter toute mon attention sur mon ouvrage, mais elle n’en a pas fini avec moi.

« J’enchante une épée, comme tu peux le constater, lui réponds-je de ma voix monocorde. Cela demande une grande concentration. »

Elle ne m’ennuie pas, contrairement à ce qu’elle semble espérer. Je ne peux pas éprouver d’agacement – cela vaut mieux, car l’homme que j’étais autrefois aurait eu tôt fait de la repousser avec violence. Mais en réalité, sans doute m’aurait-elle ignoré, si j’étais resté cet homme-là…
Rosélie s’assied sur la table, sans prendre garde à mes outils que je pousse hors de sa portée. Le lyrium raffiné ne lui causera pas le moindre mal, mais je préfère éviter qu’elle s’intéresse de trop près à mes burins, mes marteaux et mes couteaux, d’autant plus que j’ai moi-même enchanté chacun d’eux pour m’aider dans mes œuvres. Rosélie a une fâcheuse tendance à chaparder tout ce qu’elle peut trouver. Quoi qu’on en dise, les Apaisés aussi tiennent à leurs affaires.

« Il est inutile de manger lorsqu’on n’a pas faim, lui fais-je remarquer alors qu’elle me tend la pomme. C’est de cette façon que les gens riches se comportent, et ils finissent par devenir très gros. »

Il n’y a pas le plus petit soupçon de plaisanterie dans le ton de ma voix, et mon visage demeure tout à fait sérieux tandis que j’énonce cette vérité. Certains mages du Cercle tendent à oublier cette règle et passent leurs journées à manger – l’ennui est assurément le plus grand ennemi des enchanteurs. Ils engraissent et peinent à monter les innombrables marches de la Tour. Certes, Rosélie ne semble pas sur le point de devenir obèse, mais elle ferait bien de garder cette image à l’esprit, plutôt que de voler des denrées dans les cuisines. D’autant plus par les temps qui courent.

« Il paraît que la nourriture commence à manquer au-dehors, reprends-je pour modérer mon propos. Peut-être devrions-nous nous montrer économes. »

Je lève enfin les yeux vers la jeune fille et lui adresse l’un de ces faux sourires, dénués de toute émotion, mais qui sont souvent très utiles pour rassurer ceux qui me parlent.

« En quoi puis-je t’aider ? » lui demandé-je, parfaitement conscient, néanmoins, qu’elle n’a pas du tout besoin de moi.
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptySam 25 Juil 2015 - 16:30

Alors que Rosélie s'installe sur la table pour regarder le travail de Tristan, les jambes croisées et ballant dans le vide. Elle vit l'apaisé déplacer ses affaires qui étaient désormais hors de portés de l'apprentie. Elle jeta un coup d'œil aux outils qu'elle trouva fort intéressant. Peut-être allait-elle rajouter dans ses affaires un jour, surement le couteau qui était très plaisant à regarder. Mais visiblement sa réputation de chapardeuse était arrivé jusqu'aux oreilles des apaisés. Voilà qu'elle était bien embêtée, mais même si tout le monde le savait Rosélie arrivait toujours à ses fins. Elle était habile, fine et petite. Trois choses indispensables pour voler et puis surtout elle avait de l'expérience dans ce domaine, beaucoup plus qu'aucun autre ici, enfin c'est ce qu'elle se targuait à dire.

Le regard de l'Elfe finit par revenir sur l'ouvrage de Tristan, il avait l'air appliqué, avant qu'elle n'arrive bien sûr. Il lui avait répondu qu'il enchantait une épée, aussi se pencha-t-elle un peu pour regarder le travail de l'apaisé. Sa voix était toujours monocorde et passive. Comme si rien ne l'atteignait. Il fallait beaucoup de patience pour rester des journées entières avec les apaisés à les regarder travailler et ne rien dire où alors les dévisager pour espérer qu'ils s'énervent. Pour l'instant les résultats étaient...inexistants, mais Rosélie s'accrochait elle finirait par prouver ce qu'elle voulait démontrer. Tristan était du genre coriace, mais elle l'aurait à l'usure.

L'armée qu'enchantait Tristan était une grande épée, enfin, grande parce que c'était l'une des rare que Rosélie voyait sans qu'elle ne soit une menace, à Val-forêt il y avait bien les gardes, mais à chaque fois elle fuyait en les voyants arriver épée à la main. De loin elles paraissaient moins grandes. Le fourreau était également très jolie et le pommeau, avec l'intervention de Tristan un peu découvert, mais il tentait de placer une rune.

L'apaisé refusa la pomme que Rosélie lui tendait, ce qui dans un premier temps ravis la jeune apprentie, elle allait avoir deux pommes pour elle. Jusqu'à ce que Tristan lui énonce que manger alors que l'on n'avait pas faim était une manière de riche et que cela faisait rendre gros. Sur le coup Rosélie s'arrêta de manger sa pomme pour la regarder et regarder Tristan. Sa voix était dénué de sentiment, que ce soit une plaisanterie ou pas le ton était toujours le même. Peut-être que les apaisés étaient entraînés à cela, on leur disait de parler sur le même ton quoi qu'il en soit et ils s'entraînaient ainsi au lieu de faire comme les autres mages en apprenant les sorts. Cela ne devait pas être mieux que les cours que Rosélie fuyait et devait même être encore plus ennuyant. Elle imagina une seconde une salle de cours remplis de gens assis qui s'entraînaient à parler d'une vois monocorde. Quelle horreure !

Elle secoua la tête pour revenir de ses songes et regarda Tristan, avant de regarder son propre ventre. Avait-elle l'air grosse ? Non, pas qu'elle le sache.

« Heureusement que j'ai faim alors, parce que au dîner c'était pas bon ce qu'ils nous ont servient. »

Après trois ans passés dans la tour Rosélie avait connu beaucoup plus d'aliments que dans toutes sa vie. Alors, comme la nourriture ne semblait pas manquer dans la tour elle profitait pour faire la fine bouche et rejeter la nourriture qu'elle trouvait moins bonne qu'une autre. Bien sûr, tout était bon pour elle, mais elle ne jouerait pas celle qui mange tout et n'importe quoi parce qu'elle venait d'un bas-cloître.

L'apaisé continua son discours sur la nourriture, il semblait au courant de ce qui se passait dehors, était-ce parce qu'il demandait des nouvelles ? Lisait-il les oiseaux envoyés par les différentes familles et personnalités du Royaume ? Ou demandait-il simplement aux templiers et autres mages qui revenaient d'un collège ? Ou la solution était peut-être beaucoup plus simple, Rosélie ne s'intéressait plus à ce qui se passait dehors, elle admirait le temps par la fenêtre à rêver qu'elle pourrait un jour de nouveau marcher dans l'herbe bordant la tour pendant quelques temps avant de re-rentrer dans sa petite cage dorée. Mais jamais elle ne posait de question sur son ancien chez-elle.

« C'pas nouveau, la nourriture à toujours manquée dehors. Mais heureusement, on est dans la tour et du coup on a des pommes ! »

Tristan reste impassible concentré sur son oeuvre, la tâche doit être difficile pour qu'il soit aussi concentré et appliqué. Mais, il finit par lever les yeux vers Rosélie et lui accorde un sourire. Là, voilà avec ce sourire Rosélie est persuadé que les apaisés éprouvent encore des sentiments. Il demandait en quoi il pouvait lui être utile. Était-il exaspéré par la simple présence de la jeune Elfe ? Si c'était le cas Rosélie aurait atteint son but de prouver que les apaisés n'étaient pas si apaisés que ça.

« Ho, rien. Je suis venu parce que j'avais du temps pour venir ici. Je sais que tu y es souvent, puis c'est beau les runes. Je te regarde faire. »

Un grand sourire vint finir sa phrase. Elle est sured'elle et se prépare pour parler énormément, elle veut mettre la patience de Tristan à l'épreuve. Bien que celui-ci semble en disposer d'énormément.

« Au fait comment tu sais que dehors il manque de nourriture ? Tu es allé dehors ? Ou alors tu t'es simplement renseigné, ce qui est plus que probable, mais je savais pas que des gens de la tour étaient sortis récemment. » Elle fit une pause dans son discours avant de reprendre. « D'ailleurs, pourquoi un apaisé reste dans la tour ? S'il n'est plus un danger pourquoi le laisser ici alors qu'il peut vivre librement en dehors de la tour et du cercle loin de la surveillance des Templiers ? C'est absurde non ? A moins que les apaisés ne soient pas totalement apaisés ? Qu'en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyMar 28 Juil 2015 - 15:01

Je ne réponds pas à sa remarque sur la qualité de la nourriture servie au réfectoire. Si le goût n’est effectivement pas des plus satisfaisants, les plats servis contiennent tout ce dont un corps à besoin pour travailler jusqu’au soir. Nous devrions plutôt nous rappeler notre chance d’avoir des repas trois fois par jour, et pas un seul, comme bon nombre de pauvres des alentours – quand ils peuvent en avoir un. Pour ma part, je mange ce que l’on me sert, comme tous les Apaisés que je connais. J’ignore si l’un de nous a déjà refusé de la nourriture au prétexte qu’elle n’était pas à son goût, mais j’en doute.
Rosélie est avide de réponses. Ses questions fusent les unes après les autres, suivant un fil de pensée chaotique et brouillon. Durant un instant, je m’interroge quant à l’ordre auquel répondre, et me demande même si je dois simplement répondre. Mon silence finira peut-être par l’inciter à partir… à moins qu’il ne la pousse à insister de plus en plus. Tout ce que je souhaite, pour le moment, est de poursuivre mon travail sans être dérangé. Si je lui dis sans détour, peut-être la jeune elfe obtempérera-t-elle sans discuter ? Peut-être s’emportera-t-elle après moi ? Peut-être, au contraire, posera-t-elle encore plus de questions, et ne m’en débarrasserai-je pas aussi facilement que je l’espère…
Mais j’oublie une chose importante : Rosélie est novice au sein du Cercle, et elle ne connaît pas encore toutes les subtilités liées à la magie. Des Apaisés, sans doute ne sait-elle rien du tout, ou seulement ce que lui ont raconté d’autres mages. Certains nous craignent, d’autres nous haïssent. Nous représentons tout ce qu’ils redoutent de devenir, sans savoir exactement ce que nous sommes. Inventer des affabulations est facile, les colporter encore plus.
Tout en essayant de continuer ma gravure, je réponds donc aux questions de l’adolescente afin de dissiper ses lacunes.

« Je suis effectivement allé dehors. Je me rends souvent à Val Firmin et dans les villes alentours pour vendre mes enchantements et les potions que je fabrique. Contrairement à ce que tu parais penser, les Apaisés sont libres d’aller et venir comme bon leur semble. Nous ne sommes plus un danger pour les autres puisque nous n’avons plus aucun lien avec l’Immatériel. »

Je termine doucement la pointe en bas de ma rune et passe mon doigt sur le trait. La gravure est nette et précise : tout à fait ce qu’il faut pour un enchantement de force.

« Nous ne sommes pas obligés de rester au Cercle après l’Apaisement, expliqué-je sans relever les yeux de mon ouvrage. En théorie, nous pouvons quitter la Tour si nous le souhaitons, et aller nous installer en ville. Mais les Apaisés effraient les gens. Notre placidité, notre voix, notre regard, et la marque sur notre front, incitent les autres à nous éviter, au mieux. Certains Apaisés se font attaquer au-dehors. Alors nous restons ici, parce qu’au moins, on nous laisse tranquille. Les Templiers se moquent bien de nous et les mages ont soit trop peur soit trop de mépris pour nous approcher. Et nous avons de quoi travailler sereinement. »

Rosélie semble avoir de bien étranges idées sur nous, si elle imagine que les Apaisés ne sont pas réellement coupés de l’Immatériel. Pour ma part, je sais que les sentiments m’ont déserté, tout comme ma faculté à rêver et à tisser la magie au-delà du Voile. Mon cœur n’abrite plus aucun des tourments qui m’ont valu tant d’ennuis par le passé. La sérénité m’habite à chaque instant, quelle que soit la situation. Je ne crains plus de faire du mal – je ne crains plus rien.
Mais cette absence d’émotions conduit souvent les autres à se méprendre sur notre compte : ils imaginent que, parce que nous ne ressentons rien, nous n’avons plus ni but ni volonté. Ceci est une grave erreur. Nous formons des projets, et même si le plaisir d’atteindre notre but ne nous motive pas, nous cherchons l’accomplissement par le travail et l’objectif réalisé. Ainsi, chaque rune que je grave est un aboutissement personnel ; je passe à la suivante sans état d’âme, mais je recherche la conclusion de mon labeur.

« Tous les Apaisés sont coupés de l’Immatériel, reprends-je à l’attention de la jeune elfe. C’est ainsi. Nous priver de ce lien nous prive aussi de nos sentiments. Il ne reste plus rien. Je suppose que si le lien avec l’Immatériel était rétabli, l’on pourrait envisager que les sentiments reviennent, mais j’ignore si cela est possible – et si ça l’était, j’ignore de quelle façon on pourrait y arriver. »

La question ne m’a jamais effleuré jusqu’à lors. Ce serait un sujet d’étude intéressant, quoi que dangereux. Qu’adviendrait-il des Apaisés, brutalement confronté à la violence de sentiments jusqu’à lors oubliés ? La question mériterait d’être creusée.

« Quoi qu’il en soit, cela n’a rien de si terrible. Je représentais une menace, autrefois. Aujourd’hui, je peux me consacrer à mes recherches sans plus causer le moindre tort. De toute façon, j’aurais été bien incapable de réussir ma Confrontation. Je préfère être Apaisé que mort. »

Je préfère. Cela est tout à fait exact, et pourtant bien loin de ce que je viens d’affirmer. Je n’ai pas la moindre envie de mourir et le sujet ne me laisse pas indifférent. Dans de telles conditions, puis-je affirmer que je n’ai plus de sentiments ? Choisir la vie plutôt que la mort relève-t-il d’un choix logique, d’un réflexe de survie commun à toutes les races, ou simplement de la simple envie de vivre ?
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyJeu 30 Juil 2015 - 4:11

Un autre croc dans la pomme que l'Elfe tenait, elle appréciait les longues réponses de Tristan, à vrai dire elle aimait vraiment la façon dont celui-ci lui accordait du temps pour répondre à ses questions tout en lui offrant la possibilité de pouvoir en poser d'autres. C'était sans doute pour cette raison que l'expérience pour tester le calme des apaisés fonctionnait si bien sûr lui et uniquement lui. Cependant, l'absence de réponse de ce que la jeune Elfe a affirmer sur la nourriture fit tilter Rosélie. Peut-être est-il en total désaccord, mais évite de froisser l'Elfe en passant au sujet suivant ? Dans ce cas les apaisés se soucient du bien-être et des relations avec les autres. Ou cela était peut-être dû au fait qu'ils cherchent à éviter tout conflits, contrairement à Rosélie qui a bien des reprises fut souvent réprimandé pour les problèmes qu'elle posait. La jeune Elfe n'en saisissait pas l'importance ni les promotions que ses disputes avec les Templiers pouvaient prendre. Ici au sein de la tour chaque relation était très surveillée. Elles étaient parfois interdite et parfois autorisés sous certaines conditions. Il était arrivé qu'une relation se termine par la grossesse d'une mage. Et dans ce cas, l'enfant n'était pas remis à la mère ni au père, mais était envoyé ailleurs. Les relations étaient proscrites, sauf celles d'amitié et Rosélie était certaine qu'avec un apaisé on la laisserait tranquille dans son coin à ne pas s'occuper d'elle.

Elle croqua encore dans sa pomme qui était maintenant à moitié tout en écoutant le récit de Tristan. Elle remarque qu'il s'applique dans son travail et qu'il effectue une rune dont elle ne connaît absolument pas la signification dans le bois du pommeau de l'arme. C'était souvent dans ces cas-là qu'un des maître de Rosélie lui aurait reproché de ne pas être assez studieuse. La réalité n'était pas qu'elle n'était pas studieuse, c'est qu'elle était absente de ses leçons la plupart du temps. Elle ne connaissait donc pas la signification des runes, lisait avec difficultés et ne connaissait pas grands choses de la magie et des réglés en vigueur avec celle-ci. L'apaisé continuait son histoire et expliquait clairement qu'il était coupé de l'immatérielle et de cette façon ne ressentait plus rien.

C'était vraiment étrange, comment pouvait-on couper quelque chose de naturel ? Il était vrai, chaque Elfe et humain rêvait. C'était un fait et une vérité absolue. Alors, pourquoi couper le lien qui existait naturellement entre deux êtres ? C'était totalement absurde et contre-nature. Alors, dans ce cas Rosélie comprenait les réticences de certains mages à s'adresser à un apaisé. En plus d'être le parfait exemple de leurs pires cauchemars, ils étaient aussi des abominations à leur tour. Alors qu'elle différences ? Ils étaient tolérés et créée par la chantrie ? Voilà une bien drôle de vision pour la sainteté et du devoir sacré. Mais soit, si la chantrie le disait, après tout ici c'était elle qui contrôlait jusqu'à la couleur des pots de chambres.

« Mais n'y-a-t-il pas une place dans la Chantrie d'un village ou autre que vous pouvez utiliser pour vous loger ? Et pourquoi couper le lien entre l'homme et l'immatérielle ? Ne serait-ce pas un contre-nature ? »

Les questions étaient franche et la jeune fille n'avait jamais eu à l'idée d'insulter Tristan de monstruosité ou d'abomination, de toutes façons d'après lui il ne pourrait en prendre ombrage. Ne pensant pas une seconde au second sens que pouvais apporter sa question elle continua de réfléchir, c'était étrange de volontairement rester enfermé. Même si cela était bien différent, au final Rosélie aurait fait la même chose. Dans les villes, elle aurait été envoyé au bas-cloître et elle aurait fini par tuer quelqu'un qui aurait tenté de lui faire du tort. Alors qu'avoir la possibilité de sortir quand elle le désirait et résider au chaud, avec autant de privilège qu'un seigneur. -Du moins le pensait-elle- c'était un excellent choix d'après elle au final.

Alors que l'apaisé allait sur la fin de son discours ce fut deux autres choses qui retinrent son attention. Finissant sa pomme comme il fallait avant de la placer juste à côté d'elle - elle irait la jeter plus tard quand elle aurait fini d'embêter Tristan - tout d'abord, Tristan venait de dire qu'il avait été un élément perturbateur du cercle de Montsimmard. Cela intriguait Rosélie, cela se pouvait-il qu'en un passé plus ou moins lointain, Tristan et elle ne soit pas si différent que cela ? La seconde, était pour sa joie certaine, il préférait vivre, cela elle pouvait le comprendre et donc même les apaisés pouvaient "préférer" donc, ils ressentaient encore des choses.

« Pourquoi as-tu fini apaisé ? Était-ce voulu ? » Elle s'arrêta un petit instant imaginant que Tristan ne veuille pas en parler, puis elle se lança, au pire il l'enverrait boulet et elle le harcèlerait encore et encore. « Pourquoi étais-tu un élément perturbateur ? Que faisais-tu ? Tu t'es enfuis ? Tu n'apprenais pas tes leçons toi non plus ? »
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptySam 15 Aoû 2015 - 16:50

Une journée presque tranquille
Rosélie & Tristan



Elle a manifestement décidé de faire de moi son professeur du jour. D’ordinaire, les mages se fichent bien des Apaisés, ou sont au contraire si terrifiés par eux qu’ils redoutent de les approcher. Le comportement de Rosélie est inhabituel. Elle va finir par s’attirer le mépris des autres mages, si elle persiste à rester là et à me parler. Si les railleries m’indiffèrent, je doute que ce soit le cas de cette jeune elfe si vive et souriante ; mieux vaudrait qu’elle m’abandonne à mon sort et qu’elle s’intéresse un peu plus aux siens. De plus, si elle compte réussir un jour sa Confrontation, elle ferait bien d’y travailler dès maintenant.
Je ne peux cependant la repousser, car à se montrer si dissipée, mon destin deviendra bientôt sien. Avec précautions, je pose mes outils sur la table, puis lève les yeux vers elle. Elle souhaite des réponses, soit. Je les lui donnerai sans détour, et peut-être cela l’incitera-t-elle à moins papillonner de table en table, et à travailler plus à la maîtrise de ses pouvoirs.

« En coupant le lien existant entre un mage et l’Immatériel, on le prive du même coup de ses pouvoirs. Les sentiments ne sont qu’un effet secondaire à cette pratique. C’est effectivement contre-nature, comme tu le dis, mais il n’y a pas d’autre moyen pour empêcher un mage d’utiliser ses pouvoirs à mauvais escient, ou de succomber à la tentation des démons – hormis la mort, bien évidemment. L’Apaisement est décidé par le Templier-Capitaine, en dernier recours, lorsqu’il n’apparaît aucune solution adéquate pour ramener le mage à la raison. »

Je me souviens parfaitement de ce que j’étais autrefois. À peine plus vieux que Rosélie, le Tristan d’alors était un jeune homme rebelle, coléreux et rempli de haine. Je n’aurais reculé devant aucune vilénie pour obtenir la liberté, et s’il avait fallu tuer quelqu’un pour y parvenir, je n’aurais pas hésité un seul instant. Les templiers auraient pu mourir foudroyé que j’y aurais trouvé un plaisir absolu ; quant aux mages, la perte d’un de ces moutons sans volonté m’aurait au mieux laissé indifférent, et plus vraisemblablement réjoui. Le Templier-Capitaine n’avait pas eu le choix, et c’était ce qu’il y avait de mieux à faire.
Les détails de mon histoire ne méritent pas qu’on les raconte, mais j’aurais dû m’en douter : Rosélie veut savoir. C’est une bonne leçon à lui apprendre, cependant. Par certains aspects, elle me ressemble presque tel que j’étais alors – presque, car elle ne manifeste pas le désir de fuir. Elle montre un désintérêt quasi-total pour son apprentissage et préfère errer dans la tour plutôt que d’étudier, ce qui la mènera inévitablement vers un échec lors de sa Confrontation. Si elle souhaite rester sur cette voie, mieux vaut qu’elle le fasse en connaissance de cause.

« Je devais avoir ton âge, peut-être un peu plus, lorsque l’on m’a apaisé. J’étais un enfant stupide et ignorant. Je voyais cet endroit comme une prison, et les templiers comme des tortionnaires. La seule chose qui m’importait était de recouvrer ma liberté et de rentrer chez moi, peu importe le prix. Étudier ne m’intéressait pas, apprendre à contrôler ma magie ne m’intéressait pas. Comme toi, j’étais oisif, mais aussi rebelle et impoli. Je me suis enfui de la tour avec l’idée de vivre en apostat loin d’ici. Lorsque les templiers m’ont rattrapé, j’ai tenté de les tuer – bien sûr, je maîtrisais si mal mes pouvoirs que j’en aurais été tout à fait incapable. Ils m’ont ramené ici, et comme il était évident que je ne changerai pas, et que ma Confrontation serait un échec, le Templier-Capitaine a décidé de m’apaiser. »

Je marque une pause. A-t-elle compris ce qui l’attend si elle s’obstine dans cette voie ? Si c’est le cas, que compte-t-elle faire, à présent ? Cela ne me concerne pas, et je me fiche de savoir si le message que j’ai tenté de lui transmettre a atteint son objectif. C’est sa vie, non la mienne.

« Quoi qu’il en soit, conclus-je en reprenant mes outils, l’apaisement était sans doute aucun la meilleure solution me concernant. Pour ma part, je n’ai pas envie de quitter le Cercle : c’est un endroit parfait pour continuer à travailler. »

Je reprends le cours de mon travail, la laissant méditer un instant mes paroles. J’avais son âge lors de mon Apaisement et aujourd’hui, j’ai trente-quatre ans. J’ai passé autant de temps Apaisé que non, et si mes souvenirs sont exacts, ma situation actuelle me satisfait bien plus que celle d’alors. Rosélie devrait peut-être réfléchir à son avenir : c’est maintenant qu’il se joue. Lorsqu’elle devra affronter le démon dans la Salle de la Confrontation, il sera trop tard pour regretter de ne pas avoir travaillé suffisamment. Il n’y a pas d’échec possible, pas de seconde chance. La réussite ou la mort. Le travail ou l’Apaisement.

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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyMer 19 Aoû 2015 - 1:30

Tristan répond aux questions que la jeune Elfe lui a posée, sans aucune émotion apparentes, pourtant Rosélie se jurerait qu'il éprouvait, elle en est certaine. Le lien entre un individu était donc la clé des pouvoirs de Rosélie et ainsi que des sentiments des toutes les personnes vivants dans le vaste monde qu'elle avait pu voir plusieurs fois en image sur les livres interminables remplis parfois de mots qu'elle ne comprenait même pas. Cependant, la réponse de Tristan l'avait quelques peu satisfait puisque lui-même annoncé que cela était un peu contre nature. Bien que ce ne soit pas interdit. Alors, la Rosélie ne comprenait plus rien, en fait le fait que Tristan lui confirme ce qu'elle pensait rendait les choses encore moins simple. La chantrie considérait que la magie était contre nature et enfermait les mages. Mais alors il pratiquait quelque chose encore plus contre nature ? A moins que le contre nature annule le contre nature de la magie et de ce fait tout devienne logique claire et plus naturelle ? Non, il y avait autre chose certainement, mais c'était tout de même absurde, la jeune Elfe réfléchissait et elle ne trouvait pas la logique dans tout cela.

« Mais pourquoi on peut pas passer la confrontation à plusieurs ? Cela permettrait de savoir travailler en équipe et puis comme ça on évite quand même les possessions non ? Et puis sinon, pourquoi la Chantrie fait des trucs contre-nature ? Elle qui défend ce que son créateur a créée ? C'est pas logique, si ? »

Tant de questions avec si peu de réponses et toutes se trouvant dans quelques mots interprétés qu'on appel cantique de la lumière. Encore des mots compliqués et des phrases à dormir debout à tous les coups. Décidément Rosélie n'arriverait jamais à comprendre la religion, même celle qu'avait les siens au bas-cloître. Elle n'était pas comme les autres personnes surement à ne croire en rien sauf à sa propre intelligence pour s'en sortir et à sa survie. Seulement bien que satisfaite pour l'instant de son sort elle oubliait volontairement ou non, le fait que sa confrontation arriverait un jour et que cela lui ferait certainement défaut de ne pas avoir travaillé plus que cela sa magie. Bien qu'elle semble s'en moquer, elle y pense souvent. C'était peut-être la raison pour laquelle elle aimait venir avec Tristan peut-être pour se rassurer si jamais on décidait de l'apaiser. C'était idiot en soit, mais Rosélie ne voulait pas montrer ses doutes et sa peur, cependant son comportement trahissait ses craintes puisqu'elle se pliait de plus en plus souvent à l'exercice de maîtrise de tel ou tel sort.

Aussi, lorsque Tristan accepta de lui raconter son histoire et comment il était devenu apaiser elle l'écouta attentivement, apprenant de cet homme qui avait vécu pour être libre et qui maintenant désirait simplement travailler sur des objets à enchanter qu'on lui proposait. Même si cela était un changement radical de mode de vie, c'était assez drôle en fait. Mais pas lorsqu'on pensait à la raison de ce changement. Pour toutes autres personnes cela aurait été une leçon de vie, mais là c'était une sanction pour exemple envers les autres mages. L'histoire continua et Rosélie fut fort surprise d'apprendre que Tristan s'était un jour enfuit de la tour. Bien qu'elle pensait que cela ne soit pas totalement impossible, mais parfaitement et extrêmement compliqué, si difficile de sortir que Rosélie n'y était à ce jour pas encore arrivé. Mais ça ne saurait tardé, lorsqu'il neigera encore, elle essaierait encore et encore jusqu'à y arriver.

L'apaisé qu'elle avait devant-elle ne semblait pas regretter l'époque où il éprouvait des sentiments, au contraire, il semblait se plaire dans son nouveau comportement, mais en était-il conscient réellement de ce changement ou ne pouvait-il qu'affirmer que cela était « mieux. » peut-être que s'il retrouvait ses sentiments ne serait-ce qu'une minute il pourrait préférer la mort plutôt que la perte de toutes sensations ? Une question qu'il serait difficile d'approfondir à cause du fait qu'il fallait « soigner » un apaisé de son apaisement. Et jusqu'à présent personne ne l'avait fait. Ce qui serait non seulement impensable pour la jeune apprentie qu'elle était et non seulement historiquement marquant pour tous les mages et la Chantrie toute entière.

La conclusion de tout cela n'était pas suffisante pour la jeune Elfe qu'elle était. Il lui fallait autre chose, quelque chose qui lui permettrait de faire une réelle fin, elle voulait savoir comment cela se passait, s'il se souvenait d'avoir souffert et surtout s'il avait la possibilitée de recouvrer ce qu'il avait perdu, saisirait-il sa chance ? Il fallait qu'elle sache tout cela, mais il trouverait sans doute quelque chose à répondre pour ne pas donner une réponse affirmative ou négative à cela. Et il fallait donc poser la question indirectement et ce n'était pas la grande spécialité de Rosélie, le style direct lui était plus familier et préférable, ainsi elle ne perdait pas de temps et avait une réponse à ses questions qu'elle se posait et qui avaient toutes besoins de réponse de manière presque immédiate à chaque fois.

« Mais, si tu pouvais redevenir comme avant ? Tu voudrais bien ? Enfin, tu accepterais de redevenir totalement humain ? »

La question était tellement mal posée, mais il fallait avouer qu'elle ne voyait pas comment décrire, ça et puis Rosélie était quelques peu maladroites dans ses paroles ou ses actes. Ce qui pouvait être interprété comme un affront n'était qu'une étourderie de la jeune apprentie. L'elfe regarda Tristan continuer son travail avec minutie, il semblait toujours aussi appliqué et Rosélie croqua alors le dernier croc de sa seconde pomme. Voilà qu'elle n'avait désormais plus faim et qu'elle avait soif, mais cela attendrait que sa découverte du jour soit terminé. Tristan offrait toujours des formidables journées lui donnant encore plus envie de parler au lieu de dérober des objets à ses camarades de chambres, une aubaine pour eux d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptySam 22 Aoû 2015 - 18:33

Une journée presque tranquille
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Je pensais pouvoir reprendre mon travail ; force est de constater que le moment n'est pas encore venu. La jeune elfe a beaucoup de questions. Elle s'interroge sur de nombreux aspects de son avenir : la Confrontation l'effraie, et c'est légitime. Cependant, ce n'est pas en me questionnant qu'elle trouvera le meilleur moyen d'y faire face. Je pensais lui avoir bien expliqué ses options, il semblerait qu'elle ne les ait pas comprises.

« La Confrontation est le seul moyen de savoir si un mage est capable ou non de résister à la tentation des démons. La passer à plusieurs serait complètement improductif. Comment savoir qui peut résister si tout le monde passe en même temps ? C'est une épreuve personnelle. S'y préparer en étudiant avec sérieux est l'unique moyen de la réussir – mais je suis sûr que tes professeurs t'en ont déjà parlé. »

Je reprends mon travail avec application, insufflant dans l'épée une force nouvelle, qui habiterait son propriétaire lorsqu'il la manierait.

« J'étais un danger, répété-je de ma voix monocorde, sans relever le nez de mon ouvrage. La Chantrie avait le choix entre me tuer, ou m'apaiser. Qu'y a-t-il de plus contre-nature ? Le meurtre ou l'Apaisement ? »

Rosélie semble perplexe. Je vois dans son regard toutes les questions qui se bousculent dans son esprit, tout ce qu'elle pense sans oser le prononcer. Le doute et la peur la tourmentent. Elle redoute le moment où elle devra se confronter aux démons ; elle ne s'estime manifestement pas assez préparée. Tant mieux. La peur la poussera peut-être à étudier plus, à s'efforcer de contrôler son pouvoir, à forger son caractère. Sans cela, elle ne passera jamais cette épreuve. Les Templiers la tueront sans autre forme de procès, et ils auront raison de le faire. Un mage qui ne maîtrise pas la magie ne peut rester en vie.
De nouveau, les pensées de la jeune elfe papillonnent vers moi et ma condition. Je connais bien cette insistance. Les mages voient en nous, les Apaisés, le reflet de ce qu'ils pourraient devenir. Ils s'inquiètent, cherchent des solutions, nous pressent de questions – quand ils l'osent – et se demandent si notre état est réversible. Au cas où. Toutes ces craintes me sont étrangères. Je sais qu'il n'y avait pas d'autre solution et que le Templier-Capitaine a pris la bonne décision.

« Si je récupérais mes sentiments, je récupérerais aussi mes pouvoirs. Ce ne serait pas une bonne chose. Il serait tout à fait déraisonnable de me laisser redevenir celui que j'étais autrefois. Je ne causerai que du malheur. »

Je réfléchis un instant, songeant à ce qui se passerait si cela arrivait. Quels sentiments éprouverais-je ? Lequel m’assaillirait le premier ? La joie ? La colère ? La peur ? Ces trois-là, en même temps ? Je ne me souviens plus des sensations qu'elles provoquent. Un tel déferlement d'émotions risquerait de me rendre fou. Je perdrais alors toute maîtrise de moi-même et, par voie de conséquence, de la magie qui coulerait à nouveau en moi. Que deviendrais-je alors ? Me tuerait-on ? Me laisserait-on reprendre des études ? Aurais-je seulement envie de les reprendre ? Supporterais-je de vivre enfermé à la tour, alors que je m'y étais toujours refusé dans le passé ? Que ferait-on de moi, exactement ?
Secouant la tête, je chassais ces idées. De toute façon, il n'y avait pas de retour en arrière possible. L'Apaisement était définitif. Personne ne pouvait rétablir un lien spirituel brisé – d'ailleurs, pourquoi l'aurait-on fait ?

« Je ne le souhaite pas, non, conclus-je en secouant la tête. Maintenant, je suis inoffensif. Mon esprit est clair et je peux travailler sereinement, sans aucune perturbation. Je ne fais de mal à personne. C'est ainsi que les choses sont pour le mieux. »

J'achève enfin ma rune, et passe une main sur le dessin gravé sur la poignée de l'épée. Le travail est parfait, sans le moindre défaut. Le client sera satisfait et, avec un peu de chance, il parlera de moi à son entourage. Plus de travail toujours le bienvenu.
Levant les yeux vers Rosélie, je l'observe un instant sans rien dire, le visage impassible. Qu'attend-elle exactement de moi ? Je n'ai pas la réponse qu'elle attend. Elle voudrait me faire avouer quelque chose que je n'éprouve pas, que je n'éprouverai jamais. Je n'ai plus de sentiments. Le désir de les posséder à nouveau ne m'habitera jamais.

« Pourquoi es-tu encore là ? lui demandé-je tout à coup. N'as-tu pas donc compris ce qu'il te reste à faire ? Tu dois travailler pour maîtriser ta magie. Il n'y a pas de secret. Tu ne peux pas échapper à la Confrontation, à moins d'être apaisée avant, mais cela signifie perdre tes sentiments jusqu'à la fin de tes jours. Le choix t'appartient : tu peux renoncer à la magie et aux émotions si tu le désires. Certains font ce choix en toute liberté. Que comptes-tu choisir ? »

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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyDim 30 Aoû 2015 - 16:19

Il fallait avouer que la réponse de Tristan était imparable, logique et implacable. Voilà ce qui agaçait sans doute Rosélie. Elle ne voulait pas que Tristan est sans cesse raison, il voyait tout toujours d'une façon qu'il n'avait jamais tort. Certains disaient que c'était facile, il suffisait d'être pragmatique, mais même ce mot l'Elfe ne le comprenait pas. Cela avait le don de l'énervait également, ces derniers temps elle avait l'impression que les autres utilisaient des mots compliqués qu'elle ne comprenait pas pour s'adresser à elle. Peut-être était-ce le cas, à moins que ce ne soit pas la faute des autres, mais simplement la sienne ? Prenait-elle du retard sur son apprentissage ? C'était une éventualité très probable. Cette dernière année, n'avait pas été très chargé niveau cours, la magie était toujours aussi mal maîtrisée et les tours de vol avaient multipliés. Était-ce le signe ? Le signe que le premier enchanteur avait définitivement abandonné l'espérance que Rosélie devienne une mage ? Qu'elle devienne apaisée plutôt qu'une chaire à canon pour démon ?

La question de Tristan était quand même très complexe, aussi Rosélie croisa ses jambes sur la table de travail ou elle était assise depuis le début de l'échange qu'elle avait avec l'apaisé. Venant poser son coude sur sa cuisse et fermer son poing pour y venir poser son menton dessus. Réfléchissant à la question, qu'était-il plus cruel ? Tuer quelqu'un ou l'apaiser ? Un dilemme qu'elle n'aimerait pas à avoir, mais trop attachée à la liberté, elle ne choisirait sans doute pas l'apaisement, enfin c'est ce que devaient se dire beaucoup de gens, avant d'avoir réellement le choix. Mais la jeune apprentie aimait se dire qu'elle était mieux que les autres et qu'elle au moins tenait ses promesses et n'avait qu'une parole. C'était sans doute ce qu'elle avait suivie comme leçon. Même si cela était interprété à sa façon rien n'était plus précieux qu'une promesse pour la jeune Elfe. Mais à cet instant impossible de se promettre qu'elle préférerait la mort au moment venu du choix, s'il venait un jour.

« Je suppose que ça dépend de chaque personne, certaines préfèrent mourir libre, d'autres préfèrent la vie. »

Mourir libre ? Dans la tour ? Personne n'est libre, même les templiers qui se rient des mages savent qu'ils ne sont pas libre, tenu par tel ou tel serment, ne devant pas bouger de leurs postes, pendant que les mages vaquent à leurs occupations beaucoup plus attractives que monter la garde dans un couloir où personne ne va. Cela Rosélie le sait et le comprend et s'amuse avec les templiers parfois trop arrogant, c'est le cas de Garett. Aucun Templier ne doit chercher des embrouilles avec la petite Elfe, sinon elle le fera regretter. Ils l'ont déjà emmenée ici, désormais elle pouvait s'amuser avec leurs nerfs.

En parlant de nerfs, Tristan avait raison, que ressentirait-il s'il récupérait ses sentiments ? Cela devrait être grisant de ressentir de nouveau, être entier en somme, même s'il ne le voyait plus ainsi. L'apprentie essaya d'imaginer une seconde ce qu'elle aurait pu ressentir à sa place, mais rien que le simple fait d'imaginer qu'elle ne ressente plus rien était horriblement difficile et même impossible. On ne pouvait pas se préparer à une telle chose. Alors, quel émotion  resurgirait en premier s'il récupérait ce qui lui avait été enlevé ? Difficile à dire. Si elle avait été une élève studieuse elle aurait alors noté la question et ce serait dit qu'elle étudierait cela après la confrontation, mais actuellement, elle voulait savoir, mais il fallait l'avouer, elle n'était pas prête de réussir son épreuve. Ni même de penser à ce qu'elle ferait après sa confrontation.

Elle regarda Tristan travailler, avant que ce dernier s'arrête et la fixe, lui demandant ce qu'elle faisait encore avec lui à parler ou à penser ou même imaginer des choses. Elle devait travailler sa magie, voilà ce qu'il voulait lui dire depuis tout à l'heure. Ce qu'elle avait partiellement compris, mais se refusait à croire qu'il fallait travailler pour réussir son test. Après tout elle était douée pour se sortir d'un tas d'affaire, mais ne mesurait pas la tâche qu'elle aurait face au démon.

Le terrible dilemme, Tristan lui posait maintenant la question, l'Elfe se redressa et regarda autour d'elle les mages et les apaisés travaillaient toujours silencieusement pour la plupart, elle remit une de ses mèches blondes presques blanc derrière l'oreille et regarda Tristan, la peur pouvait-elle se lire dans les yeux ? Rosélie le craignait, elle avait peur de ce choix, mais devant tous elle le clamerait.

« Je tenterais la confrontation, même si tout le monde pense que je ne suis pas prête, je veux quand même essayer pour prouver à tous que je suis meilleure qu'eux et que je n'ai pas besoin de m'entraîner des années non stop. »

l'arrogance de Rosélie ne connaissait même pas la limite du raisonnable. De tous les apprentis têtues, elle l'était sans doute le plus. Sa confrontation viendra tôt ou tard, mais elle ne serait pas prête, pourrait-elle y survivre ? Trop peu de monde le pense, mais elle y croit dure comme fer. Le regard emplis de peur et de défis. Elle est prête à tenter de prouver ce qu'elle affirme, car c'est bien de cela qu'il s'agit, de tenter seulement.
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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyJeu 3 Sep 2015 - 14:09

Une journée presque tranquille
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Son front se plisse à nouveau. Lorsqu’elle réfléchit, ses longues oreilles se redressent, comme si la tension de ses sourcils froncés les entraînaient vers le haut. Je la regarde un instant, mais elle ne semble déjà plus à mes côtés. Mes remarques auraient-elles amenées un doute dans sa conception du monde, une fêlure dans ses certitudes implacables ? Peut-être. Elle s’interroge, néanmoins, et c’est une bonne chose que de manifester de l’intérêt pour des avis autres que le sien.
Pour ma part, ma vie me convient parfaitement. Mes pouvoirs ne sont plus source de tourments, ma soif de liberté m’a déserté. Je mène une vie sereine, dépourvue de toute émotion, et surtout du danger que je représentais autrefois. La décision du Templier-Capitaine était la bonne. Nul ne pourra jamais m’ôter cette pensée de l’esprit, car il n’y avait aucune autre solution – hormis la mort.
Je secoue légèrement la tête aux paroles de Rosélie, marquant mon désaccord avec elle. Décider de la vie ou de la mort des autres ne repose pas sur les préférences de chacun. Il s’agit d’éthique. Le Templier-Capitaine en est pétri : il préférerait apaiser tous les mages de la Tour plutôt que de les condamner à mort. De mon point de vue, l’Apaisement est une bonne solution pour un cas isolé. L’Oblitération reste une option acceptable si le Cercle tout entier devenait incontrôlable. On ne peut pas laisser des mages rebelles en liberté : le chaos qu’ils engendreraient mènerait Thédas à sa perte. Hélas, la plupart des mages préfèrent leur idée de liberté à celle de sécurité que la logique impose. Le Cercle est nécessaire, les Templiers aussi, et rien ne pourra jamais changer cela.

L’aplomb avec lequel elle proféra son souhait m’aurait sans doute laissé perplexe, si j’avais pu ressentir des émotions. Je me contente de la fixer, impassible. Ma réponse est automatique et dénuée de toute aménité, comme de tout mépris. Comme toujours, un Apaisé dit ce qu’il pense sans penser un instant à prendre des gants.

« Tu es stupide. »

Cette conclusion est évidente, logique, imparable. Comment Rosélie peut-elle s’imaginer meilleure que des mages qui travaillent d’arrache-pied pour maîtriser leurs pouvoirs, quand elle se contente d’oisiveté et de discussions ? Comment peut-elle penser qu’un peu de débrouillardise la sortira du guêpier que représente l’Immatériel ? Sans préparation, sans travail, elle sera comme une enfant perdue dans une ville inconnue et dangereuse. Les démons la trouveront à leur merci et la cueilleront ainsi qu’une fleur fragile. Elle se laissera corrompre, et les Templiers la tueront. Sa vie s’achèvera sans le moindre éclat.
Mais elle ne s’en rend pas compte, préférant croire qu’elle pourra s’en sortir d’une pirouette ou d’un bon mot, comme elle le fait toujours. Elle imagine que la Confrontation est un jeu et qu’elle pourra gagner juste parce qu’elle l’a décidé, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Mais si la petite elfe veut tenter sa chance, c’est son affaire, après tout. Qui suis-je pour me mêler de ces histoires ? Que valent les conseils d’un homme que l’on jugea incapable de passer sa propre Confrontation ?

« Que feras-tu si un démon de l’Orgueil te propose la liberté ? En toute honnêteté, te sens-tu apte à lui répondre non ? T’en estimes-tu capable, toi qui désires tant vivre libre, loin du Cercle, des Templiers et de la Chantrie ? »

Je commence à rassembler mes affaires et à les ranger dans ma besace. La vie de Rosélie ne me concerne en rien, mais je peux peut-être l’amener à réfléchir – du moins est-ce ce que j’essaye de faire depuis près d’une heure, et elle n’y entend rien.

« Voici ce qui se passera quand tu te rendras dans la chambre de la Confrontation : tu pénétreras dans l’Immatériel, et les démons se presseront autour de toi pour te tenter. Ils te proposeront tout ce dont tu rêves, ils flatteront ton égo. Ils t’assureront que les autres ont tort, et que tu vaux effectivement mieux que tout le monde. Ils te promettront un pouvoir qui te permettra de fuir et de vivre loin d’ici, à tout jamais. Et tu accepteras. Tu ne sauras pas résister. »

Il n’y a ni mépris ni colère dans mes paroles, seulement l’énoncé monotone de la vérité. Voici exactement ce qui se produira. Un excès de confiance en elle la fera céder aux alléchantes propositions des démons, et les Templiers la tueront lorsqu’ils constateront qu’elle a échoué. De la petite Rosélie, charmante elfe aux oreilles bougeant au rythme des expressions de son visage, il ne restera rien.
Mais si c’est ainsi qu’elle envisage son avenir au Cercle, alors tant pis. Que pouvait-il y faire ? Cela ne le concernait pas et il n’éprouvait aucune envie de s’en mêler. Ou peut-être en toucherait-il un mot à Louis de Ghislain, l’enchanteur qui avait pris la jeune fille sous son aile. Ou à Helene Sutter, qui lui donnait elle aussi des cours. Ses professeurs, plus aptes à manifester leurs sentiments, sauraient peut-être lui faire entendre raison.

« Si cela ne t’ennuie pas, je vais te laisser, à présent. Je dois écrire au propriétaire de l’épée pour l’informer que j’ai terminé le travail. Réfléchis à ce que je t’ai dit. Cela te sauvera peut-être la vie. »

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MessageSujet: Re: Une journée presque tranquille. - Feat Tristan Une journée presque tranquille. - Feat Tristan EmptyJeu 3 Sep 2015 - 15:38

La voix de l'apaisé résonnait encore dans l'esprit de la jeune apprentie qu'était Rosélie. Était-ce le ton monotone du fait qu'il n'éprouvait plus rien qui faisait cet effet ou bien le fait qu'il soit direct et qu'il ait touché quelque chose qui faisait peur à l'Elfe. Quelque chose qu'elle craignait depuis le premier jour de son arrivée à la tour, depuis qu'on lui avait dispensée son premier cours de magie avec comme sujet, le parcours des mages de la tour. Elle voulait croire que tout se passait comme dans le premier cours qu'on recevait dés qu'on arrivait à la tour. Présentant toutes les évolutions possibles dans l'avenir. Tout d'abord, en apprenti, puis passage de la confrontation et enfin devenir mage de rang. Rien n'était plus simple que durant ces deux heures où l'on faisait croire à tous qu'ils réussiraient leurs confrontations et deviendrait tous premier enchanteur d'un cercle ou qu'il serait de grand enchanteur dans tel ou tel autre domaine. Rosélie voulait encore y croire, malheureusement pour elle, Tristan venait de détruire définitivement son rêve.

Même si cela n'était que la pure vérité l'Elfe aurait préféré l'ignorait. Pour quelle raison ? La réalité était-elle trop dure à supporter ? Elle avait toujours vécu dans une réalité parallèle, les seules choses qui étaient vraies, étaient celles qu'elle s'accordait à dire qu'elles l'étaient. Mais à présent, elle devait se rendre à l'évidence, elle n'était pas une élue, une Andrasté ou encore une autre de ces figures emblématiques étant douée dès la naissance et n'ayant pas besoin de faire le moindre effort pour réussir les épreuves. Pourtant, en cet instant elle aurait souhaitée soit l'être, soit ne jamais avoir déclenchée ses pouvoirs. Mais pouvait-elle seulement avoir une influence dessus ? On apprenait à les contrôler pas à les faire disparaître. C'était donc ainsi, on avait pas le choix. Les Oreilles de la jeune Elfe bougèrent comme si elles tremblaient, les pires craintes de Rosélie se réveillaient petit à petit, l'échec, la déception, la mort. Voulait-elle mourir ? Non, ça non. Mais voulait-elle pour autant oublier sa vie d'avant et la sensation agréable de ressentir la joie ? Comme ces soirées avec Louis où il la faisait rire et qu'elle s'amusait à lui voler des objets parfois appartenant à ses conquêtes de la veille.

Elle n'en était pas sûr non plus. Trop peu de possibilités dans cette tour, c'était dans les moments comme ceux-là que discuter avec Tristan devenait gênant pour elle, pourtant elle n'avait jamais manqué de revenir encore et encore. Peut-être parce qu'inconsciemment elle cherchait à revenir dans la réalité et à faire face à son destin que seul Tristan pouvait exposer aussi froidement sans un son de colère ou d'empathie pour elle. Il exposait les faits, uniquement les faits et ne voyait rien d'autres. Il se moquait des "si" et des "peut-être que". Pour lui, il fallait prouver les choses pour qu'elles soient tangibles. Et pas seulement le penser. Le parfait inverse de l'Elfe aux cheveux presques blanc.

« Tu es stupide », ces mots résonnaient encore dans l'esprit de l'apprentie, l'était-elle réellement ? Si l'apaisé l'avait avoué ainsi, alors surement, mais elle n'avait pas l'intention de le rester longtemps. Si depuis le début de la conversation il essayait de la guider vers les études il lui restait trop peu de temps pour pouvoir avoir autant de chance que les autres. Et même si cela lui prenait, pourrait-elle supporter autant d'heure de cours avec Louis ou Hélène ? Tellement d'heures de cours qu'elle n'en verrait plus le bout. La fatigue viendrait sans doute se mêler à tout cela et elle abandonnerait encore une fois. Les choses devenaient vite triste d'un coup.

Lorsqu'elle regarda Tristan ranger ses affaires elle se dit que leur entretient touchait sans doute à sa fin. Malgréle fait qu'elle aurait aimée rester encore un peu avec lui pour lui répondre d'un air fière, elle comprit vite que ce n'était plus le moment de jouer à la rebelle. Le temps était à la réflexion et non plus aux défis. Elle le regarda rouler ses outils dans leurs étuis de cuir, un travail magnifique, l'avait-il fait lui-même ? Elle le pensait, même si ce n'était pas le cas. Les autres apaisés et mages partaient tour à tour, se faisant remplacer par d'autres venant travailler,le milieu de l'après-midi se pointait, elle avait un cours qui allait sans doute commencer dans peu de temps. Allait elle y aller pour une fois ?

« Merci...Tristan. »

Ce fut les seuls mots qu'elle lâcha lorsqu'il lui tourna le dos pour sortir de la pièce s'il ressentait encore les émotions il aurait certainement sourit à cette réponse, mais Rosélie ne pourrait le savoir, puisque désormais il sortait de la petite pièce où ils avaient passé une bonne heure à discuter et Tristan a faire son travail de précision. Il était doué, si elle devait finir apaisée, peut-être ferait elle aussi bien que lui. La Jeune Elfe si joyeuse et rebelle d'ordinaire se retrouvait bien seule aujourd'hui. Le bas-cloître lui manquait en cet instant. Elle sauta de la table où elle était et épousseta sa robe avant de prendre les trognon de pomme pour aller les jeter aux cuisines avant de partir pour la salle d'étude ou son professeur devait sans doute l'attendre encore...
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Une journée presque tranquille. - Feat Tristan

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